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vendredi 7 octobre 2011

Epilogue

« Coupez ! C'est bon, c'est dans la boîte. »

Fini. Le film était enfin terminé. J'allais pouvoir souffler un peu car la post-production ne débuterait que dans deux semaines. Quinze jours de repos ou presque. Le pied.

« Edward, as-tu encore besoin des techniciens ? » me demanda mon frère.

« Non, Em. Fais tout remballer. Et vérifie si tout est bien chargé et surtout que le site soit nickel. Sinon, je vais encore avoir la proprio sur le dos. »

« Ouais ! Celle-là, toutes les excuses sont bonnes. Tu aurais dû lui proposer de payer en nature, je suis sûr qu'on n'aurait eu aucun soucis, » plaisanta-t-il.

« Hum… mais elle t'apprécie aussi beaucoup. Je pense que Rose ne verrait aucun inconvénient à ce que tu me représentes et donnes de ta personne pour m'aider, » répliquai-je en riant.

« Hey, t'es fou ? Elle m'arracherait la tête juste si elle apprenait que cette femme a reluqué mes fesses. »

« Alors je pense que tu comprends pourquoi je me tiens loin d'elle. »

« Ok j'ai compris. »

« Parfait. On se voit demain chez les parents. »

« Ouais, salut. Allez les gars, on range et on profite des deux semaines de congés que le boss nous octroie. »

Je regardai mon équipe s'affairer comme à leur habitude avec désordre mais efficacité. Je fis demi-tour et rejoignis la script qui a son sourire n'avait rien raté de notre échange. Je lui souris en retour en m'approchant d'elle. Elle était assise sur un haut tabouret de bar. Elle tenta de m'ignorer en rangeant ses feuilles et gribouillant certainement des répliques qui lui serviraient dans un autre scénario. Je me postai devant elle ou plus exactement entre ses cuisses, me collant bien à elle.

« Edward, je travaille. »

« Non, tu as fini comme nous tous. »

« Encore quelques petites choses à… »

« Non, non. »

« Bon d'accord, » répondit-elle en refermant d'un mouvement brusque son carnet de notes. Mais elle ne bougea pas.

« C'est mieux. On y va ? »

« Hum…. Ainsi la propriétaire de cette jolie grange a des vues sur toi ? » déclara-t-elle en passant un doigt le long de ma mâchoire.

« Non. »

« Non ? Oh aurais-je mal entendu ? »

« C'est une femme seule et… »

« Seule en plus ? »

« Ok elle m'a un peu fait du rentre dedans lorsque j'ai été négocié l'emprunt de cette grange mais tu sais qu'il n'y a que toi qui compte pour moi. »

« Je pense que je vais avoir besoin que tu me rafraichisses un peu la mémoire après ce que je viens d'entendre, » me taquina-t-elle en descendant son doigt de plus en plus bas pour terminer sa course au niveau de la couture de mon jeanssur mon entrejambe.

« Ok tout ce que tu veux mais je ne pense pas que commencer ici soit une très bonne idée, » rétorquai-je en me tortillant pour réajuster mon sexe qui avait plus que réagit à sa douce caresse.

« Bien Monsieur Cullen, alors je pense qu'il est plus que temps de rentrer. »

« Tout à fait d'accord, Madame Cullen. Rentrons à l'hôtel. »

Je passai mon bras gauche autour de ses épaules et l'emmenai vers la voiture de location pour nous ramener vers notre hôtel. J'aimais l'appeler Madame Cullen. Pourtant le chemin pour y arriver avait été semé d'embuches.

Ma famille avait succombé très rapidement au charme de Bella et notre première semaine ensemble n'avait pas été de tout repos. J'avais dû batailler contre ma sœur pour qu'elle ne me l'enlève pas sans arrêt. Mais les moments d'intimité que nous avions eus avait permis de nous connaitre, de nous découvrir et surtout de savoir que nous voulions avancer ensembles. Au bout de cinq jours à me chamailler avec ma famille pour la garder pour moi et montrer New York à Bella, je n'en pouvais plus. Je fis nos sacs en un temps record et l'emmenai à l'aéroport JFK à toute vitesse. On ne savait jamais qu'Alice déciderait de débarquer ! Nous avions eu beaucoup de chance car un vol direct pour Seattle était en partance. Je nous trouvai une chambre dans un petit hôtel rustique du centre-ville.

A la fin de la semaine, Bella reprit le chemin de l'université et moi, je montais dans le vol me ramenant à New York. Les trois mois menant vers les vacances me parurent interminables. Bella me manquait mais il était difficile de partir à Seattle à tout bout de champ. Nous dûment concilier cours, travail et week-end en amoureux. C'était épouvantable. A tel point qu'arrivés au mois de juillet, nous passâmes une semaine entière enfermés. Durant l'été, nous avions cherché des solutions mais aucune n'était satisfaisante. Je ne pouvais pas quitter New York car ma société s'y trouvait ainsi que ma famille. De plus, Emmett venait lui aussi d'emménager avec Rosalie, sa petite amie et comme nous travaillions ensembles, nous devions rester dans la même ville.

Quant à Bella, elle avait des difficultés à envisager de quitter définitivement la côte Ouest, ses amis et surtout s'éloigner autant de Jacob qui faisait office de famille pour elle. Nous tournions en rond sans voir le bout du chemin. Une fois encore, ce fut Jake qui aida Bella à prendre sa décision. Il lui fit prendre conscience de ce qu'elle désirait vraiment, c'est-à-dire : MOI. Non, je n'étais pas prétentieux, c'était elle qui me l'avait avoué. Afin de faciliter la décision de ma belle, et suivant les conseils avisés de Jacob, je réussis à racheter l'ancienne maison de Charlie Swan. Elle rouspéta un peu sur le fait qu'elle ne pouvait intervenir financièrement pour l'achat mais finit par me remercier….très chaleureusement. C'est ainsi que Bella emménagea avec moi à New York et que nous retournions durant chaque vacances à Forks.

Les trois années suivantes passèrent ainsi entre mon travail, son cursus universitaire et nos allers-retours entre les deux côtes des Etats-Unis. Ces années furent parsemées de hauts et de bas comme pour chaque couple mais renforcèrent notre amour. Notre famille s'était agrandie par l'arrivée d'une jolie tête blonde chez ma sœur, Alice. Sa fille, Kate ressemblait comme deux gouttes d'eau à son père avec le caractère espiègle de sa mère. Quant à Rosalie, elle attendait son premier enfant pour la fin du mois. L'arrivée de ces bambins me donnaient parfois envie d'imiter mes frères et sœurs. Mais Bella voulait encore attendre un peu pour pouvoir profiter l'un de l'autre. Et puis, nous n'étions mariés que depuis un mois. Un mariage simple avec uniquement ma famille et ses amis de la Push. La cérémonie avait eu lieu à Forks, suivie d'un buffet dans le jardin de notre maison et dune fête qui s'était terminée aux petites heures du jour. Malheureusement, avec le film en cours, nous n'avions pu partir en voyage de noces mais j'étais décidé à me rattraper même si Bella trouvait inutile de partir loin.

Mais j'oubliais. Durant ces études, Bella avait poursuivi sa passion pour l'écriture. J'étais tombé en admiration devant l'une de ses histoires et je lui avais proposé de la retravailler pour m'en faire un scénario. Bella y avait consacré des heures et des heures mais elle avait relevé le défi. C'était ce film, notre œuvre, qui nous avait empêchés de partir en voyage de noces. Nous y avions consacré toute notre énergie et aujourd'hui, les dernières minutes venaient d'être tournées. Je nous revoyais, discutant, sur le divan de la cabane de Jacob, il y avait quelques années. Je lui avais suggéré qu'un jour elle serait ma scénariste mais jamais, ce jour-là, je n'avais imaginé notre avenir tel qu'il s'était déroulé.

« Edward ? »

« Oui ? »

« Tu étais dans la lune, mon amour. »

Nous venions de pénétrer dans la chambre sans vraiment que j'en sois conscient. Je me tournai vers elle et attrapai sa main.

« Désolée. Je me remémorais notre parcours depuis notre rencontre, un soir d'orage. »

« Oh. De bons souvenirs ? » demanda-t-elle avec une pointe d'appréhension dans la voix. Après près de quatre années de vie commune, elle doutait toujours.

« Les meilleurs. Je ne changerais aucun d'eux. »

Je l'attirai à moi et la serrai contre mon torse. Je voulais qu'elle comprenne l'importance qu'elle avait pour moi et surtout l'intensité de mon amour pour elle. Sa tête enfouie contre moi, je sentis la chaleur dû au rougissement de ses joues.

« Bella. Regarde-moi. »

Elle leva doucement la tête, un faible sourire sur ses lèvres.

« Bella, tu es la meilleure chose qui me soit arrivé dans ma vie. Jamais, tu entends ? Jamais je ne voudrais changer quoi que ce soit à ma vie. Je t'aime. »

« Je t'aime, moi aussi. Tellement. »

Je l'embrassai tendrement, la menant précautionneusement vers le lit. Dès que ma jambe en rencontra le bord, je nous laissai tomber dessus, me positionnant sous elle. Elle me chevaucha, un sourire malicieux sur le visage.

« Ne devais-tu pas me rafraîchir la mémoire ? »

« Mais avec plaisir ma chérie. »

J'attrapai sa taille et nous fis pivoter pour me retrouver au dessus. J'avais toute la nuit, que dis-je, j'avais toute la vie pour lui prouver encore et encore qu'elle était et resterait la seule et unique femme de ma vie.


Voilà les derniers mots.

Je sais que certaines d'entre-vous auraient aimé qu'elle soit plus longue mais j'en ai fait le tour et puis dès le départ on savait qu'elle serait très courte.

J'espère qu'elle vous aura plu et que vous me laisserez un petit mot avant de partir.

Je prépare actuellement une nouvelle fiction. Un Jella car l'envie est si forte depuis longtemps que je me lance enfin.

A très vite j'espère.

Eli