Découvrez la playlist Le monde d'Eliloulou avec Various Artists

jeudi 29 juillet 2010

alphabet WE: Chapitre 27


Chapitre 27 : Fins bizarres et nouveaux départs

Le lundi matin, Bella se réveilla au son lointain de son portable. Le bruit familier se faisait entendre faiblement dans l'appartement. Il était dans sa chambre et bien que le bip était faible, elle ne voulait pas réveiller Edward. Mais ce dernier était encore profondément endormi.

Bella regarda par-dessus l'épaule d'Edward pour lire l'heure sur le réveil. Il était difficile de bouger sans prendre le risque de le réveiller car son bras reposait sur ses épaules. Les chiffres clignotant lui apprirent qu'il était six heure cinq. Elle pouvait toujours sentir le picotement sur ses lèvres.

Bella ressentait une douleur la martelant. A chaque respiration, elle sentait les picotements sur sa bouche qu'elle caressait du bout des doigts. Ses lèvres gonflées la renvoyaient à la soirée d'hier.

Elle avait passé tout l'après-midi de la veille dans les bras d'Edward, l'embrassant comme une jeune fille qui embrasserait pour la première fois. Et c'était vraiment de cette manière qu'elle s'était sentie. Après chaque baiser, elle n'aspirait qu'à recommencer encore et encore. Bella s'était sentie si vivante et si aimée après chacun d'entre eux. Elle ne pouvait même pas se souvenir la dernière fois qu'elle avait embrassé ainsi, ni même la dernière fois qu'elle avait paressé ainsi au lit. A chaque minute, elle se sentait plus forte que celle d'avant.

Durant la nuit, Edward avait continué de l'embrasser, ne quittant ses lèvres que pour déposer les siennes sur son cou avant d'emprisonner à nouveau sa bouche. Chaque baiser sentait comme un nouveau départ. Chaque baiser était différent et plus magnifique que le précédent. Aucun d'eux n'était insignifiant. Les bisous chastes étaient aussi beaux que les baisers enflammés. Les lèvres d'Edward étaient modelées pour les siennes, mieux qu'elle ne le pensait.

La nuit dernière avait été incroyable et ses rêves furent peuplés des souvenirs de chaque baiser partagé. Se réveiller était la dernière chose qu'elle voulait faire mais son réveil sonnait.

Elle essaya de se dégager mais le visage d'Edward reposait sur sa poitrine où une fine couche de sueur perlait. Elle ne put s'empêcher de sourire quand elle fut assise sur le lit. Un sourire empli de joie. Elle était persuadée qu'un simple regard sur elle permettrait de connaître les évènements de la nuit précédente.

Elle pivota son torse afin d'observer Edward qui était toujours dans la même position que lorsqu'il était dans ses bras. Ses yeux étaient fermés légèrement et un sourire typique de son profond sommeil était sur ses lèvres comme s'il attendait un baiser. Ses mèches de cheveux étaient éparpillées sur son front et l'oreiller, et Bella dégagea les cheveux qui cachaient son œil droit. Ce geste le fit remuer et il se rapprocha de la place où elle était couchée. Sa tête se posa sur sa cuisse et il enroula son bras autour de son genou.

A ce moment, ses lèvres avancèrent et une adorable expression frustrée apparut sur son visage. Il ressemblait tellement à l'enfant avec qui elle avait grandit, son meilleur ami.

Elle se souvint l'avoir regarder dormir le lendemain matin de leur première fois quand ils avaient seize ans. Ses cheveux étaient plus courts à l'époque. Et il arborait la même moue que maintenant. Dans son sommeil, il serrait quelque chose dans sa main sous son oreiller, le sourire aux lèvres. Lorsque Bella avait pris la peine de regarder, elle vit que c'était son soutien-gorge. Au départ, elle avait trouvé cela bizarre mais plus tard, elle avait réalisé qu'Edward voulait un objet pour se souvenir de leur première fois.

A présent, elle se demandait s'il possédait toujours ce soutien-gorge quelque part. Elle rit à cette idée. Les secousses firent bouger Edward. Les mouvements de ses cils sur la cuisse de Bella chatouillaient. Elle profitait de cette douce torture avant de devoir s'éloigner de lui.

« Non, » gémit-il d'une voix endormie. « Reviens, » marmonna-t-il.

« Je ne vais nul part, » dit-elle en riant. « Pas encore du moins. Il n'est que six heures. On a encore le temps pour se préparer. »

« Préparer pourquoi ? » Demanda-t-il en se frottant les yeux tentant de les ouvrir.

« Pour aller travailler. C'est lundi. »

« Merde, » gémit-il en essayant de s'assoir sur le lit.

« Allez ! Tu as à faire. Tu viens juste de remporter une grande campagne. Je suis certaine qu'il y aura du gâteau et du champagne qui t'attendent au bureau. »

« Je sais mais je suis tellement épuisé. Décalage horaire. Et ce n'est pas stupide, » gémit-il tandis que Bella le frappait à l'épaule.

« Allez, » répéta Bella en le secouant par les épaules. Edward se laissa bercer. Elle le voyait sur le point de se rendormir.

« Non, » grogna-t-il avec humeur. Il lui attrapa les poignets et les utilisa pour la faire basculer et recoucher à ses côtés. « J'ai bien mieux à faire. »

« Même si je suis d'accord avec toi, je dois aller me doucher et me préparer pour le travail, » rouspéta-t-elle, en riant, tentant de se dégager de l'étreinte d'Edward. Il la tenait simplement serrée et elle souriait. Etre dans ses bras était la sensation la plus chaleureuse et incroyable qu'elle connaissait. C'était comme s'il était la dernière pièce d'un puzzle inachevé.

« Puis-je me joindre à toi ? » Demanda-t-il timidement, passant ses doigts dans sa nuque. Ses Yeux, légèrement fermés, ne permettait à Bella que de voir une petite goutte verte.

« Bien sûr, » soupira-t-elle avec ravissement. « Mais nous ne faisons que prendre une douche ! » ajouta-t-elle tandis qu'Edward soupirait de défaite.

« Rabat-joie, » plaisanta-t-il. Il ria en se penchant pour déposer un baiser chaste sur ses lèvres ce qui fit sourire Bella.

« J'adore être en mesure de faire cela, » commenta Edward. Bella hocha la tête.

« Moi aussi, » répondit-elle, plaçant un baiser sur le coin de la bouche d'Edward. « Maintenant, à la douche. Plus vite nous nous douchons, plus vite tu pourras me faire à déjeuner. »

Edward se moqua alors que Bella se détachait de lui.

« Pourquoi dois-je être le seul à faire la cuisine ? » Rouspéta Edward en s'allongeant sur le lit. Bella le regarda fasciné par la façon dont ses muscles se tendaient au niveau de l'abdomen tandis qu'il s'étirait. C'était déroutant pour Bella de ne jamais avoir remarqué comme Edward était vraiment beau. Même couché avec ses cheveux en bataille, il était adorable.

« Quoi ? » s'enquit Edward en stoppant ses étirements. Bella haussa les épaules.

« Rien. »

« Tu me regardais. Il doit bien y avoir une raison, » insista Edward. Bella secoua la tête.

« Je n'avais jamais remarqué à quel point tu étais sexy, » répondit-elle en rougissant. Edward sourit en se dirigeant vers elle. Une fois à ses côtés, il l'attira à lui et passa sa main sous son débardeur qu'elle portait depuis son retour. Ses doigts caressèrent sa colonne vertébrale tandis que Bella se tortillait sous la caresse.

« Et bien, j'ai toujours su que tu étais belle, » chuchota-t-il d'une voix pleine d'amour, sa main se perdant dans sa chevelure. Bella leva les yeux vers lui et sut qu'il était sincère. Elle ne pouvait voir que l'adoration dans son regard.

« Je t'aime, Bella Swan, » déclara-t-il en la regardant droit dans les yeux. C'était une affirmation ferme, honnête. Son cœur fondit à ses paroles. Elle s'agrippa à ses cheveux et l'embrassa passionnément.

«Elle se dégagea et lui sourit. Mais très vite son sourire s'évanouit vite en voyant l'expression sombre sur le visage d'Edward.

« Qu'y a-t-il ? » Demanda-telle en s'écartant de lui afin de voir la posture qu'il avait prise.

« Rien, Bells. Je viens de me souvenir de choses que j'ai entendues au travail et je me demandais quand cela aurait lieu. »

Bella remarqua sa manière de détourner son regard d'elle et ses épaules voutées. Il lui mentait.

« Tu mens, Edward. Pourquoi ? » Questionna-t-elle. Bella se demandait pourquoi il mentait plutôt que de lui répondre. Il ne lui avait jamais rien caché. Il lui avait toujours dit ce qu'il pensait. Quand il était en colère, il lui disait pourquoi. Quand il était heureux, il lui disait. C'était étrange de sa part de lui mentir.

« Bella, C'est rien. Je te le jure, » répliqua-t-il en souriant mélancoliquement et en tirant Bella par la taille pour la reprendre dans es bras. « Crois-moi. C'est rien, Bella. »

« D'accord, je te crois, » admit-elle. Elle était certaine que quelque chose n'allait pas mais elle devait attendre qu'Edward lui dise lui-même.

« Bon, et cette douche ? »

« Oui, la douche…seulement une douche, » déclara Bella en pointant son doigt vers lui. Edward se mit à rire en mordant son doit et lui faisant un clin d'œil.

= X =

« Tu es une idiote, » cria Rosalie alors qu'elle était dans un restaurant local pour déjeuner avec Bella. Rosalie était encore en vacances un mois et demi avant la rentrée scolaire. Bella expliquait depuis dix minutes ce qui s'était passé la veille. Elle n'omit aucun détail et elle se faisait maintenant agresser par son amie.

« Je sais, Rose. Pas besoin de me crier dessus. Je ne peux pas lui dire. Je sais que ce n'est pas bien. Je sais que je dois lui dire mais je ne peux pas. Tu ne comprends pas. »

« Pourquoi ne pas lui dire que tu l'aimes, Bella ? Ca se voit, » questionna Rose en piquant dans une feuille de salade.

« Ce n'est pas aussi simple, » protesta Bella en colère. Elle aussi s'acharnait sur sa salade.

« Bien sûr que c'est simple. Tu étais celle initiant la conversation pour terminer ce jeu. Tu es celle qui voulait plus et quand Edward dit avoir les mêmes sentiments que toi. Tu ne dis rien. Bella, c'est foutu. »

« Rose ! »

« Non, pas 'Rose' ! Bella, pourquoi ? »

« Je ne sais pas, Rose. Vraiment pas. »

« Et cet homme que tu aimes t'offre un collier de plus de quinze cents dollars, Bella ! » Bella hocha la tête, honteuse, ses doigts caressant le cœur qui pendait au niveau de son cou.

« Comment ne peux-tu pas lui dire ? Il te donne la clé de son cœur. Comment peux-tu être si faible ? » S'énervait Rosalie, faisant Bella se sentit encore plus mal.

Elle avait été dans une ambiance floue depuis hier soir. Il restait un peu de colère suite au mensonge d'Edward ce matin. Mais le souvenir d'un simple sourire suffit à l'atténuer.

« C'est juste un collier, Rosalie. »

« Ce n'est pas seulement un collier, Belle ! Comment peux-tu être aussi stupide et aveugle ? C'est la clé de son cœur. Il est amoureux de toi. »

« Rosalie, je n'ai jamais été amoureuse. Comment pourrais-je savoir si je l'aime ? Toutes mes relations ont été des échecs. Je ne peux pas me permettre de commencer quelque chose avec Edward et risquer que ça se termine mal, » admit Bella en regardant Rosalie qui freinait son envie de lui jeter son verre à la figure.

« Putain mais tu es idiote, » s'énerva Rosalie tandis que le serveur débarrassait les assiettes. Il leur demanda si elles voulaient autre chose à boire mais aucune des deux ne lui prêtèrent attention. Il partit donc chercher la suite de leur menu.

« Rosalie, essaye de voir mon point de vue, » se défendit Bella. Mais Rose ne voulait pas entendre.

« Tu m'as dit que tu l'aimais, que tu étais amoureuse de lui. Comment as-tu pu ne pas lui dire ? Pourquoi ne lui dis-tu pas ? »

« Je ne sais pas Rose ! » Cria Bella attirant l'attention de toute la salle. « Je ne sais pas, » répéta-t-elle en baissant la voix.

« Bella, tu ne peux pas agit longtemps ainsi. Tu ne peux pas attendre de lui qu'il te donne tout et toi rien en retour. »

« Qu'est-ce que tu racontes, Rose ? » Le serveur revint avec leur commande et les déposa devant elles.

« Edward t'a donné tout ce que tu demandais et toi, tu ne peux même pas lui répondre la même chose, » s'énerva Rosalie. Bella resta silencieuse en l'écoutant. « Il t'a donné son cœur et qu'as-tu fait ? Tu lui as pris, le mis en poche et tu es partie. Tu ne lui as même pas donné une partie de toi. Tu ne lui as même pas dit la même chose, Bella. Comment peux-tu faire cela. »

« Rosalie, ce n'est pas comme si je l'avais fait exprès, » riposta Bella. « Je ne sais pas si c'est de l'amour, Rosalie. Mon père et moi nous n'avons jamais su parler de nos sentiments. Ma mère nous a quittés et toutes les relations que j'ai eues se sont terminées avant même que l'amour n'entre en ligne de compte. Comment puis-je savoir ce que je ressens. Si c'est de l'amour ? Que ferai-je si je me trompe, si nous nous quittons ? Je ne peux pas faire ça, Rose. J'ai besoin de l'avoir près de moi. C'est égoïste, je sais mais j'ai besoin de lui dans ma vie. »

« Bella, tu dois le dire, » s'exaspéra Rosalie. « Comment peux-tu faire comme s'il ne t'avait rien dit. »

« Il y a une différence entre… » Commença Bella mais Rosalie lui coupa la parole.

« Merde, Bella ! De quoi as-tu si peur ? »

« Je ne suis pas assez bien pour lui, » admit Bella d'une voix chancelante. Elle essayait de retenir ses larmes qui s'amoncelaient aux coins de ses yeux.

« Qu'est-ce encore ce genre de bêtises ? »

« Rose ! C'est un homme beau, intelligent, spirituel et drôle. Il est doué en affaire. Il est sincère, compatissant et passionné. Il pourrait avoir toutes les filles qu'il veut. S'il traversait cette salle maintenant, chaque femme tournerait la tête pour le regarder et penserait la même chose. Est-il marié ? Est-il célibataire ? Quel est son nom ? Et s'il venait s'assoir à cette table, la première de leur pensée serait : Que peut-il bien faire avec une fille comme elle ? Il mérite mieux qu'Isabella Swan, éditeur de livres. »

« Qu'est ce que ces idées de merde ! » s'exclama Rosalie à haute voix, provoquant une fois de plus le retournement des convives sur elles. « Edward et toi êtes des âmes sœurs. Deux personnes ne se sont jamais aussi bien emboités que vous deux. Vous deux avez pratiquement été mariés l'un à l'autre pendant vingt ans. Il faut être aveugle pour ne pas le voir. Même un aveugle le verrait. Tu l'aimes, Bella. Tu dois lui dire. »

« Je …Je… je… »

« Pas à moi, Bella. Et pas de mais. Il est la première chose à laquelle tu penses le matin et la dernière pensée de ta journée. Tu vois des choses insignifiantes dans la rue et instantanément, tu penses à lui. C'est l'amour, Bella. Lorsque toutes pensées te ramènent vers une seule et même personne. Lorsque tes sens sont en émoi à la pensée de cette personne. C'est l'amour. C'est tout cela l'amour, » prêcha Rosalie tandis que Bella laissait ses larmes couler sur ses joues.

Elle savait que Rose avait raison, mais un doute subsistait au fond d'elle l'empêchant de l'admettre. Son amitié pour Edward avait changé mais si elle devait l'admettre à haute voix devant Edward, elle savait que ce serait la fin de cette amitié. Ils ne seraient plus Edward et Bella, les meilleurs amis depuis vingt ans et plus. Ils seraient Edward et Bella, un couple avec la possibilité d'une fin.

= X =

Après son déjeuner avec Rosalie, la journée se traîna en longueur. Elle frappait du pied avec fureur dans son bureau en pensant à son retour à la maison. Elle ne pouvait garder son esprit concentré sur le roman en face d'elle et relisait pour la troisième fois le même passage.

Lorsque l'horloge indiqua dix-sept heures, Bella jaillit de son fauteuil et passa devant ses collègues en courant, leur souhaitant une bonne nuit. Mais elle s'en foutait qu'ils aient une bonne nuit ou pas.

En arrivant dans le parking de son immeuble, elle constata que la voiture d'Edward était déjà là. Elle ne put s'empêcher de sentir une vague de bonheur passer en elle à l'idée qu'Edward était dans leur appartement.

Bella était impatiente. L'ascenseur ne venait pas assez vite selon elle et ne pouvait donc pas arriver à son étage assez vite.

Elle courut aussi vite que ses hauts talons lui permettaient, faisant un bruit régulier. Elle se débattit avec son sac à main qu'elle maudit d'être si grand lorsqu'elle tenta de trouver ses clés dedans. C'était le problème avec les grands sacs. On fourrait tout dedans mais on ne retrouvait jamais ce qu'on recherchait.

Elle réussit enfin à ouvrir la porte et trouva Edward déambulant dans le salon portant un jeans et une chemise en flanelle.

« Hey, » le salua-t-elle. Il la salua également avec un grand sourire et s'approcha d'elle pour déposer un baiser sur son front.

« Comment s'est passé ta journée ? » Demanda-t-il en la prenant dans ses bras.

« Elle a été correcte. Le travail était bien. J'ai eu un déjeuner difficile avec Rosalie. »

« Pourquoi ? Qu'a-t-elle dit ? » Questionna-t-il, visiblement curieux.

« Rien que je ne sache déjà, » répondit-elle.

« C'est bien à entendre. Maintenant, va te changer, j'ai une surprise pour toi. »

« Que veux-tu dire ? »

« M'as-tu entendu ? Va passer un jeans et un t-shirt. »

« Que faisons-nous ? » Demanda-t-elle en retirant ses talons et glissant hors de son pantalon. Edward fixait le lit pendant qu'elle jetait un jeans délavé dessus.

« Tu verras, » répondit-il en la regardant béatement déboutonner son chemisier.

« Sérieusement, que faisons-nous ? Je suis fatiguée. »

« Tu verras, » répliqua Edward à nouveau, jouant à ouvrir et fermer un briquet Zippo dans sa main droite.

« Pourquoi as-tu un briquet ? » s'enquit-elle en se positionnant face à lui attendant plus d'informations.

« Tu verras. » Edward sourit en lui saisissant la main et la tirant hors de la chambre.

« Edward, où diable allons-nous ? » Répéta-t-elle en regardant Edward attraper son sac à dos près de la porte.

« Monte sur le toit, j'ai une surprise pour toi. »

Bella se mordit la lèvre pour réprimer un petit cri. Aucun type avant lui n'avait organisé quelque chose pour elle. Aucun homme ne lui avait fait de surprise avant. Aucun mec ne lui avait offert de bijou avant. Edward était dans une catégorie qui lui était propre.

Sur le toit, Edward avait étalé une couverture et deux seaux s'y trouvaient. L'un contenait de l'eau.

« Qu'est ce que c'est ? » Demanda Bella. Edward souriait en s'asseyant sur la couverture, l'entraînant à ses côtés.

« Tu vas voir, » répondit-il à nouveau. Il retira une boîte rectangulaire d'un des seaux.

« Arrête de dire ça, » protesta-t-elle sous les rire de son compagnon. Bella saisit la boîte avec scepticisme, l'ouvrit et découvrit d'étranges bâtons de couleurs.

« C'est quoi ? »

« Des cierges, » répondit-il en en prenant un qu'il alluma. La flamme les éclaira quelques secondes avant qu'une brusque obscurité ne survienne. Edward jeta rapidement le bâton brûlant dans l'un des seaux.

« Es-tu sérieux ? » Edward lui répondit simplement d'un petit rire.

« Nous célébrons, » annonça-t-il tandis que Bella le fixait confuse.

« Que célébrons-nous ? »

« La fin de notre jeu, » expliqua-t-il en tirant le chapeau du sac.

« Qu'est-ce que tu racontes ? Il reste douze lettres. »

« Nous n'en avons plus besoin, » déclara-t-il, jetant les petits papiers dans le seau vide.

« Es-tu sérieux ? » Edward prit un autre cierge dans la boîte qu'il alluma.

« Ouais. »

« Attends ! » L'arrêta Bella alors qu'il approchait le bâton du seau.

« Pourquoi ? »

« Es-tu sûr de toi, Edward ? »

« Très, » affirma-t-il en descendant le cierge dans le seau. Mais Bella le stoppa et elle plongea le bâton dans le seau d'eau.

« Bella ? » Interrogea-t-il et la regardant.

« Je… Je pense que nous ne devrions pas mettre fin si vite à notre jeu. »

« Nous n'en avons plus besoin, Bella, » répéta-t-il tranquillement. Bella hocha la tête.

« Je sais que nous n'en avons plus besoin mais je pense que nous devrions terminer le jeu correctement, juste pour le solidifier. »

« Que veux-tu dire ? » Le regard inquiet d'Edward déchirait le cœur de Bella.

« Deux lettres. Nous pouvons les faire. Nous allons jouer le jeu comme il est censé se passer, un samedi mais il ne doit pas être exactement comme avant. »

« Je ne te suis pas, Bella, » se plaignit Edward.

« Je vais te montrer. J'ai besoin de te montrer ce que je ne peux pas dire, » expliqua Bella. Edward comprit enfin ce qu'elle voulait dire.

« Je t'aime, Bella. »

« Je… Je … » haleta-t-elle mais Edward l'arrêta.

« D'accord. Quelle lettre veux-tu ? » Demanda-t-il masquant son bouleversement tant bien que mal.

« Je veux la lettre U, » lâcha-t-elle, prenant Edward par surprise.

« Pourquoi U ? »

« Tu verras, » plaisanta-t-elle provoquant le rire d'Edward. La tension qui était latente depuis le matin se dissipait lentement. Bella savait que c'était temporaire mais elle prenait ce qui venait.

« Et quelle lettre veux-tu, » questionna Bella. Edward sourit.

« Le reste, » commença-t-il. Ce qui fit lever les yeux au ciel par Bella. « Mais, je vais prendre la lettre X. »

« X ? Pourquoi prendre le X ? »

« Tu verras, » répliqua-t-il ce qui fit à nouveau lever les yeux de son amie.

« Bon samedi, c'est ton tour puis le suivant, ce sera moi, » décida Bella. Mais Edward secoua la tête.

« Non. Tu prends ce samedi et moi le suivant. » Bella le regarda incrédule.

« Pourquoi ? »

« Parce qu'on avait dit que je ferais la dernière lettre au départ. »

Bella hocha la tête et étudia les lettres dans le seau afin de trouver la lettre U mais ne vit pas la lettre X.

« Je ne trouve pas la lettre X, » informa-t-elle Edward qui sifflait en détournant le regard.

« Depuis combien de temps détiens-tu cette lettre ? »

« Depuis le début du jeu, » avoua Edward. Bella en resta bouche bée.

« Tu es un sale tricheur, Edward Cullen. »

Edward haussa les épaules, replaça les bouts de papier dans le seau et alluma un nouveau cierge.

« Veux-tu me faire l'honneur ? » Demanda Edward en lui tendant le bâton de cire. Bella hocha la tête.

« Hum… » Chercha Bella avant de dire ce qui lui venait.

« Pour la fin de ce que nous étions et au début de ce que nous allons devenir. Pour nous, » déclara-t-elle en laissant tomber le cierge dans le seau. La flamme alluma un bout de papier et par effet domino, mit le feu aux autres.

« Pour nous, » répéta Edward avant de tirer Bella pour l'embrasser.

« Je vais patienter avant d'entendre ces mots. Aussi longtemps qu'il faudra, » chuchota-t-il à son oreille, la collant à de lui.

« Je vais le faire. Je te le promets. C'est si nouveau pour moi, » admit-elle.

« Je sais, Bella. »

Bella leva les yeux et lui sourit. La voyant sourire, il la reprit dans ses bras pour un tendre baiser. Et tout comme le veille, dans les bras l'un de l'autre, ils s'embrassèrent en espérant, en priant silencieusement que cela ne prit jamais fin.

 

Et elle m'emmena vers les profondeurs...


Et elle m'emmena vers les profondeurs...

Nous étions le 5 août et la moitié de mes vacances étaient déjà derrière moi. J'étais installé au salon, les pieds sur la table basse cherchant désespérément un programme télé intéressant.

Nous habitions avec mes parents à Richmont la banlieue au nord de Seattle. Ce n'était pas l'endroit le plus agréable pour y passer ses vacances d'été mais mon père Carlisle, chirurgien cardiaque renommé, ne pouvait s'absenter de l'hôpital. J'étais donc contraint de rester ici, en dehors de la ville et de toutes formes de loisirs.

Ma mère Esmé était décoratrice d'intérieur et profitait que mon père travaillait beaucoup pour terminer quelques chantiers en cours. Je me retrouvais donc fréquemment seul la journée. J'avais pas mal d'amis ici avec lesquels j'avais fait mes études secondaires mais ils étaient pour la plupart partis en vacances en ce début de mois d'août.

J'étais donc seul quand j'entendis la porte de la maison voisine s'ouvrir. Poussé par une force invisible, je me précipitai vers la fenêtre afin d'observer en douce la nouvelle voisine. C'était une jeune femme dans la vingtaine avec une magnifique chevelure brune ondulée lui tombant sur les épaules. Je n'avais eu la chance de la voir que quelques minutes le matin lorsqu'elle sortait afin de relever le courrier.

Deux jours plus tôt, j'étais également devant la maison quand elle était sortie et son regard s'était posé sur moi. Ses yeux avaient une teinte chocolat mais reflétant toute la tristesse du monde. J'avais été envahi par une envie indescriptible d'aller la consoler mais je ne la connaissais même pas. Elle m'avait fait un faible sourire avant de pénétrer à l'intérieur de la maison.

Ce regard m'obsédait depuis mais je n'osais pas me montrer, préférant l'observer à la dérobée. Ce matin, comme tous les autres, elle portait un jean taille basse avec un pull large au dessus camouflant son corps. Aucun maquillage n'était visible mais elle n'en avait nullement besoin. Elle était belle naturellement.

Revenant de la boite aux lettres, sa tête pivota vers notre maison mais elle ne s'attarda pas et rentra chez elle. Je savais que je devrais attendre jusqu'au lendemain avant de pouvoir la revoir et cette idée, pour une raison inconnue, m'attrista instantanément. Je repris donc ma place dans le divan. Le reste de la journée passa relativement lentement. J'en profitai pour aller me balader dans les bois avoisinant, l'un de mes passe-temps préféré lorsque j'étais seul.

Ma mère rentra aux alentours de 17 heures et après m'avoir embrassé affectueusement se mit directement à la confection du repas du soir. Mon père rentra une heure plus tard. Après le souper, nous nous installâmes tous les trois au salon et mon regard fut attiré par la lumière du porche de la voisine. Je m'approchai de la fenêtre et je la vis fermer la porte à clé avant de s'engouffrer dans sa voiture, elle regarda une fois de plus vers chez nous. Je soupirai, regrettant de ne pas la connaitre et sachant qu'il y avait peu de chance pour que je puisse seulement lui adresser la parole.

« Edward, » m'interpela ma mère. Je pivotai et repris ma place au salon afin d'écouter ce qu'elle voulait me dire.

« Oui, maman ? »

« Je travaillais chez Madame Weber, la directrice de l'agence immobilière ce matin. »

« Et ? »

« Si tu m'écoutais, tu saurais. C'est elle qui a loué la villa voisine. »

« Ah ! » Répondis-je subitement plus intéressé.

« Elle me disait que cette jeune dame lui avait demandé si elle ne connaitrait pas un étudiant qui serait intéressé par quelques heures de travail. Elle aurait quelques petits travaux de jardinage et entretien pour lui. Comme tes amis sont absents, je pensais que tu serais peut-être amateur de gagner un peu d'argent de poche en plus. »

« Oui, » m'écriai-je enthousiasme. Réalisant que c'était un peu excessif, je me calmai avant de poursuivre. « Oui, c'est une très bonne idée. Un peu d'argent avant de partir pour l'université ne serait pas superflu. »

« C'est bien ce que je pensais. Je contacte Madame Weber, » ajouta-t-elle en se dirigeant vers le téléphone tandis que j'essayais de me concentrer sur le programme télé. J'allais peut-être rencontrer cette mystérieuse jeune femme qui m'intriguait depuis son arrivée, quinze jours plus tôt.

« Voilà Edward. Mme Black t'attendra demain vers dix heures. »

« Merci maman. »

Le reste de la soirée passa beaucoup plus rapidement mon esprit vagabondant vers la journée de demain. Ma nuit fut emplie de rêves divers où j'imaginais ma rencontre avec Mme Black.

Je me réveillai tôt ce matin. Certainement lié au stress de mon rendez-vous. Je passai par la salle de bain afin de prendre ma douche avant de descendre pour prendre un petit déjeuner. Ma mère m'avait laissé un sachet contenant des viennoiseries. Je souris à cette attention.

A neuf heures quarante-cinq, je ne tenais plus en place. J'avais déjà été dix fois à la porte d'entrée pour sortir et dix fois j'avais rebroussé chemin. Etre en retard n'était impoli mais arriver trop tôt n'était pas recommandé non plus surtout quand on habitait juste la porte à côté.

L'horloge afficha enfin neuf heures cinquante-cinq. Je sortis de chez moi pour me rendre chez Mme Black. Un petit coup sur la sonnette pour signaler mon arrivée. Je n'eus pas longtemps à attendre avant que ma voisine n'ouvre la porte. C'était la première fois que je la voyais de si près. J'avais vu que c'était une jolie fille mais à présent que je l'avais en face de moi, je vis qu'elle était magnifique. Certainement la plus belle femme que j'ai jamais vue. Un sourire apparut sur ses lèvres en me voyant mais la tristesse qui était présente au fond de ses yeux chocolat ne disparut pas.

« Bonjour. Tu dois être Edward ? » Demanda-t-elle en tendant sa main pour me saluer.

« Oui Madame. Je suis Edward Cullen, votre voisin, » répondis-je en lui serrant la main.

« Viens entre. Tu veux bien que je te tutoie ? » Questionna-t-elle en me dirigeant vers la véranda où nous nous installèrent dans un petit salon en rotin.

« Oui, Madame. »

« Ok Edward. Alors on va oublier le Madame qui me donne l'air d'avoir cinquante ans. Je m'appelle Isabella mais je préfère Bella. Et tu peux me tutoyer aussi. Ce sera plus sympa. »

« D'accord Mad… Bella, » acquiesçai-je en baissant les yeux sur mes pieds, sentant mes joues s'empourprer légèrement. Bella était très gentille mais je me sentais mal à l'aise certainement dû au fait que je l'avais espionné ces derniers jours.

« Ainsi tu cherches un travail d'étudiant ? »

« Oui. Un peu d'argent de poche avant de partir pour l'université n'est pas superflu, » répondis-je.

« Je suis seule ici pour quelques semaines mais il y a quelques petits travaux à faire, principalement de jardinage. Tu seras libre d'organiser ta journée comme tu l'entends. Je tiens juste à ma tranquillité afin d'écrire. Tu pourras utiliser la cuisine et boire et manger comme bon te semble. Et si ça te convient, je te payerai dix euros de l'heure. As-tu des questions, Edward ? »

« Heu… Non, je crois que… que ça ira. Juste… qu'écrivez-vous ? » Elle sourit un peu plus à ma question.

« J'écris un livre. Bon alors si tu es d'accord. Quand veux-tu commencer ? »

« Tout de suite si vous… tu veux. »

« Parfait. Suis-moi je vais te montrer la maison et où tout se trouve pour travailler. » Bella se leva et ouvrit la marche pour visiter cette superbe villa. Elle était spacieuse mais si vaste pour une jeune femme seule. Elle me montra d'abord le rez-de-chaussée avec son séjour aux tons chaleureux, la cuisine équipée dernier cri et termina par le bureau où se trouvait une bibliothèque et un ordinateur portable posé sur le bureau en chêne. Elle me répéta qu'elle travaillait beaucoup la journée soit dans ce bureau ou alors dans la véranda mais qu'elle avait vraiment besoin de calme.

Nous montâmes ensuite à l'étage et elle ne me montra que la pièce adjacente à la salle de bain où se trouvait un Jacuzzi et un sauna car je devrais les entretenir. La fin de la visite fut pour le garage et l'abri de jardin. Quand notre tour fut terminé, elle s'excusa et disparut vers sa chambre.

Je décidai donc de commencer par tondre la pelouse avant le déjeuner. Quand Bella m'appela à midi trente, je n'avais tondu que la moitié de la pelouse. Elle était bien plus importante que je ne l'avais pensé. Je retirai les gants et regagnai la cuisine où elle nous avait préparé des sandwiches.

« Je suppose que tu dois avoir faim ? »

« Oui merci. Je ne m'étais pas rendu compte de l'heure. «

« Sers-toi. Bon appétit, Edward. »

« Merci également. »

Nous ne parlâmes presque pas durant le repas et dès que Bella eut terminé, elle disparut à nouveau jusqu'à mon départ où elle vint s'informer de ma première journée. La journée était passée vite et c'est fatigué que je rentrai chez moi. Ma mère m'accueillit voulant tout savoir de cette journée. Je ne trainai pas après le souper et montai rapidement m'allonger sur mon lit où le sommeil ne tarda pas à me gagner.

OoOoOoOoOoOoOoO

Les jours passèrent selon le même rythme. J'arrivais vers dix heures et entrais par le garage. Je commençais directement à travailler et ne voyais Bella qu'à l'heure du déjeuner. C'était devenu un rituel. Nous prenions notre repas de midi ensemble en discutant de tout et de rien. Nous n'abordions jamais de sujet important et pourtant, j'avais un nombre incalculable de questions sur sa vie que je mourrais d'envie de lui poser mais n'en trouvant jamais le courage.

Bella m'intimidait et face à elle, je ressemblais à un petit garçon. Je l'observais beaucoup durant la journée à la dérobée ne voulant pas la déranger comme elle me l'avait demandé. Mais je ne désirais qu'une chose, c'était la connaitre. Elle me fascinait et je m'imaginais souvent comment sa peau devait être douce et soyeuse. J'étais attiré par elle et souvent je rêvais de poser mes lèvres sur les siennes, d'embrasser ses cheveux au parfum de fraise, caresser son cou et descendre doucement vers sa poitrine. Mais je savais que tout cela ne resterait qu'un rêve, un beau rêve. Bella ne m'accordait pas d'attention particulière. Elle était toujours très gentille et aimable avec moi. Je trouvais même qu'elle était plus souriante et semblait moins triste et malheureuse et je voulais croire que c'était en partie grâce à ma présence.

Deux semaines après le début de mon travail, nous étions installés dans le petit salon pour déguster un gâteau au chocolat que Bella avait préparé pour moi. Je me délectai de ce goûter. Bella avait un vrai don pour la cuisine.

« Si tu me parlais un peu de tes futures études, Edward, » demanda-t-elle subitement. Je fus pris au dépourvu étant donné que nous ne parlions jamais de choses personnelles depuis notre rencontre.

« Oh ! Je pars pour l'université de Dartmouth le vingt-huit août. J'envisage de devenir avocat. En tout cas, je vais étudier le droit. »

« Il ne te reste plus que huit jours ici alors ? »

« Et oui. Je me réjouis d'y être. C'est pas que la vie ici ne me plaise pas mais j'ai envie d'autre chose. Je veux découvrir d'autre chose. »

« Je te comprends. Tu verras, la vie universitaire te plaira. »

« Tu as été aussi à l'université et où ? » Tentai-je de m'informer. J'avais peur d'aller trop loin puisqu'elle m'avait bien prévenu qu'elle ne voulait pas parler de sa vie. Bella se détourna tout d'abord regardant au loin dans le jardin avant de poser son regard sur moi.

« J'ai été à l'université de Columbia. J'ai fait des études de littérature. J'ai toujours rêvé de devenir écrivain, » répondit-elle ses yeux à nouveau emplis de tristesse comme au début.

« Mais tu as réalisé ton rêve ? »

« Oui… enfin pas vraiment. Non. » Bella soupira en fermant les paupières et je regrettai immédiatement la peine que je venais de lui causer sans le vouloir. Je me levai et m'assis à ses côtés sur le petit divan. Ma main se posa sur son épaule ne sachant pas ce que je pouvais faire pour la soulager de ce poids que je sentais sur elle.

Bella ouvrit les yeux et me regarda. Elle me sourit timidement posant sa main sur la mienne qu'elle pressa avant de prendre la parole.

« J'ai donc suivi un cursus en littérature. Je faisais de petits boulots le soir et le week-end afin de payer mes études et mon loyer. Lors de ma dernière année, j'ai rencontré Jacob. Il suivait les cours de fiscalité. Il était doux, gentil, attentionné. Nous nous sommes vus énormément et après nos diplômes, nous avons emménagé ensemble. Jacob fut rapidement engagé dans l'un des plus grands cabinets de comptabilité et de placements de New York et devint très vite important. Moi j'avais trouvé un emploi dans une maison d'édition. J'adorais ce travail, j'étais au paradis, moi qui adore lire. Jacob gagnait énormément d'argent et il m'empêcha très vite de travailler prétextant qu'il pouvait nous faire vivre confortablement sans que je ne sorte de la maison. Nous nous sommes mariés l'année de mes vingt-trois ans. Jacob commença même à critiquer mon envie d'écrire alors je le faisais en cachette pour moi. Il trouvait que c'était une perte de temps et que je devais m'occuper de moi. J'aimais Jacob et j'acceptais cette vie même si je savais qu'il me manquait quelque chose. Nous sommes restés marié quatre ans, » m'expliqua-t-elle. Durant tout son récit, sa main était restée sur la mienne et je n'osais pas bouger. Je ne voulais pas bouger.

« Tu… tu as quel âge maintenant ? »

« J'aurai vingt-six ans le mois prochain, le treize. »

« Et où est ton mari ? »

« Un jour, j'ai voulu faire une surprise à Jacob en allant le rejoindre et lui proposer de déjeuner avec moi. Mais… mais quand je suis entrée dans son bureau, c'est moi qui ai eu la surprise de ma vie. Il était occupé à sauter son assistante sur son bureau, » ajouta-t-elle avec un petit rire nerveux.

« Je suis désolé, » fut tout ce que je pus lui dire.

« Je suis repartie en courant de l'immeuble. J'ai erré durant des heures dans la ville avant de me décider à regagner mon appartement. Quand j'arrivai, un policier m'attendait devant la porte. Jacob avait eu un accident. Il s'était fait renversé par un taxi en me poursuivant, » hoqueta-t-elle. Les larmes coulaient sur ses joues à présent. Ses épaules étaient secouées par les sanglots. Je passai mes bras autour d'elle, essayant de la consoler du mieux que je pouvais. Elle se laissa aller contre mon épaule et tout en caressant son bras de ma main droite, les doigts de ma main gauche entrelacèrent les siens.

« Tu n'es pas responsable, Bella. C'était un accident. »

« Si je ne m'étais pas sauvé, il serait toujours vivant. Nous ne serions plus ensemble mais il serait toujours là, » pleurnicha-t-elle.

« Bella ? » l'appelai-je.

« Oui ? » dit-elle en levant la tête, ses yeux s'ancrant aux miens.

« C'était un accident ! Tu ne peux pas vivre en te culpabilisant. »

« Vivre ! »

« Oui vivre. Tu t'isoles trop. C'est pas bon, Bella. Tu es jeune, tu dois vivre. Je suis sûr que Jacob n'aurait pas voulu que tu gâches ta vie ainsi. »

« Oui, tu as certainement raison mais je m'en veux tellement. La seule chose que j'ai trouvé pour m'évader de ma peine, c'est écrire. »

« C'est un bon début, » acquiesçai-je en la l'enlaçant un peu plus. Ma bouche était posée sur ses cheveux. Je me sentais bien avec Bella dans mes bras. Malgré le fait que ses larmes se tarissaient, elle n'essaya pas de se dégager.

Bella se redressa lentement et pivota vers moi. Nos regards se trouvèrent aussitôt et je me sentis attiré par elle comme jamais auparavant je n'avais été attiré par une fille. Je m'approchai d'elle, réduisant la distance entre nos visages. A quelques centimètres de ses lèvres je m'arrêtai cherchant dans son regard un signe mais la seule chose que j'y lus, fut le même désir que celui qui brûlait en moi. Alors je posai ma bouche sur la sienne. Ses lèvres étaient douces, chaudes et elles bougeaient à l'unisson des miennes. C'était comme si j'embrassais pour la première fois. Je m'hasardai à caresser sa lèvre inférieure de ma langue et je fus récompensé car Bella entrouvrit sa bouche permettant à nos langues de se rencontrer et de danser l'une avec l'autre. J'approfondissais notre baiser, savourant ce moment magique.

Puis, je sentis les mains de Bella se poser sur mon torse et pousser dessus afin de m'éloigner d'elle rompant notre baiser. Ses yeux humides de larmes m'observèrent quelques secondes avant qu'elle ne se lève.

« Edward, on… on ne peut pas. Tu…, » bégaya-t-elle. Je me levai aussitôt voulant m'approcher d'elle mais elle tendit sa main devant moi pour me stopper.

« Bella, je… »

« Non, Edward. Va-t'en. Tu es jeune, mineur de surcroit et on ne peut pas. Rentre chez toi. »

« Je serai majeur dans quelques semaine, Bella. Et … »

« Je ne veux plus rien entendre. Va-t'en. Laisse-moi seule, s'il te plait. » Je voulus m'avancer vers elle mais une fois encore elle recula levant la main devant elle. Ses yeux brillaient et je pouvais y voir les larmes s'accumuler ne demandant qu'à ruisseler sur ses joues. Je baissai la tête avant de pivoter et de rentrer chez moi.

J'allais m'enfermer dans ma chambre, enclenchant le lecteur CD afin de m'isoler dans ma bulle. Ce baiser m'avait complètement chamboulé et je ne désirais qu'une chose, recommencer. Au fond de moi, je pouvais comprendre la réaction de Bella mais l'idée de ne pas avoir une seconde chance de l'avoir dans mes bras, de poser mes mains sur elle et de l'embrasser, provoquait une douleur dans la poitrine. Ce soir-là, je refusai de descendre souper avec mes parents ce qui évidemment inquiéta Esmé mais je réussis à la rassurer lui disant que j'étais simplement fatigué.

Ma nuit fut agitée et c'est avec empressement que le lendemain je pénétrai chez Bella. Dès que je pénétrai dans le garage, je constatai que la Mini de location ne se trouvait pas à sa place. Mais quand j'arrivai au salon, je fus rassuré de voir ses livres toujours sur la table. Dans la chambre, ses vêtements pendaient toujours à leur place. Je poussai un soupir de soulagement et me mis à à travailler en attendant son retour.

Mais à 17 heures, elle n'était toujours pas revenue. Ma mère venait de rentrer et je devais me résoudre à quitter la villa et regagner ma maison, à contrecœur. Après le repas, mon père répondit à un appel téléphonique que je pensais venir de l'hôpital. Malheureusement, il émanait de la voisine. Celle-ci voulait m'informer que j'avais effectué un très bon travail mais qu'elle n'avait plus besoin de mes services puisque j'avais tout fait. Elle me souhaitait beaucoup de succès à l'université et verserait ma paye sur le compte dont je lui avais communiqué les numéros. Toute la soirée, je ruminai ma frustration qui se mua petit à petit en colère contre Bella qui m'évitait. La nuit fut pénible et je dormis très peu.

Je me réveillai le lendemain avec une tête exécrable à cause du peu de sommeil. Après avoir tourné comme un chien en cage dans ma chambre toute la matinée, je décidai de passer outre sa demande et d'aller la voir. Je voulais… je ne savais même pas ce que je voulais mais il fallait que je la vois au moins une dernière fois.

Je traversai donc le jardin rapidement et entrai par le garage où je fus soulagé de voir que la Mini était bien à sa place. Je fis rapidement le tour du rez-de-chaussée mais ne la trouvai nulle part. Je montai à l'étage, ouvrant les portes une à une espérant la découvrir derrière. Je pénétrai dans la pièce de détente et me figeai sur le pas de la porte. Bella se trouvait dans le jacuzzi, les yeux fermés. En bougeant, je fis du bruit qui la fit immédiatement réagir. Elle sursauta dans l'eau bouillonnante et ses pupilles s'écarquillèrent en me voyant. Je la vis s'enfoncer jusqu'au menton dans l'eau en rougissant.

J'avais face à moi, la plus belle femme qui soit. J'étais partagé entre la gêne de l'avoir surprise nue dans le bain et le désir de l'y rejoindre. Je déglutis ne pouvant détourner mon regard d'elle. Ses yeux plongèrent dans les miens et le feu qui brulait dans mon ventre ne faisait que croitre. Rassemblant tout mon courage, je me déplaçai doucement vers elle sans la quitter des yeux.

« Edward ! Tu ne devrais pas être ici, » finit-elle par dire.

« Je n'ai pas envie d'être ailleurs, » répondis-je en poursuivant mon avancé. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine.

« J'avais dit que je n'avais plus besoin de tes services, » ajouta-t-elle d'une voix tremblante.

« Mais je devais au moins te remercier de m'avoir fourni ce travail. » J'étais à présent arrivé à sa hauteur. Lentement, je m'accroupis à ses côtés, nos regards ne s'étant pas lâché un seul instant.

« Edward… » Je tendis ma main vers sa joue que je caressai du bout des doigts. De délicieuses rougeurs apparurent sur ses joues. Sa peau sous ma main était douce et chaude. Bella inclina la tête afin d'accentuer le contact en fermant les yeux.

« Bella ? »

« Hum… »

« J'ai très envie de recommencer. »

« Quoi ? » Demanda-t-elle en rouvrant les yeux.

« Ca. » Je m'approchai d'elle et posai mes lèvres sur les siennes. Elles étaient aussi douces que dans mon souvenir. Sans rompre notre baiser, je m'assis tandis qu'elle passait ses bras autour de mon cou. L'une de ses mains fourragea dans ma chevelure. Je l'enlaçai du mieux que je pus, essayant de la rapprocher de moi. Elle sortit le haut de son corps hors de l'eau, sa poitrine s'écrasant contre mon torse. Mon tee-shirt était complètement trempé et accentuait la sensation de ses tétons durcis sur moi.

A bout de souffle, nous nous écartâmes mais je ne voulais pas la lâcher. Ce moment était trop magique pour que j'accepte qu'elle le brise en fuyant à nouveau.

« Edward, on ne peut pas, » gémit-elle.

« Pourquoi ? J'ai envie d'être ici avec toi, et toi aussi. Ne dis pas le contraire. »

« J'avoue que tu me perturbes plus qu'il ne faudrait. Mais je suis plus âgée que toi. Tu dois avoir une petite amie qui… »

« Non, je suis célibataire pour l'instant. Et tu n'as que huit ans de plus c'est pas la mort. » Je n'avais pas desserré ma prise sur elle.

« Mais ces années sont quand même là. Je doute que tes parents approuvent ce genre de chose. C'est un détournement de mineur. »

« D'abord, ils sont pas obligés de le savoir. Et puis, la majorité sexuelle dans cet état est de seize ans. Et puis moi, je m'en fous. » Bella rit à ma remarque. Elle caressa mes cheveux avant de m'embrasser à nouveau. Notre baiser d'abord chaste pris vite de l'ampleur. C'est une fois de plus haletant que nous mirent fin à ce baiser.

« Tu t'en fous d'être avec une vieille ? » Ricana-t-elle.

« D'abord tu n'es pas vieille. Tu es la femme la plus belle qui soit. Et puis, on m'a toujours dit que j'étais vieux avant l'âge, donc ça compense, » ripostai-je en déposant un bisou sur le haut de sa tête.

« Edward, je… »

« Non, Bella. Je suis ici car j'ai envie d'y être et je veux être avec toi. S'il te plait. Sauf si vraiment tu trouves que je ne suis pas ce que tu veux, que je ne t'attire pas autant que moi je suis attiré par toi. » Bella soupira de défaite et secoua la tête comme si elle voulait remettre ses idées en place.

« Veux-tu… veux-tu me rejoindre ? » proposa-t-elle en s'écartant de moi. Je déglutis en la regardant. Elle avait une poitrine magnifique. Ce n'était pas la première que j'en voyais une et la sienne était généreuse mais pas trop. Ses seins étaient fermes avec ses mamelons pointant vers moi comme s'ils attendaient que je leur accorde de l'attention. J'avais eu pas mal de petites amies depuis l'âge de mes quinze ans mais je n'avais jamais été plus loin que des caresses un peu poussées avec elles. Aucunes d'entre-elles n'avaient déclenché suffisamment de désir pour que je franchisse le pas. Mais en cet instant, mon envie d'elle était telle que mon sexe ne demandait qu'à s'extraire de mon jean tant il était à l'étroit dedans.

Ne pouvant prononcer le moindre mot, j'hochai la tête en signe de réponse. Je me redressai et retirai mon teeshirt que j'envoyai dans un coin. Je détachai les boutons de mon pantalon avant de le faire glisser le long de mes jambes me retrouvant en boxer face à Bella qui m'avait observée durant toute la manœuvre. Je m'assis alors sur le bord du jacuzzi.

Bella s'approcha de moi, posa ses mains sur mes hanches et m'attira à elle, nous entrainant vers les profondeurs…. du jacuzzi.

Je passai mes bras autour de sa taille et la collai à moi avant de fondre sur ses lèvres. Nos langues se trouvèrent rapidement, bataillant ensemble. Bella me poussa et je tombai assis sur le banc incorporé dans le jacuzzi. Elle prit place à califourchon sur moi. Son intimité posée sur mon sexe me fit gémir. Tout en reprenant notre baiser, elle se mit à bouger son bassin contre moi. Ma queue fièrement érigée palpita tout contre sa chatte. Les sensations étaient divines mais très vite j'en voulus plus. Mes mains caressèrent son dos et descendirent vers ses fesses que je cajolai avant de passer une main vers son centre. Je posai un doigt contre son clitoris et commençai à faire de petits cercles. Bella gémit sous ma caresse. Elle intensifia ses mouvements de bassin, nos râles de plaisir se mêlant au remous du bain. Les halètements de Bella augmentèrent et j'introduisis un doigt vite rejoint par un suivant dans sa chatte trempée. J'intimai un mouvement de va-et vient et je sentis ses parois se resserrer autour de mes doigts. Tandis que qu'elle criait mon nom, son orgasme la submergea. Elle s'appuya contre moi tentant de reprendre son souffle.

« Hum… » J'en profitai pour embrasser son cou, sa nuque.

« Ca va ? »

« Oui. Edward ? » Je mordillais son lobe d'oreille mais elle décida de se redresser.

« Oui, Bella ? »

« Tu as… tu as bien eu des petites amies avant, n'est-ce pas ? »

« Pourquoi ? Ce que je faisais ne te plaisait pas, » m'inquiétai-je. Avait-elle remarqué mon inexpérience ? Pourtant ce genre de caresse avait été fréquentes avec Tanya la dernière en date qui ne s'en était jamais plainte. Et puis, elle avait semblé apprécier.

« Si, oh si j'ai aimé. Et même plus. Mais réponds-moi. » Je soupirai mais je devais être honnête avec elle.

« Non, je n'ai jamais… jamais été plus loin que ce que nous venons de faire. »

« Oh ! »

« Bella ! J'ai envie de toi. J'ai envie que tu sois la première. Ce que je ressens pour toi, je ne l'ai jamais ressenti auparavant. »

« Je sais que je ne devrais pas mais je te veux, Edward. » Je ne la laissai pas finir et je me jetai sur ses lèvres, l'embrassant passionnément. Elle me repoussa rapidement, ce qui me surprit et me fit grogner de frustration.

« Assieds-toi sur le bord, » m'ordonna-t-elle. Je m'exécutai, curieux. Je posai mes mains au sol, bras tendus derrière moi. Bella se plaça entre mes cuisses et s'appliqua à me retirer mon boxer dévoilant mon sexe tendu. Son regard se posa sur celui-ci et elle le regardait avec envie telle une friandise. Ses mains remontèrent le long de mes cuisses avant de contourner mon entrejambe et de poursuivre leur chemin sur mon ventre. Elles reprirent le chemin inverse mais cette fois-ci, elles encerclèrent ma queue la caressant de bas en haut ce qui me fit gémir.

Bella se pencha vers moi et souffla sur mon gland déclenchant une multitude de sensations jusque-là inconnues. Comment ce simple souffle pouvait-il me procurer autant de plaisir… Arrivant péniblement à reprendre mes esprits, je fixai Bella qui avait un petit sourire sur les lèvres. Saisissant mon sexe de sa main droite, elle le lécha et celui-ci réagit au quart de tour frétillant dans sa main à laquelle elle commençait à donner un rythme de va et vient. Elle me branla lentement tandis que sa langue effectuait de des cercles de plus en plus grands autour de mon gland. Je refermai les paupières et laissai ma tête partir vers l'arrière. Je sentis une douce chaleur m'entourant et je compris que Bella venait de me gober tout entier dans sa bouche.

Tandis que sa main droite continuait ses mouvements sur la base de ma queue, sa bouche me suçait sans relâche. Sa main gauche vint cajoler mes bourses tendrement. Cette douce torture me faisait gémir de plus en plus et très vite je ressentis les prémices de ma jouissance augmenter en moi. Mes couilles se mirent à se contracter, mon sexe palpitait dans la prison chaude et humide et l'une de mes mains se glissa dans la chevelure soyeuse de mon amante. Mes râles de plaisir s'intensifièrent jusqu'à mon explosion en elle. Sous la violence de mon orgasme, je m'affalai sur le sol, la respiration haletante attendant que les derniers tremblements disparaissent. Bella me nettoya de sa langue, embrassa une dernière fois ma queue avant de sortir de l'eau.

Bella s'assit à mes côtés, laissant ses doigts parcourir mon torse. Quand je fus remis, je fis de même et déposai un baiser sur ses lèvres la faisant sourire.

« C'est…waouw, » soupirai-je en posant ma tête sur son épaule, tandis qu'elle caressait mes cheveux. Mon cri de satisfaction la fit rire. Ce rire était la plus belle mélodie qui soit.

« Viens, » dit-elle en se levant et me tendant la main. Elle nous entraina vers sa chambre et une fois contre le lit, elle me poussa dessus et vint prendre place sur moi. Cette position et le baiser langoureux que nous échangeâmes réveilla instantanément ma queue.

« Tu es doux, tendre et attentionné. Tu es beau quand tu jouis, Edward. Et j'ai encore envie de voir prendre du plaisir. Es-tu sûr que c'est vraiment ce que tu veux, mon ange ? » Questionna-t-elle en scrutant mon visage en quête d'un doute. Mais j'étais décidé. Je voulais qu'elle soit ma première fois. Je voulais faire l'amour avec elle. Je la voulais, elle.

« Oui, certain, » répondis-je d'une voix ferme. « Je veux te faire l'amour Bella. »

« Moi aussi, Edward. Autant je sais que je ne devrais pas mais je n'en peux plus. J'ai envie de toi, maintenant. »

Bella frotta son bassin contre mon sexe quelques fois le faisant durcir au-delà de ce que je pensais possible. Elle le plaça rapidement à son entrée et le fit coulisser en elle. Elle était si étroite que la sensation en était divine. Tout en donnant un rythme sensuel à son bassin, Bella se pencha et m'embrassa doucement, l'approfondissant de plus en plus. Mes mains voyageaient le long de son dos avant de venir saisir ses hanches afin d'intensifier le va et vient. Nos gémissements se confondaient dans le silence de la maison. Subitement, je la retournai afin de la surplomber et imposais mon propre rythme.

Bella se cambrai sous moi, criant et gémissant de plus en plus fort. Mon nez au creux de son cou, je déposais un chapelet de baisers dans celui-ci avant de mordiller son lobe d'oreille. Je grognais, mon esprit déconnecté de la réalité sous la vague de plaisir qui grondait en moi. Je glissai ma main droite le long de son flanc afin d'atteindre son petit bouton de nerf ce qui fit crier encore plus ma belle.

« Oh… Edward ! » Haleta-t-elle, jetant la tête en arrière, les yeux fermés.

« Non, ouvre les yeux… oh putain… Bella. » Je sentis les parois de Bella se resserrer sur moi.

« Plus fort, Edward… oui comme ça ! » Je répondis immédiatement à sa demande, m'enfonçant profondément en elle.

M'activant toujours sur son clitoris, Bella cria mon nom, emportée dans son orgasme.

« Oui, Edwarrrrd. »

« Bellla. » Quelques mouvements de plus et je la rejoignis, criant également son nom. Je m'affaissai sur elle mais ne voulant pas l'écraser, je me déplaçai légèrement sur le côté mais enroulant mes bras autour d'elle ne voulant pas la lâcher.

Nous restâmes silencieux mais enlacés durant de longues minutes. Bella se redressa sur son coude et me fit face avant ne parler.

« Ca va ? » Demanda-t-elle soucieuse.

« Oh, oui. Ca va même très bien, » répliquai en souriant. J'étais bien, ici, avec Bella.

« Tu es sûr que… que tu ne… »

« Arrête maintenant. Je ne regrette rien et je ne voudrais pas être autre part ni avec quelqu'un d'autre. C'était génial. »

« Hum… génial ? Rien que ça, » me taquina-t-elle.

« Non, magnifique, énorme… meilleur que tout ce que j'avais connu avant. Merci, » répondis-je en prenant son visage entre mes mains et l'embrassant chastement.

« Non, merci à toi. C'était merveilleux pour moi aussi. »

« Chouette. Donc je suis pas si nul que ça, » fanfaronnai-je.

« Idiot. Non, t'es pas nul. Loin de là, » plaisanta-t-elle en me donnant une tape sur l'épaule. Je l'observais rire. Je l'avais vu si rarement joyeux que j'en retirai une certaine fierté. Bella était heureuse et j'y contribuais un peu.

Nous passâmes le reste de la journée à rire, plaisanter ensemble. Je ne travaillais pas aujourd'hui alors nous discutâmes plus en profondeur de nos envies, nos attentes de la vie et de nos projets. Bella n'en avait plus fait depuis des années. Depuis sa rencontre avec Jacob pour être exact mais maintenant elle avait décidé d'aller de l'avant et de clore ce chapitre de sa vie pour se reprendre en main et si possible réaliser son rêve de devenir écrivain.

A aucun moment nous ne parlâmes de demain, de nous ou d'un nous. Ils nous restaient encore quelques jours pour en discuter mais pour le moment, je voulais juste profiter du présent et être avec Bella. Je la quittai à la tombée de la nuit quand mes parents rentrèrent. Cette nuit fut enfin calme.

OoOoOoOoOoOoOoO

I Will Always Love You (Je T'Aimerai Toujours) de Withney Houston (http:/www(.)dailymotion(.)com/video/x4p0n_whitney-houston-i-will-always-love_music)

If I should stay Si je devais rester
I would only be in your way Je te gênerais
So I'll go, but I know Alors je pars, mais je sais
I'll think of you ev'ry step of the way Que je penserai à toi à chacun de mes pas

And I will always love you Et que je t'aimerai toujours
I will always love you Je t'aimerai toujours
You Toi
My darling, you Mon chéri, toi

C'est avec empressement que je courus le lendemain vers la maison voisine. Je pénétrai exceptionnellement par la véranda, le garage étant fermé mais fus surpris de découvrir Mme Weber dans le salon.

« Bonjour, Mme Weber, » l'interpelai-je, une boule se formant inexorablement dans mon ventre. Un rapide coup d'œil m'apprit ce que je redoutais. Plus aucun effet personnel appartenant à Bella ne se trouvait dans la pièce. Et en y réfléchissant bien, je n'avais rien vu dans la véranda ou la cuisine non plus.

« Oh, Bonjour Edward. Comment vas-tu ? »

« Bien merci. Où es Bella ? » Demandai-je en essayant d'avoir l'air détaché alors que mon coeur se serrait au point de me donner la nausée.

« Mme Black a dû partir pour résoudre des problèmes de succession. Elle m'a prévenue ce matin tôt en arrivant à l'aéroport. Il semble que ce soit inattendu, » ajouta-t-elle en continuant son inventaire.

Bittersweet memories Des souvenirs doux et amers
That is all I'm taking with me C'est tout ce que j'emporte avec moi
So goodbye Alors au revoir
Please don't cry S'il te plaît ne pleure pas
We both know I'm not what you, you need Nous savons tous deux que je ne suis pas ce dont tu as besoin
And I will always love you Et que je t'aimerai toujours
I will always love you Je t'aimerai toujours

« Ah… merci. » Je pivotai prêt à repartir chez moi quand Mme Weber m'arrêta.

« Au fait Edward. J'ai trouvé cette lettre pour toi. »

« Merci. Au revoir Mme Weber. » Je pris la lettre qu'elle me tendait et sortis de la maison avant de me diriger vers le petit bois à l'arrière de la maison. Je marchai une petite demi-heure avant d'arriver à une clairière que j'affectionnais particulièrement et où j'avais prévu d'emmener Bella cet après-midi. Je m'assis contre un arbre, soupirai avant d'ouvrir la missive.

Edward,

Pardonne-moi de partir ainsi mais te revoir avant de te quitter aurait été trop pénible.

C'est le cœur lourd que je prends cette décision mais bientôt tu comprendras que c'est la meilleure pour toi.

Tu vas partir dans quelques jours pour l'université. C'est une nouvelle aventure qui t'attend.

Là-bas, tu vas rencontrer des tas de personnes très intéressantes et certainement trouveras-tu l'amour au bout de ce chemin.

C'est tout ce que je te souhaite, car tu le mérites. Tu es un homme merveilleux.

Je garderai à tout jamais le souvenir de ces quelques jours passés en ta compagnie et je chérirai notre journée d'hier comme l'une des meilleures de toute ma vie.

Grace à toi, je suis capable de reprendre ma vie en main et pour cela, je t'en serai éternellement reconnaissante.

Sois heureux Edward.

Je t'embrasse.

Bella

Les larmes coulaient, silencieuses, lorsque je terminai ma lecture. Elle était partie. Moi qui avais compté sur les trois ou quatre jours qui me restaient pour essayer de la convaincre de rester avec moi, que notre différence d'âge m'importait peu car je l'aimais. Je me retrouvais seul, le cœur meurtri avec des souvenirs précieux au fond de moi. Je passai le reste de la journée, couché au soleil à imaginer ma vie, sa vie et celle que j'avais espéré.

I hope life treats you kind J'espère que la vie t'est agréable
And I hope you have all you've dreamed of Et j'espère que tu as tout ce dont tu rêvais
And I wish you joy and happiness Et je te souhaite de la joie et du bonheur
But, above all this, I wish you love Mais, par-dessus tout, je te souhaite de l'amour

And I will always love you Et je t'aimerai toujours
I will always love you(5x) Je t'aimerai toujours
You Toi
Darling, I love you Chéri, je t'aime
Ooh, I'll always love you Ooh, je t'aimerai toujours

jeudi 15 juillet 2010

Un ange en enfer: Chapitre 13



 

 

POV Bella

La dernière fois que je me trouvai dans un avion en partance pour Chicago, je fuyais mon petit ami qui venait de me proposer de vivre avec lui. Sa proposition m'avait tellement pris au dépourvu que sur un coup de tête, j'avais, mon fils sous le bras, sauté dans le premier vol pour rejoindre ma meilleure amie. (N/Anghju : good idea !)

Aujourd'hui, j'effectuai le même trajet mais dans le but d'aller passer une semaine avec… le père de mon fils. Car, qu'était réellement Edward pour moi hormis le fait d'être le géniteur, sexy, adorable, attachant certes mais totalement inconnu malgré tout. C'était bel et bien la raison de mon voyage, n'est-ce pas ? Apprendre à connaître cet homme.

Qu'étions-nous l'un pour l'autre après sa venue à Seattle la semaine dernière ? Mon ami, mon petit ami ? Je n'étais plus très sûre de rien et surtout, je ne savais pas comment je devais réagir face à lui lorsque je débarquerai. (N/Anghju : cède-moi ta place, j'ai bien une idée…)

Nous avions repris nos conversations téléphoniques ou via la webcam. J'adorais ces moments où nous parlions, rions ensemble, Anthony à mes côtés. Je connaissais maintenant des tas de choses sur lui, tout comme il m'avait découverte aussi. Je lui avais confié quelques secrets et souvenirs d'enfance tandis que lui m'avait parlé de sa famille qui s'impatientait de nous revoir.

Rosalie, installé sur le siège côté hublot, m'observait du coin de l'œil depuis quelques minutes. Anthony dormait sur ses genoux. Je soupirai avant de pivoter vers elle.

« Vas-y, dis ce que tu veux me dire depuis quelques minutes, » l'invitai-je.

« Oh, mais je n'ai rien à dire. »

« Ouais c'est ça. Tu m'observes, un léger sourire sur les lèvres. Vas-y je t'écoute. »

« Isie… Je te regarde car depuis que je te connais, j'ai très rarement vu un sourire aussi sincère sur ton visage. Tu es dans la lune depuis notre départ. Alors je me demandais vers où allaient tes pensées. »

« Oh je ne pense à rien de précis, » répondis-je un peu trop vite pour que ce soit sincère.

« Bien sûr. Et c'est en ne pensant à rien que tes joues se tintent de rouge de temps en temps. »

« Mais… je ne rougis pas, » tentai-je de me défendre lamentablement.

« Et ton rien n'aurait pas les cheveux cuivrés en bataille et ne serait pas accessoirement le père de ce petit ange ? » (N/Anghju : *sifflote*)

« Non, je… je pensais à… je me demandais… Je … Oh tu m'énerves ! »

Rosalie éclata de rire face à mon discours très décousu. Je m'enfonçai dans mon siège, détournant mon attention.

« Râle pas Isie. Tu es si facile à déchiffrer. Tu ressembles à une ado qui se rend à son premier rendez-vous. »

« Tu exagères, Rose. Je stresse un peu à l'idée de ces vacances. Et si … »

« Et si quoi ? »

« Je suis en route vers Chicago afin de passer du temps avec le père de mon fils que je ne connais pas. »

« Si j'ai bien suivi, c'est le but, non ? »

« Oui, c'est pour qu'on apprenne à se connaître. Et après ? Nous habitons à deux extrémités du pays. Nous avons chacun une vie.»

« Isie. Edward ne te demande rien pour l'instant. Il veut te connaître, vraiment. Je le connais bien maintenant. Il tient vraiment à toi. Mais il avancera à ton rythme. De quoi as-tu peur ? »

« Je ne sais pas. Je ne suis pas très douée pour les relations à long terme. Alors à longue distance, je ne pense pas que ce soit mieux. »

« Tu penses trop. Laisse toi vivre un peu. Profite de cette semaine pour le découvrir et savoir ce que tu veux. Ensuite, il sera toujours temps d'envisager l'avenir ici ou à Seattle. D'accord ? »

« Oui, tu dois avoir raison. »

« J'ai toujours raison, Isie. Edward mérite vraiment que tu le connaisses lui et… pas découvrir les différentes pièces de la maison, » me taquina-t-elle.

« Aucun risque. Edward à promis que nous n'aurions pas de sexe cette semaine. Juste lui et moi pour voir si on s'apprécie tant que ça quand on ne s'envoie pas en l'air. »

« T'es sérieuse là ? » (N/Anghju : 'suis sceptique !)

« Oui, évidemment. Pourquoi ?»

« Et bien je me réjouis de voir combien de temps vous aller tenir. Vous êtes totalement incapables d'être dans la même pièce sans vous jeter l'un sur l'autre. »

« Tu exagères, Rose. Tu vas voir. »

« Je n'attends que ça. De voir ! Oh quand Emmett va savoir ça, » ricana-t-elle.

« Ne dis rien à Emmett. Sinon, il va nous charrier tout le temps. » (N/Anghju : Euh c'est fort probable !)

« Ok mais ça aurait pu être amusant. Une semaine ? Bon courage, ma vieille. » Rosalie repartit dans son fou rire. Nous étions des personnes civilisées et adultes. Tenir une semaine n'était quand même pas un si grand défi.

L'avion venait enfin de toucher le tarmac. Après les contrôles habituels et la récupération de nos sacs, nous nous dirigeâmes vers la sortie poussant devant moi le chariot. Anthony fièrement installé sur le caddie au dessus des sacs, faisait de grands gestes à la vue d'Emmett et d'Edward qui nous attendaient.

Quand je l'aperçus, le sourire en coin que j'affectionnais tant sur ses lèvres, je fondis sur place. Mes doutes s'envolèrent, étant certaine à ce moment-là que la seule chose que je désirais était de le connaître vraiment. Je voulais tout savoir de lui et surtout dépasser notre attirance physique pour voir si nous avions un avenir ensemble.

En m'approchant de lui, mon cœur s'emballa et ma respiration devint plus difficile. Son sourire s'agrandit à notre arrivée près de lui. Rose se jeta dans les bras de son fiancé, l'embrassant fougueusement. Edward s'approcha de nous. Il prit son fils dans ses bras, lui fit un câlin avant de se rapprocher et de déposer un baiser sur ma joue. Ce simple contact m'électrisa et je me mis à regretter qu'il ne cherche pas à avoir un contact plus prononcé avec moi.

Dès que Rose et Emmett se décollèrent, nous sortîmes de l'aéroport pour monter dans la Volvo. Je m'installai à l'arrière aux côtés de Rose, et plaçai Anthony entre nous deux. Je restai silencieuse durant le trajet, écoutant le bavardage incessant de mon amie et de son fiancé. Je sentais régulièrement le regard d'Edward sur moi dans le rétroviseur. Au travers de mes cils, j'osai timidement jeter un regard furtif. Lorsque son véhicule se gara devant la villa, nos yeux s'accrochèrent enfin. Un sourire radieux se dessina sur ses lèvres et je ne pus que lui rendre en rougissant.

J'étais à la fois heureuse et mal à l'aise. J'avais peur que cette semaine se révèle catastrophique et surtout qu'il ne se rende compte en me côtoyant quotidiennement de la fille banale, fade et insipide que j'étais.

« Et alors, vous allez rester toute la journée dans cette voiture, » nous cria Alice en descendant le perron. Son intervention nous sortit de notre contemplation et c'est rouge comme une tomate que je m'extirpai du véhicule avec mon fils.

« Bonjour, Alice, » lui répondit Edward en sortant à son tour et la prenant dans ses bras pour l'embrasser. Il la relâcha pour rejoindre Emmett qui vidait le coffre de la Volvo. Alice s'approcha de nous, me salua et tendit les bras vers Anthony qui se jeta sur elle en souriant.

Esmée accourut à son tour, suivit de son époux pour nous souhaiter la bienvenue. Elle se désintéressa rapidement de nous pour reporter son attention sur son petit fils. Elle ne pouvait cacher son plaisir de le revoir. Je l'entendis lui proposer un goûter avant de les voir tous disparaitre progressivement à l'intérieur de la maison.

Me retrouvant seule avec Edward, je soufflai un bon coup avant de m'approcher de lui afin de l'aider à porter nos bagages. J'empoignai les poignées mais il ne l'entendait pas ainsi et me repris les sacs hors des mains.

« Je m'en occupe. »

« Edward, je peux porter un sac, » rouspétai-je en lâchant prise.

« Non, Tu es notre invitée. Je porte les sacs, » insista-t-il en m'offrant son sourire en coin qui me faisait fondre.

« Ok, » me résignai-je en levant les mains en signe de reddition.

Nous entrâmes ensemble dans la maison. Arrivée dans le hall, je m'arrêtai ne sachant pas trop vers où me diriger. J'entendais le rire de mon fils et d'Alice provenant de la cuisine, ce qui me fit sourire.

« Je vais monter tes bagages dans ta chambre, » m'informa-t-il en commençant à monter les escaliers. « Tu m'accompagnes ? Ma mère a préparé une chambre pour Anthony. »

« Oh, elle n'aurait pas du se donner tout ce travail. » Edward qui venait d'arriver à l'étage, se stoppa et me fit face.

« Bella ! Ma mère est tellement heureuse d'avoir un petit fils que rien n'est trop pour lui. »

« C'est gentil mais je… je ne veux pas que vous… »

« Que quoi ? » Edward avait posé les sacs devant une porte et s'était posté devant moi, son regard ancré dans les miens.

« Je ne suis pas habituée… qu'on fasse tout cela pour moi ou Anthony. Et ça me met mal à l'aise. »

« Bella ! Il va falloir que tu t'y habitues car je doute que ma famille change leurs habitudes. Essaye de les comprendre. Ils ont appris récemment qu'ils avaient un petit fils et ils veulent, je pense, rattraper le temps perdu. » Edward venait de poser ses mains sur mes épaules. Ce simple geste déclencha une fois de plus des petites décharges électriques. Un frisson parcourut mon échine. Mon corps réagit immédiatement. Il retira rapidement ses mains provocant un manque instantané tout en affichant un air confus que je ne compris pas. Il semblait si distant depuis notre descente d'avion. J'avais juste eu droit à un bisou sur la joue. Peut-être regrettait-il sa proposition ? Peut-être avait-il changé d'avis ? Toute une série de questions trottait dans ma tête.

« Viens la voir, » dit-il en ouvrant la porte adjacente à celle de ma chambre. Je découvris une chambre d'enfant au papier peint dans les tons de beige. Des fresques représentant les personnages de Walt Disney ornaient les murs. La chambre regorgeait de jouets divers ainsi qu'un tas de peluches. Je pénétrais afin de mieux l'observer quand mon regard se posa sur un petit cheval à bascule en bois sculpté que je caressai du bout des doigts.

« Il est dans la famille depuis la naissance d'Emmett et nous l'avons utilisé tous les trois. C'est mon grand-père maternel qui l'a fabriqué lui-même. Ma mère tenait à ce qu'il l'ait. Une sorte de tradition. »

Cette attention me toucha particulièrement, signe que mon fils avait vraiment une famille qui l'aimait. Des larmes s'accumulaient au coin de mes yeux sous l'émotion. Tellement concentrée sur le cheval, je n'avais pas remarqué qu'Edward s'était rapproché de moi. Il n'était plus qu'à quelques centimètres de moi.

POV Edward

Bella se concentrait sur le cheval à bascule qui avait fait nos joies d'enfant à tous les trois. Je vis des larmes scintiller au coin de ses yeux et je ne pus résister plus longtemps au besoin de m'approcher d'elle et de la prendre dans mes bras. Elle redressa la tête, un petit air triste sur le visage que je ne compris pas. Je passai alors mes bras autour de sa taille et l'attirai à moi dans une étreinte que j'attendais depuis son arrivée.

Mon regard ancré dans celui de ma belle, je fronçai les sourcils face à son air triste. Peut-être regrettait-elle d'être venue ? Peut-être ne voulait-elle plus de cette semaine pour nous connaître ? Ou alors, Ian était revenu dans sa vie et elle ne savait pas comment me le dire ? Toutes ces questions trottaient dans ma tête en vitesse avant que je ne me décide à parler.

« Qu'as-tu Bella ? » Demandai-je en caressant sa joue de la main droite. Je la vis fermer les yeux et pencher légèrement sa tête afin d'intensifier notre contact.

« Rien. Ne te tracasse pas. »

« Bien sûr que je m'inquiète. Tu regrettes d'être ici ? » Questionnai-je en priant intérieurement pour qu'elle n'acquiesce pas.

« Non, bien sûr que non. Mais… ,» répondit-elle.

« Alors, dis-moi Bella. »

« Je pensais que… que c'était toi qui regrettait. »

« Pardon ? Mais pourquoi ? » Répliquai-je incrédule face à sa réponse.

« Tu… tu es si distant depuis que nous sommes arrivés. »

« Hum. Toi aussi. »

« Je ne savais pas trop comment réagir en arrivant, ni ce que tu voulais. Tu ne m'as même pas embrassé, » ajouta-t-elle en rougissant et baissant la tête pour admirer ses pieds. Un petit sourire naquit sur mes lèvres. Nous étions deux idiots.

« Depuis que je t'ai vue, j'ai envie de te prendre dans mes bras, » répondis-je en l'attirant contre mon moi.

« Et ? » Répliqua-t-elle d'un air espiègle.

« J'ai envie de faire ceci, » répondis-je en déposant un chapelet de baiser de sa joue vers son lobe d'oreille et descendant ensuite vers son cou.

« Hum, intéressant. » (N/Anghju : moui !)

« Puis j'ai surtout eu envie de faire ceci. » Sans plus attendre, mes lèvres se posèrent sur les siennes, bataillant les unes contre les autres. Je glissai ma langue le long de sa lèvre inférieure, quémandant l'accès qu'elle m'octroya avec empressement. Raffermissant ma prise autour de sa taille, je la collai encore plus contre moi, tandis qu'elle caressait ma tignasse de ses douces mains.

Nous gémirent doucement tous les deux avant de mettre fin à ce baiser, haletant. Je devais m'éloigner d'elle mais mon corps ne réagissait plus aux commandes de mon esprit. Mes mains caressaient son corps au travers de ses vêtements et descendaient dangereusement vers l'ourlet de son chemisier.

« Nous avons eu les mêmes envies alors. » Bella retira ses mains de mes cheveux et les glissa le long de mon torse me provoquant des frissons. Ses doigts laissaient des traînées de feu partout où ils passaient. J'avais envie de plus. Mon corps reprit une fois de plus le contrôle et mes mains s'insinuèrent sous sa blouse, remontant sur ses flancs. Je rencontrai rapidement l'arrondi de ses seins qui m'appelaient pour être cajolés. Ma virilité, assez calme jusqu'à présent réclamait un peu d'attention. Me souvenant de ma promesse, je soufflai un bon coup pour me donner la force nécessaire et repoussai Bella doucement.

« Bella, » gémis-je en posant mon front contre le sien en tentant de reprendre le contrôle de moi. Ma respiration était saccadée et mon cœur palpitait douloureusement dans mon torse. « Il faut qu'on arrête sinon je ne pourrais plus m'arrêter. »

« hum, » murmura-t-elle en essayant de revenir plus près de moi et frottant son bassin contre le mien, déclenchant un feu dans mon bas ventre. Je devais fuir de cette chambre avant que mes bonnes résolutions ne fondent comme neige au soleil.

« Bella ! » Insistai-je la maintenant à bout de bras cette fois-ci.

« Ok, ça va, » râla-t-elle en croisant ses bras sur sa poitrine. Je souris face à son air de petite fille capricieuse.

« Bella, on a dit qu'on apprendrait à se connaître et on verrait où ça nous mène. J'ai toutes les peines du monde à me retenir alors aide moi. » (N/Anghju : Résiste Bella !)

« Ouais. Tu as raison. De toute façon, on nous attend en bas, » clôtura-t-elle en déposant en vitesse un baiser sur mes lèvres et se dirigeant vers la sortie. Je soupirai de frustration. Pour une fois que j'essayais d'être correcte avec une fille, elle allait presque me le reprocher. (N/Anghju : On va te plaindre Eddychou !)(N/Eli : Oui, il va avoir besoin d'être consolé !)

Bella entra dans sa chambre y poser ses sacs et en ressortit instantanément pour descendre les escaliers. Nous rejoignîmes les autres à la cuisine, tous attablés pour goûter avec Anthony.

« Vous vous êtes perdus, » lâcha Emmett avec une tonne de sous-entendus dans sa phrase.

« Non, Edward me montrait la chambre d'Anthony. Merci Esmée, elle est magnifique, » répondit Bella.

« De rien ma chérie. Ca m'a fait plaisir de lui préparer. »

« Tu vas voir mon petit loup ce que mamy à préparer pour toi, » chuchota-t-elle à notre fils en le prenant sur ses genoux. Nous discutâmes durant le goûter avant que Rosalie et Bella aient vidé leurs sacs et ranger leurs effets. Anthony resta avec moi et nous partîmes, Emmett et moi en balade dans le jardin. Evidemment, mon frère en profita pour me taquiner avec le temps extrêmement long que nous avons mis pour visiter la chambre de mon fils. Et c'est dans la bonne humeur que nous rentrâmes.

La suite de la journée s'était passée comme dans un rêve. Jouer avec mon fils était un enchantement. Tout le monde à commencer par mes parents était heureux. Ma sœur et mon beau-frère était venu nous rejoindre pour le souper et nous terminions la soirée au salon à discuter. Anthony s'était endormi dans mes bras sous le regard bienveillant de Bella. J'aurais aimé le mettre au lit mais ma mère avait été plus rapide que moi et avait accompagné Bella pour le coucher.

La soirée touchait à sa fin et nos invités montraient quelques signes de fatigue. Nous décidâmes qu'il était temps pour tous d'aller dormir quand ma sœur prit la parole.

« Bella, demain je t'emmène avec Rosalie faire du shoping, » décréta-t-elle.

« Oh oui, bonne idée, » accepta Rosalie qui vouait la même passion que ma sœur pour les boutiques. (N/Anghju : je peux venir ? =) )

« C'est gentil Alice mais je vais rester avec Anthony, » répondit-Bella.

« Ah non. C'est hors de question. Maman s'occupera de lui. »

« Mais je ne vais pas obliger Esmée à s'occuper de mon fils pendant que… »

« Tu n'obliges rien du tout. Maman se fait une joie de profiter de son petit-fils. N'est-ce pas maman ? »

« Bien sûr. C'est avec plaisir Bella, » acquiesça ma mère.

« Mais je … »

« Pas de mais Bella. Je veux pouvoir faire les boutiques avec toi et gâter mon neveu. »

« C'est pas nécessaire Alice. Nous n'avons… »

« Alice, laisse Bella tranquille » tentai-je de la défendre.

« Tais-toi, Edward. Demain on va faire du shoping et si tu veux tu peux même me filer ta carte. » (N/Anghju : Alice, quel grand esprit !)

« Rêve sœurette. Et puis, Bella est ici pour que je puisse passer du temps avec elle et mon fils. »

« Tu vas pas faire ton égoïste. Tu la verras le soir. La pauvre, elle ne va quand même pas devoir te supporter tous les jours. »

« Mais si elle veut rester avec moi, » insistai-je malgré le fait que je savais qu'Alice obtiendrait gain de cause.

« Mais non. On ira faire du shoping. Bella je viendrai te chercher avec Rose vers dix heures. Je te la ramènerai pour le repas du soir, promis. »

« Toute la journée ? » paniqua Bella.

« Oh c'est un minimum. Si on n'a pas fini, on y retournera le lendemain. » Rosalie se mit à rire face au regard apeuré que lui lançait son amie. Bella n'était décidément pas une fille comme les autres. Je me résignai à vivre le lendemain sans ma belle mais bien décidé que ce serait le seul et unique jour où je serai séparé d'elle.

« Ok mais une seule sortie, » précisa Bella.

« Mais… »

« Alice, j'accepte de t'accompagner demain mais c'est tout. Je ne suis pas trop fan du shopping, vois-tu. Et je ne veux pas que tu fasses des folies pour Anthony. »

« Bon, d'accord. » Ma sœur fit une petite moue mais Bella resta ferme sur sa décision. C'était bien la première fois qu'on tenait tête à ma sœur.

« Je vais rentrer, » déclarai-je en me levant pour souhaiter une bonne nuit à ma famille.

« Tu ne loges pas ici ? » Questionna ma mère, surprise.

« Non. Je… C'est préférable que je retourne le soir chez moi. »

« Mais ta chambre est prête. »

« Je sais maman. Mais je viendrai demain après la séance de torture d'Alice. »

« Hey, » s'offusqua ma sœur.

« Tu es sûr, mon chéri ? »

« Oui maman. »

« Aurais-tu peur de ne pas tenir, frangin ? » Me taquina Emmett. Je n'aurais jamais du tout lui dire. Je vis Bella virer au rouge.

« Bonsoir tout le monde, » dis-je embrassant tout le monde. Arrivé à Bella, je lui tendis la main qu'elle saisit aussitôt. L'aidant à se lever, je la tirai à ma suite. Nous sortîmes du salon et nous nous dirigeâmes vers le porche. J'avais envie d'un peu d'intimité avant de prendre congé d'elle. Arrivé aux pieds des escaliers, je l'attirai vers moi, passant mes bras autour d'elle.

« Tu vas me manquer jusqu'à demain, » avouai-je en humant son odeur afin de m'en imprégner.

« Toi aussi. »

« Ne te laisse pas faire avec ma sœur demain. C'est un vrai tyran quand il s'agit de boutiques. »

« Elle est mal tombée avec moi. J'ai horreur de ça. » Sa remarque me fit rire. Je la plaignais sincèrement connaissant Alice. Je rapprochai nos lèvres pour lui donner un baiser où je voulais lui faire comprendre tout l'importance qu'elle avait pour moi. Une fois de plus, c'est haletant que nous nous séparâmes.

« J'y vais. Bonne nuit, » murmurai-je au creux de son cou avant de l'embrassant derrière l'oreille.

« Tu es sûr que tu préfères rentrer chez toi ? » Chuchota-t-elle.

« Oui Bella. La distance entre nos chambres est beaucoup trop courte si je veux tenir ma promesse. »

« D'accord alors. Mais on se voit demain ? »

« Oui, je serai ici quand ma sœur te libèrera. Je vais en profiter pour passer un peu de temps avec Anthony comme j'ai pris congé toute la semaine. »

« Tu vas me manquer, » répéta-t-elle en posant son front sur mon torse. (N/Anghju : Oh mais… c'est tout ? *pleure* !)

« Je t'enverrai des texto durant la journée. » Je repris possession de ses lèvres pour un dernier baiser avant de grimper dans ma voiture et de regagner mon appartement. La voir disparaître progressivement dans le rétroviseur, serra mon cœur. Je venais à peine de la quitter et pourtant je ne voulais qu'une chose. Etre à nouveau auprès d'elle. Cette semaine allait être la plus frustrante de toute ma vie mais je tiendrai bon. Je voulais qu'elle comprenne bien que je la voulais toute entière, pour elle. Sa présence m'était devenue indispensable et imaginer une vie où elle ne serait pas présente, n'était même pas envisageable. (N/Anghju : Tu es pardonnée Eli !)(N/Eli : Ouf j'ai eu chaud !)