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samedi 29 janvier 2011

Un ange en enfer: chapitre 19

Chapitre 19 :

POV Bella

J'étais rentrée de l'aéroport la mort dans l'âme dans notre appartement à Rosalie et moi. Enfin, à moi principalement puisque ma meilleure amie avait accompagné son fiancé à Chicago. Elle devait aider Esmée à aménager l'appartement qu'elle allait partager avec Emmett. En attendant, ils habitaient à la résidence Cullen. Leur mariage était prévu un peu avant Noel mais ils n'en pouvaient plus d'être séparés. (N/Caro : Tu m'étonnes !) Je m'étais donc retrouvée à déambulée comme une âme en peine. Anthony étant ma seule compagnie. (N/Savine : va bien falloir trouver une solution sinon je vais finir avec la boite de Kleenex !) (N/Caro : Arf dur dur)

Le lendemain de notre retour, j'étais allée voir Derek, mon patron et ami. Ma visite avait deux buts. Le premier était de le rassurer et de lui permettre de voir son filleul. Le second était de lui demander de prolonger mon congé sous prétexte que les derniers évènements m'avaient un peu traumatisée. (N/Caro : Un peu ? Nan tu crois ?)

« Je ne vois aucun inconvénient à ce que tu prennes deux voire trois semaines supplémentaires pour te remettre, Bella. »

« Merci, Derek. J'ai vraiment besoin de me retrouver avec mon fils et de laisser derrière moi ce kidnapping. »

« Je comprends Bella. Mais n'as-tu pas peur que t'enfermer dans la solitude à ruminer sans cesse ces évènements ne soit pas plutôt néfaste ? » (N/Caro : + 1 avec Derek)

« Je ne sais pas. Mais pour le moment, je dois réfléchir et essayer d'oublier. Et être ici, est très difficile pour moi. Ca me rappelle trop Ian. »

« Comme tu le sens. Mais sache que quoi que tu décides, tu peux compter sur moi. Et si tu veux changer de travail, je peux t'aider pour postuler dans d'autres hôpitaux ou centres médicaux. »

« Merci pour tout. Je vais y penser. Mais pour l'instant, c'est juste du repos dont j'ai besoin, » répondis-je en me levant.

Derek s'approcha de moi en portant son filleul dans les bras. Il l'embrassa avant de le poser et de m'étreinte affectueusement.

« Repose-toi. Et quand tu es prête, tu viens me trouver. Sache que je serai toujours là, disponible pour toi et mon filleul. » (N/Savine : je peux dire que j'aime cet homme ? *soupir*)

« Merci, Derek. »

« Quand à toi, mon bonhomme, occupe-toi bien de maman, elle a besoin de toi. »

Je quittai le dispensaire plus d'une heure plus tard après avoir salué mes collègues et amis. J'avais l'impression que je n'y reviendrai pas de si tôt. Je ressentais le besoin de changer de vie et pourquoi pas commencer en changeant de métier. (N/Savine : Et pourquoi pas changer de ville aussi ? une proposition ? Chicago ? *sifflote*)(N/Caro : Oh, oh...)

Le reste de la semaine se passa sous le signe de la routine. Je me réveillais assez tôt le matin avec les pleurs de mon fils qui faisait des cauchemars depuis notre libération. (N/Savine : pauvre petit chou !) (N/Caro : le pauvre) Derek avait tenté de me rassurer en disant que tout cela s'estomperait avec le temps, mais chaque cri me fendait le cœur. Effectivement, il n'en faisait plus qu'un par nuit au lieu deux ou trois mais il se réveillait inlassablement en criant après moi et ….son père. Ce matin, n'avait pas fait exception. Nous nous installions ensuite sur le divan, l'un contre l'autre après que j'ai préparé deux grand bols de lait chocolaté avec des céréales que nous partagions ensembles devant Bob l'éponge.

Je confiais parfois mon fils à Cornélia ma voisine afin de me permettre de faire les courses avant de rentrer m'enfermer à nouveau chez moi. Quelques fois, lorsque le temps le permettait nous sortions au parc ou au zoo. J'avais également repris une habitude d'adolescente. J'écrivais pour passer le temps. Oh, pas de roman ou de trucs du genre. Je me contentai d'écrire de petits poèmes ou des histoires pour enfants dont je faisais profiter ensuite Anthony. Il était un parfait cobaye. Souvent, il posait des questions ou alors il m'aidait à imaginer la suite. Je répertoriai tous ces textes sur mon portable. Qui sait, je me recyclerai peut-être en auteurs pour enfants. (N/Savine : c'est une jolie reconversion ) (N/Caro : Pourquoi pas)

Mais le meilleur moment de toutes ces journées étaient sans hésiter, la soirée. Inlassablement, Edward se connectait via internet et nous pouvions discuter par webcam interposée. Nous parlions de nos journées, de son travail, de sa famille ou de la mienne. Mais nous évitions soigneusement le sujet du « nous » et de l'avenir. Edward me manquait terriblement et je savais qu'il manquait aussi à son fils tout comme nous lui manquions. Mais il ne voulait pas me brusquer et moi, je ne voulais pas le décevoir. (N/Savine : ah ben ça va pas faire avancer les choses si vous n'y mettez pas un peu du votre !) Nos conversations duraient parfois des heures sans qu'aucun de nous ne veuille y mettre fin. (N/Caro : moi j'dis qu'en vrai ce serait mieux *sifflote*) Et ces échanges duraient depuis une semaine. Je décomptais les jours jusqu'au week-end prochain car Edward venait nous rendre visite. J'étais consciente que je le faisais souffrir malgré tout l'amour que j'éprouvais pour lui mais j'avais du mal à faire table rase de ces quelques jours de captivités et de laisser derrière moi les émotions confuses que je ressentais.

Aujourd'hui, la journée avait débutée de la même manière que d'habitude. Après le petit déjeuner, j'avais préparé Anthony pour une longue promenade. Nous étions partis depuis plusieurs heures de chez nous et mon fils commençait à montrer quelques signes de fatigue.

« En'co loin ma'an, » me demanda-t-il en tirant sur ma main.

« Courage mon petit loup. Nous sommes presque arrivés, » annonçai-je en lui caressant la joue.

Je poussai la porte de l'immeuble où j'avais rendez-vous. Je repérai les ascenseurs et m'approchai d'eux. Anthony voulut pousser sur le bouton. Je le soulevai car il était un peu petit pour y arriver. Nous entrâmes dans la cage d'ascenseur accompagnée d'un homme élégamment habillé ainsi que de deux jeunes dames qui me toisèrent avec mépris. Elles étaient vêtues de tailleurs chics, magnifiquement maquillées et coiffées comme si elles avaient un rendez-vous galant et non comme si elles venaient travailler. Moi évidemment, j'étais habillée d'un jeans élimé dans lequel je me sentais à l'aise, d'un chemisier bleu cintré et j'avais enfilé par-dessus une petite veste également en jeans. Je passais vraiment pour une paysanne à côté d'elles. (N/Savine : ouais mais au moins chez toi tout est naturel *sifflote*)(N/Caro : Qu'importe du moment que tu te sentes bien !)

L'homme et la première femme sortirent au cinquième étage tandis que la seconde resta à mes côtés, me lançant régulièrement des regards ironiques. (N/Savine : Salooopeeee !)

Je resserrai ma main autour de celle de mon fils quand la sonnerie de l'ascenseur m'indiqua que nous étions arrivés au douzième étage. Je sortis avec Anthony et du coin de l'œil, j'observai miss pimbêche qui se dirigea vers l'une des secrétaires qui me faisait face. D'après leurs airs et les regards qu'elles me jetaient, je devais être le centre de leur conversation. Nullement impressionnée, je regardai autour de moi afin de repérer ce que je cherchais. Je soupirai en voyant mon but et m'approchai du bureau le plus proche.

Derrière celui-ci, se trouvait une magnifique blonde. Elle aurait pu rivaliser avec Rose tant au niveau de sa beauté que de la qualité de sa tenue vestimentaire. Elle portait une jupe noire courte, trop courte même à mon gout, rehaussé d'un chemisier blanc cachant à peine le soutien-gorge en dentelle qui se trouvait dessous.

Elle leva la tête vers moi avant que son regard ne balaye mon corps de haut en bas. Je crus voir une grimace avant qu'elle ne daigne m'adresser la parole. Son regard se posa alors sur Anthony que je rapprochai de moi comme pour le protéger. C'était instinctif depuis notre retour de Forks.

Non, mais pour qui elle se prend celle-là ? (N/Caro : ouais deux baffes dans sa tronche ouais !)

« Vous désirez, Madame ? » s'informa-t-elle d'un air hautain.

« Je voudrais voir, Monsieur Cullen. Edward Cullen, » répondis-je. Ses yeux s'agrandirent avant qu'elle ne me toise une fois de plus avec dédain. (N/Savine : toi tu vas avoir des problèmes miss je me suis fait refaire tout ce que tu vois et même ce que tu ne peux pas voir !)

« Vous avez rendez-vous ? » demanda-t-elle en plongeant dans son agenda.

« Non, mais… »

« Alors, je suis désolée mais Monsieur Cullen est très occupé et ne reçoit pas sans rendez-vous, » répliqua-t-elle avec un petit sourire satisfait sur le visage. (N/Caro : la ma vieille tu es entrain de faire une connerie !)

Derrière moi, j'entendis ricaner. Certainement la pimbêche et l'autre secrétaire. Je ne me laissai pas abattre. Respirant profondément, je me redressai avant de poursuivre.

« Pourriez-vous l'informer de notre présence et il décidera lui-même s'il peut nous recevoir. »

« Monsieur Cullen est en réunion et je ne peux pas le déranger. Laissez-moi vos coordonnées en précisant le but de votre visite et nous vous confirmerons la date et l'heure de votre rendez-vous. »

Cette fille commençait sérieusement à m'échauffer les oreilles. (N/Savine : ouais vas-y Bella ! Go !) Je pensai un moment à crier après Edward pour qu'il sache que nous étions ici. Subitement, une idée germa dans mon esprit. Je fis un beau sourire à la femme qui me faisait face avant de m'accroupir auprès de mon fils qui était collé à ma jambe. Je chuchotai à son oreille en lui montrant la porte qui se trouvait à notre droite. Anthony me regarda en hochant la tête, un sourire timide apparaissant sur son visage. Il me lâcha et avança vers cette porte lentement. A mi-chemin, il se retourna pour me regarder et je l'encourageai d'un signe de la tête. La secrétaire, comprenant ce qui se passait se leva prestement de son fauteuil. (N/Caro : Bien joué Bella!)

« Mais qu'est-ce que vous faites ? C'est interdit, » cria-t-elle en voulant quitter son poste pour s'élancer à la suite de mon fils. J'étais prête à l'arrêter par tous les moyens, même un croche pied si nécessaire. Mais ce fut inutile.

« Retourner à votre place Gianna, » tonna une voix ferme derrière mon dos. Voix que je reconnus immédiatement comme étant celle d'Emmett. La Gianna en question regarda Anthony ouvrir la porte avant de retourner s'assoir à son bureau. Elle osa un regard vers moi mais n'ajouta rien en voyant Emmett lui lancer un regard qui n'autorisait aucune réflexion. (N/Caro : J'adore Emmett!) (N/Eli : Un Emmett tout beau et tout imposant pour ma choupette !) Je jetai un regard vers la pimbêche et l'autre secrétaire pour voir qu'elles s'étaient éclipsées discrètement. (N/Savine : Ah ! rien de tel qu'un Emmett pour toutes les remettre à leur place !)

Em s'approcha de moi et passa son bras autour de mes épaules.

« J'étais sûr que ce serait lui qui craquerait le premier, » chuchota-t-il amusé à mon oreille pendant que nous observions Anthony pénétrer dans le bureau de son père. J'appuyai ma tête contre son torse, me sentant en sécurité auprès de lui. Il était un peu le frère que je n'avais pas. Nous tournâmes ensembles la tête vers le bureau en entendant la voix d'Edward. (N/Caro : C'est trop mignon)

POV Edward

J'étais attablé à mon bureau comme chaque jour de la semaine depuis mon retour de Fork pour respecter la même routine qui se répétait inlassablement tous les jours. La formule, métro boulot dodo ma correspondait admirablement. Mes seuls moments de plaisirs et de détentes étaient les minutes ou heures que je passais au téléphone ou à tchater avec ma Bella. Plus les jours passaient et plus son absence me pesait. J'avais envie de la voir, de la serrer dans mes bras, de l'embrasser et de lui faire l'amour des heures durant. (N/Savine : moi aussi j'en ai envie ! enfin pas avec Bella, hein ! avec toi plutôt … ok je sors pfff) (N/Caro : *Approuve le programme*)(N/Eli : J'vous reconnais bien là les filles !)

Mon interlocuteur me ramena au présent et à la réunion qui se déroulait dans mon bureau. Le directeur du département recherche, le directeur financier ainsi que deux comptables qui travaillaient il y a encore quelques semaines avec moi étaient venus afin que nous débattions d'un nouveau projet. A notre retour, mon père m'avait demandé de prendre en charge un nouveau projet et de le seconder dans la gestion la société, affirmant que j'avais fait mes preuves depuis que j'avais quitté l'armée. J'avais de déléguer la comptabilité à mes collègues.

« Nous voulons désormais nous charger de l'expérimentation du début à la fin sans plus avoir recours aux différentes sociétés qui s'en chargeaient jusqu'à présent, » déclarai-je en revenant à la discussion.

« Cela implique l'engagement de personnels qualifiés. »

« Bien entendu. Mais de cette manière, nous pourrons avoir un contrôle total de nos produits de sa conception à la distribution. Nous pourrons être certains des résultats et de la qualité de l'expérimentation. »

« C'est certain que nous aurons ainsi une meilleure approche et une meilleure vue des résultats, » répondit Matt, le directeur des recherches.

« L'idéal serait d'avoir un responsable pour ces nouveaux employés mais qui soit habitué à ce milieu médical ou scientifique. (N/Caro : J'ai une idée une candidature à proposer ! lol) Pas un bureaucrate qui n'y connait rien, » ajouta Ben, l'un des comptables. (N/Savine : je crois que j'ai quelqu'un à vous proposer. Quoi ? ok je me tais !)

« Emmett va nous rejoindre pour la partie juridique, » répliquai-je. Me demandant où il était passé. J'entendis un mouvement léger sur la poignée de la porte. Rien à voir avec le vacarme que mon frère aurait fait en pénétrant dans le bureau. Machinalement, je levai les yeux vers la porte pour observer l'importun. Ayant bien insisté auprès de Gianna pour qu'elle ne nous dérange sous aucun prétexte, ce ne pouvait qu'être une erreur.

Mon regard chercha à une hauteur d'un mètre soixante mais je ne vis que le vide. Un petit bruit m'incita à descendre les yeux qui se posèrent sur un regard vert émeraude pétillant de vie. Un sourire éclatant s'afficha sur le petit visage qui me regardait. Ma gorge se serra immédiatement et mon cœur s'accéléra réalisant que je ne rêvais pas. D'un bond, je me levai de mon siège et courus vers lui. (N/Caro : *fond*)

« Anthony. »

« Papa, » me répondit-il en avançant vers moi aussi rapidement que ses petites jambes lui permettaient. Je le pris dans mes bras et le serrai contre mon cœur.

« Mais …où est maman ? » Anthony se tourna dans mes bras et me montra du doigt la porte. J'aperçus alors mon frère tenant par les épaules la femme que j'aimais. Comme un ralenti de cinéma, Bella se dégagea de mon frère et s'avança vers moi tandis que je faisais les quelques pas qui me séparaient d'elle. Arrivé à sa hauteur, j'avais toujours du mal à réaliser qu'elle se trouvait face à moi. Je posai la main sur sa joue avant de glisser mes doigts dans ses cheveux et d'agripper sa nuque pour la rapprocher de moi et de l'embrasser. Notre baiser fut doux et tendre. Je sentis les petits bras d'Anthony s'accrocher à nous pour nous tenir tous les deux. Ils étaient là, vraiment là près de moi et cette fois, je ne les laisserais plus jamais s'éloigner. Je m'écartai à contre cœur pour faire face à mes collègues. (N/Caro : IA !)

« Je vous présente Anthony, mon fils. Et Bella, sa mère mais également l'amour de ma vie, » annonçai-je, un sourire qui devait être niais sur le visage. J'encrai mon regard au sien en finissant ma phase. (N/Savine : oh ! c'est beau !)

« Enchanté. »

« Heureux de vous rencontrer. »

Mon frère qui nous avait rejoints prit la parole.

« Messieurs, je pense que nous pourrions remettre la réunion à demain. »

« Evidemment, » approuvèrent-ils tous en rassemblant leur dossier et se levant pour nous laisser seul.

« Heureux d'avoir fait votre connaissance. A demain Edward, même heure, » déclara le directeur financier. Chacun nous salua en prenant congés.

« Bon, si vous êtes d'accord, j'emmène le loustique rendre visite à son papy et Alice, » proposa Emmett.

« D'accord, » approuva ma belle. Je le remerciai d'un signe de tête. Même si j'étais heureux de voir mon fils, je voulais discuter avec Bella. Et puis, je pourrais profiter d'Anthony ce soir chez moi. Lui montrer sa nouvelle chambre aménagée pour lui dans mon appartement, jouer avec lui, regarder la télévision ou même lui lire une histoire en le mettant au lit. Toutes ces choses dontje rêvais depuis des jours de partager avec lui. Mais tout de suite, je voulais être seul avec Bella. (N/Savine : coquin va, lol) (N/Caro : tu m'étonnes)

« Tu viens avec tonton ? » demanda mon frère en lui tendant la main. Anthony engouffra sa petite menotte dans celle énorme de mon frère en nous faisant un signe. Il s'éloigna avec lui vers l'ascenseur. Posant la main sur le bas du dos de Bella pour la faire entrer complètement dans mon bureau, je surpris un regard désobligeant de la part de Gianna qui me rendit furieux. Je fronçai les sourcils. Je devrai mettre au clair certaine chose avec elle sinon, elle irait voir ailleurs. Je pense qu'elle le comprit car elle sembla immédiatement mal à l'aise et reporta son attention sur son écran. (N/Savine : au revoir Gianna *sifflote*)(N/Caro : Dans les dents ! Nanananananere !)

La porte à peine refermée, je plaquai Bella contre celle-ci. Ma bouche s'abattit sur ses lèvres pulpeuses et accueillantes, la dévorant de baisers. Les mains de Bella s'acharnèrent à restructurer ma chevelure tandis que les miennes reprenaient contact avec ses courbes, les redécouvrant avec un plaisir non dissimulé. Nous nous écartâmes à bout de souffle mais je ne voulais pas la lâcher de peur qu'elle ne disparaisse tel un mirage. Le nez niché dans ses cheveux, j'humai sa douce senteur de frésia qui m'avait tant manqué.

«Tu es là, » murmurai-je à son oreille.

« Oui, je suis là. »

« Oui mais…tu vas rester ? » demandai-je.

« Oui…si tu veux de moi, » chuchota-t-elle d'une voix timide en cachant son visage dans mon torse. Pensait-elle vraiment que je puisse ne pas vouloir qu'elle vive près de moi ? (N/Caro : C'est bien Bella ça !)

« Oh oui, que je veux de toi, » répondis-je en la soulevant dans mes bars et la faisant tourner autour de moi. « Pour toujours. »

Je ladéposai sur le sol et l'embrassai une fois de plus. J'avais l'impression que je ne me lassais jamais de la toucher, l'embrasser.

« Bon, on va essayer de trouver mon frère et mon fils et on rentre, » déclarai-je en la prenant par la main.

« Hey, c'est le mien aussi, » plaisanta-t-elle.

« Ok, je le partagerai avec toi, » répliquai-je en saisissant ma veste au porte-manteau et mon téléphone portable sur mon bureau que j'enfouis au fond de ma poche. Ma réplique déclencha le rire cristallin de Bella. Passant mon bras autour de ses épaules, nous sortîmes de la pièce afin de monter vers le bureau de mon père à la recherche d'Anthony.

« A demain, » lançai-je en passant devant ma secrétaire.

« Monsieur Cullen, vous avez rendez vous… »

« Annulez les tous, » répondis-je sans prendre la peine de ralentir.

« Mais Vous deviez… »

« Je viens de vous dire d'annuler mes rendez-vous. Tous. Cela vous pose-t-il un problème ? Préférez-vous que je demande à une autre secrétaire ? » Demandai-je assez sèchement en la toisant.

« Non, Monsieur. Je …je m'en charge. » (N/Caro : *tire la langue*)

« Parfait. A demain. »

Nous passâmes encore une bonne heure au sein de la société à chercher Emmett et Anthony qui voyageaient entre les différents étages. Ma sœur devint quasi hystérique à l'annonce de la présence de Bella. Elle programma immédiatement une virée shoppingattestant que Rose serait enchantée de les accompagner. (N/Savine : tu m'étonnes en tout cas Alice ne perd pas le Nord !) Je n'en doutais même pas. Après avoir récupéré notre fils, nous regagnâmes mon appartement. J'étais un peu étonné du peu de bagages qu'elle avait emmené et inquiet. Peut-être venait-elle juste pour quelques jours. Je m'étais peut-être laissé trop vite emporté par l'euphorie de leur arrivée. Je décidai de mettre de côté mes appréhensions et de vivre cette soirée et le temps qui m'était imparti pleinement.

Je les ramenai à l'appartement, leur faisant visiter pour qu'ils puissent se rendre compte des aménagements que j'avais faits avec l'aide de ma mère. Anthony était heureux de découvrir une chambre pour lui, décorée de ses personnages préférés. Sur deux des murs, on découvrait Tigrou accompagné de ses amis Winnie et Porcinet. Sur les autres, nous plongions dans le milieu de Bob l'éponge et de Patrick, l'étoile de mer. Mais sa joie se décupla lorsqu'il aperçut dans un coin la montagne de jouets que chaque membre de ma famille avait tenu à lui offrir pour qu'il se sente chez lui. (N/Savine : un vrai paradis !)(N/Eli : C'est le petit prince !)

J'avais aussi dégagé un peu de place de mon bureau et des étagères espérant que les innombrables bouquins qui trainaient chez Bella trouvent un jour leur place dessus. Je n'avais pas trop insisté sur le but de cet espace mais le regard qu'elle posa sur moi, signifiait plus que le meilleur des mercis. Elle me sourit, les yeux luisants et posa simplement un baiser sur mes lèvres avant de revenir vers le séjour. Nous partageâmes un repas simple dans une ambiance agréable, détendue. Nous parlâmes de tout, de rien, de Forks, de Chicago mais aucun sujet vraiment important. Chacun de nous appréhendant de détruire la bulle de bonheur dans laquelle nous étions enfermés depuis que mon fils avait poussé la porte de mon bureau.

Après le repas, je mis mon fils au lit après lui avoir lu une histoire et rejoignis Bella au salon. Je m'assis sur le divan, ma belle installée entre mes cuisses, son dos posé sur mon torse. Je nouai mes mains sur son ventre et pendant qu'elle regardait attentivement une rediffusion d'un film pour midinette qu'affectionnait également ma sœur, j'en profitai pour humer ses cheveux, mordiller son lobe d'oreille, lécher son cou. Je la sentais frémir sous mes caresses.

« Edward ? »

« Hum ? »

« Edward, on doit parler avant… » (N/Caro : pourquoi faire ! Mdr)

« Avant ? »

« Oh arrête. Tu sais qu'on doit parler de certaines choses, » déclara-t-elle en me tapant sur l'épaule pour m'obliger à redevenir sérieux. Je soupirai mais j'étais conscient que nous devions vraiment parler.

« Je sais. Peut-être que je redoute cette conversation et que je tente par tous les moyens de la repousser au maximum. »

« Que redoutes-tu ? » demanda-t-elle timidement.

« Oh, beaucoup de choses. »

« Dis-moi ! »

« J'ai peur que tu ne me fasses pas confiance, que tu ne t'éloignes de moi. Peur que nous ne trouvions pas de solution à cette distance. Peur de ne pas être assez bien pour vous. »

« Oh, Edward. Je sais que je suis certainement responsable de ce que tu penses. Mais ne doute pas de la confiance que j'ai en toi, ni de l'amour que je ressens pour toi.»

Bella pivota et s'assit en tailleur, me faisant face. Elle prit mes mains dans les siennes, les caressa du bout des doigts.

« Qu'est-ce qui t'a décidé à venir ? » questionnai-je.

« J'ai passé toute la semaine à me renfermer sur moi, à ne vivre que pour Anthony. Tout en sachant que Ian ne pouvait plus me faire de mal, j'avais du mal à oser sortir de chez moi. Je n'allais pas travailler, je ne voyais personne. Les seuls moments de bonheur dans ma journée se résumaient à mes moments câlins avec notre fils ou nos conversations le soir. »

« Pourquoi ne m'as-tu rien dit ? Tu faisais comme si tout allait bien ? J'aurais trouvé le moyen de m'éclipser d'ici pour te rejoindre.»

« Je ne voulais pas t'inquiéter. Je voulais oublier et avancer pour être bien lorsque tu viendrais le week-end prochain. »

« Alors, qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ? »

POV Bella

C'était le moment de vérité. Je devais trouver et le courage de tout lui raconter. Mon regard fixé dans le sien me donna la force de me lancer.

« Avant-hier, mon père a débarqué à la maison. Il devait se rendre au centre psychiatrique pour rencontrer Ian avec Paul pour poursuivre leur enquête. Nous avons discuté un peu. Il a essayé de me raisonner en disant que vivre cloitrer n'était pas bon. Que je devais recommencer à sortir, à travailler et à réfléchir à mon avenir…avec toi. Que je ne devais surtout laisser Ian gagner. Il avait voulu me séparer de toi et en agissant comme je le faisais, j'allais dans son sens. »

Mes larmes coulaient abondement sur mes joues à présent. Edward se déplaça et m'enlaça. J'avais la gorge nouée mais je fus heureuse qu'il n'intervienne pas me laissant poursuivre mon récit.

« Nous avons discuté un très long moment. Il m'a annoncé qu'il avait demandé à Sue de l'épouser et qu'elle avait acceptée. Ils avaient un peu peur de me le dire mais en réalité, lorsque les mots arrivèrent jusqu'à mon cerveau en berne depuis une semaine, j'ai eu comme un déclic. Mon père avait à présent une vie où j'avais toujours une place important mais il n'avait plus besoin de moi. Mais il restait une seule ombre à ce tableau. Alors, j'ai demandé à Charlie de m'emmener avec lui. »

«Pardon ? Tu …tu es allée avec lui ? Au centre psychiatrique ? »

« Oui, » avouai-je, en baissant les yeux. (N/Caro : Ah ouais quand-même !)

Je vis Edward déglutis péniblement face à cette nouvelle qui était loin de l'enchanter. Il souffla un bon coup et je sentis la tension dans son corps se dissiper. Alors je repris la parole.

Flashback

Nous étions arrivés depuis plus d'une heure et j'attendais dans une salle d'attente que mon père ou Paul viennent me chercher pour m'emmener voir Ian. J'avais dû insister pour qu'il accepte de me prendre avec eux mais j'avais fini par avoir gain de cause. Ils devaient l'interroger avant que je ne puisse lui parler et plus le temps avançait et plus je me demandais si c'était une si bonne idée que ça de vouloir le rencontrer une dernière fois. Mes mains étaient moites et ma respiration était difficile. Lorsque la porte s'ouvrit, je sursautai tant j'étais prise par mes réflexions.

« Nous avons terminé. Es-tu certaine que tu veuille lui parler ? » Demanda mon père.

« Oui, il le faut. Je t'ai expliqué, papa. J'ai besoin de refermer pour toujours cet épisode de ma vie. »

« Si tu veux, je reste avec toi dans le coin et… »

« Non. Ca ira. Je doute qu'il tente de me faire du mal. »

« D'accord mais sache que nous restons devant la porte en cas de besoin et que de toute manière, il y a des caméras et des micros dans chaque isoloir. »

« Bien, » répondis-je en me levant pour le suivre.

Nous nous dirigeâmes dans un couloir où Paul nous attendait. Arrivé devant une porte, mon ami m'observa puis après un hochement de tête, il m'ouvrit la porte avant de s'effacer pour me permettre d'entrer. Je restai un moment figée, hésitant à pénétrer dans cet isoloir. Ian avait le regard posé sur moi. Un regard surpris mais nullement repentant. Rassemblant mon courage, je m'approchai de lui et pris place face à lui, la table nous séparant. (N/Caro : Vas y BELLA )

« Bonjour, Isabella, » susurra-t-il en inclinant légèrement la tête, un petit sourire aux lèvres. (N/Savine : j'ai tout à coup des envies de meurtre. C'est grave docteur ?)

Son air narquois finit de me donner la force nécessaire pour l'affronter mais surtout pour affronter la vie et l'avenir. Je me redressai, les images d'Anthony et d'Edward apparaissant derrière mes paupières que j'avais fermés un instant. Lorsque je les rouvris, je me levai et pivotai pour sortir.

« Tu n'avais rien à me dire ? Peut-être, t'es-tu enfin rendu compte que j'étais mieux que l'AUTRE ? » Fanfaronna-t-il. (N/Savine :pfff même pas en rêve !)

« Non. Tout compte fait, je viens de réaliser que tu ne méritais pas de gâcher ma vie, de l'empoisonner par le souvenir de ce que tu m'as fait vivre ainsi qu'à Anthony. Je pensais, nigaude que j'étais, que tu pouvais avoir des excuses, des circonstances atténuantes pour tes gestes et que je devais me remettre en question. Que peut-être j'étais partiellement responsable de tout ce gâchis. Mais non, ton attitude égocentrique vient de me permettre de réaliser que tu étais le seul fautif dans cette affaire. » (N/Caro : Bravo Bella !)

J'avançai vers la porte qui s'ouvrit laissant apparaitre mon père.

« Et…c'est tout ? » Ricana-t-il.

« Non, j'oubliais. Merci ! »

« Merci ? » répéta-t-il comme si j'avais perdu la tête.

« Oui, merci. Grace à toi, je viens de comprendre où était ma vie et surtout avec qui. J'ai cru t'aimer un jour mais ce n'était vraiment rien à côté de l'amour que j'ai pour Edward. Il mérite que dorénavant je pense à lui et uniquement à lui et à notre avenir. Adieu Ian. » (N/Savine : et vlan dans les dents ! IA)

« Isabella, attend….tu…. »

Les mots de Ian s'évanouir derrière la porte que Charlie venait de refermer. Il s'approcha de moi et posa son bras sur mes épaules. Je sentais la fierté émaner de lui. Un sentiment de plénitude se formait lentement au fond de moi. Je venais d'abattre la dernière barrière à mon bonheur.

Flashback

Edward ne m'avait pas interrompue durant mon récit mais je sentais qu'il était toujours aussi tendu. Je m'écartai légèrement de lui afin de caresser tendrement sa joue. D'un sourire, je tentai de le rassurer, de lui faire comprendre que j'allais vraiment bien.

« Tu n'aurais pas dû aller le voir, Bella. Il aurait pu… »

Posant un doigt sur ses lèvres, j'arrêtai ses paroles. Je savais qu'il s'en voulait toujours de la disparition d'Anthony dans le jardin et de ma fuite pour le retrouver. Il était inquiet mais je devais absolument le rassurer.

« Edward. Je vais bien. Même très bien depuis que tu es à mes côtés. Plus jamais Ian ne nous séparera mais je devais le voir. Je devais prendre conscience que les mots qu'il m'avait dit durant ces quelques jours, n'étaient pas vrais. Je devais me libérer psychologiquement de lui tout comme toi tu m'avais libérer physiquement. » (N/Caro : Bingo !)

« D'accord. Te voilà libre maintenant. ET c'est après que tu as décidé de venir à Chicago. »

« Quand Charlie m'eut raccompagnée et laissée à l'appartement, une seule idée trottait dans ma tête. Plus les minutes passaient et plus j'avais la certitude que ce que je voulais c'était…toi. Peu importe où je vis, le métier que j'exerce, les gens que je côtoie tant que tu es à mes côtés. Alors j'ai cherché des places pour le premier vol en évitant de te mettre la puce à l'oreille. Et crois-moi, ce n'était pas simple, vu l'excitation qui m'habitait. Et nous voilà malgré mes peurs. »

« Tes peurs ? »

« Oui, nous débarquons ainsi, sans te prévenir. Peut-être avais tu changé d'avis. Et puis, les pin up de ton bureau n'appréciaient pas trop ma venue, » répondis-je sarcastiquement.

« Des pin up ? J'en vois aucune. Car la seule qui compte est ici, dans mes bras et vient de me donner le plus beau des cadeaux en venant me rejoindre. Bella, je ne désire rien de plus que de vivre avec toi, de me réveiller chaque matin à tes côtés. »

« Hum, hum. Ca c'est le bon côté. Mais il va falloir que tu me fasses de la place, que tu acceptes d'être réveillé souvent par Anthony qui se lève souvent la nuit, que tu…. »

Je fus réduite au silence par ses lèvres qui emprisonnèrent les miennes.

POV Edward

Je la coupai dans ses divagations en posant ma bouche sur la sienne. J'avais résisté durant toute son explication mais là, maintenant, je ne désirais rien d'autre que lui montrer à quel point j'étais heureux de son déménagement.

« Alors, tu t'installes ici, » demandai-je.

« On dirait bien. »

« Mais tu n'as apporté qu'un petit sac ? » m'étonnai-je en l'observant.

« J'ai pris le stricte nécessaire. Je pensais qu'on pourrais repartir comme prévu le week-end pour faire un tri, » répliqua-t-elle en se collant à moi.

Je repris possession de ses lèvres qui m'avaient tellement manqué. J'approfondis notre baiser en insérant ma langue avide de cajoler la sienne. D'une légère poussée en avant, je réussis à l'allonger sur le divan. Elle décroisa ses jambes et j'en profitai pour prendre place. Mes lèvres se déplacèrent lentement vers son cou pour finir au dessus du premier bouton de son chemisier. Je le détachai suivi du suivant tandis que ma bouche suivait le même chemin. Rapidement, il ne lui resta plus que ses sous-vêtements, un superbe ensemble bordeaux en dentelle qui ressortait très bien sur sa peau laiteuse. Ma bouche continuait à explorer son corps quand un bruit sourd nous parvint. Nous nous figeâmes, écoutant d'où il pouvait provenir.

« C'est surement Anthony qui a donné un coup de pied dans le lit. Il bouge beaucoup la nuit, » expliqua-t-elle en me repoussant pour s'échapper.

« Viens, allons voir ensemble avant de continuer ce que nous avons commencé dans ma chambre. »

Je me levai du divan, tirant sur mon pantalon afin d'être un peu plus à mon aise sous le rire de Bella. Je lui pris la main pour l'emmener vers la chambre de notre fils où nous constatâmes qu'il dormait comme un bien heureux. C'est avec empressement que je la tirai vers la pièce en face, ma… « notre » chambre. Cette idée fit exploser mon cœur de bonheur. Ma Bella allait vraiment vivre avec moi. A peine la porte franchie et refermée derrière nous, que je la saisis telle une mariée pour l'installer sur le lit, reprenant mes caresses là où je les avais stoppées. (N/Caro : ça c'est cool)

Mon érection, vraiment trop à l'étroit maintenant, se rappela à mon bon souvenir, exigeant une libération immédiate. Je me dévêtis rapidement, envoyant mes vêtements aux quatre coins de la chambre avant de reprendre place au dessus d'elle. Lentement, je glissai mes mains sous elle afin de détacher son soutien-gorge qui rapidement fut expédié rejoindre mes vêtements. Je m'agenouillai pour avoir une vue de son corps. J'humectai mes lèvres avant de m'incliner et de les poser sur son slip. Mes dents attrapèrent la dentelle et tirèrent dessus vers le bas. Bella se mit à rire en me voyant faire. Oh, que c'était bon de l'entendre rire ainsi.

M'aidant de mes mains cette fois, je lui retirai son slip avant de reposer ma bouche au même endroit. Je léchai d'un grand coup de langue son intimité ce qui déclencha un gémissement de Bella. Satisfait de mon effet, je caressai sa petite chatte humide de ma langue. Tandis que ma langue s'insinuait entre ses lèvres intimes vers son fourreau, mes doigts trouvèrent le chemin de son clitoris et dessinèrent des cercles. Bella bougeait son bassin que je dus bloquer de ma main libre. Accentuant mes caresses, je sentis Bella atteindre son apogée, son corps frémissant. Je quittai son centre incandescent et remontai vers son visage, parcourant son corps de baisers.

Tout en laissant ma belle récupérer , j'embrassai son cou, suçotant son lobe d'oreille. Rapidement, je sentis Bella pousser sur mes épaules afin de m'allonger sur le dos. Elle commença à cajoler mon corps. Ses baisers laissaient sur ma peau des sillons de feu. Lorsque sa bouche parfaite se posa sur mon sexe engorgé, je poussai un grognement. Grognement que s'intensifia quand elle me prit entièrement dans sa bouche, sa langue traçant des cercles sur mon gland.

Ses caresses étaient une véritable torture. Je sentis que je ne tiendrai plus longtemps alors je la saisis et la retournai, me plaçant entre ses cuises et présentant mon sexe à son entrée. Je fixai mon regard au sien.

« Je t'aime, » murmurai-je avant de m'enfoncer lentement en elle, prenant mon temps.

« Mon aussi, je t'aime, Edward. »

« Lorsque je fus en elle profondément, j'arrêtai un moment avant d'entamer un mouvement de va et vient. Mes mouvements étaient calmes mais profonds, doux mais intenses. Nos gémissements se mélangèrent. Nos bassins bougèrent du même rythme. J'accélérai mes mouvements, nous amenant vers notre libération. Je glissai ma main droite entre nos deux corps et titillai son bouton de nerf. Bella cria son plaisir en prononçant mon nom. Je la rejoignis rapidement.

Je me laissai retomber à ses côtés l'entrainant avec moi. Elle posa sa tête sur mon torse tandis que mes bras l'enveloppaient. J'embrassai le sommet de son crâne. J'étais heureux. Vraiment heureux comme je ne l'avais jamais été. Bella dessinait des arabesques sur mon torse.

« Je suis heureux que tu sois là, Bella. »

« Moi aussi. Je regrette d'avoir mis autant de temps avant de venir. »

« Tu avais besoin de temps. Je le comprends bien. Le principal c'est que tu sois là. »

« Oui je suis là. Tu vas peut-être rapidement en avoir marre de moi, » plaisanta-telle.

« Ca….jamais, » ripostai-je en me jetant à nouveau sur elle pour la chatouiller.

« Non, arrête…Edward, stop, » suffoqua-t-elle en se débattant.

« Hum…je vais réfléchir…hum, non, » répliquai-je en recommençant.

« Nooonnnn ! »

« Ok, alors un autre type de torture. »

Ne lui laissant pas le temps de répondre, je me jetai à nouveau sur elle mais cette fois, ce fut pour la couvrir de baisers et de caresses. Nous nous aimèrent plusieurs fois durant notre première nuit en couple. Que j'aimais cette nouvelle situation. Moi qui ne ramenait jamais personne ou presque chez moi il y a encore quelques mois, j'étais l'home le plus heureux à l'idée de cette vie à deux…non à trois.

Nous avions fini par nous endormir plusieurs heures plus tard, tendrement enlacés. J'émergeais doucement, ma belle toujours blottie dans mes bras et je n'avais vraiment pas l'intention de la lâcher. Je profitai qu'elle dorme encore pour l'observer. Un petit sourire était dessiné sur ses lèvres, une mèche de cheveux cachait à moitié son œil gauche et sa main posée sur mon torse. Du bout des doigts, je replaçai la mèche derrière son oreille et déposai un baiser sur son front. Bella émit un petit gémissement et se mit à bouger légèrement dans mes bras. Elle ouvrit les yeux dans un souffle et leva son regard vers moi.

« Bonjour, » gémit-elle.

« Bonjour mon amour. Bien dormi ? »

« Hum…très bien. Et toi ? »

« Oui. Bien mieux que cette dernière semaine, » avouai-je.

« Moi aussi. »

Je resserrai mes bras et posai mes lèvres sur les siennes. Serai-je un jour rassasié d'elle ? J'en doutais fortement. J'approfondissais notre baiser lorsqu'un bruit à la porte nous stoppa. Nous nous redressâmes pour regarder vers l'entrée de la chambre. La porte s'entrouvrit laissant apparaitre une petite tête cuivrée tenant fermement Tigrou contre lui. Cette apparition me fit sourire avant de réaliser qu'il avait du escalader son lit pour en sortir. Voyant la panique qui s'affichait sur mon visage, Bella éclata de rire.

« Je pense que j'ai oublié de te dire qu'il adorait jouer à l'alpiniste. Il grimpe sur les barreaux pour sortir de son lit. Tu verrais ta tête, » se moqua-t-elle en continuant de rire. (N/Caro : Mdr)

« Excuse-moi mais je l'ai quitté il n'y a qu'une semaine et il restait tranquillement dans son lit, » me justifia-je en la poussant.

« Et oui, c'est les enfants, ça change très vite. » (N/Savine : et ouais encore un truc de plus à apprendre papa Edward, lol !)

« Et c'est bien pour cette raison que je ne vous quitte plus. Je ne raterai plus aucun moment important de sa vie, » déclarai-je en tendant les bras vers mon fils qui se pressa de venir nous rejoindre. Il grimpa tant bien que mal et vint se placer entre sa mère et moi.

« Tu es déjà réveillé ? » demandai-je.

« Vi. »

« Tu as bien dormi dans ta nouvelle chambre ? »

« Vi. A moi. »

« Oui mon bonhomme. C'est ta chambre rien que pour toi. »

Anthony s'installa confortablement entre nous, son pouce trouvant le chemin de sa bouche. Nous nous recouchâmes à ses côtés, chacun posant une main sur son ventre et profitant de ce moment de pur bonheur, nos regards soudés. (N/Caro : Quelle image, c'est trop mignon.) Nous devions nous lever car je devais travailler. Nous devions préparer notre voyage à Seattle pour le déménagement. Nous devions parler du travail de Bella et de l'idée qui avait germé cette nuit dans mon esprit. Nous devions aller rendre visite à ma mère qui devait s'impatienter de voir son petit fils et Bella sachant qu'ils étaient si proche d'elle alors qu'elle se rongeait les sens depuis le kidnapping d'Anthony. (N/Savine : et ben ça en fait des choses à faire ! rien que d'y pensé je suis déjà fatiguée !)

Profitant de ce moment de calme ensemble, je repensai à ma vie depuis mon enfance jusqu'à mon départ pour l'armée. L'enfer vécut là-bas avec un merveilleux interlude de volupté et de plaisir. Ma démobilisation et les retrouvailles avec ma famille, ressoudant les liens brisés quelques années auparavant. L'apparition de mon fils et de sa maman dans ma vie apportant la joie, le bonheur et l'amour dans ma vie.

« Ca va Edward ? » s'inquiéta Bella en caressant ma joue.

« Oui, très bien. Pourquoi ? »

« Tu es si sérieux comme perdu dans tes pensées. »

« Je repensais à ma vie et je constatais que c'est depuis votre entrée dans ma vie que je suis heureux. »

« Nous aussi tu as apporté le bonheur. »

« Je t'aime, Bella. »

« Moi aussi, Edward. »

J'embrassai Bella comme pour accentuer les mots que je venais de lui dire.

« Oi aussi, z'aime, » nous interrompit Anthony en se mettant à genoux et entourant nos cous de ses petits bras et déposant un baiser sur nos joues.

Nous éclatâmes de rire en lui rendant ses bisous. C'était un bonheur simple mais je n'en voulais aucun autre. J'avais une femme merveilleuse qui m'aimait, un fils adorable qui avait apporté la stabilité dont j'avais besoin dans la vie. J'étais heureux et pour rien au monde, je n'aurais échangé cette vie qui s'ouvrait à moi. Ils étaient mon présent mais surtout mon avenir.

(N/Savine : Oh quel beau chapitre ! merci ma Eli. Que dire de plus que ma boite de Kleenex est vide.) (N/Caro :OMG cette fin de chap est merveilleusement belle. J'adore, j'adore. C'est trop beau. Merci ma Eli.)

Nous voilà à la fin de cette histoire. J'espère qu'il vous a plu.

Il reste l'épilogue qui arrivera mais un peu plus tard.

J'écris un os pour le concours "Sexbirthday for lemon-in-fic .

Je vous ferai aussi part bientôt de mes projets.

dimanche 16 janvier 2011

Epilogue

Epilogue

Nerveuse était le meilleur mot pour décrire l'état émotionnel de Bella attendant le départ de son vol de Sea-tac.

Sa jambe tapait régulièrement sur le sol, d'un mouvement rapide et erratique. Ses doigts pianotaient, suivant le même rythme sur son genou. Sa nervosité avait même attiré l'attention du passager assis à ses côtés, qui ne pouvait détacher son regard d'elle. Le son des bracelets résonnait à chaque mouvement de ses doigts le faisant tressaillir.

« Avez-vous peur de voler ? »demanda son voisin avec impatience.

« Oh, non, » répondit-elle en stoppant ses gestes.

« Vous allez vois un être cher ? » questionna-t-il. Ordinairement, elle ignorait les personnes qui voulaient lui parler mais aujourd'hui, elle voulait lui répondre. Edward était beaucoup plus sociable qu'elle.

« Oui, c'est mon ami, » rétorqua-t-elle honnêtement en baissant la tête. C'était surtout pour cacher son sourire qui fleurissait sur son visage.

« Sans être indiscret, vous êtes ensembles depuis combien de temps ? » demanda le vieil homme doucement.

« C'est une longue histoire. »

« Et bien, c'est un long vol, ma chère, » répliqua-t-il en souriant.

« Nous nous sommes rencontrés lorsque nous étions enfants mais ce n'est que récemment que nous avons pris conscience de ce que nous étions l'un pour l'autre. Je n'avais rien vu mais honnêtement, je pense que nos sentiments avaient toujours été là. »

« L'amour fonctionne parfois de manière folle. »

« Bella, » se présenta-t-elle en lui tendant la main.

« Sal, » répondit-il en lui serrant. « Je vous souhaite le meilleur pour vous deux. »

Bella le remercia et cessa de parler. Elle ne voulait pas monopoliser la conversation sur elle.

Le reste du vol, elle continua à s'agiter sur son siège tout en échangeant parfois quelques mots avec Sal. Ils abordèrent des sujets variés comme le prix ridicules de l'alimentation aérienne.

Elle tenta de lire un manuscrit qu'elle avait apporté avec elle mais son esprit vagabondait trop. Elle voyait le texte flou et devait relire chaque phrase deux fois. Même le film n'accapara pas son attention. Elle était trop impatiente d'arriver et de sortir de cet avion. Elle essaya de faire une sieste mais en vain. Ses nerfs étaient à vifs. Au bout de cinq heures, elle était toujours aussi agitée.

Lorsque Bella commença enfin à somnoler, le commandant de bord annonça leur arrivée à Kennedy Airport.

Durant la descente, l'estomac de Bella se noua de plus en plus Et ce pour deux raisons. La première était que c'était la partie du vol qu'elle détestait le plus et la seconde car elle était à quelques minutes de voir Edward.

L'anticipation allait la tuer.

Il lui sembla qu'il lui fallut une éternité pour sortir de l'avion. Elle marchait pour aller récupérer ses bagages mais sa nervosité augmentait. C'était ridicule d'être nerveuse, mais elle ne pouvait s'en empêcher. Elle était inquiète et désespérée de voir Edward.

« Ca va ? » s'enquit Sal avec amusement.

« Oui. Juste inquiète. »

« Je peux seulement l'imaginer, » plaisanta-t-il en tirant sa valise du tapis et lui disant au revoir.

« Bonne chance, Bella. »

« Merci, Sal. »

Il lui sourit et elle l'observa s'éloigner vers les portes coulissantes donnant accès au hall d'arrivé. Elle aperçut alors des mèches des cheveux d'Edward. Durant quelques minutes, elle croisa les bras sur sa poitrine et tapant du pied exaspérée en attendant sa valise.

Quand finalement elle la récupéra, elle se démit presque l'épaule en l'arrachant vivement du tapis.

Elle inspira profondément et se dirigea à son tour vers les portes coulissantes. Lorsqu'elles s'ouvrirent, elle se mordit les lèvres. Ces halls d'accueil des aéroports la mettaient toujours mal à l'aise sans vraiment savoir pourquoi.

« Bella ! » entendit-elle Edward l'appeler sur sa gauche. Elle se retourna et le vit.

Bella courut vers lui sans se soucier de l'air ridicule ou stupide qu'elle pouvait avoir après avoir laissé choir sa valise au milieu du hall. Elle se précipita vers lui. Edward la réceptionna avec adresse tandis qu'elle lui enveloppait la taille de ses jambes.

« Edward, » soupira-t-elle contre son cou en triturant ses cheveux.

« Putain, tu m'as manqué Bella. Terriblement manqué. »

« Edward, » ne cessait de répéter Bella. Elle s'accrochait à lui, voulant se rassurer.

« Bella, » s'amusa-t-il en l'écartant légèrement afin de voir son visage.

« Bienvenue à New York, Bella, » l'accueillit-il en l'embrassant. Bella se laissa emporter par ce baiser en y mettant tout son amour et oubliant complètement la foule autour d'eux.

« Tu m'as manqué, » chuchota-t-elle contre ses lèvres. Edward lui sourit.

« Tu m'as manqué aussi, mon amour. »

« Laisse-moi prendre ma valise et on peut y aller, » déclara-t-elle. Edward la regarda se diriger vers l'endroit où elle avait abandonné son bagage.

« As-tu faim ? » demanda-t-il quand il la rejoignit. « Je sais qu'ils font payer pour la nourriture à bord des avions mais je pense que tu préfèreras manger quelque chose qui a réellement le gout d'aliments.»

« Ce serait bien. Tu n'as pas idée du prix pour un simple biscuit aux pépites de chocolat. »

« Combien ? » Questionna-t-il réellement intéressé par ce détail insignifiant. Il voulait profiter au maximum de sa voix et de sa présence.

« Quatre putain de dollars ! » s'écria-t-elle en montrant quatre doigts. Edward rit en enveloppant ses épaules de son bras et utilisant sa main libre pour porter sa valise.

« Tu es à New York depuis à peine vingt minutes et déjà, tu jures comme un charretier. »

« Que veux-tu ? Je m'adapte rapidement. Darwin serait fier. »

Edward s'esclaffa à nouveau et conduisit Bella hors de l'aéroport vers le parking. Durant le trajet, elle observa le paysage. Elle constata qu'Edward conduisait très bien dans le trafic de New York. Quand ils tournèrent dans Manhattan, elle haleta en prenant connaissance de la vue sur la ville.

« C'est beau, non ? »

« Dieu, pas étonnant que beaucoup de personnes qui y viennent en vacances, et décident de rester, » répondit-elle stupéfaite.

Edward se tourna vers Bella et sourit. Il ne pouvait cacher à quel point il était heureux de l'avoir près de lui. Il tendit la main et la lui tint durant le reste du trajet.

Il emmena Bella déjeuné à Serendipity et lui fit découvrir leur célèbre chocolat chaud congelé. Ils passèrent leur repas à rire et se voler des baisers.

Lorsqu'ils quittèrent le restaurant, Edward attira Bella contre lui et l'embrassa une fois de plus.

« Qu'est-ce qu'il veut, celui-là ? » Bella se mit à rire en suivant le regard d'Edward. Il était flagrant qu'il n'appréciait pas le regard du serveur derrière la vitre.

« Je ne pensais pas que tu étais jaloux, » plaisanta-t-elle.

« Tais-toi, » gémit-il en lui prenant la main. « Rentrons à la maison. »

Le trajet fut court. Moins de dix minutes plus tard, ils arrivèrent sur Madison Avenue.

« C'est ici qu'ils t'ont loué un appart ? » demanda Bella en levant les yeux vers le gratte-ciel.

« Et tout était prêt quand je suis arrivé. »

« Je suis impatiente de voir l'intérieur, » ajouta Bella excitée. Edward gara la voiture devant le bâtiment et remit sa clé à l'homme en charge du stationnement des véhicules.

« Il la parque pour toi ? » s'étonna-t-elle.

« Apparemment, » répondit-il. « Le bâtiment dispose d'un garage mais seuls les locataires sont autorisés à entrer. Sinon, ils doivent accompagner les visiteurs. »

« Bonjour, Monsieur Cullen. »

Bella se tourna vers la voix et trouva un homme qui leur tenait la porte.

« Bonjour Jimmy. C'est Bella, » la présenta-t-il. Bella serra la main de l'homme.

« L'infâme Bella ! J'ai beaucoup entendu parler de vous. C'est un plaisir de vous rencontrer enfin. »

« Il a parlé de moi ? » s'étonna-t-elle. Jimmy éclata de rire.

« Tout le temps. »

Elle rougit et se retourna pour regarder Edward.

« Hey, elle est importante pour moi. »

Si c'était possible, elle rougit encore plus. Elle suivit Edward à l'intérieur jusqu'à l'ascenseur.

« Je suis tellement content que tu sois ici, Bells, » déclara-t-il en l'attirant vers lui pour l'étreindre.

Bella se leva sur la pointe des pieds et l'embrassa.

Ils pénétrèrent dans l'ascenseur et Edward les conduisit jusqu'à son appartement.

« Bienvenue à la maison, Bella » Edward la poussa à l'intérieur.

« Wow, » fut tout ce qu'elle put dire en entrant. La lumière pénétrait dans l'appartement par trois grandes fenêtres qui allaient du sol au plafond.

« Quelle vue, » admira-t-elle en s'approchant des fenêtres.

«C 'est encore plus magique la nuit. Je suis content de pouvoir le partager avec toi. » Edward s'approcha d'elle et enveloppa sa taille de ses bras.

« Tu m'as manqué, Bella, » répéta-t-il contre son cou avant de le parsemer de baisers.

« Je me sens comme à la maison maintenant que tu es ici. »

« Que de belles paroles, Edward Cullen, » plaisanta-t-elle.

« Pas de belles paroles, mais la vérité, Bella. »

« Toujours aussi juste. »

« Je vais prendre ça pour un compliment, » s'amusa-t-il. Les vibrations de son rire dans son cou, l'enflammèrent.

« Tu sais toujours quoi dire, » répondit-elle en pivotant pour lui faire face.

« J'ai raté ce que tu ressens dans mes bras, » murmura-t-il en la fixant.

« Tes bras m'ont manqué. »

Edward se pencha vers elle et l'embrassa. Bella gémit quand elle sentit qu'il tirait sur ses cheveux. Il la souleva et l'emmena vers la chambre. Doucement, il la déposa au centre du lit et prit place au-dessus d'elle.

« Ca m'a manqué de ne pas te sentir sous moi, » gémit-il à son oreille et poussant ses hanches contre les siennes. Il saisit sa jambe et l'enroula autour de lui. Bella se mit à rire quand il la dévora de baisers dans le cou.

« Ca m'a manqué d'être sous toi, » répondit-elle. Edward déposa ses lèvres sur sa bouche.

Leurs gestes se firent au ralenti.

Chaque vêtement s'évapora et chaque centimètre de peau fut parsemé de baisers. Chaque mouvement et touché déclenchaient une réaction ou un gémissement.

Chaque son qui résonna, révélait beaucoup plus que de simples cris de plaisir. Ce fut l'amour qui suinta de chaque soupir et gémissement. Chaque caresse et chaque coup de langue sur sa peau entrainaient une nouvelle réaction.

Chaque assemblage de leurs hanches fut accueilli avec adoration et plaisir mutuel.

Et chaque exacerbation des sens fut couronnée de mots d'amour rauques.

Ils restèrent dans les bras l'un de l'autre sans se soucier des fines couches de sueur qui les recouvraient et le silence qui bourdonnait autour d'eux.

« J'ai quelque chose pour toi, » déclara Edward brisant le silence.

« Pourquoi dois-tu toujours me donner quelque chose ? » murmura-t-elle. Edward savait qu'elle était sur le point de disserter sur le don de cadeaux. Mais il se leva et l'arrêta d'une main tendue.

« C'est important, » ajouta-t-il en enfilant son caleçon et son pantalon. Il jeta à Bella ses vêtements. Rapidement, elle les rattrapa et enfila ses sous-vêtements et son jeans pour le rejoindre.

Edward l'attendait devant les fenêtres et Bella regarda les lumières qui s'illuminaient sur la ville. Le soleil s'était couché et le ciel avait revêtu sa couleur de nuit. La beauté de la ville de New York le soir apparaissait.

Bella vit Edward se mettre à genoux à ses côtés.

« Edward ? »

« Bella, » commença-t-il.

« Tu sais que la dernière fois que tu as fait ça, j'ai reçu un tiroir. Vais-je recevoir un rideau, cette fois ? » Plaisanta-t-elle. Edward secoua la tête et tendit le poing.

« Qu'as-tu dans la main ? » demanda-t-elle en voyant son poing.

Il lui sourit et ouvrit sa main, paume vers le haut. Bella sourit lorsque la lumière se refléta sur la bague qui se trouvait dans la main d'Edward.

C'était un simple anneau en or très joli ornée d'une grande fraise. Bella soupira de soulagement.

« Qu'est-ce que c'est ? » demanda-t-elle. Edward souriait toujours et lui prit la main. Il glissa la bague à son index.

« Tu en avais une identique lorsque nous étions enfant. Tu l'as perdue à l'aquarium. Tu la portais à ce doigt. Je l'ai vue dans une vitrine et je l'ai achetée. C'est un petit rappel d'où, tout a commencé. Tout a débuté par un délice à la fraise. »

Bella sentit des picotements apparaitre aux coins de ses yeux.

« Ed…, » commença-t-elle. Mais Edward la stoppa.

« C'est rien. J'ai encore quelque chose à te donner. Suis-moi. »

Bella hocha la tête lentement et le suivit dans le couloir puis l'ascenseur. Elle se sentait ridicule, sans chaussures mais c'était mieux qu'Edward qui ne portait ni chaussures, ni chemise.

Bella comprit où il allait et décida de la taquiner.

« Tu as un penchant pour les toit, Edward ? »

« Les toits fournissent un lieu agréable et un endroit calme pour réfléchir. Et puis à New York, c'est le meilleur endroit pour vraiment apprécier la vue de la ville. »

Bella était d'accord avec lui en s'approchant du rebord pour voir les lampadaires et les voitures filer. Quand elle se tourna, Edward était une fois de plus à genoux.

« Edward ! »

« Chaque jour, je remercie ma mère d'être allée ce jour-là, s'écraser sur le caddie de la tienne, » expliqua-t-il. « Bella, personne au monde n'est plus important pour moi que toi. Je t'aime depuis que nous sommes enfants et je t'aimerai jusqu'à mon dernier souffle et même quand je serai de l'autre côté. Je t'aimerai toujours. »

« Edward, où veux-tu en venir ? »

« Ne retourne pas à Seattle, » supplia-t-il, ses yeux graves fixés aux siens.

« Quoi ? »

Edward tira une clé de sa poche et la tendit à Bella.

« Reste ici avec moi à New York. Je ne peux pas te dire au revoir à nouveau. »

« Edward, mon emploi, » commença-t-elle mais Edward lui prit les mains en se levant.

« J'ai besoin de toi, ici avec moi. »

« Edward, je…je ne sais pas, » bégaya-t-elle.

Edward attendit sa réponse.

« Avant que je ne puisse te répondre, je peux te demander quelque chose ? » questionna-t-elle. Timidement, Edward s'approcha d'elle. Il était soucieux.

« Tu peux me demander n'importe quoi. Tu le sais bien. Tout va bien ? »

« Très bien. Je voudrais…pourquoi moi ? » Demanda-t-elle.

« Que veux-tu dire par pourquoi moi ? »

« Tu peux avoir qui tu veux. Et pourtant c'est moi que tu choisis. »

« Je ne choisis pas. Il n'y a personne au monde qui me fait le même effet que toi, qui m'aime indépendamment de mes défauts comme tu le fais. »

Bella le dévisagea comme si une deuxième tête lui était poussée.

« Pourquoi ne vois-tu pas que tu es belle, intelligente, étonnante. Qu'est-ce que vous avez les femmes ? Vous ne pensez jamais que vous êtes assez bonnes. J'ai des nouvelles pour toi, Bella. Cent pourcent du temps, la femme est trop bien pour l'homme, » déclara-t-il en dégageant son regard de ses cheveux.

« Je penserai probablement toujours ainsi, » répondit-t-elle. Edward acquiesça en souriant.

« Je vais changer cela. Je vais te montrer Bella Swan. Je vais te montrer à quel point tu es incroyable. »

Bella secoua la tête et se serra contre Edward.

« Je t'aime, » murmura-t-elle contre sa poitrine.

« Je t'aime aussi même si tu es une tête de mule. Vas-tu rester ? » Plaida-t-il à nouveau. Mais cette fois, Bella hocha la tête.

« Oui, » affirma-t-elle fermement. Elle savait qu'il y aurait des répercussions liées à cette brusque décision mais pour le moment, elle ne s'en souciait pas.

Edward l'étreignit, se penchant pour l'embrasser et glissa la clé le long du dos de Bella.

Sous les lumières de New York, tous deux enlacés, regardèrent la ville au-dessous d'eux en se demandant où demain les conduirait.

FIN

 

dimanche 9 janvier 2011

UN ANGE EN ENFER: ACCUEIL

Voici la liste des chapitres:

L'alphabet WE - Les chapitres

Bonjour et bienvenue dans mon petit monde.

Désormais, vous trouverez ici la liste des fics et chapitres qui seront publiez pour plus de facilité.

L'ALPHABET WEEK-ENDS
Prologue
1. Le jeu et toutes ses règles
2. V comme vampire
3. Une de moins, plus que vingt-cinq
4. I comme Ice cream
5. Deux de moins, plus que vingt-quatre
6. R comme réciprocité
7. Trois de moins, plus que vingt-trois
8. O comme Orgasme
9. Quatre de moins, plus que vingt-deux
10. C comme contrôle
11. Cinq de moins, plus que vingt-un
12. Q comme quiet (calme)
13. Six de moins, plus que vingt
14. L comme libération
15. Briser les règles
16. S comme sorry
17. Restaurer les règles
18. D comme defy ou dessert
19. P comme plaine de jeux
20. Dix de moins, plus que seize
21. M comme un moment pour moi
22. Onze de moins, plus que quinze
23. H comme home
24. Briser TOUTES les règles
25. Nous devons parler...
26. K comme kismet (destinée)
27. Fins bizarres et nouveaux départs
28. U comme Unforgettable (inoubliable)
29. Tout ce que je voulais
30. Le dernière lettre
31. X pour la fin
Epilogue

mardi 4 janvier 2011

Alphabet week-end: Chapitre 31

Chapitre 31 : X pour la fin.

Edward circula dans son quartier un grand nombre de fois avant de décider de retourner chez eux. Il trouvait ridicule d'être nerveux mais suite à leur dispute, il appréhendait vraiment.

En reprenant sa marche vers leur maison, il se répétait les arguments qu'il voulait lui dire dans sa tête. Il trainait les pieds sur le trottoir en signe de défaite.(N/jackye : Le pauvre)

Tous deux avaient donné une proportion énorme à cette situation. Il n'avait même pas été capable d'expliquer l'ensemble du projet mais pour être honnête, il ne le voulait pas au début. Il savait que s'il expliquait tout à Bella, elle lui dirait d'y aller et c'était la dernière chose qu'il voulait entendre.

Il était malheureux. Mais il était sûr que Bella était dans le même état. Il savait qu'il pourrait regretter sa décision plus tard mais perdre Bella n'était tout simplement pas une option. La simple idée de la perdre le terrifiait.(N/jackye : A l'amour quand tu nous tiens)

Ce n'était pas simplement la peur de la perdre comme compagne. C'était la peur de la perdre comme meilleure amie qui le terrifiait le plus. Aussi étrange que cela puisse paraitre, même à lui, son amitié était tout son monde. Oui, ils formaient un couple mais sous ce titre, ils étaient Edward et Bella, les meilleurs amis depuis vingt ans. Et c'était cette relation qu'il avait le plus peur de perdre.

Pour Edward, Bella était la personne à qui il pouvait confier ses plus sombres secrets, aspirations ou désirs. Il n'existait dans le monde aucune personne en qui il avait plus confiance.

Ca avait toujours été ainsi et il avait voulu que ce soit ainsi.

Il savait qu'il ne devait pas s'inquiéter, que Bella l'aimait autant qu'il l'aimait. Mais entendre Bella remettre tout en question, lui avait fait mal. Il voulait croire que ces mots n'étaient que bravades mais il ne pouvait oublier le sentiment de néant apparut dans sa poitrine quand elle avait dit que c'était une erreur. C'était comme si elle lui arrachait le cœur pour le piétiner. Et la colère qui brillait dans ses yeux le fascinait.(N/jackye : L'amour fait bien souvent dire des bêtises et Bella ne rate pas une, à croire qu'elle fait exprès)

Jamais il ne s'était autant attaché à quelqu'un mais ce n'était pas surprenant, ils étaient si proches. Elle était là quand il avait besoin d'elle et vice versa. Mais ces mots avaient été comme des poignards.

Lentement, il arriva à la porte d'entrée de son immeuble. Deux heures s'étaient écoulées depuis sa fuite. Il arriva devant sa porte, ses clés en main.

Edward regarda le numéro en laiton sur la porte. Sa clé, prête à entrer dans la serrure. Son attention resta sur ce nombre.

Il avait trouvé cet appartement peu de temps après l'obtention de son diplôme. Il avait su directement qu'il voulait un colocataire. Bella avait été son premier et dernier choix. Leurs parents avaient été inquiets de leur choix de vie mais eux avaient confiance. Jamais ils n'avaient pensé que leur amitié était plus que ça.

La plaque sur la porte était à l'origine en acier avec les chiffres peint en noir. Mais celle-ci s'écaillaient laissant apercevoir la couleur argentée. C'était une idée de Bella de la remplacer par des chiffres couleur or. Ca donnait un genre royal. Et leur appartement était leur château. Edward avait ri de la niaiserie de la chose mais avait malgré tout accepté.

Pour être honnête, si elle lui avait demandé le monde, il se serait arrangé pour lui donner.(N/jackye : Je l'adore cet Edward, c'est un amour)

Il fixa le nombre cloué à la porte une éternité avant de tourner la clé dans celle-ci et de l'ouvrir.

Il entra silencieusement. C'était étrange la sensation de vide qui émanait de l'appartement sans bruit. Tout ce qu'il entendait, c'était l'air et cela était étrange. Immédiatement, Edward sentit que quelque chose n'allait pas. Quelque chose n'était pas à sa place.(N/jackye : Non elle n'a pas fait ça ! Elle n'est pas partie Hein !)

Quand il se dirigea vers sa chambre, il comprit. Du coin de l'œil, il vit la lueur de la lampe de chevet provenir de la chambre de Bella. Il avança vers elle et l'aperçut recroquevillée sur son lit. Elle dormait et d'où il se trouvait, il pouvait voir sa main tenir fermement la clef qu'elle portait autour du cou.(N/jackye : Houfff ! J'ai eu peur)

Il était évident qu'elle avait pleuré, ses joues étaient colorées du noir de son maquillage et elle n'avait même pas pris le temps de retirer ses vêtements de travail.

Edward retira ses chaussures aussi discrètement que possible, les posa la pointe vers le lit et se coucha à côté d'elle. Il l'attira contre sa poitrine et coinça ses genoux derrière les siens jusqu'à ce qu'il soit confortablement installé. Ils ressemblaient à deux cuillères collées l'une contre l'autre.

Le mouvement réussit cependant à réveiller Bella.

« Edward ? » murmura-t-elle.

« Ouais, c'est moi, Bells. Que fais-tu ici ? »

« Je pensais que quand tu reviendrais, tu ne voudrais pas de moi dans ta chambre, » chuchota-t-elle.

« Comment peux-tu penser cela, Bella ? C'est NOTRE chambre, » déclara-t-il fermement en desserrant légèrement ses bras. Elle pivota pour lui faire face sans s'extraire de son étreinte réconfortante. Edward essuya les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux et tenta même d'effacer les traces noires sur ses joues.

« J'espère que tu sais que je ne voulais pas dire ce que j'ai dit, » marmonna Bella de sa voix rendue rauque d'avoir pleurée.(N/jackye : Pourquoi tu ne réfléchis pas avant de parler ?)

« Alors, pourquoi l'as-tu dit ? » s'exclama-t-il sous le choc.

« A ce moment, c'était la seule chose à faire. Je pensais que ça t'aiderait pour y aller. Tu dois accepter ce poste. Il n'y a pas d'autre réponse, autre que oui à donner. Edward, c'est ton rêve qui se réalise. Je ne veux pas que tu regardes en arrière. Tu le regretterais plus tard. Je ne veux pas que tu me blâmes un jour, dans vingt ans. Que tu dises que ta vie aurait pu être complètement différente…mieux, » expliqua Bella. Edward sourit.(N/jackye : Voilà ! Tu es plus attachante encore avec de telles explications, c'est bien !)

« Eh bien, dans vingt ans, quand je regarderais nos diplômes d'école secondaire, je ferai en sorte de ne pas le montrer, » lança-t-il.

« Edward…, » commença-t-elle mais Edward l'arrêta.

« Je sais ce que tu essayes de faire mais ça ne se produira pas, » s'opposa-t-il. « Je t'aime et dans vingt ans, j'espère être lové dans mon lit avec ma belle femme qui se prénomme Bella dont les cheveux grisonnants ne me dérangeront pas car je la regarderai toujours comme la femme dont je suis tombé amoureux. »(N/Jackye : Je l'adoreeeeeeee !)

« C'est ce que tu crois qu'il se passera ? » demanda-t-elle. Edward hocha la tête.

« Oui. D'ailleurs je n'ai pas eu le temps de te dire tout ce qui concernait New York. »

« Et ? »

« C'est seulement un déplacement temporaire de six à neuf mois. Ils ont juste besoin de moi pour créer leur bureau de la côté Est ensuite ils veulent que je revienne à Seattle. C'est juste que je ne veux pas y aller, » détailla-t-il tandis que Bella secouait la tête.

« C'est ridicule, Edward. Tu dois y aller. C'est ce pour quoi tu as travaillé depuis tant d'années. Ne sois pas stupide et ne bousilles pas tout. »

« Je sais, » murmura Edward, laissant tomber son menton sur sa poitrine.

« Je déteste l'idée d'être loin de toi. C'est ridicule, je sais, mais maintenant que nous sommes ensembles, je dois te quitter. Par manque d'éloquence, je l'ai même dit à Meyer et Austen. Je leur ai dit que je ne pouvais accepter ce poste car je ne pouvais supporter d'être loin de toi. »

« Tu leur a dit ? Etais-tu ivre à ce moment-là ? » S'enquit Bella avec une pointe d'amusement. Elle se redressa sur le lit et Edward l'imita.

« Non, je…je me sentais obligé de leur dire. Je ne sais pas, bon sang. »

« Tu leur as vraiment avoué cela ? A tes patrons ? » Répéta Bella en riant.

« Ouais, » admit-il, montrant son embarras. Il secoua la tête et continua. « En y repensant, je n'arrive pas à croire que je l'ai fait. »

« Où est passé votre bon sens, Edward Cullen ? »(N/jackye : Il n'en a plus tu as envouté son esprit)

« Certainement autour de ton cou sur une chaine en argent, » la taquina-t-il. Bella secoua la tête tandis que sa main touchait le pendentif autour de son cou.

« Je ne peux pas croire que tu aies dit ça à Monsieur Meyer, » s'exclama-t-elle. « Monsieur Austen, peut-être parce que tu es proche de lui mais à Meyer ? »

« Je ne sais vraiment pas ce qu'il m'a pris. A ce moment-là, je me suis littéralement trainé jusqu'à leur bureau lorsqu'Alice m'a dit qu'ils voulaient me voir puis en redescendant, elle m'a consolé. »

« Dans le genre pathétique, c'est le top, » le taquina Bella tandis qu'Edward fronçait les sourcils. C'était agréable de voir Bella heureuse même si c'était à ses dépens.

« Tu trouves pathétique que je préfère rester à Seattle près de toi plutôt que de te laisser derrière moi ? » Il avait dit cette tirade avec sérieux. Bella le regarda fixement avec un léger sourire sur le visage.

« Non, j'aime le fait que tu ressentes la même chose que moi mais il semble que tu les aies presque supplié de te laisser ici. Et ça, c'est pathétique, » affirma-t-elle. Edward esquissa un sourire et hocha la tête en accord avec ses paroles.

« Ouais, c'est vrai. »

« Je suis sûre qu'ils seront d'accord de tout oublier quand tu leur diras que tu as fait le point. » Edward soutint le regard de Bella avant d'hocher à nouveau la tête.

« Es-tu d'accord d'y aller avec moi ? » questionna-t-il. Bella proposa de s'assoir. Elle s'installa sur ses genoux en face de lui et il l'imita. (N/jackye : La balle est dans son camp.)

« Edward, » commença-t-elle tranquillement en le regardant droit dans les yeux. Elle lui prit le visage dans ses mains avant de parler.

« Je ne vais pas m'assoir ici pour dire que je ne serai pas blessée et que je ne sangloterai pas lorsque tu partiras mais c'est bien seulement pour six à neuf mois ? C'est…Ce n'est pas si long. »

« Ouais, mais je ne pouvais même pas gérer trois jours alors plus, » protesta Edward. Bella frotta son front pour enlever le pli de tension qui s'y trouvait. (N/Jackye : Je le crois pas elle va le laisser partir seul ! Pas possible !)

« Nous allons devoir apprendre à compter avec cette distance. Tu as toujours été là pour moi, Edward et toujours, tu m'as poussé à faire ce que je voulais. Maintenant, c'est à mon tour de faire de même pour toi. Tu dois y aller. C'est la plus grande opportunité de ta carrière. Comprends-tu. La plus grande. »

« On dirait Meyer. » Edward et Bella rirent ensemble un bref moment.

« Nous allons gérer cette distance, » répéta-t-elle tandis qu'Edward acquiesça.

« Tu viendras me voir ? Ou tu pourrais venir avec moi et trouver un emploi là-bas ? Il y a des tonnes de maisons d'édition à New York. Je suis sûr qu'une t'engagerait en une seconde. »

« Tu sais que je ne peux pas partir. Je suis tout pour Charlie, » déclara-t-elle. Edward hocha une fois de plus la tête.

« Non, il a Sue, qui je suis sûr est une meilleure compagnie que toi. Du moins au niveau de la chambre à coucher du chef, » plaisanta-t-il.(N/Jackye : Il aura tout fait pour qu'elle parte avec lui !)

« Ne parle jamais de mon père, de Sue et d'un lit. C'est compris ? Et tu sais que ce n'est pas ce que je voulais dire. »

« Je sais ce que tu voulais dire. Cela ne change rien au fait que je veux que tu viennes avec moi, » ajouta-t-il en faisant la moue.

« Je veux venir mais je ne peux pas. Nous passerons à travers ça. C'est juste un contretemps, » le consola-t-elle. Edward l'attira à lui et l'étreignit. (N/Jackye : Plus têtu qu'elle tu meurs !)

« Ca va être dur, » murmura-t-il.

« Nous y arriverons. » Edward pouvait sentir la tension dans le corps de Bella tandis qu'elle luttait contre ses larmes.

Tous deux restèrent silencieux quelques instants, étroitement enlacés jusqu'à ce que Bella se dégage.

« Quand pars-tu ? » Demanda-t-elle timidement.

« Dans six semaines. »

« Eh bien, nous avons six semaines. Profitons au mieux de ce temps que nous avons. »

« Absolument, » murmura-t-il. Bella se rapprocha de lui.

« Tu veux vraiment que j'y aille ? » questionna-t-il après un bref silence.

« Non…oui…je ne sais pas, » bégaya Bella. « Je veux que tu y ailles car c'est pour cela que tu as toujours travaillé et que tu mérites ce succès. »

« Que veux-tu ? »

« Rien. J'ai tout ce que je puisse désirer. Et pour couronner le tout, je t'ai. Je n'ai besoin de rien d'autre. » (N/Jackye : Alors lances toi ! Parts avec lui ! Il ne demande que çà. Tu m'énerves !)

« Tu sais que je te donnerais le monde, Bella Swan, » répondit-il sérieusement.

« Je ne crois pas que ce soit possible, » ria-t-elle. Edward apprécia la sensation de son corps, secoué de rire qui se frottait contre lui.

« Alors, je vais au moins essayer, » répliqua-t-il.

« Maintenant, je te crois. »

= X = X =

Bella se réveilla ankylosée le lendemain matin. Quand elle tenta de se déplacer, elle comprit qu'elle était dans l'étau des bras d'Edward. Elle essaya de s'éloigner de lui mais il l'attira contre son torse.

« Bonjour, » la salua-t-il. Bella rit.

« Jour, » répondit-il. « Pourrais-tu me lâcher un peu ? Tu me presses trop et j'ai mal. »

« Désolé, Bells, » s'excusa-t-il en la laissant aller. Il la regarda s'étirer en se levant. Il était fasciné par la façon dont les boutons s'enfonçaient sur son ventre en étendant les bras vers l'arrière.

« Quoi ? » demanda-t-elle timidement en voyant le regard d'Edward sur elle.

« Cette chemise te va bien. »

« Merci. » Elle rougit et se détourna pour déboutonner la chemise.

« Que fais-tu ? » s'enquit Edward en s'asseyant sur le lit.

« Les boutons ont été pressés contre moi toute la nuit alors maintenant ils me démangent, » gémit-elle en se frottant le ventre. « Dormir dans mes vêtements n'étaient la meilleure chose à faire.. »

Il se mit à rire en voyant Bella retirer son soutien-gorge et frotta sous ses seins. Ensuite elle fit de même avec son pantalon et frotta les marques de sa ceinture.

« Je vais prendre une douche, » informa Bella. Edward se leva et se dirigea vers elle. Il l'attira à lui, profitant de la pression de sa poitrine contre lui.

« Suis-je autorisé à me joindre à toi ? » minauda-t-il en passant la main sur sa colonne vertébrale. Elle trembla sous lui.

« Hum, » réfléchit-elle. « Je ne sais pas. »(N/Jackye : Menteuse ! Tu ne demandes que ça !)

Edward ne dit rien mais fit une moue enfantine. Il voulait faire oublier la conversation de hier soir. Il voulait la voir sourire. Et pour être franc, il ne voulait plus y penser non plus.

« Très bien, mais juste une douche. Aucune autre entreprise. » (N/Jackye : Rêves beauté !)

« Aujourd'hui c'est samedi, tu te rappelles ? Aujourd'hui, c'est mon jour, » gémit Edward en se frottant contre elle.

« Quel rapport avec la lettre X ? »

« Je ne sais pas mais je suis sûr que je trouverai. » (N/Jackye : On peut lui faire confiance, il va trouver !)

« Qu'as-tu prévu pour aujourd'hui ? » demanda Bella.

« Honnêtement ? » répondit-il. Bella hocha la tête et s'éloigna de lui.

« Quand j'ai choisi X au départ du jeu, je voulais l'utiliser comme dernière lettre parce que je ne pensais pas qu'un de nous puissions trouver quelque chose la concernant. »

« Attends. Tu n'as réellement aucune idée de quoi faire avec elle, » répliqua-t-elle en riant. Edward la regarda simplement.

« Il n'y a pas beaucoup de mot commençant pas la lettre X, Bells. Du moins les mots avec une signification applicable à notre jeu. Mais j'ai décidé d'être différent et au lieu de choisir un mot avec la lettre X, j'ai décidé d'examiner la lettre elle-même, » expliqua-t-il. Bella l'observa confuse.(N/Jackye : Moi aussi je sèche là !)

« Je veux dire que la lettre X est formée de deux lignes collées. Je pars sur cette base pour aujourd'hui. »

« Et ce sera ? »

« Tu verras. Et maintenant que dirais-tu de la douche ? » Chuchota-t-il en levant les sourcils. Surprise, Bella secoua simplement la tête.

« Allons, playboy. Voyons voir si nous pouvons nettoyer cet esprit sale qu'est le tien. »

« Tu peux essayer, » rétorqua-t-il en la suivant vers la salle de bain. Il n'y avait aucune tension sous-jacente de la nuit dernière et il espérait que ça reste ainsi jusqu'à son départ.

= X = X =

Une heure plus tard, Edward et Bella étaient habillés et ils prenaient leur déjeuner au café qu'ils fréquentaient au coin de la rue.

C'était le premier endroit où ils avaient mangé après leur déménagement il y a quatre ans. Après six heures de route et le déballage de leurs affaires, ils déambulaient pour trouver un endroit pour manger et ils étaient tombés sur ce café. Depuis, il était devenu leur lieu de prédilection.

« Tu ne vas pas me dire que tu avais planifié ceci ? » demanda Bella en volant un morceau d'omelette à Edward.

« Non, mais je promets que ce n'est pas grand-chose. C'est assez simple. » Bella l'observa et se demanda ce qui n'allait pas avec lui.

« Ca va Edward ? »

« Bien sûr. »

Tu sembles un peu…sous tension. Cela a-t-il avoir avec le déménagement ? » Insista-t-elle. Edward secoua la tête. Mentalement, il s'en voulut d'avoir poussé Bella à repenser à sa promotion.

« Non, je me demandais si, aujourd'hui allait surpasser la semaine dernière. »

« Je suis certaine que ce que tu as planifié sera incroyable. » Elle approcha sa main de la sienne et la caressa. Edward lui sourit, se pencha pour l'embrasser légèrement avant de retourner à son déjeuner. Il regarda ses joues rosies. Il sourit. C'était décidément sa couleur préférée.

« Tu as fini ? « questionna-t-il. Bella hocha la tête en engloutissant ses dernières frites maison.

« Alors, qu'as-tu prévu ? »

« Ce n'est rien de spectaculaire mais tout de même. » Il saisit sa main et l'aida à sortir du box. Il déposa suffisamment d'argent sur la table et ils sortirent. C'était une nouvelle journée grise typique de Seattle mais il ne pleuvait pas. Le manque d'humidité dans l'air signifiait que la pluie n'était pas d'actualité.

« Où allons-nous ? » Edward arborait un sourire lumineux en marchant sur le trottoir. Il se tourna vers son immeuble mais continua à marcher vers le chemin familier qui menait vers la plaine de jeux.

« Le parc ? » demanda septique Bella en posant le regard sur le module de gym vide.

« Ouais, viens, » répondit-il en la tirant par la main jusqu'à ce qu'ils arrivent aux balançoires. Bella s'assit sur l'une et Edward prit place à sa droite.

« Pourquoi le parc ? »

« Pour commencer, il est trop tôt pour qu'il y ait des enfants. Alors ça va être vide pendant un certain temps. Ensuite et surtout parce que c'est le premier endroit où je t'ai dit je t'aime, »répondit-il.

« Tu sais que je croyais entendre des voix, cette nuit-là. J'y ai pensé pendant longtemps. J'étais tellement persuadé que mon esprit me jouait des tours, » avoua Bella, soulagée.

« Je t'aime, » murmura-t-il à son oreille.

« A ce moment, tout s'est mis en place pour moi, comme un déclic. Je ne sais pas comment l'expliquer. »

Bella se leva et réduit la distance qui la séparait d'Edward et s'assit à cheval sur ses genoux de sorte qu'elle était face à lui. Elle se pencha et l'embrassa profondément. Edward lâcha les chaines en métal et ses mains s'aventurèrent sur son visage.

« Je t'aime tellement, » susurra-t-elle en prenant sa respiration après leur baiser.

« Je suis amoureux fou de toi, Bella. »

« L'autre raison pour laquelle je t'ai amené ici, » ajouta-t-il lentement en se balançant. « C'est parce que tout cela a commencé lorsque nous étions enfants. »

« Que veux-tu dire ? » demanda Bella en posant ses mains sur celles d'Edward sur les chaînes.

« Toi et moi sommes les meilleurs amis depuis que nous étions enfants. Quel meilleur endroit pour exprimer cette partie de notre relation qu'une plaine de jeux ? »

« Qu'entends-tu par-là ? »

« Tout me rappelle un moment de notre vie. La plaine de jeux, le centre commercial, le côté bruni des œufs, » commença-t-il. Bella sourit.

« Je suis sérieux, Bella. Il n'y a pas de chose qui ne me rappelle toi. Chaque chose à laquelle je pense me ramène vers toi, » contesta-t-il. Bella souriait toujours.

Elle regarda autour du terrain et vit un sac de livres posé sur le dessus d'une poubelle débordante.

« Bon, une question difficile. « Cartable. » Elle sourit béatement mais il disparut lorsqu'Edward sourit d'un air hautain.

« Bella, ce n'est pas dur. »

Comment, pas difficile ? Et je ne veux pas dire quelque chose de simple que nous avons utilisé pour transporter nos livres à l'école, » rétorqua-t-elle. Edward se mit à rire.

« Je sais. Mais je vois un sac de livre. Je pense au sac de sport bleu où étaient cousus des badges que je recevais à chaque Noël. Plus important encore, quand je pense à ce sac de livres, je pense à son contenu, un pyjama et des vêtements de rechange pour le jour où nous avons perdu notre virginité. »

Bella soupira.

« Tu te souviens de ça ? » Edward secoua la tête.

« Je me souviens aussi comment tu as été dévastée quand la sangle droite à cassée et que ma mère n'a pas pu la réparer. Elle a essayé de la coudre, de le coller mais rien n'y fonctionné, » répondit-il. Bella l'embrassa.

« Comment peux-tu te rappeler toutes ces choses ? » (N/Jackye : C'est ce que l'on appelle l'amour Bella)

« Elles sont importantes. »

« Bien. Que diras-tu avec téléphone ? »

« Facile, » s'amusa Edward. « Te souviens-tu des factures de téléphones que nous avions lorsque nous étions loin l'un de l'autre au collège. »

« Oh, mon Dieu. Je pensais que mon père allait me tuer. » Bella se mit à rire.

Bella se redressa sur les cuisses d'Edward et imita son père. « Bella, vraiment, qu'as-tu de si urgent à dire tous les jours à Edward ? Trois cents dollars ? Ne pourrais-tu parler comme tout le monde, juste quelques minutes ? »

« Oui, mes parents m'ont sermonné également à ce sujet. »

Bella laissa son regard voyager dans la plaine de jeux à nouveau. « Très bien. Que diras-tu pour table ? »

Edward s'esclaffa rapidement avant de se racler la gorge. Sa voix prit un ton grave pour répondre.

« Table, » gémit-il en répétant le mot. « Veux-tu vraiment que j'entre dans des explications ? »

Bella rougit et s'éloigna d'Edward pour reprendre sa place sur l'autre balançoire.

« Viens me pousser. »

« Il se leva et se positionna dans son dos.

« Tiens-toi pour ne pas tomber. »

« C'est arrivé une fois. J'avais huit ans et c'était de ta faute. »

Ils se mirent à rire comme des écoliers et jouèrent un peu à la balançoire. Ils quittèrent le terrain qui se remplissait d'enfants vers midi et allèrent manger dans un petit restaurant italien.

Après ça, ils se promenèrent dans Seattle, main dans la main et parlèrent. Parfois, ils s'arrêtaient pour regarder une vitrine où Edward lui parfait de quelque chose qui leur rappelait leur vingt ans d'amitié.

« Où allons-nous maintenant ? » questionna Bella tandis que le soleil commençait à se coucher. Edward garda le silence et les ramena jusqu'à leur appartement.

« Quand nous arriverons à l'étage, je voudrais que tu ailles dans ta chambre, te changer en mettant les vêtements que j'ai mis dans ton placard et que tu me retrouves sur le toit dans une heure. Ni plus tôt, ni plus tard, » Lui dit-il en arrivant devant la porte puis il s'écarta.

« Tu n'entres pas ? »

« Non, il te suffit de suivre les instructions sur le papier que j'ai laissé sur ton lit. »

« Quand as-tu trouvé le temps de laisser des instructions sur mon lit ? » demanda-t-elle mais Edward secoua la tête.

« Ne t'inquiète pas. Tu as une heure, » répondit-il en se penchant pour l'embrasser. « Je te verrai bientôt. »

Edward regarda Bella entrer un peu apeurée. Il l'entendit fermer la porte avant de se diriger vers l'escalier et monta sur le toit. Dès qu'il atteignit le dernier étage, il ouvrit le loquet de la porte et vit que tout était dans le même état que la dernière fois.

Edward avait installé une station d'accueil pour son Ipod ainsi que des haut-parleurs. Il dut redescendre pour passer le smoking qu'il avait caché souhaitant que personne ne l'aperçoive en train de se déshabiller dans le couloir.

Une fois fait, il remonta l'échelle. Il devint assez nerveux et fit les cents pas sur le toit, se tordant les mains et réajustant son nœud papillon.

La radio était en place, la télécommande se trouvait dans sa poche. Les lumières étaient accrochés le long des câbles et branchés sur un petit générateur qu'il avait trouvé dans une quincaillerie.

Il n'avait pas vraiment tout prévu pour cette soirée mais bien pour son but.

Bella avait permis à ses rêves de devenir réalité en le laissant partir pour New York. Ce soir, il ferait se réaliser l'un des siens.

Il voulait donner à l'homme sans visage de ses rêves, un visage.

Le sien.

Le dernier quart heure, il tourna en rond sur le toit, perdu dans ses pensées. Il mourrait d'envie de voir Bella. Il ne pouvait penser à autre chose. Il espérait qu'elle n'aurait pas trop de difficultés pour gravir l'échelle avec ses chaussures. Il eut peur qu'elle ne se soit blessée quand il entendit son nom.

« Edward ? » appela Bella du pas de la porte. Edward se retourna rapidement.

«Edward soupira en la regardant. « Tu es radieuse, » la complimenta-t-il avec adoration. Ses yeux balayèrent son corps avant de se fixer dans ses yeux marron.

« Merci, » murmura timidement Bella en regardant la magnifique robe bleue roi qu'elle avait trouvée dans son placard.

Son cœur se mit à battre de manière incontrôlable. Lorsqu' elle avait trouvé la robe dans son placard, elle avait été au bord des larmes. Bien sûr, Edward se souvenait du petit rêve qu'elle avait mentionné quelques semaines plus tôt. Elle plaça ses cheveux derrière ses oreilles et se maquilla légèrement avant de se rendre à l'étage. Elle avait stressé en grimpant l'échelle, sentant ses nerfs plus tendus que d'habitude.

« Si belle, » murmura-t-il. Bella baissa les yeux en rougissant.

« Ne fait pas ça, » demanda-t-il dans un soupir.

Bella leva la tête pour regarder Edward. Elle fut choquée en le voyant habillé d'un smoking sous les lumières suspendues. Les revers de sa veste reposants parfaitement sur son torse, le nœud papillon aussi droit que possible. Il était parfait.

« Quand as-tu fait tout cela ? » Elle garda sa voix basse de peur de ruiner le côté mystique et l'aura du moment. Les lumières scintillaient faiblement dans le ciel foncé de la nuit.

Edward resta silencieux et avançait pour s'arrêter devant elle.

« Isabella Swan, » commença-t-il en tendant la main vers elle. « Amour de ma vie, puis-je t'inviter à danser ? »(N/Jackye : Il a une classe folle, Bella ne le laisses pas partir seul)

Bella hocha la tête et mit sa main dans celle d'Edward et se laissa conduire au centre du toit. Elle le regarda enfuir sa main libre dans sa poche et tout à coup, le son fleurit d'un violon se fit entendre. La mélodie de « At last » d'Etta James débuta.

Edward glissa la télécommande dans sa poche et attira Bella à lui. Il posa une main sur sa taille et prit la main de Bella dans la sienne.

Elle se remémora la phrase inscrite sur le papier posé sur son lit. Ce soir, je t'offre le monde. Et c'est exactement ce qu'il faisait. Ici, sur le toit, au-dessus des habitants de Seattle, ils virevoltaient, ignorant le reste du monde.

Pour cette nuit, personne d'autre n'existait. Juste Edward et Bella.

Ils dansèrent lentement sur le toit. Edward chanta les paroles. Il se pencha pour l'embrasser de temps en temps et chaque fois, Bella ressentait la perfection absolue du moment.

Vingt minutes plus tard, il faisait complètement noir. Les lumières brillèrent autour d'eux et Bella ne s'était jamais sentie plus amoureuse. Elle avança et posa sa joue contre la poitrine d'Edward près de son cœur. Ils dansèrent sur la chanson qui se répéta.

« Je t'aime, Bella. »

« Je t'aime aussi, Edward, » répondit-elle en s'écartant tandis que la chanson se finissait une fois de plus. Edward coupa la radio mais ils tournoyèrent dans les bras l'un de l'autre aussi longtemps qu'ils purent le supporter.

= X = X =

Six semaines s'étaient écoulées plus rapidement que Bella ne l'avait cru possible.

Elle rejoua tout ce qui s'était passé avant qu'ils ne partent pour l'aéroport.

C'était un jour gris typique de Seattle. Bella n'aurait pas voulu que ce soit différent. Ca aurait été pire si la journée avait été ensoleillée.

La veille avait été consacré à emballer tout ce qu'Edward n'avait pas fait envoyé dans l'appartement que la société avait mis à sa disposition à New York. Bella avait gardé quelques tee-shirts pour les porter durant l'absence d'Edward.

Ils avaient convenu que Bella lui rendrait visite dans deux semaines et resterait une semaine puis deux semaines plus tard, c'est Edward qui viendrait lui rendre visite. Si tout allait bien, ils se verraient toutes les deux semaines. (N/Jackye : Je le crois pas ! Il va partir seul ? Lequel des deux va craquer le premier ?)

Le trajet jusqu'à l'aéroport se passa dans un silence relatif. Bella observa les moindres détails d'Edward au volant. Elle étudia la façon dont ses mains saisissaient le volant, sa mâchoire se serrait quand quelqu'un lui coupait la route.

Ils atteignirent l'aéroport quand la pluie commença à tomber violemment mais Bella sut que ça n'empêcherait pas l'avion de décoller. Il n'y avait pas de réel danger. Si les gouttes avaient été plus grosses, si le vent s'était levé et accéléré, il y aurait des retards. Elle aurait gagné des minutes, voire des heures avec Edward. (N/jackye : Ce n'est pas possible, elle adore se torturer. Je prends l'avion moi avec lui si elle ne se décide pas.)

Elle récupéra le parapluie dans le coffre et ils le partagèrent en traversant le parking. Edward tirait deux valises derrières lui sans se soucier qu'elles soient mouillées.

Bella regardait tristement Edward qui faisait valider sa carte d'embarquement. Durant tout ce temps, elle se sentait nauséeuse. Son ventre remontait jusqu'au fond de sa gorge.

« Je devrais y aller. La liste de sécurité est assez longue, » déclara Edward tranquillement quand il revint près de Bella. Elle hocha la tête tristement. Ils étaient restés chez eux le plus longtemps possible avant de prendre la route vers l'aéroport. Ce n'est que maintenant qu'ils s'aperçurent que le moment de se dire au revoir était arrivé.

« Ouais, » fut tout ce qu'elle put dire.

Edward se plaça devant elle et la serra fortement.

« Viens avec moi, » tenta-t-il en entendant Bella renifler.

« Tu sais que je ne peux pas. Nous en avons parlé cent fois. Mon travail et tout le monde est ici. »

« Tout le monde sauf moi ! » En l'étreignant encore plus.

« Edward, » soupira-t-elle.

« Je sais, Bella. Je sais, » marmonna Edward sans la lâcher. « Putain, Tu vas me manquer. Ca commence déjà. »

« Toi aussi, » répondit-elle d'une petite voix. Elle essayait très fort de ne pas pleurer.

« Je te vois dans deux semaines. »

« Deux semaines, » répéta-t-elle en sentant sa gorge se serrer de plus en plus.

« Je t'aime, » déclara Edward en l'embrassant passionnément avant qu'ils ne doivent se détacher l'un de l'autre.

« Appelle-moi quand tu atterris. »

« Bien sûr, » acquiesça-t-il en se dirigeant vers la zone de sécurité.

« Je t'aime, » cria-t-elle. Edward se retourna et lui sourit.

Bella le regarda traverser le poste de sécurité. Elle sentit comme si son cœur se brisait centimètre par centimètre. C'était douloureux. Elle ne voulait pas craquer. Elle suivit du regard Edward jusqu'à ce qu'il agite tristement la main une dernière fois et disparut.

Elle ne quitta pas du regard l'endroit où il était entré durant quelques minutes puis se retourna et prit le chemin du parking.

La douleur dans sa poitrine restait vive, sa gorge était nouée et ses yeux lui piquaient. Elle sentait encore les bras d'Edward autour d'elle quand il l'embrassait. Elle pouvait encore se sentir comme lorsqu'elle était blottie dans ses bras et ne voulait pas perdre cette sensation.

Dès qu'elle sortit de l'aéroport, elle laissa finalement ses larmes couler librement sur son visage, atténuant la tension dans sa gorge. Elle n'ouvrit même pas son parapluie qui pendait à son poignet. Les gens la regardait tandis qu'elle marchait dans le parking et elle était sûre qu'ils se demandaient pourquoi elle n'utilisait pas son parapluie.

Ses pieds trainaient sur l'asphalte et s'imbibaient de pluie, pénétrant par la toile de ses chaussures de sport. Mais elle ne s'en soucia pas. Elle poursuivit son chemin jusqu'à sa voiture en boudant.

Au moment où elle atteignit son véhicule, elle ne pouvait savoir si son visage était mouillé de larmes ou de pluie. Lentement, elle se glissa sur son siège et démarra. Elle mit le chauffage dans l'habitacle pour se réchauffer même s'il faisait chaud dehors.

Dans la solitude de sa voiture, Bella éclata en sanglots en posant sa tête contre le volant. Elle observa ses larmes couler sur les anneaux entrelacés de l'insigne Audi jusqu'à ses cuisses.

Elle saisit son portefeuille et prit un morceau de papier qu'elle avait mit durant la nuit précédente.

Elle y lut : 1 209 600 secondes, 20160 minutes ? 336 heures, 14 jours. »

« Deux semaines, » scanda-t-elle. « Deux semaines. » (N/Jackye : Oui, 2 semaines seule, et la faute à qui ?)