Découvrez la playlist Le monde d'Eliloulou avec Various Artists

lundi 29 mars 2010

3- Et si c'était vrai


Chapitre 3 : Découverte


POV Bella

Bip, Bip, Bip…

Zut, Déjà l’heure.

Je me redressai sur mon lit pour m’asseoir et arrêtai mon réveil. J’avais l’impression de n’avoir dormi qu’une heure.

Rentrer tard ne me vaut vraiment rien.

Je me mis debout tant bien que mal, attrapai quelques vêtements et me dirigeai vers la salle de bain où j’espérai qu’une bonne douche me sortirais de ma torpeur.

Un rapide déjeuné pris, un casse croute préparé pour midi et je montai dans ma camionnette pour me rendre à mon travail.

Plus le chemin vers la villa se réduisait, plus le nœud que j’avais à l’estomac augmentait.

Bon déstresse, Bella. Même s’il aboie, il ne mord pas !

J’essayais de me raisonner mais je n’arrivais qu’à intensifier mon anxiété.

Hier, il a été surpris par ta présence mais aujourd’hui, ça va aller. De toute façon, tu ne risques pas de le voir beaucoup, tu es très occupée dans la bibliothèque.

Je stationnai ma Chevrolet devant la cuisine et avec ma clé, j’ouvrai et entrai.

« Bonjour, plutôt matinale, Mademoiselle Swan. »

Merde, qu’est-ce qu’il fait là si tôt.

« Bonjour, Monsieur Cullen. J’aime venir tôt afin d’avoir du temps libre dans l’après-midi. Mais puisque vous êtes là maintenant, vous voulez peut-être revoir mon horaire ? »

J’avais toutes les peines du monde à le regarder. Pourtant aujourd’hui, il ne semblait pas fâché. Un petit sourire égayait même son visage.

« Non, faites comme vous voulez. Je comprends que pendant les vacances même si on travaille, on aime aussi s’amuser.

Je me décidai à traverser la cuisine pour me rendre à la bibliothèque quand je l’entendis me parler. Je me retournai vivement afin de lui faire face.

« Peut-être pourrions-nous abandonner le Monsieur et Mademoiselle. J’ai l’impression d’être un vieux papy, » demanda-il le sourire en coin.

Hum, moi, je ne trouve pas qu’il ressemble à un vieillard.

« Oui, je pense qu’on pourrait, » répondis-je simplement en sentant des rougeurs apparaître sur mes joues.

« Parfait. Bon travail, Bella. »

« Bonne journée …Edward. »

Je me dirigeai donc vers mes livres pour me mettre boulot. Le temps filait à toute allure. Je ne pouvais m’empêcher de lire certains passages de romans ou encyclopédies. Cette bibliothèque était vraiment fantastique.

Qui était amateur de tous ces livres ? Monsieur ou Mme Massen. Pourrais-je le demander à Edward. Non ça m’étonnerait que j’en aie l’occasion.

Vers midi trente, la porte s’ouvrit sur un Edward souriant et qui s’avança vers moi.

« C’est l’heure du déjeuné et je me demandais si tu voulais le partager avec moi ? » proposa-t-il aimablement.

« Je ne voudrais pas te déranger. J’ai prévu pour manger. »

« Ca me ferait plaisir. De plus, je pourrais me faire pardonner pour mon attitude de hier, » ajouta-t-il, mal à l’aise.

« Tu n’as rien à te faire pardonné. Je comprends que ce soit difficile pour toi et en plus, de découvrir une étrangère … un peu trop curieuse chez toi, » dis-je avec un sourire.

« Oui, c’est dur, » acquiesça-t-il, penaud.

Le voyant triste, je n’avais plus qu’une envie, c’était de voir à nouveau un sourire illuminer son visage. Et quel visage !

Nous nous installâmes tous les deux à la table de la cuisine.

« J’ai préparé ma spécialité : des pâtes. Ca te convient ? »

« J’adore les pâtes. J’ai des origines italiennes, c’est sûrement pour cette raison. »

« J’aurai dû m’en douter avec ton nom : Bella. »

« C’est rare un homme qui cuisine. Quand je vois mon père, c’est une véritable catastrophe. »

« En réalité, c’est certainement une des seules recettes que je sache préparer avec des omelettes, » rectifia-t-il en riant.

Il est encore plus beau quand il rit.

Je profitai qu’il était occupé à nous servir pour l’observer attentivement car jusqu’à présent, j’avais toujours évité de le faire.

En plus de ressembler à un dieu grec, il est sympa quand il veut.

Edward était habillé de manière plus décontractée qu’à son arrivée hier. Il portait un jean délavé avec un t’shirt gris col en V moulant qui laissait bien deviner ses muscles.

Il avait la peau pâle qui faisait ressortir admirablement ses yeux verts émeraudes et ses cheveux roux et en bataille lui donnaient un petit air espiègle.

« Bon appétit, » dit-il, me sortant de mes pensées. « Tu es de Forks, si j’ai bien compris ? »

« Mon père, le shérif Swan, est originaire d’ici. Moi, j’y suis revenue, il y a 8 ans. »

« Où habitais-tu avant ? »

« Chez ma mère à Phoenix, » répondis-je.

« Et tu en avais assez du soleil sûrement ? » me taquina-t-il.

« Non, au contraire. C’est plutôt le temps ici qui est démoralisant. Je suis venue après le remariage de ma mère. Il était temps que je connaisse un peu Charlie, mon père. »

« Ca ne doit pas être gaie tous les jours d’être loin de ta mère ? »

C’est lui qui me dit que c’est difficile alors que lui à perdu ses 2 parents. Que répondre pour ne pas le blesser ?

« J’ai souvent des nouvelles. Vive internet. Ca aide beaucoup. »

Et moi, je peux essayer de le connaitre plus ? Est-ce-que je peux le questionner aussi ? Non, c’est déplacer. Après tout, c’est mon employeur!

Je me retins de peur de voir apparaître le voile de tristesse dans ses yeux. L’atmosphère était devenue un peu tendue et je décidai qu’il était temps de me remettre au travail. Je déposai mon assiette et mes couverts dans le lave vaisselle (NA : autant être moderne et puis je trouve que Bella faisait trop de vaisselle et de ménage dans a saga !!), le remerciai et repartis vers la bibliothèque.

J’avais très difficile à me remettre au travail. Mes pensées volaient constamment vers Edward. J’essayais d’imaginer où il se trouvait, ce qu’il faisait … à tel point que je fus surprise de le trouver derrière moi alors que je rangeais les derniers livres que j’avais répertoriés.

Je sautai en l’air.

« Décidemment, je te surprends toujours, »constata-t-il hilare.

« J’étais tellement concentrée que je ne t’ai pas entendu entrer, » me défendis-je.

« J’avais remarqué, » gloussa-t-il. « Ca t’embête si je m’installe ici pour travailler un peu ? »

« Non, bien sûr. Tu es chez toi. »

« Oui, mais je ne veux pas perturber ta … concentration, » ajouta-t-t-il, comme s’il avait été conscient de mes pensées avant son arrivée.

Edward s’installa sur le divan pris un dossier qu’il avait apporté avec lui et commença à lire.

Comment allais-je me concentrer à présent. C’était déjà difficile le sachant dans la maison, mais maintenant qu’il se trouvait dans la même pièce.

Allez, Bella. Fais un effort.

Je reportai mon attention péniblement sur l’écran de l’ordinateur afin de retranscrire toutes mes notes. Involontairement, mes yeux se levèrent fréquemment pour l’observer discrètement.

Il lisait les feuilles éparpillées sur la table basse devant lui, un léger pli entre les yeux signe d’une grande attention.

Au bout d’une heure, je n’avais retranscris que 2 références. A ce rythme, il me faudrait 6 mois, or je n’avais qu’un seul.

Ressaisis-toi, Bella. Ce n’est qu’un homme comme les autres et il n’est pas pour toi.

N’arrivant pas à me remettre au travail, je décidai d’abandonner pour aujourd’hui. Il était déjà 17h, ce n’était pas mal. J’éteignis l’ordinateur, rangeai mes feuilles et me levai pour prendre mon sac.

Edward leva immédiatement la tête.

« Tu pars ? » me demanda-t-il surpris.

« Oui, c’est bien pour aujourd’hui. Ainsi, j’aurai un peu plus de temps avec mon père, » ajoutai-je comme excuse.

« Oh, je n’avais pas vu l’heure. On se revoit demain alors, » dit Edward, avec un regard emprunt de tristesse.

Vivre ici tout seul, ne semble pas lui plaire.

Je n’osais espérer qu’il appréciait ma compagnie.

« On se voit demain. Bonne soirée. »

Je regagnai ma maison, l’esprit toujours dirigé vers la villa et son attirant propriétaire.

Je n’avais qu’une envie, c’est que demain soit vite là. Pourtant je savais que rêver d’Edward n’était pas une bonne idée.


POV Edward

Il était à peine 6h et plus moyen de fermer l’œil. Je n’arrivais pas à dormir. Etre ici, dans cette maison que j’avais occupé avec mes parents dix ans plus tôt était un véritable calvaire.

Pourquoi suis-je venu. Pourquoi les avoir écoutés ?

Carlisle et Esmé qui m’avaient recueilli après l’accident de mes parents, pensaient que je devais faire une dernière visite dans la maison de mon enfance. Que je devais faire mon deuil comme ils disaient. Moi, je n’en voyais pas l’utilité. J’avais essayé de laisser derrière moi cette époque.

J’avais crée, c’est vraiment le mot, une nouvelle vie avec eux à New York. J’avais appris à les aimer, à les respecter comme s’ils étaient mes parents et eux m’avaient apporté l’amour et le soutien dont j’avais eu besoin. Il m’avait permis de suivre les études dont je rêvais et surtout ils avaient supporté toutes mes frasques d’adolescent perturbé. Et il y en avait eu pas mal.

J’avais trouvé ma place au sein de leur famille. C’est ainsi que lors de mon 21ème anniversaire, ils me proposèrent de m’adopter et que j’acceptai sans hésitation. J’avais également la chance depuis 10 ans d’avoir un frère et une sœur adoptifs géniaux.

Emmett et Alice, m’avaient directement considéré comme leur frère et j’essayais de leur rendre leur affection le mieux que je pouvais. J’étais très proche d’eux et j’étais heureux de savoir qu’ils arriveraient bientôt pour me soutenir.

Ok, pas la peine d’insister, je n’arriverai plus à dormir.

Je regardai le réveil et vis que j’avais grâce à mes réflexions fait un bon dans le temps. Il était maintenant 7h45. Je me levai et me dirigeai vers la cuisine. J’étais attablé à la table buvant mon premier café de la journée quand j’entendis le bruit assourdissant d’un monteur.

Un coup d’œil dehors m’appris qu’il s’agissait de Bella et de son antique camionnette.

Ca roule encore ces engins ?

Je la regardai descendre de la Chevrolet et se trébucher sur les graviers de l’allée. Je souris légèrement.

Bon, Edward, aujourd’hui, essaye d’être sympa. Rattrape ta crise d’hier.

« Bonjour, plutôt matinale, Mademoiselle Swan. »

Zut, Je lui ai encore fait peur.

« Bonjour, Monsieur Cullen. J’aime venir tôt afin d’avoir du temps libre dans l’après-midi. Mais puisque vous êtes là maintenant, vous voulez peut-être revoir mon horaire ? »

J’ai vraiment dû être détestable hier, elle semble vouloir fuir.

« Non, faites comme vous voulez. Je comprends que pendant les vacances même si on travaille, on aime aussi s’amuser.

Je la vis traverser la cuisine pour se diriger certainement vers la bibliothèque mais je devais trouver autre chose à dire.

« Peut-être pourrions-nous abandonner le Monsieur et Mademoiselle. J’ai l’impression d’être un vieux papy, » demandais-je en souriant.

Ca au moins le mérite de la faire sourire. Un très joli sourire même.

« Oui, je pense qu’on pourrait, » acquiesça-t-elle simplement.

Hum…, elle rougit !

« Parfait. Bon travail, Bella. »

« Bonne journée …Edward. »

Je terminai mon café avant de regagner ma chambre pour prendre une bonne douche.

Après avoir enfilé un jean et un t’shirt gris, je me dirigeai vers le bureau de mon père. Je m’en souvenais très bien car j’aimais venir lui tenir compagnie après l’école. Il me laissait faire mes devoirs près de lui et m’aidait si nécessaire. Mon père était un homme gentil, affectueux et qui prenait toujours le temps de s’occuper de moi. Il formait avec ma mère un couple qui me semblait parfait.

Pas vraiment dans le style d’Esmée et Carlisle qui pourtant s’adorent mais plus fusionnel. J’avais l’impression qu’ils n’avaient pas besoin de mots pour savoir ce que l’autre pensait ou voulait. J’espérais que mon couple ressemblerait au leur un jour. Mais je n’en doutai fortement.

Je poussai un profond soupir et m’installai au bureau. J’avais emporté quelques dossiers que je devrai plaider à la rentrer et commençai à lire.

La sonnerie de mon portable me sorti de ma lecture. Un texto d’Alice.

Salut, comment s’est passé le voyage ? Es tu bien arrivé ?

Oui, je suis arrivé entier. Je me réjouis de votre arrivée car je me sens un peu seul.

Nous serons là dimanche. Tu aurais dû nous attendre et partir avec nous.Ca aurait été moins pénible.

Je devais réfléchir à certaines choses et un long trajet en voiture était nécessaire. De plus, tu sais que je n’aime pas l’avion.

Ok. Courage, on est là dans 3 jours. On t’embrasse tous très fort.


Merci, bisous à vous tous aussi.

Avoir des nouvelles de ma sœur m’avait remonté le moral. Il était bientôt l’heure de manger et me dirigeai donc vers la cuisine. Mme Weber avait rempli à ma demande le frigo et les armoires. Je trouvai des pâtes et tout ce qu’il était nécessaire pour les préparer correctement. Je n’étais pas un grand cuistot mais je me débrouillais avec les pâtes.

Et si je proposais à Bella de manger avec moi. On pourrait essayer de faire connaissance.

Il était 12h30 quand je m’approchai d’elle dans la bibliothèque.

« C’est l’heure du déjeuné et je me demandais si tu voulais le partager avec moi ? » lui proposai-je aimablement.

« Je ne voudrais pas te déranger. J’ai prévu pour manger. »

« Ca me ferait plaisir. De plus, je pourrais me faire pardonner pour mon attitude de hier. »

« Tu n’as rien à te faire pardonné. Je comprends que ce soit difficile pour toi et en plus, de découvrir une étrangère … un peu trop curieuse chez toi, » me répondis-t-elle en souriant.

« Oui, c’est dur, » acquiesçais-je doucement.

Nous avons partagé le repas en discutant de tout et de rien. Enfin, surtout d’elle. J’avais envie de la connaitre et plus nous discutions et plus je devenais curieux. Etrange, moi qui ne me liais pas facilement d’habitude et encore moins avec une fille, je me sentais bien avec Bella. J’en oubliais même la peine que cette maison éveillait en moi. Cette fille était gentille, douce, compréhensive, tout l’opposé de celles que je fréquentais ordinairement à New York.

Un silence pesant s’installa et je vis Bella se lever pour débarrasser, me remercier et repartir travailler. Après avoir rangé la cuisine, moi aussi je repartis vers le bureau pour me remette au travail.

Au bout de plus de deux heures de lecture d’un dossier complexe, je me rendis compte que je n’avais pratiquement rien retenu car mon esprit vagabondait fréquemment vers la bibliothèque et son occupante. Qu’est ce qui m’arrivait. J’étais incapable de penser à autre chose qu’à Bella. Il y avait tellement de questions que j’aimerais lui poser. Je n’avais jamais réagi ainsi auparavant. Car Je m’intéressais très peu aux pensées ou au passé de mes conquêtes. Ce qu’elles étaient m’importait peu, ma seule préoccupation était de passer du bon temps. Au grand dam de ma famille.

Et si j’allais lui tenir compagnie. Comme elle serait près de moi, j’arrêterai de me demander sans arrêt ce qu’elle fait et je me rendrai compte qu’elle est comme les autres et elle arrêtera de me fasciner.

J’attrapai le dossier et me dirigeai vers la bibliothèque. Elle rangeait des livres sur une étagère. Je m’approchai d’elle alors qu’elle se retournait. Elle fit un bon en l’air en poussant un petit cri.

« Décidemment, je te surprends toujours, »constatais-je, hilare.

« J’étais tellement concentrée que je t’ai pas entendu entrer, » se défendit-elle.

« J’avais remarqué, » gloussais-je. « Ca t’embête si je m’installe ici pour travailler un peu ? »

« Non, bien sûr. Tu es chez toi. »

« Oui, mais je ne veux pas perturber ta … concentration, » ajoutais-je. Je ne voulais pas lui imposer ma présence si celle-ci l’ennuyait.

Je ’installais sur le divan, déposais les feuilles de mon dossier sur la petite table basse et commençai à lire.

Je pensais qu’en layant près de moi, dans la même pièce, je me concentrerai mieux sur mon travail, mais ce fut pire. Mon attention volait sans cesse vers le bureau où elle était installée. Discrètement, je l’observais du coin de l’œil. Elle semblait très absorbée pour son travail et ne remarquait même pas ma présence.

Allez, Edward. Toi aussi tu as du travail si tu veux être libre quand les autres seront là.

Au bout d’une heure, Bella se leva après avoir arrêté l’ordinateur et pris son sac.

Je levai la tête surpris vers elle. Avais-elle remarqué que je l’observais et cela la dérangeait-elle ?

« Tu pars ? » lui demandais-je.

« Oui, c’est bien pour aujourd’hui. Ainsi, j’aurai un peu plus de temps avec mon père, » ajouta-t-elle en s’excusant.

« Oh, je n’avais pas vu l’heure. On se revoit demain alors, » lui demandais-je, un peu triste de son départ.

Si c’est seulement pour son père et pas à cause de moi. Ca va.

J’espérais un peu qu’elle m’appréciait mais je n’arrivais pas à savoir pourquoi c’était aussi important.

« On se voit demain. Bonne soirée. »

Je la regardai monter dans son vieux tacot en me promettant que demain j’apprendrais à la connaitre et que j’essayerai que nous devenions amis. Enfin, si elle le désirait aussi. Bella était vraiment différente.

Bonne soirée, Bella.

2- Et si c'était vrai


Chapitre 2 : Rencontre



POV Bella


« Que faites-vous là ? Qui êtes-vous ? » Entendis-je sèchement derrière moi.


Je sautai en l’air, gênée d’avoir été surprise à fouiner. Je me retournai lentement afin de faire face au nouvel arrivant et me retrouvai devant un jeune homme, que dis-je, un dieu vivant. Il était grand, athlétique, de magnifiques yeux verts émeraudes qui me fusillaient et une chevelure cuivrée savamment désordonnée.


Il était vêtu dans jean noir (certainement d’une grande marque) ainsi que d’une chemise bleue ciel dont il avait retourné les manches jusqu’aux coudes. On aurait dit un mannequin directement sorti d’un magasine de mode.


Waouw, je rêve sûrement, là. Mais les rêves d’habitude ne crient pas ainsi.


« Alors, vous allez me répondre ? » insista-t-il, toujours furieux.


« Je suis Bella Swan. Je travaille à l’inventaire de la bibliothèque, » répondis-je pour me justifier.

" Que je sache, ce n’est pas la bibliothèque ici. De plus, je vous interdis de toucher à ce piano, » ajouta-t-il, son regard sévère avait en plus une touche de tristesse.


« Je suis désolée. Je partais de toute façon. Mais, et vous, qui êtes-vous ? Mme Weber ne m’a pas parlé qu’il y aurait de la visite aujourd’hui. »


« Je suis Edward Massen Cullen, » répondis-il légèrement adouci. Son regard était pénétrant mais toujours froid et je sentais que je rougissais de plus en plus.


Flute, il n’était pas sensé arriver si tôt. Ca promet si je dois supporter son humeur tous les jours.


« Bien, je vais vous laisser. Je … suis encore désolée, » balbutiai-je en me dirigeant vers la porte. J’évitais de le regarder, toujours confuse d’avoir été surprise.


« Attendez ! Je m’excuse de mon comportement, » cria Edward en me rattrapant à le porte d’entrée, très mal à l’aise à son tour.


Je me retournai pour lui faire face. Le regard qu’il posait sur moi me gênait et je sentis mes joues s’empourprées à nouveau.


« Je suis … Je m’excuse. Revenir dans cette maison me perturbe plus que ce que je croyais. »


« Ce n’est rien. Je n’avais pas à visiter la maison. C’est de ma faute, » m’excusais-je rapidement.


« J’espère ne pas vous avoir trop effrayée ? » me demanda Edward d’une voie douce, ses yeux cherchant les miens.


« Non, je survivrai, » lui dis-je en souriant.


« Vous reviendrez ? »


« J’ai un travail à finir. Je reviendrai vous affronter dès demain. »


Oh, oui, je reviendrai. Vous ne m’impressionnez pas Mr Cullen


« A demain, Mademoiselle Swan.»


« A demain, Monsieur Cullen. »


Je me retournai et me dirigeai vers ma camionnette toujours sous le choc de cette rencontre.


Quittant le chemin de la villa, j’empruntai la quatre voies en direction de l’ouest pour rejoindre la réserve de la Push. Billy Black, le meilleur ami de mon père, y vivait avec son fils Jacob. Je les connaissais depuis ma naissance et y passait généralement beaucoup de temps.


Quand j’avais pris la décision de revenir vivre à Forks à 15 ans, Jack, comme on l’appelait souvent, était rapidement devenu un ami proche. Je partageais avec lui l’amour de la nature et des chevaux.


Billy était l’un des anciens de la tribu Quilleute et avait un petit élevage de chevaux. Jacob l’aidait du mieux qu’il pouvait même si sa vraie passion était la mécanique dont il avait fait son métier.


Ses études terminées, il avait installé un atelier à côté de chez lui et ses capacités étaient reconnues jusqu’à Port Angeles.

Malgré l’énorme travail qu’il avait, Jack trouvait toujours du temps à me consacrer.


Durant tout le trajet, j’essayais de me concentrer sur mes retrouvailles avec Jacob et d’oublier ma rencontre « houleuse » avec Edward Cullen.


Bon, Bella, chasse-le de tes pensées sinon il va empoisonner ta soirée.


J’arrivais une demi-heure plus tard et trouvais Billy sur la terrasse de sa maison.


« Bonjour, Bella, » m’apostropha-t-il gaiement.


« Bonjour, Billy. Comment ça va ? »


« Bien, merci. Tu viens voir Jacob ou monter ? »


« Un peu des deux si c’est possible. »


« Jack est dans son atelier. Il a un boulot monstre actuellement. »


« Merci, j’y vais. »


Je contournai donc la maison pour me diriger vers le garage où j’entendais la musique hurler à tue tête. Dès mon entrée, je ne vis que deux pieds sous une antique Cadillac ; sûrement une voiture de collection.


Comme Jacob ne semblait pas avoir remarqué ma présence, je m’approchai et donnai un léger coup de pied au niveau de son tibia.

Un bruit sourd suivi d’un juron me répondit.


« Aie, t’es folle, Bella, » cria-t-il dès qu’il fut sorti de sous la voiture.


« Bonjour, Jacob, content de te voir. »


« Salut, Bella, » me répondit-il en s’avançant vers moi pour déposer un baiser sur ma joue.


« Jolie voiture. »


« Ouais, elle appartient à un client qui est un grand amateur de voiture de collection principalement des année 1960. Il en a déjà trois autres. Et toi, fini la fac ? »


« Et oui, je suis diplômée et je cherche du boulot. J’ai postulé dans quelques journaux avant de revenir et j’attends des réponses. Mais avant, je voulais passer un peu de temps près de Charlie. »


« Juste Charlie ? Et ton vieux copain ne te manquait donc pas ? »


Alerte, change de sujet, Bella.


« Si tu le sais bien. J’adore passer du temps à la Push, » ajoutais-je rapidement pour ne pas commencer une discussion plutôt embarrassante.


Jacob m’avait plus ou moins avoué à Pâques que ses sentiments pour moi étaient plus que de l’amitié et j’essayais de ne pas l’encourager pour ne pas le blesser en le repoussant.

J’aimais énormément Jack mais pas de l’amour qu’il espérait. Je tenais beaucoup à lui et en notre amitié et je ne voulais pas le perdre.


Pressée de changer de sujet de conversation, je lui proposais de m’accompagner pour une balade à cheval.


Billy était toujours enclin à me prêter l’un de ses chevaux. Mon préféré était Ouragan, un magnifique hongre bai.


Jacob accepta avec empressement de venir avec moi et nous nous dirigeâmes vers les écuries pour préparer nos montures en discutant de tout et de rien. Le reste de l’après-midi passa agréablement vite.


Avant de partir, je voulais saluer Billy et vis qu’il parlait avec Charlie.


« Comme tu étais ici, Bella, j’ai proposé à ton père de venir te rejoindre et de dîner tous ensembles. Qu’en dis-tu ? »


J’acquiesçai volontiers, heureuse de ne pas devoir rentrer et me dépêcher de préparer le repas. Les soirées chez les Black étaient toujours très animées et c’est vers 23h que nous leur souhaitâmes bonne nuit.


Jacob me raccompagna jusqu’à ma camionnette où il tint la portière ouverte pour me parler.


« Bella, ça te plairait qu’on sorte un jour ensembles. Juste un ciné ou un resto, enfin ce que tu voudras, » me proposa-t-il timidement.


« Jacob, je vais être très occupée par mon travail mais je passerai ici au moins deux fois par semaine, » répondis-je, essayant de ne pas le vexer.


« Ce n’est pas vraiment ce que je voulais dire, Bella. Quand tu viens ici, c’est surtout pour monter et il y a toujours quelqu’un pour nous déranger. »


« Jake, j’aime beaucoup te voir aussi mais … »


« Je sais que tu ne m’aimes pas de la même façon que moi mais on pourrait quand même sortir. Tu découvrirais peut-être que nous avons plus de point commun que tu ne crois, » me coupa-t-il.


« Jacob, je ne te promets rien mais je vais y réfléchir. »


« Ok, bonne nuit Bella, » dit-il en se penchant vers moi pour m’embrasser sur la joue.


Le trajet de retour fut calme car il y avait très peu de véhicules sur la quatre voies.


Je ne trainai pas en rentrant et montai directement dans ma chambre. Allongée sur mon lit, je repensais à la conversation avec Jacob. Comment garder son amitié en le repoussant sans arrêt. Ca allait être difficile mais d’un autre côté, je ne pouvais pas sortir avec lui rien que pour lui faire plaisir. De plus, je ne comptais pas rester ici à Forks mais vivre à Seattle et cela poserait un problème dans une éventuelle relation avec lui.


Je décidai de laissai de côté mes réflexions et de dormir car demain … je devais affronter Edward Cullen, à qui je n’avais plus pensé jusqu’à maintenant mais j’avoue que ça me stressait un peu.

1- Et si c'était vrai:


Chapitre 1 : Retour à Forks


POV Bella


Nous étions fin juin et je venais de terminer mes études à la fac en communication, option journalisme. Après avoir envoyé quelques curriculum Vitae et lettres de motivation à plusieurs journaux et magasines de Seattle, j’avais chargé ma camionnette et rendu les clés de mon logement universitaire.



Jusqu’à la semaine dernière, je le partageais avec mon amie Angela mais celle-ci était déjà repartie chez ses parents. Son petit ami Ben lui manquait trop, tandis que moi, personne ne m’attendais si ce n’est mon père Charlie.



Je pris donc le chemin de Forks, la petite ville où je vivais avec mon père depuis mes 15 ans. Auparavant, j’habitais avec ma mère à Phoenix mais elle s’était remariée et désirait voyager avec Phil, son nouveau mari, joueur de base-ball.



J’avais d’abord éprouvé quelques difficultés à m’adapter à cette petite bourgade, humide et froide, mais avec les années, je m’y sentais bien. J’avais quelques bons amis et mon père était très facile à vivre. Je l’aimais vraiment beaucoup.



Grace à Mme Weber, la mère d’Angela, j’avais trouvé un petit job d’étudiant pour le mois de juillet. Elle connaissait ma passion pour les livres et m’avait proposé de réaliser l’inventaire d’une bibliothèque privée. Elle s’occupait depuis de nombreuses années du gardiennage de la résidence Massen, comme l’appelaient les habitants de Forks.



Je connaissais très bien la maison pour y avoir été quelques fois avec Angela et sa maman. C’était une très grande villa blanche, d’un style très différent de celui de la région. Elle ressemblait aux maisons du sud comme en Louisiane. Elle était reculée de la route principale au milieu d’un bois.



Aussi loin que je me souvienne, elle avait toujours été inoccupée mais impeccablement entretenue comme si les propriétaires pouvaient débarquer d’un moment à l’autre.



Mon père m’avait raconté que Mr et Mme Massen s’étaient tués dans un accident d’avion

10 ans plus tôt et que leur fils avait été recueilli par la sœur de Mme Massen. Depuis cette époque, personne n’avait séjourné à la villa.



Je devais commencer mon travail le lendemain. Il constituait à inventorier les livres contenus dans la bibliothèque de manière la plus précise possible en vue de la vente prochaine de la maison et de son contenu.



Les horaires n’étaient pas imposés mais je devais avoir terminé ce travail pour la fin juillet. Ca me convenait très bien, ainsi je pouvais organiser plus facilement mes temps libres.



Je pensais encore à la villa et ses livres quand je me garai devant chez moi. Mon père m’attendait, chose peu courante car il travaillait généralement très tard.



« Bonjour, Bella, » me dit-il dès que je descendis de ma camionnette. « Le trajet n’a pas été trop difficile ? »



« Bonjour, Papa. Non, tout s’est bien passé mais un peu long. »



« Veux-tu que je t’aide à porter tes bagages ? »



« Non, je n’ai pas grand-chose à décharger. J’avais déjà apporté une partie le week-end dernier. »



J’entrai à sa suite dans la maison. Rien ne changeait jamais ici. Elle était la même que lors du départ de ma mère alors que je n’étais qu’un bébé. Autant j’avais détesté cette demeure et Forks durant mon enfance, autant je l’appréciais maintenant. C’était reposant d’être ici sans l’agitation permanente de la grande ville qu’était Seattle.



Je montai directement mes sacs dans ma chambre sans prendre la peine de les ranger et je redescendis près de Charlie pour voir ce que je pouvais préparer pour le dîner. Je doutais fortement qu’il ait fait les courses. Effectivement, le frigo était vide.



Papa, tu ne changeras donc jamais



« Je pensais que nous irions au restaurant ce soir pour fêter ton diplôme, » me dit Charlie comme excuse.



« C’est une bonne idée. Je vais d’abord téléphoner à Angela puis nous pourrons partir. »



Je ne dus pas attendre longtemps car Angela décrocha dès la deuxième sonnerie comme si elle s’attendait à mon appel.



« Salut, Angela. Ca y est, je suis arrivée ? » lui annonçais-je joyeusement.



« Salut, Bella. Je suis contente que tu sois là. Tu commençais à me manquer. »



« Alors, quoi de neuf à Forks ? »



« Que veux tu qu’il arrive dans une si petite ville. Tout le monde est revenu de leur université respective pour l’été. »



« Ok, pas de potins intéressants non plus ?



« Rien de terrible. Mike organise une fête samedi soir pour le début des vacances et sa réussite. Nous sommes tous invités. Il a bien insisté pour que je t’en parle. Tu nous accompagneras Ben et moi ? »



« L’idée d’un fête et de revoir tous le monde est tentante mais l’idée que Mike attend ma venue, est nettement moins drôle,» répondis-je alors que je gardais pour moi que le fait de revoir Jessica et Lauren ne m’enchantais guère.



« C’est oui ? Génial. De toute manière, on se verra avant. Je dois accompagner ma mère à la résidence Massen car il paraît qu’il va y avoir de la visite durant les vacances. »



« Qui ? Je pensais que le fils Massen refusait d’y revenir. »



« On ne sait pas. On a juste dit que tout devait être en ordre sans préciser quand ils arrivent, ni pour combien de temps. »



J’espère qu’ils ne viennent qu’en août. Ce serait gênant de travail alors qu’ils seront là.



« Bien, je vais te laisser car Charlie m’attend pour aller au restaurant. Bonne soirée et à bientôt. »



« Bonne soirée à toi aussi. »



Après avoir raccroché, je rejoignis Charlie et nous partîmes pour l’unique restaurant de Forks. La soirée fut très agréable même si nous n’étions pas bavard ni l’un, ni l’autre.



Dès notre retour, je montai directement dans ma chambre, pris ma trousse de toilette et mon pyjama pour aller prendre une douche avant de dormir. Allongée sur mon lit, je repensais à ma soirée, à la fête de samedi et à mon travail. Je m’endormis rapidement ce soir-là car je voulais être en forme pour mon premier jour demain.



………………………….



J’avais mis sonner mon réveil pour 7h30 car j’avais rendez-vous avec Mme Weber à la villa à 8h30 et je voulais avoir le temps de déjeuner correctement avant. Mon bol de céréales et mon café avalés, je pris la route afin d’arriver à l’heure.



J’entrais dans le chemin menant à la maison, un nœud à l’estomac. J’avais un peu peur de ne pas être à la hauteur pour ce travail. Je me garai devant l’entrée et montai les marches du perron afin de rejoindre Mme Weber qui m’attendait.



« Bonjour, Bella, » me dit-elle en m’embrassant sur la joue.



« Bonjour, Mme Weber. »



« Prête pour ta première journée de travail ? »



« Oui, et même impatiente. J’espère que je ne vous décevrai pas ? »



« Je n’en doute pas, Bella. Je sais que tu es consciencieuse et que les livres sont une véritable passion. Travail que je n’aurais pas pu confier à Angela, elle serait devenue folle après la première heure. »



« Merci de votre confiance. »



« Bon, tout d’abord, voici la clé de la cuisine pour pouvoir entrée librement car je ne viendrai pas tous les jours. »



« Je peux vraiment venir quand je veux ? »



« Oui, tu arranges ton horaire à ta convenance. La seule condition est d’avoir fini pour le 31 juillet. »

Mme Weber me précéda à l’intérieur pour me montrer où se trouvait la cuisine en précisant que je pouvais l’utiliser pour me préparer mes repas. Nous continuâmes la visite en nous dirigeant vers l’extrémité du hall. Nous entrâmes dans la bibliothèque, et quelle bibliothèque !



Je l’avais imaginée grande et bien fournie puisqu’elle nécessitait un inventaire. Mais je fus émerveillée dès mon entrée. La pièce était immense. Elle devait surement mesurer le double de notre séjour à elle seule. Elle était éclairée par une grande porte fenêtre donnant sur un magnifique jardin. Tous les murs étaient recouvertes d’étagères allant jusqu’au plafond. Celles-ci étaient remplies de livres de toutes sortes : des livres contemporains, des livres anciens, des œuvres originales, des livres en langues étrangères….

Ces livres feraient le bonheur de collectionneurs.



Je m’approchai doucement des étagères afin de caresser précautionneusement les couvertures colorées. Je sentais que j’allais avoir du mal à quitter ce paradis le soir.



Au centre de la pièce, se trouvait un bureau en chêne, certainement une antiquité. Sur celui-ci, un ordinateur était installé. Et face au bureau, un canapé en cuir noir invitait à la lecture.



« Voici ton nouveau domaine, Bella, » me dit Mme Weber, me sortant de ma contemplation.



« Cette bibliothèque est … impressionnante. »



« Mme Cullen, la sœur de Mme Massen, a prévu un ordinateur pour faciliter la réalisation de l’inventaire. Ella a également laissé une note avec diverses instructions. »



« Ok, je vais commencer par en prendre connaissance. »



« Je te laisse. Je repasse cette après midi avec Angela. Si tu as un souci, téléphone-moi. »



« Merci, Mme Weber. »



Une fois seule, je commençai par allumer l’ordinateur et lire le courrier de Mme Cullen. Elle m’expliquait ce qu’on attendait exactement de mon travail. Je devais répertorier tous les livres en notant l’auteur, l’année de parution, l’éditeur, s’il s’agissait d’une œuvre originale, la langue… Ensuite, je devrai établir un classement. Le tout devant servir pour la vente prévue en septembre.



Mme Cullen me souhaitait un bon travail et précisait encore que je devais avoir fini pour fin juillet afin d’avoir le temps de préparer un catalogue pour la vente.



Sans plus attendre, je m’installai à l’ordinateur pour préparer un fichier qui me servirait à établir la liste des livres. Par facilité, je prendrai des notes manuscrites que je retranscrirai en fin de journée.



La journée passa à toute vitesse et je fus surprise d’entendre la voiture de Mme Weber et Angela arriver.



« Coucou, ma Belle, » me héla Angela dès qu’elle eut franchi la porte.



« Salut, Ange. Contente de te voir, » lui lançais-je en la prenant dans mes bras.



« Alors, pas assommée par une telle quantité de livres ? »



« Oh, non. Je suis dans mon élément. Ils ont des livres exceptionnelles. C’est vraiment dommage de se séparer de telles merveilles. »



« Maman dit qu’Edward Massen a difficile d’accepter le décès de ses parents et revenir ici ne l’intéresse pas, » m’expliqua Angela.



Mme Weber vint nous rejoindre et précisa car elle avait entendu la fin de notre conversation, que sa vie était maintenant à New York et qu’il ne voulait pas s’encombrer de souvenirs douloureux.



« Mais je viens d’avoir la confirmation que Mr Massen et la famille Cullen viendront très prochainement, » ajouta Mme Weber.



« Quand ? » demandais-je, embêtée d’apprendre que je ne serai plus seule dans la maison. Je devrai peut-être revoir mon emploi du temps pour éviter de les déranger. J’étais déçue car l’idée d’être tranquille, sans bruit, pour travailler me plaisait.



« Je ne sais pas exactement ni combien ils seront. C’est pour cette raison qu’Angela va m’aider à préparer les chambres et nettoyer tout. »



« Merci de me rappeler à l’ordre, maman. A plus, Bella. »



Tandis que Mme Weber et Angela quittaient la bibliothèque, je me remis au travail espérant avoir presque fini l’inventaire avant leurs arrivées, même si je devais faire de longue journée.



………………………



Ce travail me plaisait énormément. Je découvrais des livres totalement inconnus, des manuscrits originaux, de véritables merveilles. J’avais quelques difficultés à mettre un terme à ma journée de travail. Il était souvent passé 18h quand je me décidais à prendre le chemin du retour afin de préparer le repas de Charlie.



Mais au bout des trois premiers jours, je décidai de fini tôt car je voulais m’adonner à mon autre passion : l’équitation. J’avais tellement été prise par le boulot que je n’avais pas encore été salué mon meilleur ami, ni monter un des chevaux de son père. Fait exceptionnel pour moi car ordinairement, je passais la plupart de mon temps là-bas.



Après avoir éteint l’ordinateur, je me dirigeai vers la cuisine pour sortir quand je me souvenais que je n’avais jamais visité la maison. Poussée par ma curiosité, je me promenai au rez-de-chaussée où je découvris une salle à manger avec une immense table pouvant accueillir au moins10 convives, le tout en acajou. Poursuivant ma visite, j’entrai dans un bureau surement celui de Mr Massen, le père, puis mes pas me conduisirent dans un très grand salon avec une cheminée en pierre et où trônait un superbe piano à queue.



Je ne savais pas jouer de cette instrument, ni d’aucun autre même, mais j’avais toujours admiré les musiciens.



Je m’approchai lentement comme intimidée par celui-ci et laissai ma main caresser le bois précautionneusement. Je soulevai le couvercle afin de poser mes doigts sur les touches en ivoire. Une note en sortit résonnant dans le salon.



J’étais tellement absorbée dans l’admiration du piano que je n’avais pas entendu des pas dans mon dos



« Que faites-vous là ? Qui êtes vous, » entendis-je sèchement derrière moi.

samedi 27 mars 2010

Un ange en enfer: Chapitre 5



POV Bella : (Seattle le 30 juin 2010)

Voici déjà cinq jours que j’étais sortie de la maternité, mon petit trésor sous le bras. Je commençais à peine à prendre mes marques à la maison. Les débuts avaient été difficiles. Mais je m’y attendais car s’occuper seule d’un bébé n’était pas une mince affaire. J’avais l’impression de me démener dans tous les sens jour et nuit et d’être complètement débordée. Ma réserve de sommeil était épuisée mais heureusement, j’avais la colocataire la plus merveilleuse qui soit.

Rosalie essayait dès qu’elle était à la maison de m’aider au maximum afin de me permettre de me reposer un peu. Nous avions établi la répartition des tâches ménagères. C’est ainsi que Rose s’occupait des courses et d’une partie du nettoyage tandis que moi, je préparais le repas afin de nous éviter une intoxication alimentaire. Mon amie étant une vraie calamité dans une cuisine. Et je terminais le ménage et la lessive que Rose n’avait pas le temps de faire entre les couches, les tétées et les dodos d’Anthony. (N/Angh : Quelle organisation, j’achète !)

Anthony était un vrai petit ange. Il ne passait pas encore ses nuits mais je ne m’en plaignais pas même si le manque de sommeil commençait à se faire sentir. J’adorais les moments où je pouvais le serrer dans mes bras, le cajoler et le couvrir d’une multitude de baisers. Il pleurait rarement et était très calme et facile à vivre. En dix jours de temps, il était devenu LE centre de ma vie. Quoique je fasse ou pense, tout tournait autour de lui. Anthony était un adorable bambin joufflu aux joues rosées. Il avait pratiquement perdu la totalité de ses cheveux depuis sa naissance et il était difficile de dire la teinte que les nouveaux prendraient. Ses yeux avaient toujours la couleur des nouveaux nés et là encore, je ne savais pas s’ils vireraient au brun comme moi ou s’ils ressembleraient à ceux de son père. Couleur qui près de dix mois plus tard me hantaient toujours. J’y pensais moins depuis la naissance d’Anthony mais je ne pouvais m’empêcher de chercher des signes, des ressemblances avec Edward. Question que mon père m’avait également posée. Heureusement que Sue était présente pour lui dire qu’il fallait un peu attendre pour que les traits se marquent et que l’on puisse trouver des ressemblances entre lui ou moi.

Honnêtement, je souhaitais qu’il ait pris plus du côté de mon beau militaire que de moi. Autant son père était beau et le mot est faible, séduisant, fascinant, autant j’étais banale et sans attrait. J’observais toujours mon petit trésor installé dans son berceau à côté du divan quand le bruit de clé dans la serrure attira mon attention.

« Isie, t’es là ? » cria Rosalie en franchissant la porte.

Sa nouvelle lubie ne lui est pas passée !

« Non, je suis partie m’amuser ! » Rétorquai-je.

Où croit-elle que je sois ?

« Oh, regarde ce que j’ai trouvé en sortant du bureau ! » Dit-elle en pénétrant dans le salon, des sacs dans chaque main. En la voyant chargée ainsi, je ne pus réprimer le sourire qui naissait sur mes lèvres. Rosalie couvrait Anthony de cadeaux à longueur de journée. Pourtant ce n’était pas faute de tenter de réfréner ses ardeurs. Elle s’approcha d’abord du berceau pour déposer un baiser sur le front de son filleul avant de se laisser tomber à mes côtés.

« Tu ne devrais pas acheter tout ça, Rose ! »

« Oh tais-toi, Isie. Mon filleul ne doit manquer de rien. »

« Il ne saurait manquer de rien. Son armoire déborde. »

« J’aime lui acheter des petits vêtements. Ne m’en veux pas ! » Plaida-t-elle en me montrant d’adorable pantalons et petits pulls.

« Je ne suis pas fâchée. Mais je ne veux pas que tu exagères. »

« Ok Isie. Je vais essayer de me modérer. »

« Et pourquoi t’évertuer à m’appeler Isie depuis la maternité ? »

« C’est… Bin…je… » Bégaya-t-elle en fixant le sol.

« Rose ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Je n’ai que toi, Bella. Quand j’ai vu toutes ces personnes autour de toi à l’hôpital, j’ai eu … »

« Tu as ? » Insistai-je pour qu’elle se confie à moi.

«Tu es devenue ma meilleure amie depuis notre rencontre. Tu es devenue, avec Anthony, la personne qui compte le plus pour moi et je me suis rendue compte que toi, tu étais si bien entourée. Tu avais tant d’amis et de personnes qui t’aimaient près de toi que j’avais l’impression … » Essayait-elle de s’expliquer. J’attendis patiemment qu’elle poursuive.

« Nous habitons ensemble depuis quelques mois maintenant et j’ai presque l’impression d’avoir une sœur avec toi. C’est idiot, je sais, mais en étant la seule à t’appeler Isie, c’est comme si tu étais unique pour moi. C’est une manière d’avoir une place unique dans ta vie. » Clôtura-t-elle, des larmes coulant sur ses joues.

J’étais touchée par son discours car moi aussi je considérais Rosalie comme une sœur plus que comme une amie. C’était la raison de mon choix en lui demandant d’être la marraine de mon fils. Elle était la personne sur qui je pouvais compter en toutes circonstances et sur qui surtout Anthony pourrait se reposer. Je m’approchai d’elle et l’enlaçai pour la consoler.

« Rose ! Toi aussi tu es très importante pour moi. Tu es ma meilleure amie, ma sœur, mon double. Alors, j’accepte avec plaisir que tu continue à m’appeler Isie. C’est très joli. »

Nous restâmes quelques minutes dans les bras l’une de l’autre mais Anthony nous tira rapidement de notre instant câlin, réclamant son repas. Après l’avoir allaiter, ce fut Rosalie qui lui donna son bain comme tous les jours.

Notre vie se poursuivit doucement durant les semaines qui suivirent. Ma colocataire venait de terminer de boucler sa valise, prête à prendre son avion à destination de Chicago. Elle allait rendre visite à son cousin avec qui elle avait passé une partie de sa jeunesse et qu’elle avait un peu perdu de vue. Jasper était devenu psychologue. Il avait épousé il y a deux ans une jeune femme de Chicago et avait donc abandonné New York sa ville natale pour se rapprocher de sa bien aimée. Rosalie était excitée comme une puce depuis quelques jours. Elle ne tenait plus en place.

Nous installions donc Anthony dans son siège auto à l’arrière de ma nouvelle voiture, une Volvo C30 que Rosalie avait choisie personnellement, tenant compte de ses qualités et de ses performances. Elle n’avait pas eu de cesse de me répéter qu’elle était la mieux placée pour trouver la meilleure voiture, étant avocat expert auprès d’une société d’assurance.

Rosalie monopolisa la conversation durant tout le trajet jusqu’à Sea Tac. Je souriais face à son engouement pour ce voyage. Elle partait pour trois jours et logeait chez Alice et Jasper. J’avais vraiment l’impression d’être face à un enfant qui allait recevoir des cadeaux. Nous sanglotâmes toutes les deux dans les bras l’une de l’autre avant qu’elle ne franchisse la porte d’embarquement avant de se tourner vers Anthony et de le couvrir de bisous. Ces trois jours allaient être très longs sans elle. Mais j’étais heureuse qu’elle renoue avec son cousin et lui souhaitai donc un bon week-end, agitant ma main jusqu’à ce qu’elle disparaisse de ma vue. Je commençai à décompter les heures qui me séparaient de son retour sur le chemin me ramenant à notre appartement.

POV Edward (Chicago – 21 juillet 2010)

Je venais d’arriver au Viaggio, un petit restaurant italien choisi par ma sœur pour me présenter Rosalie, la fameuse cousine de Jasper. Installé au bar, je sirotai un cocktail maison en les attendant. D’où je me trouvais, j’avais une vue imprenable sur l’entièreté de toute la salle, pouvant observer à ma guise les clientes esseulées qui lorgnaient vers moi et la porte par où ma sœur et sa suite arriveraient. Trois jeunes femmes me fixaient de leur place. Si je n’avais pas promis à Alice de passer la soirée avec eux pour tenir compagnie à la cousine, je me serais bien approché de l’une d’entre-elles. (N/Angh : Oh non, Eddynou, c’est reparti !)

A ma droite, dans l’un des clubs, se trouvait une superbe rousse au regard vert pénétrant. Elle croisa lentement ses longues jambes en me regardant. Je pivotai légèrement sur ma gauche et j’aperçus une blonde sexy qui me fit un clin d’œil lorsque mes yeux se posèrent sur ses pupilles d’un bleu où je ne refuserais pas de me noyer. (N/Angh : Argh, quel homme, personne ne lui résiste…)

Continuant mon tour d’horizon, je me figeai en plongeant dans un océan de chocolat. Le souffle coupé, je clignai fermai quelques fois les paupières pour m’habituer à cette vision. Lorsque j’observai plus attentivement la jeune femme brune à mes côtés, je remarquai que ses cheveux châtains étains plus ternes, que son teint était plus grisâtre et surtout que ses yeux était plus vitreux et larmoyant que ceux de mon ange. Elle leva son verre et voulut entamer la conversation mais je me retournai rapidement vers la porte juste à temps pour voir arriver ma sœur et m’éloigner au plus vite. Je fuyais toujours autant les brunes, les trouvant toujours fades et inintéressantes comparés à la brunette qui avait un jour traversé ma vie.

Je me dirigeai vers Alice, Jasper et une magnifique blonde qui devait être Rosalie. Elle était grande, élancée avec de superbes jambes interminables. Elle portait une jupe courte noire sur laquelle une tunique rouge fluide retombait. Son regard était bleu azur comme celui de mon beau-frère.

Tout compte fait, Alice a peut-être raison. (N/Angh : C’est dur ce que tu fais Eli !)

Jasper fit les présentations avant de nous rendre au restaurant. Alice installa Rosalie à mes côtés. Evidemment, Alice monopolisa une bonne partie de la conversation et venta mes qualités dont certaines m’étaient inconnues.

Le plan ‘caser Edward’ d’Alice est lancé !

« Donc tu vis à Seattle ? » Questionnai-je quand Alice stoppa son flot de paroles pour se désaltérer.

« Oui, depuis quelques mois, j’ai été engagée dans une compagnie d’assurance en qualité d’expert automobile. » Répondit-elle aimablement.

« Expert automobile. » Répétai-je incrédule.

« Quoi ? D’après toi, seuls les hommes s’y connaissent en voitures ? »

« Non, non, je ne dis pas ça mais…mais tu ne corresponds pas vraiment à l’idée que je me fais d’une fan de voiture ! » Répondis-je en riant.

« Ouais. Et bien, je suis certaine de m’y connaître aussi bien que toi sinon mieux. »

« Oh, je ne mets absolument pas en doute tes capacités. C’est juste…étonnant. »

« Je ne vois vraiment pas pourquoi. Qu’as-tu comme véhicule ? » Demanda-t-elle.

« Je viens de m’offrir une Volvo XC60. Un vrai bijou. »

« Oui, tu as raison. Un moteur de 2,4 litres, 5 cylindres et 129 chevaux sous le capot. Elle est considérée comme l’un des SUV le plus fiable de cette année avec une tenue de route impeccable et une faible consommation pour ce type de voiture. Un très bon choix. » (N/Angh : C’est du précis ! Un point pour Rosie !)

« Waouw, tu m’impressionnes. Je ne mettrai plus en doute tes capacités en matière de voitures. » Du coin de l’œil, je vis Alice échanger quelques mots avec son mari en nous observant.

«Merci. Et que fais-tu dans la vie, Edward ? »

« Je viens de terminer une formation accélérée en comptabilité. Je travaille pour la société familiale comme Alice mais jusqu’à présent je m’occupais de prospection et représentation de notre marque mais ce n’est pas trop mon truc. A partir du mois prochain, je resterai ici à Chicago et approfondirai mes connaissances en produits pharmaceutiques et gestion de notre firme. »

« Vous travaillez ensemble alors avec Alice ? »

« Oui, en quelque sorte. Elle est enfermée dans son labo tandis que moi je suis cinq étages plus haut dans les bureaux. Ils nous arrivent de rester plusieurs jours sans nous voir. Ça me fait des vacances ! » Ajoutai-je sachant que ma sœur allait réagir au quart de tour.

« Hey, je t’entends, Edward. Que ferais-tu sans moi ? Rien ! »

« Je testais juste pour savoir si tu écoutais notre conversation. »

« Très drôle. »

« Au fait, Rosalie ! Ou vis-tu à Seattle ? » Questionna Jasper.

« J’habite avec ma colocataire et meilleure amie, Isie. Nous nous sommes rencontrées à mon arrivée à Seattle et notre entente a été immédiate. Quelques semaines plus tard, nous emménagions dans un grand appartement. Et depuis, un mois, un petit Anthony est venu nous rejoindre. C’est mon filleul. »

« Oh, Ton amie a eu un fils ? C’est merveilleux ! » Répondit ma sœur. Elle avait une envie de maternité depuis pas mal de temps et depuis, elle s’extasiait sans cesse devant les bébés. (N/Angh : Si tu savais Alice…)

« Oh, c’est une vrai merveille. Voici une photo que j’ai prise le jour de sa naissance. Il a déjà changé un peu. Depuis, il n’a plus ses cheveux noir mais on ne voit pas encore la teinte qu’ils vont prendre. Je l’adore ! » Clôtura Rosalie, un sourire aux lèvres.

« Et le père ? Il vit aussi avec vous ? » Demanda mon beau-frère, suspicieux.

« Non. En réalité, il n’a pas de père ou du moins, il a déserté au début de la grossesse d’Isie. »

« C’est triste. Comment le vit-elle ? » S’inquiéta Alice.

« Bien. En réalité, je ne sais rien de lui. Elle refuse catégoriquement d’en parler même si je sais qu’elle y pense souvent. Mais depuis la venue d’Anthony dans sa vie, elle rayonne, comme si il était un cadeau venu du ciel. »

« Même si cette situation est difficile, je l’envie. J’aimerais tellement avoir un enfant. » Répondit Alice, un voile de tristesse sur les yeux.

« Ca viendra ma chérie. Patience. » La consola Jasper. (N/Angh : Comme il est mignon !)(N/Eli : Toujours mignon, Jazz)

Nous discutâmes encore de nos vies respectives quelques minutes puis Alice proposa d’aller boire un verre au piano bar, le Readhead sur West Ontario Street. C’était un endroit agréable pour une sortie entre amis avec une ambiance feutrée où les discussions étaient encore possible. Installé à une table, nous passâmes une excellente soirée et Rosalie se révéla vraiment être une jeune femme drôle, douce, intelligente. Et ce qui ne gâchait rien, elle était magnifique attirant les regards de tous les mecs présents. Nous eûmes l’occasion de danser sous l’insistance d’Alice quelques fois.

Je m’entendais décidément très bien avec elle et j’avais très envie de la revoir durant ce week-end. Lorsque nous sortîmes du bar, Alice et Jasper se dirigèrent vers leur voiture après m’avoir salué et me laissèrent quelques minutes avec elle.

« Merci, Edward. J’ai passé une très bonne soirée. »

« Moi aussi. Accepterais tu que nous sortions ensemble demain soir. On pourrait aller en boîte et s’amuser un peu ? » Proposai-je. (N/Angh : S’amuser ? C'est-à-dire ? *air suspicieux*)

« Pourquoi pas ? Ca me ferait plaisir. » Répondit-elle.

« Ok, alors je passe te prendre vers 21 heures. Parles-en à ton cousin. »

« D’accord. Bonne nuit, Edward. »

« Bonne nuit Rosalie. » Répondis-je en me penchant et déposant un baiser à la commissure de ses lèvres. Elle m’offrit un sourire avant de pivoter et de rejoindre Alice et Jasper.

Tout compte fait, Alice avait raison. Elle était très bien la cousine.

Je rentrai chez moi et pour la première fois depuis dix mois, je m’endormis sans penser à Bella. J’étais sur le chemin de la guérison. Ma nuit fut calme, enfin.

Le samedi passa à une vitesse vertigineuse. Emmett m’avait proposé une partie de tennis l’après midi. Mon frère était un grand sportif, tout en muscles mais je le battis à plate couture. Malgré le fait qu’il était plus fort que moi. Mais moi, j’étais plus tactique et réfléchissais plus avant de frapper la balle.

Après quelques bières ingurgitées au bar du club, nous rentrâmes à la villa afin de prendre une douche et de me préparer pour aller chercher Rosalie. J’avais convenu avec Alice, qui jubilait à propos du fait que je voulais revoir la cousine de son époux, que je partirai avec Rosalie dans ma voiture et qu’elle et Jasper nous suivrai avec la leur. Autant prévoir, ne sachant pas comment la fin de soirée évoluerait. Durant le trajet, je me mis à penser qu’il était temps que je me trouve un appartement. Vivre chez mes parents était très agréable mais compliquait les choses lorsque je voulais ramener une fille. Ils ne diraient certainement rien mais je doute qu’un défilé de nanas différentes leur plaise beaucoup.

Jusqu’à présent, j’avais eu de la chance, toutes les filles que j’avais rencontré habitaient seules. Et je préférais aller chez elles que chez moi mais si je désirais revoir Rosalie, un chez moi ne serait pas superflu.

Elle était prête quand j’arrivai chez ma sœur. Je fus ébloui par sa beauté. Rosalie portait une robe moulante bordeaux lui arrivant à mi-cuisse et dessinant parfaitement son corps. Elle avait relevé ses cheveux en chignon, dégageant sa nuque et ses épaules dénudées.

Il faut vraiment que je me trouve un appartement.(N/Angh : Grrrrr !)

« Bonsoir, Edward. » Dit-elle en m’accueillant.

« Bonsoir Rosalie. Tu vas bien ? »

« Oui, merci. »

« Tu es superbe. » Ne pus-je m’empêcher de dire. Elle baissa légèrement les yeux avant de les plonger à nouveau dans les miens.

« Merci. »

« On y va ? » Demandai-je tandis qu’Alice et Jasper nous rejoignaient dans l’entrée. J’ouvris la porte et m’effaçai pour lui permettre de sortir. Je m’approchai d’elle et posai ma main sur ses reins pour la diriger vers l’ascenseur. Elle ne s’éloigna pas. Mais une fois seul dans celui-ci, elle s’appuya sur l’une des parois.

Nous parlâmes de sa journée et moi de la mienne durant le trajet. Alice avait trouvé en Rosalie une compagne de shopping. Elle adorait autant que ma sœur faire les boutiques et avoua qu’elle était contente de connaître ma sœur pour ça car sa colocataire avait horreur du shopping. Les rares fois où elle avait réussi à l’y emmener, c’était pour faire des achats pour le bébé et en vitesse.

Rosalie était insaisissable quand il s’agissait de parler de son filleul ou de la fameuse Isie. Même si elle était contente d’être ici pour voir Jasper, ils lui manquaient. Nous entrâmes facilement dans la boîte, mon beau-frère connaissant le patron. Nous nous installâmes à une des tables. Chacun d’entre-nous commanda des cocktails.

Je discutai avec Rosalie, mon bras sur le dossier de la banquette derrière elle. Nous nous entendions vraiment bien, ayant pas mal de points communs comme les voitures, le football, l’art.

« Veux-tu danser ? » Proposai-je. Alice et Jasper était déjà sur la piste mais je soupçonnais ma sœur de nous laisser seul volontairement car je savais que Jasper n’aimait pas danser. Hésitant encore un peu, ne sachant pas si je devais tenter quelque chose maintenant ou pas, je la vis fixer un point derrière moi. Je me retournai pour voir l’objet de son attention.

Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu’elle observait un mec bavardant au bar. Quand il se retourna, je reconnus mon frangin. Un rire sortit de ma gorge, ce qui attira l’attention de Rosalie.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » Demanda-t-elle, surprise.

« Rien. »

« Edward, tu ris. Il doit bien y avoir une raison. »

« Ok. J’avoue. Que penses-tu du mec ? »

« Lequel ? » Demanda-t-elle, gênée. Je ne pensais pas que Rosalie puisse être gênée par quelque chose.

« Celui que tu mates depuis quelques minutes ! » Répondis-je en riant. (N/Angh : Mdr, grillée !)

« Je…non…c’est pas ça…Je… » Bégaya-t-elle.

« Rosalie, on est comme qui dirait ami, n’est-ce pas ? »

« Oui, je crois. Pourquoi ? »

« Donc, que penses-tu de ce mec ? Franchement ? » Répétai-je, m’amusant beaucoup.

« Et bien, je le trouve vraiment…craquant, sexy, pas mal. »

« Hum, Craquant ! » Je pris la main de Rosalie et l’emmenait hors de la piste de danse pour me rapprocher du bar.

« Où vas-tu, Edward ? » Paniqua-t-elle en s’arrêtant. Je lui fis face.

« Il te plaît, non ? »

« Heu, oui mais… »

« Mais quoi ? » Cette soirée n’évoluait pas comme prévu, je ne ramènerai certainement pas Rosalie avec moi ce soir mais je m’en foutais. Je m’amusais de la situation. De plus, elle n’avait rien à voir avec les filles que je fréquentais habituellement et c’était très bien ainsi. Je l’appréciais beaucoup et ne désirais pas lui faire de mal. Hors, une vraie relation ne m’intéressant pas, je préférais me contenter de son amitié. (N/Angh : J’ai eu peur pendant quelques minutes !)

« Mais, on ne va pas aller lui parler. »

« Oh mais si ! » répondis-je lui reprenant la main.

« Attends, Edward. »

« Quoi encore ? »

«Premièrement, je ne peux pas aller parler à un mec que je ne connais pas. Puis deuxièmement, je pense que ta sœur voulait plutôt nous caser ensemble. Pas que je sois pas d’accord même si tu es vraiment quelqu’un que j’apprécie mais je ne recherche pas d’aventure ici. J’habite Seattle et les coups d’un soir, non merci. Alors on retourne à notre table. »

« Hum, tu as bien cerné la jeu de ma frangine mais je ne te parle pas de finir au lit avec monsieur muscles. Je vais simplement te le présenter et tu boiras un verre avec lui. D’accord ? »

« Et Alice ? »

« Je pense qu’elle ne dira rien. » Cette fois-ci, elle me suivit sans protestation et nous rejoignîmes le bar. Emmett était en grande conversation avec l’un de ses collègues avocats, Kyle faisant de grands mouvements pour expliquer le dernier match des Chicago Bears auquel ils avaient assisté avant de venir finir la soirée ici. Je retins de justesse son bras avant qu’il ne s’écrase sur la figure de Rosalie. Il se retourna et je le vis se figer.

« Hey, tout doux Brutus. Salut Emmett, Kyle. Comment s’est passé le match ? » Demandai-je.

« Salut Edward. Ils ont gagné comme toujours. Ils sont décidément les meilleurs. Un match superbe, » répondit Kyle en me serrant la main.

« Je vous présente Rosalie. Rosalie, voici Emmett mon frère et Kyle, un collègue. »

« Bon…Bonsoir. » Répondit-elle, mal à l’aise. Emmett était resté silencieux depuis que nous nous étions approchés. Chose absolument inédite. Il finit par sortir de sa torpeur et serra la main de Rosalie mais ne dit rien. Je nous commandâmes des boissons et nous entamâmes une discussion, surtout Kyle et moi.

Emmett, lui toujours si joyeux affichait un air fermé et Rosalie regardait son verre comme si elle allait découvrir un trésor au fond. Pour finir, elle s’excusa et se dirigea vers la piste pour rejoindre Alice et son cousin sans avoir prononcé aucun mot.

« Tu es bien silencieux, Emmett. » Constatai-je en lui donnant une tape dans le dos.

« Ouais, rien à dire. » Marmonna-t-il, attrapant sa bière qu’il avala d’une traite.

« Oh rien à dire ? Comment trouves-tu Rosalie ? » Le questionnai-je nonchalamment. Il se tourna vers la piste, ferma les yeux en soufflant puis me fit face.

« Ouais, pas mal ! »

« Pas mal ? C’est tout ? » Rétorquai-je incrédule. Il ne l’avait pas quitté des yeux pendant qu’elle était avec nous et maintenant, c’était l’inverse, il l’ignorait. J’avais même l’impression qu’il allait prendre ses jambes à son cou et partir. Je n’avais jamais vu mon frère si peu sûr de lui et si distant avec une fille.

« Oh, lâche-moi Ed. Ok ta nana est bien. T’es content ? » Cracha-t-il se levant.

« Effectivement, si elle était ma nana, je serais content. » Répliquai-je de plus en plus amusé par son attitude.

Rosalie lui plaît, c’est certain ! (N/Angh : Chouette !

« Si c’est pas ta copine, pourquoi es-tu avec, lui tenant la main. »

« Simple, frérot. C’est la fameuse cousine de Jasper et je lui tiens compagnie avec eux. Et je la tenais pour ne pas la perdre et l’amener jusqu’ici. »

« Sa cousine ? Celle de Seattle ? »

« Non, celle de Tombouctou. Bin oui celle-là, il n’en a qu’une. »

« Oh ! »

« Donc revenons à ce que je t’ai demandé. Comment trouves-tu Rosalie ? »

« Elle…Elle est parfaite. Mais… »

Emmett qui ne trouve pas ses mots, c’est une grande première.

« Dis ? Ca t’embêterait si je… » Commença-t-il.

« Non, allez file. Va faire connaissance, » lui répondis-je en le poussant vers le centre de la discothèque.

Je m’installai sur le tabouret aux côtés de Kyle, discutant de tout et de rien, observant Emmett et Rosalie de loin. Un sourire barrait mon visage. Je n’étais pas déçu. Emmett et Rosalie semblaient très attirés l’un par l’autre et moi, j’avais gagné une amie.

Une jeune femme blonde vint s’assoir à ma gauche. Elle me salua avec un grand sourire.

Pas mal. Beau lot de consolation ! (N/Angh : Tsst, tsst… Ed…)

POV Bella (Seattle – le 15 décembre 2010)

Voilà déjà un mois que j’avais repris mon travail au dispensaire. A la fin de mon congé de maternité, j’avais le choix entre reprendre mon poste à l’hôpital en traumatologie ou rester au dispensaire. Mon choix fut vite fait. J’adorais aider les autres et au centre, ces personnes avaient vraiment besoin de nous. Notre patientelle avait doublé voir triplé en un an et Derek trouvait qu’une troisième infirmière serait nécessaire. De ce fait ma remplaçante, Heidi, resta nous suppléer.

Derek avait annoncé la semaine dernière qu’un nouveau médecin généraliste intégrerait l’équipe cette après midi. Nous étions assez impatientes de le rencontrer.

Je profitai de ma pause de midi pour déjeuner avec Rosalie à deux pas du dispensaire. Elle arriva en retard comme toujours et monopolisa la moitié de la conversation par SON Emmett. Depuis son retour en juillet de Seattle, elle n’avait plus que son nom à la bouche.

FLASHBACK

La porte s’ouvrit à la volée sur ma colocataire surexcitée. Elle pénétra dans l’appartement en courant et se dirigea directement vers le berceau d’Anthony.

« Oh, mon petit amour. Tu m’as tellement manqué. »

« Bonjour Rosalie, merci je vais bien. Et toi ? » Plaisantai-je, attendrie par ses marques d’affection à mon fils.

« Pardon. Bonjour Isie. Tu as passé un bon week-end ? »

« Oh, oui ! Isie, j’ai rencontré un mec …hum….le mec parfait. »

« C’est toi qui dit ça. Depuis que je te connais, tu es des plus méfiantes envers les hommes et là, oups, le mec parfait. »

« Mais Emmett est vraiment…tout. Il est beau, doux, attentionné. Il aime les mêmes choses que moi en voitures et en sport. Il a beaucoup d’humour. Parfait je te dis. »

« Houla. T’as eu le coup de foudre ou quoi ? »

« Tu ne me croiras pas mais la femme de mon cousin voulait me caser avec son frère, Edward. »

Ouch ! Edward ? Serait-ce … ? Non, c’est impossible.(N/Angh : Mais si, mais si !)

« Il est lui aussi très bien et il me plaisait mais quand j’ai aperçu mon Emmett. Plus rien n’existait. Il est si …adorable. »

« Je pense avoir compris. Et que fait TON Emmett ? »

« Il est avocat pour la société de son père. En fait, il y travaille tous. Alice est laborantine et Edward est comptable et va devenir adjoint à la direction très prochainement. »

Re Ouch ! Ca fait mal de repenser à lui. J’étais presque guérie. Et puis, c’est juste le même prénom car il n’aurait jamais été travaillé avec son père. C’est pour cette raison qu’il s’est engagé. Et puis, il n’y a pas qu’un Edward sur terre.

« Je me réjouis de te le présenter. » Poursuivit-elle.

« Moi aussi. J’espère que tout ira bien. Chicago – Seattle, c’est loin. » Tentai-je de la mettre en garde.

« Oui, mais il va venir régulièrement me voir et dès que je pourrais, j’irai à Seattle. Tu pourrais venir aussi. »

« On verra. Apprends à le connaître et à vérifier si c’est vraiment l’homme parfait ! » Ajoutai-je en riant.

« C’est l’homme parfait. Mon homme parfait, j’en suis sûre. »

Fin du FLASKBACK

J’avais donc la tête comme une citrouille d’avoir entendu parler de Monsieur Parfait durant ma pause quand je regagnai le dispensaire. Rosalie avait prévu de passer les fêtes de Noël à Chicago et avait essayé de me convaincre de l’accompagner encore une fois. Mais je tenais bon. J’irai passer ma semaine de congé chez mon père et Sue à Noël. Je n’avais aucune envie de voyager si loin et en avion avec Anthony qui n’avait que six mois. Rosalie avait râlé un peu mais avait fini par se ranger à mon avis. En contre partie, je lui avais promis qu’au printemps, je l’accompagnerai pour rencontrer son cousin Jasper et son épouse.

Mon fils grandissait bien et avait désormais de beau cheveux dont la couleur brune qu’ils prenaientt affichait des reflets cuivrés. Ses yeux avaient maintenant une couleur verte émeraude qui me faisait penser à son père. La ressemblance n’était pas frappante mais moi, je reconnaissais certains traits lui appartenant. Anthony avait également pris de mon côté la petite fossette sur sa joue lorsqu’il sourit et la forme de ses yeux en amande était semblable aux miens. J’étais persuadé que plus tard, il serait aussi beau que son père.

J’arrivai dans le hall et fut directement attirée par l’agitation qui régnait au dispensaire. Il y avait un attroupement autour du comptoir d’accueil. Je m’approchai et passant entre les curieux, je tombai sur une paire de magnifiques yeux bleus qui plongèrent au fond des miens. Un sourire s’afficha sur le visage de l’inconnu qui discutait avec mes collègues et Derek.

« Ah, te voilà, Bella ? » m’apostropha Derek en me voyant. « je te présente notre nouveau médecin : Ian Flemming ( Le Bô Docteur) . Ian, je te présente Isabelle Swan, notre dernière assistante et accessoirement la mère de mon filleul. »

« Enchanté Isabelle. » Me salua-t-il en serrant ma main.

« Bella, je préfère. Enchantée également. » Répondis-je en serrant à mon tour sa main.

Ian me fit un magnifique sourire qui fit chavirer mon cœur. Sans pouvoir être comparé à la beauté qu’était Edward, cet homme était superbe et il était très intéressant tant au niveau de ses connaissances médicales qu’en tant qu’homme. Il avait énormément de conversation et était passionné par l’art et la lecture comme moi. Travailler avec lui allait être passionnant. J’étais impatiente de mieux le connaitre. (N/Angh : et moi aussi, sait-on jamais…)

vendredi 26 mars 2010

Et si c'était vrai? Prologue



Je m'appelle Isabella Marie Swan et aujourd'hui, ça fait exactement 2 mois ; soit 61 jours, soit 1464 heures, soit 87840 minutes que je suis partie de ma ville natale pour lui laisser la chance de vivre la vie dont il rêvait, la vie qu'il s'était tracé depuis plusieurs années.


61 Jours que moi je ne vis presque plus ; je survis. Que les jours se suivent et se ressemblent.


Voilà deux mois que je m'efforce de ne pas penser à lui pour ne pas souffrir plus.


Voilà deux mois que je me suis exilée ici à Seattle, loin de lui.


Voilà deux mois que j'essaye désespérément de commencer une nouvelle vie.


Pourtant, ce samedi est différent. Je sais que c'est aujourd'hui que ma fin aura lieu. Enfin, que c'est aujourd'hui que mon cœur se déchirera pour toujours.


Il fait noir, j'ai mal et pourtant cette voix m'apaise alors que je sais ma mort approche.


Pourquoi, alors que je sais que je dois oublier le passé, ce merveilleux mois de juillet, sa voix résonne dans ma tête. J'entends son ténor comme s'il était auprès de moi.


Mais je sais que c'est impossible.

Wishlist (OS)



Cet Os est une traduction de Amethyst Jackson qui m'a gentiment donné l'autorisation de la poster. Je l'en remercie. Os sur leur première fois.




Résumé: Edward n'a pas quitté Bella et ils s'apprêtent à fêter leur premier Noël ensembles. Mais que désire Bella comme cadeau ?

--------------------------------------------------------------------------------


2 Décembre 2005


Notre première Noël ensemble était dans moins d'un mois et Edward pensait aux cadeaux, plus extravagants les uns que les autres, à m'offrir et surtout, à comment me les faire accepter. Il me harcelait pour savoir ce que je voulais. Il n'y avait qu'une chose que je voulais, enfin deux mais il ne fallait pas trop jouer avec sa chance, et je savais que ce n'était pas l'idée qu'il se faisait d'un cadeau. Donc, même formuler la demande, me désespérais. Edward était assez têtu.

« Il doit bien y avoir quelque chose qui te ferait plaisir,», chuchota-t-il à mon oreille, me tenant dans ses bras sur le lit. Charlie s'était endormi dans le salon et normalement, à cette heure, je dormirais aussi, si Edward ne me tenait pas éveillée.

« Pour la millième fois, Edward, il n'y a rien.» Edward déposa une ligne de petits baisers de mon oreille vers mon cou. Ainsi, c'était sa nouvelle tactique ! Je n'étais pas contre ses méthodes, plaisantes, mais qui me laissait toujours frustrée. Je n'en pouvais plus de m'endormir avec une douce sensation au niveau de mon intimité.

« S'il te plait, Bella ? Donne-moi une idée. Tu gâches la magie de Noël, » susurra-t-il cajoleur. Même en gémissant, sa voix restait belle et envoutante. Ce n'était pas juste.

« Parfait, je veux un poney,» répondis-je légèrement irritée, alors que son doigt glissait le long du bord de mon top. Ne réalisait-il pas l'effet qu'il produisait.

« Ca pourrait s'arranger. Alice adorerait avoir un poney.» Ces mots ressemblaient plus à une menace qu'à une proposition. J'ai levé mes yeux au ciel.

« « Pourquoi, ne pourrions-nous pas juste fêter Noël en famille, Edward. » J'ai essayé de m'éloigner de lui mais il a resserré sa prise sur moi. «Tu ne pourrais pas ressembler aux autres petits amis oublieux et juste m'offrir une écharpe».

« Une écharpe ! » s'est-il moqué. « Je pense que je peux faire mieux pour la femme de ma vie. »

Mon estomac s'est serré à ces mots. Je ne pouvais pas imaginer un monde sans Edward, une vie sans lui. S'il m'aimait autant que moi, accepterait-il de m'accorder ce que de désire ?

« Il y a bien…une chose.» Je me gardais bien de lever les yeux vers lui pour qu'il ne comprenne pas trop vite.

« Oui ? » Il était nerveux et impatient de connaître mon souhait.

« Je ne pense pas que tu acceptes de me le donner.» Je mordais nerveusement ma lèvre inférieure.

« Pourquoi pas ? C'est cher ? Mais tu sais que ce n'est pas un problème ». J'ai senti son corps se tendre, méfiant. « Bella, si tu essayes de parler de ta transformation… »

« Non ! » Il s'est détendu immédiatement et j'ai réalisé que c'était la bonne occasion. Il avait baissé sa garde. « Non, à moins que tu n'aurais changé d'avis, je n'avais pas l'intention d'insister pour le moment. »

« Bien, alors ? » Il a recommencé à déposer des baisers derrière mon oreille en me cajolant.

« Je veux…Je te veux toi,» ai-je admis, le rouge aux joues.

« Tu m'as déjà, Bella.» Était-il si obtus délibérément ?

Je me suis tournée vers lui, le regard suppliant, pour appuyer ma demande. « Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je veux être plus proche de toi, Edward. »

Son visage a pris une expression peinée, comprenant enfin le sous-entendu. « Tu sais pourquoi c'est impossible, Bella. Demande-moi ce que tu veux d'autre.»

« Mais ça fait presque un an que nous sommes ensembles,» ai-je répondu. « Nous pouvons le faire, je le sais. S'il te plait, Edward. Etre si proche tous les soirs devient insupportable. Chaque fois que nous nous embrassons, ça augmente. J'ai besoin de toi.»

Il a froncé les sourcils, les yeux tristes. « Je devrais peut-être rentrer…si c'est si douloureux.»

« Non,» ai-je crié m'accrochant à son bras. « Reste, je ne peux pas dormir sans toi à mes côtés.»

Il a soupiré, collant son front au mien. « Je ne veux pas que ce soit dur pour toi, Bella.»

Je me sentais mal de le mettre dans cette position, mais quand les mots étaient sortis de ma bouche, j'avais réalisé que j'avais besoin de le faire. Si je ne repoussais pas les limites de notre relation, nous n'arriverions à rien.

« Je ne veux pas que ce soit dur pour toi non plus,» dis-je en signe d'excuse pour ma demande. « Mais …peux tu seulement…y réfléchir. S'il te plait?»

« Bella, …je sais…j'ai déjà…j'y ai déjà pensé et plus que je ne devrais. Mais je ne sais pas si je pourrais garder mon contrôle. Quand j'entends ma famille, bien que je préférais ne jamais les entendre, j'ai peur que les choses m'échappent. Je ne crois pas que je puisse garder mes idées claires et être suffisamment concentré.»

Je n'ai pas essayé de balayer ses doutes, je pensais qu'il sous-estimait son contrôle. « Tu pensais que tu ne pourrais pas t'arrêter de boire mon sang et pourtant, tu y es arrivé.»

Edward a grimacé à ce souvenir. « Ta vie en dépendait.»

« Si tu n'as pas remarqué mais ma vie est toujours en jeu. C'est pourquoi, tu ne m'as jamais fait mal et que tu ne m'en feras jamais,» ai-je argumenté.

Il était pensif. « Bella,…s'il arrivait quoi que ce soit, je ne pourrais pas vivre sans toi.»

« Je sais et c'est pour cela que je sais que ce sera parfait. Edward, je ne le demanderais pas si je n'avais pas confiance en toi.»

Edward a soufflé doucement. Il a pris mon visage dans ses mains. « Si …si je te donne ce que tu désires, il y a des conditions.»

« Evidemment. » Mon cœur s'est mis à battre plus vite à cette pensée. Était-il vraiment en train de céder ?

« Tout d'abord, je promets d'essayer. Si je dis que nous devons arrêter, nous arrêterons.»

J'ai hoché la tête. « C'est correcte.»

« Et, tu dois accepter de recevoir tout ce que je voudrais t'offrir pour Noël.»

« Mais…»

« Pas de mais,» dit-il en plaçant un doigt sur mes lèvres. « Tu recevras ce que tu désires et moi, je veux pourvoir te gâter. Alors ? »

Il était impossible de résister à ce regard suppliant. « Parfait, mais rien qui soit trop difficile à expliquer à Charlie, s'il te plait ? »

Il a réfléchi un moment. « Très bien, je peux être subtil.»

« Merci,» ai-je répondu, soulagée. Je ne voulais pas revenir à Noël avec une nouvelle voiture. « Quand ? »

« J'ai besoin d'un peu de temps,…pour me préparer,» répondit-il.

J'ai accepté d'un signe de tête. « La nuit de Noël ? Peut-être…que nous pourrions…essayer… »

Edward leva un sourcil interrogateur. « Essayer… ? »

J'ai senti mon visage s'enflammer. « Bien, tu sais ce qu'on dit, rien ne vaut la pratique. On peut essayer quelques petites choses…se découvrir. Tu vois ? »

Edward arborait un sourire. « Je suppose que nous pourrions le faire. Peut-être devrions nous déjà apprendre à en parler sans gênes.»

« Ok…alors nous allons vraiment le faire ? » Je sentais des frissons d'anticipation monter en moi.

« La nuit de Noël !» réfléchit Edward, semblant satisfait.

« Peut-on commencer à s'entrainer maintenant ? » J'ai regardé ses lèvres, que notre conversation m'avait empêché d'embrasser assez ce soir.

« Tu dois dormir,» me réprimanda –t-il, bien que sa main dans mon dos, m'avait rapproché de lui.

J'ai fait la moue. « Tu ne t'inquiétais pas trop de mon sommeil quand tu voulais des réponses à tes questions ».

« Ok, je ne voudrais pas paraître hypocrite, maintenant,» me dit-il alors que ses lèvres capturaient les miennes pour un doux baiser.

Il n'y eu plus aucune discussion cette nuit.

4 Décembre 2005

« Tu viendras ce soir ? » ai-je demandé en reconduisant Edward loin des oreilles indiscrètes de Charlie.

« Evidemment ». Edward fronça les sourcils. Il était plus souvent présent qu'absent. Et il la prévenait toujours quand il s'absentait.

« Mais tu viendras plus tôt ? Avant qu'il ne dorme » insista-t-elle.

Edward me regardait en regrettant surement de ne pas savoir lire dans mes pensées. « D'accord. Je reviens dès que je peux fuir Emmett à qui j'ai promis une partie de Playstation. Mais il peut attendre. »

« Oh ! Tu dois peut-être rester avec ta famille alors.»

« Oh, non » a gloussé Edward. « Je passerai la nuit avec toi. Je serai vite là » promit-il en m'embrassant avant de s'engouffrer dans sa voiture.

J'ai souhaité bonne nuit à Charlie et ai été directement sous la douche. Si la soirée se passait comme je voulais, je devais être propre, rasée de près. C'était essentiel.

---------------------------------------------------------------------------

« Alice m'a dit que tu avais des plans pour ce soir,» mentionna Edward d'un ton très désinvolte aussitôt que la porte s'est refermée sur moi. « Elle ne me laissait pas voir mais a dit que je devais être coopératif.»

J'ai rougi. Il a soulevé les sourcils. « Viens ici, et parle-moi tes projets.»

Je me suis assise près de lui sur le lit. « Je pensais que nous devrions commencer …notre entrainement. »

Ses sourcils ne sont pas redescendus. J'ai essayé d'éviter ses yeux de peur d'augmenter mes rougeurs. « Quel entrainement, exactement ? »

« Tu le fais exprès ? » ai-je dit en faisant la moue. Un sourire satisfait illuminait son visage.

Il a rit doucement. « Je ne ferais jamais une chose pareil. Je voulais juste m'assurer que tu pensais ce que je crois que tu penses.»

« C'est ce que je pense, » ai-je dit en levant un œil vers lui.

Les lèvres d'Edward ont tremblé dans un sourire et il m'a surpris en me prenant sur ses genoux. J'ai dégluti difficilement alors qu'il m'installait à califourchon sur ses genoux, poitrine contre poitrine.

« Est-ce un bon début ? » demanda-t-il, son souffle dans mon cou.

« Très bon début.» J'ai pris son visage au creux de mes mains et ai approché mes lèvres des siennes. C'était un baiser lent qui a amené des papillons dans mon ventre. J'ai saisi l'occasion pour faire une chose que j'avais toujours voulu faire ; j'ai glissé ma langue pour goûter ses lèvres. La sensation était divine. Edward ne m'a pas repoussée mais ses épaules étaient tendues sous mes mains. Alors, je me suis éloignée légèrement.

« Ca va ? » ai-je demandé.

Il a soufflé et m'a souri faiblement. « Je n'aime pas que tu t'approches si près de mes dents.»

« N'ouvre pas la bouche dans ce cas.» Edward a roulé des yeux.

« Ce n'était pas mon intention. Viens ici.»

6 décembre 2005

« Tu peux bouger tes mains, tu sais.»

« Elles sont si froides », murmura-t-il contre mes lèvres.

« J'aime ça,» ai-je insisté en le dirigeant sous mon top.

« Tu es bizarre, » a-t-il dit, tandis que ses mains se déplaçaient sur mon torse, autour des courbes de mes seins.

« Relax,» ai-je dit à bout de souffle. « Tu aimes.»

9 décembre 2005

S'il y avait une chose que j'aime plus que mes mains sur le corps d'Edward, c'était le ronronnement qu'il faisait en réponse à mes caresses.

« Enlève ta chemise.» Pour une fois, il ne s'est pas fait prié.

Non, tout compte fait, c'était mes lèvres sur sa peau le meilleur.

11 décembre 2005

« C'est parfait.»

Je l'ai approuvé mais mon esprit n'était pas dans un état capable de formuler des déclarations cohérentes. Nous étions face à face, dans les bras l'un de l'autre, comme seul au monde.

« Nous aurions dû le faire plus tôt,» ai-je dit la voix rauque alors que ses doigts me caressaient la colonne vertébrale.

« Je crois que tu as raison,» acquiesça-t-il comme il nous faisait basculer, me piégeant sous lui. J'étais trop surprise pour jubiler.

14 décembre 2005

« Crois tu … que tu seras prêt ? »

Ses mots ont vibré au fond de mon estomac. « C'est très … démoralisant … que tu sois capable d'en parler, maintenant. »

J'ai roulé des yeux. « Répond à ma question.»

Il a soulevé la tête en me lançant un regard souffrant. « Oui, je pense.»

Ma réponse est morte sur mes lèvres alors que les siennes se déplaçaient sur l'un de mes seins.

15 décembre 2005

« Edward ? »

« Hum ? »

« Je pense que nous devrions arrêter de nous entrainer un moment.» Je ne pouvais pas croire que ces paroles sortaient de ma bouche, mais nos découvertes depuis notre accord m'amenaient à un trop plein.

J'allais arriver à une combustion spontanée si je n'arrivais pas à une libération. Et comme Edward ne serait probablement pas coopératif, il me semblait préférable d'arrêter complètement.

« Vraiment ? Je croyais que tu aimais.» On aurait dit un enfant à qui on volait sa sucette. Peut-être aimait-il plus que ce que je ne le pensais.

« Je suis… j'aime … mais … j'ai l'impression que je vais exploser,» ai-je laisser échapper en rougissant.

Il m'a regardé fixement un moment puis a rit. « Oh, et c'est un problème ? J'avais peur que ce soit ma technique, le problème.»

Je lui ai lancé un regard noir. Il savait bien l'effet qu'il produisait.

« Je peux essayer de résoudre ce problème, si tu aimes ? » a-t-il proposé. Un sourire en coin mais ses yeux étaient nerveux. Mon estomac s'est serré.

« Vraiment ? »

Il a tenté de sourire. « Ce que je veux dire, c'est que je ne veux pas que ce soit dur pour toi. Nous avons fait … je crois que je peux arriver à gérer ça ».

J'ai levé un sourcil. « Et pas avant ? »

Il a hoché la tête. « Tu sous-estimes continuellement mon autodiscipline. »

« La soif de mon sang est toujours aussi dur », ai-je dit sceptiquement. Il a rit.

« Je parlais de mon autodiscipline en tant qu'homme, pas comme vampire.»

J'ai senti une douce chaleur m'envahir partout. Il a souri en grimaçant et sa main est remontée le long de mon dos nu.

« Tu es sûr ? » Tout en confirmant d'un hochement de tête, ses doigts hésitant arrivèrent au bord de mon pantalon de jogging. J'ai fait un signe de tête, alors que je sentis qu'il tirait doucement dessus.

16 décembre 2005

« Peut-on refaire la même chose que la nuit dernière ? », lui ai-je demandé.

Edward gémit. « J'ai créé un monstre.»

« J'ai toujours été un monstre,» répondis-je amusée en essayant de l'embrasser.

« C'est surement pour cela que nous nous entendons si bien.»

« Tais-toi et embrasse-moi.»

« Un monstre autoritaire, même.»

« Edward,» le suppliais-je. « S'il te plait.»

« Tu est une créature très … dangereuse. »

18 décembre2005

« Tu ne m'as plus laissé te toucher. »

Edward a haussé les épaules, en évitant mon regard. « Je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée.»

« Pourquoi pas? » Je me suis retournée sur le ventre en m'enroulant dans la couette. « N'est-ce-pas la partie la plus importante de notre entrainement ? »

« Tu penses que c'est le plus important,» s'exclama-t-il.

J'ai haussé les épaules. « C'est la partie que tu sembles trouver le plus difficile. La pratique peut aider. »

Il a soupiré, en me regardant attentivement. « Si je dis qu'on arrête, on arrête, compris ? »

J'étais d'accord sans hésiter.

19 décembre 2005

« Tu veux me torturer, n'est-ce-pas ? » gémit-il tandis que mes mains trouvaient le chemin de la fermeture éclair de son jeans.

« Le but de l'entrainement est de le faire plus qu'une fois,» ai-je dit. « En plus, j'aime le visage que tu fais. »

« Bella !»

« Tu as aimé, n'est-ce-pas ? » J'ai feint d'être blessée. Je savais qu'il aimait, c'était impossible de ne pas le voir.

« Evidemment, Bella, c'est juste …oh ! »

« Tais-toi et apprécie.»

21 décembre 2005

« J'ai besoin de faire de longues chasses, si nous voulons vraiment faire ce que tu désires.»

Je n'appréciais pas l'idée des longues nuits sans lui après celles que nous venions de vivre depuis notre accord.

« Combien de jours ? »

« Trois jours. Je reviendrai la veille de Noël.» J'ai soupiré.

« Ok, alors. Comment …hum … quand va-t-on …comment fait-on après ?»

Edward arborait un sourire espiègle. « Je pensais que tu savais. Tu vois, quand un homme et une femme …. ».

« Tais-toi,» ai-je crié en frappant ma main sur son torse. « Tu sais ce que je veux dire.»

Son sourire s'est atténué. « J'ai pensé que tu pourrais déjà en parler à Charlie. Lui dire que vous viendriez à la maison pour Noël et que tu resterais pour la nuit pour une pyjama party avec Alice.»

J'ai blêmi. « Le reste de ta famille ne sera pas là, n'est-ce-pas ? »

Il a rit. « Non, évidemment non.»

« Tu sais, il est ridicule qu'Esmé cuisine un dîner de Noël entier pour deux personnes.»

« Tous les restes seront envoyés à l'hôpital. Ne t'inquiète pas.»

« Si … puisque tu pars demain.»

« Disons que c'est la répétition générale aujourd'hui.»

25 Décembre 2005

Je me suis réveillée tôt pour préparer le petit déjeuner de Charlie bourdonnant d'anticipation pour ce soir. Charlie a cru que mon excitation était due aux festivités de Noël. J'étais reconnaissante qu'il ne pense à rien d'autre.

Pendant que nous mangions, Charlie m'a offert un paquet qui s'est révélé être un ensemble de romans Victoriens à la couverture cartonnée. Ce présent a immédiatement apporté des larmes au coin de mes yeux rendant mal à l'aise Charlie.

Il était stressé à l'idée de ce repas de Noël chez les Cullen, se plaignant de ne pas être à sa place, mais je savais qu'il attendait ce repas avec impatience, donc, je l'ai ignoré.

Quand nous sommes arrivés à la maison, celle-ci avait été savamment décorée par Alice aidée peut-être par Esmée. Dans le jardin, un bonhomme de neige arborant des crocs de vampire en plastique devait être l'œuvre d'Emmett. J'étais surprise qu'Edward l'ai laissé faire. Peut-être ne l'avait-il pas encore vu.

Charlie a sifflé légèrement. « Ils savent comment faire la fête.»

J'ai ri. « Alice sait.»

L'intérieur était encore plus impressionnant. Un énorme sapin de Noël allant jusqu'au plafond et prenant la moitié de la salle de séjour était magnifiquement décoré et pas avec des décorations faites maison. Le pire était l'énorme tas de cadeaux sous le sapin. J'ai grimacé, en me demandant combien était pour moi et ceux qui viendraient ensuite car Edward avait accepté de ne me donner que la moitié devant Charlie.

Pour ma part, je n'avais été capable d'acheter qu'un seul présent par membre de la famille.

Esmé est venue nous saluer suivie de Carlisle apportant avec eux un souffle d'odeur charmante. Je pouvais voir Charlie y succomber malgré lui.

« Bella, Charlie ! Nous sommes heureux de vous accueillir chez nous. Bella, pourquoi n'irais tu pas en haut et appeler les autres ? Charlie, peut-être voudriez vous boire une tasse de café avec Carlisle et moi à la cuisine. »

Ainsi, Charlie fut conduit à la cuisine et je pus monter librement les escaliers. J'ai évité toutes les chambres car ils avaient dû entendre notre arrivée et ils descendraient bientôt. J'ai été directement rejoindre Edward.

Il m'attendait dans sa chambre où se trouvait un nouveau lit. J'ai cligné des yeux.

« Tu as acheté un lit ? »

« Evidemment, que j'ai acheté un lit, » dit-il me faisant un signe de la main pour que je le rejoigne. « Tu ne pensais pas que notre première fois se passerait sur le canapé? »

J'ai haussé les épaules en rougissant alors que j'escaladais l'énorme lit. « Je ne m'attendais pas à ce que tu achètes un tel monstre.»

Edward a ri. « Considère que c'est ton premier cadeau de Noël. En parlant de … »

J'ai gémi comme il me donnait un petit paquet. Il m'a lancé un regard sévère. « N'oublie pas, tu as promis. »

« Je sais, » ai-je soupiré, en tirant sur la ficelle rouge et ôtant l'emballage qui révéla une longue boite en velours. A l'intérieur, se trouvait un collier fin formé par des fils d'argent entrelacés faisant un dessin compliqué.

« C'est beau, »ai-je dit, ressentant un mélange d'émotions. D'une part, personne ne m'avait jamais offert de bijou avant Edward et j'étais heureuse que ce soit lui qui me l'offre. D'autre part, j'avais peur de découvrir le reste des cadeaux.

« Permet moi de te le mettre au cou, » a-t-il dit, se plaçant derrière moi pour me l'accrocher au cou. Il a directement trouvé sa place sur moi, me laissant une sensation froide sur ma peau.

Il a souri satisfait en m'examinant et m'a pris ensuite la main.

« Descendons, maintenant. » Alice s'impatiente.

La fête de Noël s'est passé à manger (ou pas) et sous une montagne d'emballage. Je pensais à l'achat spécial que j'avais fait à Port Angeles lors d'une absence d'Edward et qui se trouvait dans mon sac. La plupart des ensembles que j'avais vu chez Victoria' secret m'avait fait rougir rien qu'en les voyant sur les cintres mais j'avais fini par trouver quelque chose de modeste pour moi et qui ne me fera pas mourir de honte.

Edward m'a offert une série de cadeaux sous l'œil attentif de Charlie. Cadeaux assez innocents tel qu'une écharpe mais en cachemire ; un journal en cuir ; plusieurs livres ; des cd fait maison etc…

J'étais nerveuse en donnant son cadeau à Edward. Il l'a ouvert avec impatience et une excitation d'adolescent. Mon cœur s'est emballé. Son sourire a illuminé son visage quand il a découvert le recueil de compositions anciennes datant de l'époque d'Edouard VII. Ses yeux montraient toute l'émotion qu'il ressentait alors qu'ils rencontraient les miens. Je savais que rien ne pouvait tourner mal quand il me regardait ainsi.

Les autres aussi mon offert des présents : des vêtements d'Alice (sur la carte, il y avait aussi le nom de Jasper mais j'avais l'impression qu'il n'en avait vu aucun avant ce soir), des boucles d'oreille assorties au collier d'Esmée et Carlisle, une énorme peluche d'Emmett qui lui correspondait bien. Rien de la part de Rosalie, mais je ne m'attendais à rien. Je ne voulais pas qu'elle se sente obliger alors que je connaissais ses sentiments à mon égard et à ma présence dans leurs vies.

Ensuite, ils se sont échangés des cadeaux entre-eux ainsi qu'un tas de cadeaux pour Charlie aussi.

Alors que la nuit tombait, Charlie dût quitter son match de football qu'il regardait avec Emmett pour visiter la maison.

Au moment de partir, Charlie a rechigné à me laisser avec mon petit ami et pour une fois, il avait raison de s'inquiéter. Je lui ai dit qu'Alice ne laisserait pas Edward interférer dans notre « moment entre filles » et il accepta de partir.

Peu après, les autres sont partis ; Esmée et Carlisle pour visiter l'hôpital et les autres se sont aventurés dans les bois pour la bataille annuelle de boules de neige durant nuit. Subitement, nous nous sommes retrouvés seuls.

J'ai regardé Edward de l'autre côté de la pièce, le visage rougeoyant sous les lumières du sapin.

Il a souri. « Si nous allions en haut ? Tu as encore des cadeaux qui t'attendent. »

J'ai grimacé, j'avais oublié cela.

Il m'a emmené en haut des escaliers tandis que mon cœur s'accélérait. Mon esprit était troublé. Serions-nous capable de le faire ? Cela finirait-il mal ? Serais-je assez bien ? Serait-ce la meilleure chose qui m'arriverait ?

« Assied-toi, » m'ordonna-t-il, en me menant au lit. Je l'ai fait, attendant le déluge de présents. Edward avait gardé hors de la vue de Charlie une quantité de boites renfermant des pyjamas en soie, des produits de soins sophistiqués, des ensembles de sous-vêtements et ….

« Et ça, c'est ce que je crois que c'est ? »

Edward s'est frotté la nuque, signe qu'il était nerveux. « C'est la faute d'Alice. Elle a dit que je devais t'en offrir un, tu sais…pour quand je ne suis pas près de toi. »

J'ai observé l'appareil en plastique, en rougissant jusqu'aux oreilles. « Tu es entré dans un sex-shop pour l'acheter ? »

« Oh, ciel, non, » dit-il rapidement. « Je l'ai commandé sur le net. »

Un petit rire est sorti de ma gorge et Edward m'a rejoint dans mon rire. « Je ne devrais pas écouter Alice. C'est ridicule. »

« Je suis contente qu'il ne faisait pas partie des cadeaux offert en bas, » ai-je dit en imaginant le visage horrifié de Charlie.

Un étrange et inconfortable silence s'est installé entre nous. J'ai jeté un regard à Edward. « On est arrivé à la fin des cadeaux ? » ai-je demandé en croisant les doigts.

Il a souri. « Oui… il n'en reste que un. »

« Juste. » Ma gorge était sèche subitement. « Je devrais m'apprêter, n'est-ce-pas ? »

Il a fait un signe de tête, le visage impassible. « Je t'attends. »

Je me suis dirigée vers la salle de bain avec mon sac ; ai fait un brin de toilette en vitesse avant d'enfiler ma chemise de nuit. Elle était en satin blanc arrivant jusqu'aux genoux avec de fines bretelles. Elle était plutôt innocente mais j'espérais qu'elle était assez tentante.

Le chemin jusqu'à la chambre m'a semblé long. Quand j'ai ouvert la porte, j'ai constaté que des bougies étaient allumées et le lit ouvert. Edward regardait par la fenêtre mais il s'est retourné à mon entrée. Il avait déboutonné sa chemise, roulé ses manches jusqu'aux coudes et ôté ses chaussures. Il avait une allure décontractée et je devais me retenir de courir vers lui.

Ses yeux se sont posés sur moi et j'étais étonnée comme un seul regard pouvait me consumer. Ce n'était pas juste.

Edward s'est approché lentement vers moi, a fermé la porte et à ce moment, c'était comme si nous étions dans une bulle, seul au monde. Sa main s'est glissée dans la mienne et il m'a amené vers le lit pour nous allonger.

« Tu es très jolie, » murmura-t-il alors que nous étions face à face, ses doigts caressant ma clavicule dénudée. J'aime te voir habillée de blanc. »

Je me suis rapprochée de lui pour augmenter notre contact. « C'était la plus respectable que j'ai trouvé. »

Il a gloussé, déposant un baiser sur mes lèvres. « C'est parfait. » Ses lèvres dures rencontrèrent les miennes comme la première fois mais en mieux. Il y avait de l'électricité entre nous qui allumait un feu dans mon corps.

Nous nous sommes rapprochés. Mes mains se promenaient sur sa poitrine pendant que ses doigts caressaient le haut de mes cuisses. Il déposait de petits baisers le long de mon cou alors que passais sa chemise sur ses épaules. Ses bras se sont refermés autour de moi m'emprisonnant mais je ne désirais pas m'enfuir.

Ses doigts ont rapidement fait glisser les brides de ma chemise de nuit suivis de ses lèvres. Je me suis rendue compte que mes mains tremblaient. Pour garder mon calme, je les ai posées sur son dos. Edward a soulevé ma robe au dessus de ma tête pour l'enlever. Une douce chaleur a envahi mon corps alors qu'un gémissement sortait déjà de ma gorge.

Il ne me restait plus qu'un slip blanc assorti à la nuisette. Son regard se promenait sur mon corps presque nu . Je n'avais jamais vraiment été exposée ainsi à sa vue car dans ma chambre, il n'y avait pas de bougies pour éclairer chacun de mes défauts. L'obscurité ne m'avait jamais non plus permis de voir son regard. Celui-ci était perçant comme entrant jusqu'à mon âme. S'il était mon adonis, son regard me faisait me sentir comme son aphrodite.

Ses doigts étaient doux remontant le long de mes cuisses passant sur mon ventre pour finir par prendre mes seins au creux de ses mains. Mon corps s'est cambré en voulant plus. Mes mains se sont agrippées à ses épaules quand ses lèvres ont rencontré mon sein. Sa langue lécha mon mamelon me faisant pousser un petit cri. Je me suis demandé comment je survivrai quand il serait en moi alors que ce simple touché déclenchait tant de sensation.

Alors que ses lèvres descendaient plus bas, ses doigts se sont glissés sous l'élastique de mon slip qu'il tira vers le bas de mes jambes. L'anticipation me coupa le souffle. Doucement, ses mains ont écarté mes jambes et il m'a surpris en baissant sa tête en leur centre. Durant toutes nos nuits, seules ses mains se promenaient sur moi ; c'était quelque chose entièrement nouveau.

J'ai haleté comme sa bouche se déposait sur mon intimité. Sa langue bougeait sensuellement me procurant des sensations jusque là inconnues. Je ne pouvais qu'agripper les draps pendant que des vagues de plaisir s'insinuaient en moi. Il me taquina ainsi jusqu'aux dernières secousses de mon corps. Il a ensuite rampé jusqu'à moi.

« Tu m'avais caché certaines choses, » ai-je haleté consciente que ses doigts dessinaient de petits cercles autour de mon nombril.

Il a haussé les épaules. « Je n'étais pas sûr d'en être capable jusqu'à maintenant. Mais te voir aimer ce que je faisais, rend le reste secondaire. »

« Merci, Edward, pour m'avoir donné cela ? » ai-je dit tournant mon corps vers lui. « Même si nous ne … n'arrivons … C'était incroyable. »

« Que ça ? » dit-il, en glissant ses doigts dans mes cheveux et s'approchant pour m'embrasser. « J'ai l'impression que c''est moi qui dois te remercier pour … c'est tellement mieux que tout ce que je croyais que ça pouvais être. »

J'ai répondu par un baiser, essayant de lui communiquer avec mon corps tout ce que ne savais pas dire avec des mots. Combien je l'aimais, je l'avais voulu et combien j'avais besoin de lui. Et je sentais que lui voulait dire la même chose. Edward s'est placé doucement entre mes cuisses et je pouvais sentir ses hanches contre les miennes, sa virilité contre mon intimité. A ce moment, je savais que jamais rien n'étancherait ce besoin de lui.

J'ai attrapé le bouton de son pantalon que j'essayais tant bien que mal de défaire en tâtonnant. Défaire la fermeture éclair fut beaucoup plus facile. Il ne me restait plus qu'à pousser son pantalon et son boxer sur ses hanches pour l'ôter.

Je n'arrivais pas à résister à l'envie de regarder son corps nu à la lueur des bougies. L'image mentale que je m'étais faite était loin de lui rendre justice. Il avait un corps magnifiquement sculpté comme dans du marbre et il était à moi.

« Bella …. » Sa voix était rauque et emplie de nervosité et de d'appréhension. « Tu dois me dire si je te fais mal. »

« Je le ferai, » promis-je, bien que je savais que ce serait inutile. Il n'y aurait aucune douleur dans ses bras.

Nos yeux se sont trouvés alors qu'il entrait en moi. J'ai senti son sexe déchirer mon hymen provoquant une sensation d'étirement mais totalement secondaire. Un besoin bouillant au fond de ses yeux provoqua une douce distraction.

Il a commencé à bouger en moi et tout ce que je pouvais sentir était l'achèvement absolu d'être lié à l'homme qui possédait mon cœur. Je lui donnais tout de moi et lui en échange se donnait comme il était et comme je l'avais voulu.

Le temps semblait suspendu et tout me semblait flou. Je ne voyais que son visage au dessus de moi. La chaleur émanait de notre union. J'ai senti naître et grandir le plaisir en moi, m'englobant entièrement pour finalement éclater tandis que je m'accrochais à lui comme s'il était mon ancre dans ce monde … ou peut-être, il était juste mon monde.

Je l'ai entendu crier mon nom alors que je sentais sa dernière poussée profondément à moi.

Il s'est effondré sur le dos m'entrainant avec lui. J'ai posé mon visage en feu sur sa poitrine pendant que ses bras m'entouraient fermement. Je n'aurais jamais besoin d'un autre paradis.

« Ca va ? » demanda-t-il finalement. J'ai levé les yeux vers lui comme me réveillant d'un rêve.

« Je vais bien, » enfonçant encore plus mon visage dans son torse. « Tu as été parfait. Tout a été parfait. Peut-on recommencer. »

Il a ri, nous recouvrant de la couette. « Dors d'abord. Nous avons beaucoup de temps devant nous. »

« Pour toujours ? »

« Pour toujours, » soupira-t-il, embrassant mes cheveux.

C'est tout ce que j'avais besoin d'entendre.

FIN