Découvrez la playlist Le monde d'Eliloulou avec Various Artists

jeudi 23 décembre 2010

Un ange en anfer: Chapitre 18

Chapitre 18

POV Emmett

Le paysage semblait défiler à une vitesse ahurissante devant mes yeux. J'étais loin d'être un froussard. Et les bagnoles, c'est une vraie passion chez moi tout comme pour ma Rose. J'adorais la vitesse et les bolides gonflés à bloque. Mais pour la première fois de ma vie, je n'étais pas à l'aise dans un véhicule fonçant ventre à terre sur la route qui nous emmenait vers Port Angeles. (N/Eli : Bah ouais tu m'étonnes !)

Nous avions sauté, Edward et moi, dans la voiture que j'avais loué à notre descente d'avion quelques jours plus tôt. Il avait reçu un coup de téléphone et après quelques vagues explications, il sortait en courant de la maison. Je ne pouvais pas le laisser partir seul à la recherche de Bella. Je devais le suivre et l'aider du mieux que je pouvais car je tenais à ce petit bout de femme qui était ma future belle-sœur. Mais à la vitesse que nous allions, il était plus probable de rencontrer un arbre que ce Ian de malheur. (N/Caro : C'est cool un arbre...non ? ) (N/Savine : rien que ce nom me donne des envies de meurtre !)

Reposant mon regard sur la route, j'écarquillai les yeux quand je vis la voiture faire un écart pour éviter un obstacle sur la route. Obstacle qui s'avéra être une vieille dame, vociférant des menaces après nous en brandissant sa canne au dessus de sa tête. Trop, c'est trop ! (N/Caro : Mdr j'ai trop l'image ! )

« Arrête la voiture, Edward, » ordonnai-je.

« Quoi ? Mais qu'est ce que …. »

« Je te dis de t'arrêter sur le côté de la route. »

« On a pas le temps, Em. On doit se dépêcher pour aller libérer Bella et Anthony. »

« J'ai bien compris l'urgence de la situation mais si tu n'y vois pas d'inconvénient, je préfèrerais y arriver en un seul morceau. Nous serons plus efficaces sans avoir à chercher après un pied ou une main. Donc, stoppe la voiture sur le côté. Tout de suite, Edward. » (N/Savine : heu… pour une fois il a pas tort Em ! lol !) (N/Caro : Emmett ou la voix de la raison ! DD)

« Em, je dois… »

« Sur le côté. Je veux les retrouver autant que toi. »

La voiture ralentit sa course et finit par s'arrêter complètement sur le bas côté de la route. Je fis signe à mon frère de changer de place avec moi. Il grommela un peu mais s'exécuta malgré tout. Le surveillant du coin de l'œil, je m'installai à la place du conducteur et repris directement la route vers Port Thowsend.

Edward s'enfonça dans le siège, bras croisés sur le torse, mâchoire serrée. Je sentais une électricité invisible émaner de lui. Il était sous tension et la moindre parole de travers, le ferait sortir de ses gongs. Mon petit frère avait toujours été du genre explosif, à agir sur un coup de tête comme lors de son enroulement dans l'armée. A son retour, je l'avais trouvé bien assagi, plus calme, plus posé. Pourtant, durant ces quelques jours, je l'avais vu petit à petit redevenir celui d'autrefois. Susceptible, irritable, limite colérique mais qui lui en voudrait avec ce qu'il vivait. Si quelqu'un avait kidnappé ma Rose, je pense que j'aurais tout détruit sur mon passage. (N/Caro : C'est clair !) Le coup d'œil que je lançai vers lui me ramena quelques minutes plus tôt.

Nous étions installés à la table de la cuisine, tentant de prendre un petit déjeuner que Sue nous avait préparé. Nous mangions plus pour lui être agréable que par réel appétit quand le téléphone fixe de la maison se mit à sonner. Charlie se leva rapidement car peu de monde utilisait cette ligne. Et la principale utilisatrice était Bella.

« Résidence Swan ? » prononça-t-il en décrochant.

«Je vous le passe, » répondit-il en regardant mon frère. Celui-ci se leva et s'empara du combiné qu'il porta à son oreille.

« Allo ? »

« Oui, c'est bien moi ? » Nous étions tous pendus aux paroles de mon frère. Son visage d'abord suspicieux passa par la surprise avant de refléter la colère.

« Où sont-ils ? » cria-t-il en gesticulant.

« Je m'en fou. Dites-moi où ils sont. Je veux juste pouvoir les retrouver. Le reste n'a aucune importance, » vociféra-t-il en s'approchant de l'armoire où se trouvait un bloc de feuilles et un stylo bille destiné à la liste des courses. Il griffonna quelques mots à la hâte.

« J'arrive de suite. » Son ton était sec mais indiquait une détermination qui m'effraya un peu. (N/Savine : *saute de joie* Ian prépare toi à voir les Cullen arriver ! IA)

« Je viens de vous dire que j'arrivais. Tout de suite, » cracha-t-il avant de raccrocher violemment le téléphone. Il quitta la pièce en courant vers l'étage. Nous nous regardions tous ne comprenant rien à la situation. Lorsqu'il redescendit, il vint nous rejoindre, sa veste sur le dos pour nous informer que la communication provenait d'une amie de Ian. Bella et Anthony étaient seuls chez elle, dans une petite ville près d'ici. Edward avait décidé d'aller les chercher. Il recopia l'adresse.

« Voici l'adresse. Prévenez Paul, qu'il vienne me retrouver là-bas, » déclara-t-il à l'attention de Charlie avant de pivoter pour sortir.

« Attend-le, Edward. C'est dangereux. Tu ne sais pas de quoi il est capable, » tenta-t-il de le raisonner. Mais je savais que c'était peine perdue. Si nous voulions l'empêcher d'y aller nous devrions l'attacher. (N/Savine : à mon lit ? désolée je sors !)

« Pas le temps. Je dois y aller. » Il reprenait déjà le chemin de la porte d'entrée.

« Ne le laisse pas y aller seul, » me supplia Rosalie. Mon frère revenait vers nous. Il était venu avec nous de l'aéroport et n'avait donc pas de véhicule. (N/Caro : Gros malin ! Pfff)

« Em, passe-moi les clés, » asséna-t-il en tendant la main. Je lui tendis le précieux trousseau qu'il m'arracha des mains avant de repartir en courant.

Sans plus réfléchir, je me levai et le poursuivis au pas de courses et réussis à m'engouffrer in-extrémis dans la voiture avant qu'il ne démarre. Ma montée acrobatique dans le véhicule me fit sourire. (N/Caro : Emmett futur cascadeur ! DD)

« Qu'est-ce qui te fait rire, » questionna mon frère me ramenant à la réalité.

« A ma façon de monter dans cette voiture. »

« Je suis désolé. Tu aurais pu te blesser, » s'excusa-t-il en faisant un faible sourire. (N/Caro : Il aurait pu...)

« T'inquiète. Tu ne pensais pas que j'allais te laisser y aller seul. »

« Je suis content que tu sois là. J'espère qu'ils vont bien. Je … Je ne peux plus vivre sans eux, tu sais. »

« Je sais. On va les chercher et vous pourrez vivre heureux. »

« Cette femme, Chelsea, m'a dit qu'il ne fallait pas trainer car l'avis de recherche était passé aux informations et si Ian l'entendait, il déciderait de quitter la région sur le champs. » (N/Savine : Note pour Eli : Ah non hein ! tu ne vas pas les faire traverser tout le pays ! j'en peux plus de cette attente. Si tu le fais c'est que t'es une vraie SADIQUE !) (N/Eli : Mais NON ! je suis pas une sadique…enfin juste un peu…)

« Il y a à peine moins d'une heure qu'elle t'a appelé. Nous serons là avant qu'il ait le temps de partir. »

« J'espère. »

Nous venions de passer la plaque nous annonçant que nous pénétrions dans Port Thowsend. Edward avait programmé le GPS intégré de son portable. La charmante dame, à la voix qui me faisait grincer des dents, nous confirma que nous étions proches. Plus que deux rues et nous arriverions à la maison où mon neveu et ma belle-sœur étaient retenus prisonniers. Je sentais mon rythme cardiaque s'accélérer d'anticipation. (N/Caro : Le mien aussi)

« Je passe devant pour observer avant de tenter d'y entrer, » déclarai-je.

Edward hocha la tête en signe d'assentiment. Je le sentais fébrile mais calme malgré tout. Une grosse berline était stationnée devant la maison qui semblait vide de l'extérieure. (N/Savine : oh merde ! ça sent pas bon ça)

« C'est la voiture que Marvin nous a décrite, » m'expliqua Edward.

Je fis demi-tour et m'arrêtai quelques mètres avant la maison. Nous nous regardâmes avant de sortir et de nous diriger vers la porte d'entrée. Des arbustes d'une certaines tailles nous cachaient à la vue des habitants de la demeure. Une fois arrivés face à la porte, Edward appuya sur la sonnette espérant que Ian penserait que nous étions des colporteurs. Des pas étouffés nous parvinrent avant d'entendre un verrou qui se tirait et la porte qui s'entrouvrait. Nous nous retrouvâmes face à une belle jeune femme blonde qui s'effaça immédiatement après avoir reconnu mon frère. Nous pénétrâmes ensembles dans le hall. Un bruit de verre que l'on dépose nous parvint du salon.

« C'est qui, Chelsea ? » questionna la personne de la pièce.

Je fis signe à la femme de se taire tandis qu'Edward, qui avait reconnu la voix de ce cher docteur, s'élançait vers le salon. N/Caro: Fonce Edward ! Fonce !) Le temps de le rejoindre et je vis mon frère agrippant Ian par le col de sa chemise et lui balançant un crochet du droit qui ferait pâlir de jalousie Cassius Clay lui-même. (N/Savine : YES ! enfin. *prend son pop-corn*) Mon frère avait un visage impassible contrastant avec la hargne qu'il mettait dans ses coups. Il frappait comme si la tête et le corps de Ian n'était qu'un vulgaire punching ball. (N/Caro : explose lui la tronche à celui là !) Le connard face à lui n'était pas en reste et rendait autant que possible chaque coup qu'Edward lui donnait. Ils tombèrent au sol et échangeaient des jurons et des menaces que je ne comprenais pas. Je les vis rouler l'un sur l'autre, se débattre et frapper. Ils cognèrent le bahut derrière eux faisant tomber un vase qui explosa au sol. Sans même y prêter attention, ils continuèrent à se taper dessus. Un coup de poing de Ian atterrit violemment sur mon frère, éclatant sa lèvre. (N/Caro ; Pauvre Eddy !) Un filet de sang coulant sur son menton. Edward riposta, envoyant le doc dans le coin près de la cheminée. Profitant que ce dernier était sous le choc, mon frère prit le dessus et se retrouva à califourchon sur Ian. Les coups volèrent sans discontinuité. Je vis les bras du doc devenir de moins en moins précis, perdant de leur vigueur tandis que ceux de mon frère restait aussi violent et précis.

Il était temps que j'intervienne. (N/Savine : ah quand même ! lol !) Jusque là, j'avais laissé Edward déverser sa haine contre le kidnappeur de son fils. Il en avait besoin pour évacuer le stresse de ces derniers jours. Je m'approchai d'eux et arrachai mon frère de ce type. Edward donna encore quelques coups dans le vide avant de vraiment prendre conscience que je l'avais éloigné.

« Il a son compte. Je m'en occupe. Toi, va chercher Bella et ton fils, » murmurai-je. Son visage tuméfié se leva vers moi, nos regards se croisèrent avant qu'il ne me fasse un petit sourire. Sa colère était retombée. Sans rien ajouter, je le vis s'élancer vers l'étage. Je reportai mon attention sur Ian à qui j'aurais bien donné quelques coups également. (N/Savine : un petit coup de pied bien placé en passant ça mange pas de pain *sifflote*) Le saisissant par sa chemise, je le relevai et le jetai sur le divan. Il fit mine de se relever mais mes poings me démangeaient trop depuis notre entrée pour ne pas les soulager.

« Assis et tu bouges pas sinon, je t'explose pour de bon, » crachai-je en abattant ma droite sur sa tronche déjà bien amochée. Il retomba sur le fauteuil sans plus tenter d'autre mouvement.

Au loin, j'entendis les sirènes hurlantes des véhicules de la police. Paul arrivait pour coffrer ce malade. J'espérais qu'il resterait en prison très longtemps afin de laisser mon frère et sa famille vivre tranquillement et heureux. (N/Savine : moi aussi j'espère *soupir*)(N/Caro : ouais et qu'il crève !)

POV Edward

La colère et la haine que je ressentais pour Ian dirigeait mes coups. Je frappais sans discontinuité et sans vraiment regarder où je tapais. La seule idée qui tournait actuellement dans ma tête c'était de faire disparaitre ce mec définitivement de ma vie, de celle de Bella, de celle de mon fils, de notre vie. Je continuais mon attaque tandis que Ian répondais à celle-ci mais ses coups faiblissaient. Subitement, je ne sentis plus de résistance à mes coups. Je frappais dans le vide et j'étais maintenu fermement par mon frère. Mais pourquoi m'empêchait-il d'anéantir ce fumier. Pourquoi me séparait-il de lui ?

« Il a son compte. Je m'en occupe. Toi, va chercher Bella et ton fils, » murmura-t-il.

Ses mots s'insinuèrent lentement jusqu'à mon cerveau. Il avait raison. J'étais ici pour libérer mon fils et mon ange. Et ce, malgré le fait qu'elle m'avait tenu délibérément en dehors de son départ. Me souvenant des paroles de Charlie, je décidai de laisser mon égo de côté. Sentant le calme m'envahir vite suivi d'un sentiment d'excitation lié au fait que mes amours se trouvaient si près de moi. Je souris à Emmett et m'élançai vers les escaliers. Arrivé à l'étage, j'ouvris la première porte sur ma droite, mais ça aurait été trop beau que de trouver la bonne pièce au premier coup. (N/Caro : C'est sûr !) Je poursuivis mes recherches et à la troisième tentative, je pénétrai dans une chambre spacieuse où de légers sanglots me parvinrent. Mon regard se posa sur le lit où je découvris, Anthony blotti dans les bras de sa mère. Mon cœur sauta un battement à la vue des deux personnes les plus importantes de ma vie. Je soupirai de soulagement. Je m'approchai rapidement d'eux, m'asseyant à leur côté avant de les enlacer fermement. (N/Savine : c'est trop beau !)

« Edward, je… » murmura-t-elle d'une voix inquiète.

« C'est fini, Bella. C'est fini, » la rassurai-je en l'embrassant sur le sommet de sa tête toute comme celle de mon fils. Je caressai son dos, lui murmurant des mots tendres. Je sentais mon tee-shirt s'humidifier tant par les larmes de Bella que d'Anthony. Je m'écartai légèrement d'eux et pris mon fils sur mes genoux.

« Ne pleure plus. On va rentrer chez papy. »

« Pa…pa. »

« Oui, mon petit loup. Papa est là. » (N/Caro : Je fonds...c'est trop beau) (N/Savine : Caro ton drap !)

« Il a eu peur quand nous avons entendu la bagarre. Je voulais descendre mais il s'accrochait à moi et s'est mis à pleurer, » expliqua ma douce.

« Je préfère que tu sois resté ici, » répondis-je en levant les yeux vers elle. Je vis alors les contusions que portait son visage. Mon regard se posa ensuite sur son corps et des hématomes étaient également présents sur ses bras. Je fronçai les sourcils. S'il ne tenait qu'à moi, je redescendrais au rez-de-chaussée pour rendre quelques coups en plus à ce mec. Bella comprit ce qui me tracassait et se blottit contre mon torse pour soustraire son visage à ma vue.

« C'est rien. Mais toi aussi tu es blessé, » chuchota-t-elle.

« Ne fais pas attention à ça, ce n'est qu'une égratignure. Mais toi, il…il t'a frappé, Bella. Il…. » commençai-je à m'énerver quand elle posa ses lèvres sur les miennes. D'abord surpris, je mis quelques secondes avant de répondre à son baiser. Mais rapidement, oubliant où nous nous trouvions, oubliant les sirènes des véhicules qui venaient de stopper devant la demeure. Je l'approfondis, plongeant ma langue au sein de sa bouche. Je me délectais du plaisir de la retrouver, de la serrer dans mes bras. A bout de souffle, nous nous écartâmes. Nous nous observâmes quand son regard se troubla.

« Je suis désolée, » murmura-t-elle.

« Pourquoi ? »

« De ne t'avoir rien dit. »

« c'est …c'est rien. Ne sois pas désolée, » répondis-je en me crispant.

« Je devais venir. »

« Tu aurais dû me parler. J'aurais pu t'aider. J'aurais…. »

« NON ! Il…il avait menacé de s'en prendre à toi, à mon père ou même à Rose. Je ne pouvais pas vous mettre en danger mais je devais retrouver mon fils. » J'inspirai profondément avant de reprendre la parole.

« Je comprends. Mais j'aurais aimé que tu me fasses confiance. »

« J'ai confiance en toi. Mais jamais je n'aurais pu vous mettre en danger. Crois-moi ? » supplia-t-elle en caressant ma joue. Je posai ma main sur la sienne.

« Je te crois, mon amour. Mais j'ai eu si peur quand tu as disparu. Tellement peur de ne jamais te revoir ni lui, » répondis-je en regardant Anthony qui s'était assoupi dans mes bras.

« Tu m'as manqué. »

« Tu m'as manqué. Vous m'avez manqué. »

Un bruit de pas précipités dans les escaliers nous parvint avant de voir apparaitre mon frère suivi de Paul dans l'embrassure de la porte. Quand ils nous aperçurent, leur visage afficha leur soulagement.

« Vous allez bien ? » s'enquit Paul.

« Oui, tout va bien, » répondit Bella, sa tête posée sur mon épaule.

« Alors, on rentre. »

« Où sont Ian et Chelsea ? »

« Mes hommes les emmènent au poste. Nous aurons besoin de vos dépositions mais nous verrons cela plus tard. D'abord le plus urgent est de vous ramener auprès de Charlie. Je l'ai déjà prévenu. »

« Merci, Paul, » ajouta Bella.

« De rien mais Edward et Emmett s'étaient déjà chargé de tout avant notre arrivée. A ce sujet, nous aurons une discussion plus tard. » (N/Savine : rabat-joie ! pfff)

« Ouais, quand tu veux. Mais je n'aurais pas pu attendre, » répliquai-je en souriant.

« Je sais, » admit-il.

« C'est pas tout ça mais moi, je suis impatient de retrouver ma Rose. Car après ce stress, un peu de réconfort me fera du bien, » plaisanta mon frère. On pouvait toujours compter sur lui pour détendre l'atmosphère. Nous éclatâmes tous de rire. Je pris mon fils d'un bras essayant de ne pas le réveiller et de l'autre je saisis la main de Bella.

« Tu n'as rien à prendre ? » Demandai-je.

« J'ai mon fils et son doudou. J'ai notre photo dans ma poche et je t'ai toi. Alors, non. Plus rien ne nous retient ici, » rétorqua-t-elle. Ces paroles m'allèrent droit au cœur. Nous descendîmes pour regagner nos voitures. Paul et Jared montèrent dans leur voiture de patrouille pour rejoindre le commissariat et interroger les prévenus. Emmett s'installa au volant sans même me poser la question. Il avait compris que je ne voulais plus m'éloigner d'eux. Je pris place à l'arrière, Anthony toujours endormi sur mes genoux et ma Bella blottie contre moi, la tête posée sur mon épaule. Nous restâmes silencieux durant le trajet, profitant uniquement de la présence l'un de l'autre. Je caressai son bras, embrassant sa tempe. Les avoir à nouveau à mes côtés, me donnait l'impression d'être entier. J'étais à présent certain de ne plus jamais pouvoir vivre sans eux. (N/Caro : Comme c'est beau.)

POV Bella.

Nous arrivâmes dans un silence religieux jusqu'à Forks. Je regardais le paysage familier que j'avais observé en sens inverse quelques jours plus tôt, la mort dans l'âme. Aujourd'hui, j'étais dans les bras de mon amoureux, notre fils à nos côtés. Malgré le bonheur ressenti lorsqu'Edward était apparut dans la chambre, je me sentais mal. J'avais énormément de difficultés à réaliser que nous étions libres et que Ian, incarcéré ne pourrais plus m'atteindre. Il m'avait meurtri plus profondément que les quelques hématomes et contusions apparentes. Je me sentais brisée, sale et complètement paumée. Il m'avait tellement répété que j'étais une mauvaise mère, une mauvaise compagne que même si je savais au fond de moi qu'il était malade et que son avis n'était pas forcément le même que celui d'Edward, je ne pouvais m'empêcher d'y repenser. (N/Caro : C'était un taré Bella !)

La maison de mon père apparut au détour d'un virage me tirant de mes réflexions. J'espérais que de retour chez moi et avec ma famille, je reprendrai rapidement mes marques et le dessus sur une situation traumatisante. Je le devais pour Anthony et pour Edward. A peine sorti du véhicule, je fus assaillie par Rosalie qui me sauta dessus. Nous pleurâmes dans les bras l'une de l'autre, nous réconfortant mutuellement.

« Ne me refais jamais une chose pareil, Isie. Sinon…, » menaça-t-elle et me maintenant à bout de bras.

« Sinon quoi ? » Plaisantai-je.

« Sinon, je te tues moi-même pour m'avoir fait une telle peur. »

« Je ne recommencerai plus, promis. »

Nous nous enlaçâmes à nouveau mais mon père vint rapidement prendre le relais. Je passai de bras en bras, recevant les remontrances de chacun. Nous rentrâmes à la maison et Edward et moi montâmes directement à l'étage pour coucher notre fils qui dormait toujours. Nous l'observâmes quelques minutes. Avant de redescendre auprès des autres, Edward m'attira dans notre chambre et je sentis ses bras m'enlacer amoureusement. Il posa sa tête sur mon épaule et soupira d'aise. Je fermai les yeux, profitant du bien-être qui m'enveloppa lorsque ses lèvres se posèrent sur mon cou. Malheureusement, la réalité me rattrapa bien trop vite à mon goût. Les images de Ian m'agrippant le bras, me forçant à l'embrasser, de lui insérant sa langue dans ma bouche, les coups qu'il m'avait donné revinrent me hanter. (N/Savine : et ben c'est pas gagné pour notre petite Bella) (N/Caro : Je savais qu'on aurait du buter Ian !)

Doucement, je me dégageai de ses bras, prétextant que je devais me rendre à la salle de bain avant de rejoindre les autres. Je m'y enfermai, laissant couler mes larmes. Quelques minutes passèrent avant que je ne rince mon visage te décide de sortir. Edward m'attendait assis sur le lit. Il était soucieux mais ne fit aucun commentaire. Il s'approcha, me prit la main et sans un mot, nous dirigea vers la porte.

Tout le monde nous attendait au salon, discutant autour d'un verre. Chacun devant décompresser après les évènements que nous venions tous de vivre. Nous primes place à leur côté et participâmes aux conversations. Je racontai ce qui s'était passé durant ces quelques jours de captivités mais passant sous silence l'agression dont j'avais été victime. Je préférais le raconter en premier à Edward.

« J'ai prévenu les parents que nous vous avions retrouvé, » nous informa Emmett.

« J'espère que tu n'a pas expliqué tout en détail pour ne pas inquiéter maman, » le réprimanda Edward.

« Non, tu me connais. »

« Ouais, c'est bien ça le problème, » plaisanta mon amoureux. . (N/Caro :+1 avec Edward)

« Tu me vexes, là, frangin. »

« Tu as l'air d'être vexé, » ricana-t-il.

« Ha, Ha, très drôle. Mais non, j'ai omis de dire que son fils avait foncé tête baissé pour sauver sa belle et son fils risquant au passage de nous tuer en voiture, » riposta-t-il à son tour. Nous étions tous hilare face à la joute verbale des deux frères. Cet interlude nous fit du bien à tous.

« Mes parents t'embrassent, Bella et espèrent que tu viendras très vite leur rendre visite. Ils ont été très inquiet et je pense que vous voir terminerait de les rassurer. »

« Oui….bien sûr. Je ferai un saut à Chicago le plus rapidement possible, » déclarai-je mal à l'aise.

Je voulais sincèrement les voir car j'aimais beaucoup Carlisle et Esmée mais dans l'immédiat, je voulais oublier ces derniers jours et être un peu seule. Nous discutâmes encore un certains temps avant que Sue ne serve le repas. Une fois celui-ci terminé, nous ne nous attardâmes pas. Edward et moi montâmes nous coucher, épuisés de cette journée. Anthony ne s'était quand à lui réveillé qu'une petite heure avant de s'endormir à nouveau sur sa marraine.

Nous entrâmes dans la chambre mais contrairement à tout à l'heure, Edward ne tenta pas de me prendre dans ses bras. Sentait-il mon mal aise ? Voyait-il le traumatisme qui me marquait ? Je m'éclipsai une fois de plus dans la salle de bain et m'observai un moment dans le miroir avant de me déshabiller et d'enfiler un tee-shirt qui trainait. Inspirant un bon coup pour me donner le courage de sortir, je rejoignis mon amoureux. Oui Edward était la personne que j'aimais et même si le souvenir de ces derniers jours était encore très frais dans ma mémoire et m'empoisonnait actuellement, j'avais besoin de lui. J'avais besoin de sentir ses bras autour de moi, sa chaleur m'enveloppant mais par-dessus tout, j'avais un besoin viscéral de son amour.

Edward était allongé sous les draps et regardait fixement le plafond. Je m'approchai lentement et me glissai à ses côtés. Il ouvrit son bras et je m'y blottis avec empressement. Je constatai qu'il était complètement dévêtu sous la couette. (N/Savine : *héhé*) (N/Caro : *bave*) (N/Eli : Je me demande bien pourquoi ?)Nous ne prononçâmes aucun mot. Edward caressa mon dos et embrassait ma tête. Doucement, de petits papillons élirent domicile dans mon bas ventre. Voulant laisser Ian derrière moi, je posai ma main sur son torse et commençai à dessiner des arabesques sur sa peau. Edward inclina la tête. Nos lèvres se frôlèrent avant de s'écraser l'une contre l'autre. Elles bougeaient à l'unisson, avides de se redécouvrir. Edward roula et prit place sur moi. Ses mains s'aventurèrent sous ma blouse et trouvèrent immédiatement leur place sur mes seins. Ceux-ci pointaient vers la source de leur plaisir, mon homme.

Mon tee-shirt ne fut vite qu'un vague souvenir tout comme le slip que je portais me laissant totalement nue sous le regard pétillant d'Edward. Ses mains reprirent vite le chemin de ma peau provoquant des trainées de chaleur là où elles passaient. Sa bouche suivant exactement le même cheminement jusqu'à arriver au niveau de ma poitrine. Sa bouche prit possession de mon téton qu'il suçota et mordilla déclenchant une vague de gémissements incontrôlables. Mon bassin se mit à onduler, cherchant à se frotter au corps de mon amant. Je pouvais sentir le suc de mon excitation humidifier mon intimité. Edward délaissa ma poitrine et glissa sa main vers mon sexe. Lorsqu'il arriva à son but, je grognai de plaisir. Me délectant du plaisir que ses doigts me procuraient en cajolant ma fente détrempée.

« Edward ! »

« Hum, oui mon amour, » s'enquit-il en continuant à dévorer mon cou, ma mâchoire et ma bouche de délicieux baisers.

« S'il te plait, » suppliai-je d'une petite voix.

« Que veux-tu ? »

« Toi. »

« Tu m'as tout à toi, » murmura-t-il en se plaçant à mon entrée. Il m'embrassa fougueusement alors qu'il s'enfonçait en moi, profondément. « Je t'aime, ma Bella. »

« Oh…je t'aime aussi, » réussis-je à répondre avant qu'il ne fasse des vas et vient en moi. Je sentais mon orgasme se construire dans mon bas ventre. Je peinais à retenir mes gémissements de plus en plus fort. D'un cri, celui-ci explosa en moi tandis qu'Edward me rejoignait en grognant dans mon cou.

Edward s'écroula à mes côtés et m'attira à lui dans une étreinte possessive mais douce et protectrice à la fois. Nous nous endormîment rapidement dans les bras l'un de l'autre, détendu. (N/Savine : c'est beau !)

Oxoxoxo

Les deux jours qui suivirent notre libération se passèrent sous le signe du calme, de la joie et de l'amour. Edward fut le plus attentionné des pères et des amoureux, Rose et Emmett les meilleurs amis et les autres la meilleure famille qui soit. Pourtant, le doute et l'incertitude que Ian avait réussi à immiscer au fond de moi étaient encore très présents. J'adorais mon fils mais je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir peur qu'il ne soit pas heureux, que je m'en occupe pas correctement et même qu'Edward ne puisse ne pas me trouver à la hauteur. Ian m'avait fait bien plus de mal qu'on ne le pensait. J'avais pris un congé sabbatique au dispensaire pour me remettre. Derek avait très bien compris et me laissait le temps de réfléchir et de me remettre. (N/Caro : elle a besoin de calin notre Bella et de reprendre confiance en elle.)

Paul était passé cette après midi pour nous expliquer comment s'était passé les dépositions de Chelsea et Ian. J'avais appris qu'il avait été marié avec une jeune femme, Claire, qui me ressemblait. Elle était menue, brune avec des yeux bruns tout comme moi. Ils s'étaient rencontrés durant leurs études et s'étaient mariés dès leur diplôme en main. Ils avaient habité un temps à New York avant de déménager et de s'installer à Philadelphie. Une fois arrivé là-bas, l'entente entre les époux se dégrada et malgré la naissance d'un adorable petit garçon, leur couple se désagrégea. Le fils de Ian se prénommait Tony et était sa raison de vivre. Il était doux, attentionné et aimant avec lui contrairement à Claire qui préférait sortie et s'amuser plutôt que de s'occuper de lui. (N/Caro : Arf j'le sens mal ce coup !) Un soir, une énième dispute dégénéra. Lorsque Ian rentra après son travail ce jour-là, sa femme était partie avec Tony en lui laissant un mot. Elle lui disait ne plus l'aimer mais surtout qu'il ne reverrait jamais son fils car il était la seule personne qu'il aimait et que sa naissance avait détruit leur couple. Ian partit à leur recherche mais c'est la police qui les retrouva. Claire avait eu un accident de voiture et ils étaient décédés sur le coup tous les deux. Ian ne s'en remis jamais et lorsqu'il nous avait rencontré, la réalité et son passé s'étaient mélangés. Ils nous prenaient réellement pour sa femme et son fils. Cet accident avait eu lieu il y a un an. Son fils avait alors le même âge qu'Anthony. (N/Savine : et ben on comprend un peu mieux ce qu'il lui ai passé pas la tête)

Cette histoire me toucha particulièrement et je comprenais beaucoup mieux pourquoi il me reprochait d'être une mauvaise mère. Je ne pouvais oublier ce qu'il m'avait fait vivre mais je ne lui en voulais plus autant, lui trouvant des circonstances atténuantes contrairement à mon entourage. D'après Paul et mon père, il allait être jugé irresponsable des ses actes mais ne devrait plus me causer d'ennuis car il serait incarcéré dans un institut psychiatrique surveillé avec peu de chance d'en sortir. (N/Caro : Au placard le Ian, mais pas au service schizo c'est complet ! lol)

Je me remémorais les révélations sur l'histoire de Ian quand Edward vint me retrouver dans notre chambre après avoir mis Anthony au lit. C'était devenu un rituel. Il le déposait dans son lit et lui lisait un conte pour enfants jusqu'à ce qu'il dorme profondément, Tigrou dans ses bras. Je levai la tête vers lui et lui souris.

« Il dort, » déclara-t-il en pénétrant dans la pièce. Il se dévêtit et vint me rejoindre au lit. Immédiatement, je me blottis dans ses bras, mon havre de paix. Je le sentais crispé contre moi.

« Ca va ? » demandai-je en tournant la tête vers lui.

« Oui… Je … »

« Qu'est ce qu'il y a ? »

« Mon père nous a demandé de rentrer à Chicago. D'importantes réunions doivent avoir lieu cette semaine et il a besoin de mon frère qui est l'avocat de la société et de mes comptes. »

« Oh ! Tu dois partir, » murmurai-je sentant les larmes monter et picoter mes yeux. (N/Caro : O non !)

« Oui mais…. » commença-t-il en déglutissant. J'attendis la suite, incapable de prononcer un mot de plus.

« J'aimerais que tu m'accompagnes. Je ne veux plus être séparé de toi et d'Anthony, » continua-t-il et caressant ma joue.

« Je …moi non plus je ne veux pas me séparer de toi. Mais ….Mais je ne peux pas partir. »

« Pourquoi ? Je sais que nous ne nous connaissons pas depuis longtemps mais je sais que je veux vivre avec toi. Je t'aime et je ne peux pas imaginer une vie sans toi à mes côtés. »

« Je t'aime Edward. Mais je ne peux pas tout quitter ainsi et partir avec toi. Ma famille est ici, ma vie est ici, mon travail. C'est trop tôt. Je ….je suis désolée, » sanglotai-je en m'asseyant sur le lit(N/Caro : elle est pas drôle Bella *boude*). Je pleurai abondamment avant de sentir les bras d'Edward m'envelopper et m'attirer à nouveau vers lui. Je l'avais blessé, j'en étais consciente mais malgré tout l'amour que je ressentais pour lui, je ne pouvais le suivre et tout abandonner ici.

« Chut. Ne pleure plus. Je ….Je comprends. Prend ton temps pour y réfléchir. Mais sache que si tu ne viens pas, je ne pourrai pas rester longtemps loin de vous. »

« D'accord. Je vais y penser. Je te le promets, » reniflai-je. Je m'installai contre son épaule. Nous n'ajoutâmes rien de plus et nous endormîmes dans les bras l'un de l'autre.

Le trajet de retour vers Seattle et l'aéroport le lendemain matin avait été trop court. J'aurais voulu plus de temps pour réfléchir avant qu'Edward ne reparte chez lui mais c'était impossible. Nous nous tenions devant la porte d'embarquement. J'étais dans les bras de mon amoureux, Anthony dans ceux de sa marraine qui repartait avec eux pour aménager un appartement en vue de leur prochain mariage. J'allais donc me retrouver seule avec mon fils dans notre appartement. (N/Savine : un seul mot et tu ne seras plus jamais seule)

« Donc, je viens te retrouver pour le week-end dans deux semaines, Bella. »

« D'accord. Nous t'attendrons. »

« Je t'aime, n'oublie pas. »

« Je t'aime aussi, n'en doute pas, » répliquai-je d'une voix éraillée par la tristesse.

« Je sais ma belle. Que ce soit ici ou à Chicago, bientôt nous serons ensembles. J'en suis sûre. »

« Bon, c'est pas tout ça mais on a déjà appelé notre vol deux fois. Prend bien soin de toi et de mon neveu préféré, Belly. »

« Compte sur moi Emmett, » répondis-je en quittant les bras d'Edward pour ceux vigoureux de son frère. Je l'embrassai avant de passer dans ceux de mon amie.

« Tu vas me manquer, Isie, » sanglota Rose en me serrant contre elle. Je repris mon fils dans mes bras et m'éloignai un peu d'eux. Emmett et Rosalie partirent vers la porte d'embarquement, main dans la main tandis qu'Edward nous embrassait tous les deux.

«Prend bien soin de ta maman pour moi, bonhomme, » asséna Edward en déposant un baiser sonore sur la joue de son fils qui lui rendit un baiser mouillé. Je les observais, retenant péniblement les larmes qui menaçaient de couler. Edward prit mon visage en coupe et m'embrassa passionnément avant de se reculer.

« Je t'aime, » déclara-t-il en caressant une dernière fois ma joue et s'éloignant pour rejoindre son frère et sa belle-sœur. Il se retourna une dernière fois avant de pénétrer dans le tunnel. Je mimai un « je t'aime » muet en lui faisant un dernier signe ainsi qu'Anthony avant qu'il ne disparaisse. Dès qu'il ne fut plus visible, je m'effondrai sur le premier banc, serrant mon fils dans mes bras. Je laissai couler les larmes que j'avais tenté de retenir mais qui à présent coulaient à flot.

(N/Savine : Super chapitre ma Eli. Très beau, très émouvant. Bien contente que Ian soit là où il est. Dis moi qu'ils vont bientôt se retrouver et pas seulement pour un Week-end !)(N/Eli : J'sais pas encore…pas décidé !)

dimanche 28 novembre 2010

Un ange en enfer: Chapitre 17

Chapitre 17 :

Je n'avais jamais prêté d'importance à la façon dont j'allais vivre dans ce monde, mais souffrir à la place de quelqu'un que j'aime semble être une bonne façon de survivre ! (N/Caro : bonne entrée en matière ! Ça promet...)

POV Bella

Le trajet jusqu'à Port Angeles me parut interminable. Tout en observant le paysage qui défilait devant mes yeux à travers la vitre, je me demandais comment Edward, mon père et les autres réagiraient face à ma disparition. Allaient-ils m'en vouloir ? Seraient-ils fâchés ? Edward allait certainement penser que je ne lui faisais pas suffisamment confiance mais la peur qu'Ian ne s'en prenne à lui avait été le seul moteur à ma fuite. J'espérais avoir l'occasion de pouvoir un jour, proche si possible, de m'expliquer avec lui. (N/Caro : Y a intérêt !) Mes pensées s'évadèrent ensuite vers Anthony et son kidnappeur. J'étais fébrile à l'idée de le revoir, de le serrer dans mes bras. Mon pauvre petit amour devait être apeuré. Je devais absolument garder mon calme face à Ian quand je le verrai. Je ne devais prendre aucun risque qui m'éloignerait d'Anthony.

Le taxi ralentit avant de s'arrêter face à l'entrée du bâtiment principal du petit aéroport William Fairchild. Je payai le chauffeur, attrapai mon sac et sortis du véhicule. Un regard autour de moi m'informa que j'étais seule. Le taxi s'éloigna pour ne plus être que deux points lumineux au loin. Je m'apprêtai à pénétrer dans le hall quand je sentis une présence à mes côtés.

« Bonjour ma chérie, » susurra-t-il à mon oreille en saisissant mon bras fermement pour me faire pivoter vers lui. (N/Caro : Connard !)

« Où est mon fils ? » Je ne pus m'empêcher de hausser le ton. Sa proximité me faisait hérisser les poils.

« Chaque chose en son temps. Viens nous avons du chemin à faire. » Il tira sur mon bras et nous dirigea vers un break stationné un peu plus loin. Arrivé à sa hauteur, il ouvrit la portière passager afin que je puisse m'installer sur le siège. Je levai le regard vers lui.

« Où…Où m'emmènes-tu ? Nous ne prenons pas l'avion ? Pourquoi m'avoir donné rendez-vous ici ?» Bégayai-je lamentablement.

«Rejoindre Tony. Et non, nous ne prenons pas l'avion. Ce serait trop simple de nous suivre et de connaitre notre destination. Monte dans la voiture, » répondit-il en me poussant légèrement. Je m'assis, posant simplement mes mains moites sur mes genoux. Ian fit le tour du véhicule et s'installa au volant.

« Attache-toi, ma chérie. » (N/Caro : Je le déteste !)

Il démarra, sortit du parking et prit la nationale 101 en direction de Seattle. Ma venue à l'aéroport n'avait été qu'une manœuvre pour brouiller les pistes. S'ils retrouvaient même le taxi qui m'avait amené ici, il penserait que j'avais embarqué dans un vol en direction d'une grande ville. J'observais toujours le paysage, m'emportant de plus en plus loin de mon amour mais me rapprochant, du moins l'espérai-je, de mon fils, la personne la plus important à mes yeux. Je m'appuyai contre le siège et fermai les yeux qui s'embuaient de plus en plus. (N/Caro : Qu'on me donne un flingue !)(N/Eli : Ton côté Corse se fait sentir, ma Caro , LOL !)

L'aube était bien avancée et le soleil commençait à luire dans le ciel quand Ian bifurqua sur la nationale 20. La route se rétrécissait, devenant une petite route de campagne comme celle qu'on rencontrait à Forks. La route se rapprocha de l'océan. A l'horizon, je vis un petit port apparaitre et un panneau indiquer Port Townsend.

« On va prendre un bateau ? » questionnai-je en me tournant pour la première fois vers Ian depuis notre départ. Il fixait la route, un léger sourire étirait ses lèvres.

« Non. »

« Tu m'as dit que tu m'emmenais voir Anthony ? »

« Bien sûr. »

« Mais…. » Commençai-je avant qu'il ne stoppe mes paroles en posant sa main sur mon genou gauche. Ce geste me prit au dépourvu et me fit peur. Je sursautai et voulus m'éloigner mais sa main se crispa sur ma jambe m'empêchant de bouger.

« Tsss, ne fais pas ça, c'est un conseil si tu veux vivre avec nous, » menaça-t-il, sa poigne augmentant à un point que j'avais du mal à ne pas crier de douleur. (N/Caro : Avec Nous ! Nan mais il se prend pour qui ce trou du cul !)

« Nous ? »

« Tony et moi. »

« Ian ! Tu ne peux pas nous garder… »

« STOP ! Tony va vivre avec moi. Je suis conscient qu'un enfant à besoin de sa mère et c'est l'une des raisons à ta présence ici. Sache que je n'ai absolument pas apprécié ta manière de te frotter à ce militaire d'opérette. » (N/Caro : va te faire f*** Ducon !)(N/Savine : oui mais il c'est un mec un vrai pas un malade comme toi ! Tsss)

« C'est le père de mon fils et je l'… »

« NE REDIS JAMAIS CA ! » hurla-t-il en me saisissant fermement le bras et me tirant vers lui. « Tony est mon fils, tu entends. Le mien. » Je déglutis difficilement face à mon ex petit ami qui pour l'instant me terrorisait. Les larmes montèrent rapidement aux coins de mes yeux et c'est des sanglots dans la voix que j'acquiesçai. Ian se calma et relâcha mon bras mais la marque rouge resta. L'adorable médecin que j'avais rencontré dix mois plus tôt était loin de celui qui se trouvait assis à mes côtés dans l'habitacle confiné de la voiture. (N/Caro : Je le savais dès l'début ! Ce mec est un barge !)

« Vous êtes à moi. Tu ne partiras pas une seconde fois, » ajouta-t-il avant de d'ouvrir la portière faisant un mouvement pour sortir avant de se raviser. L'expression de son visage me glaça le sang.

« Si tu tentes quoi que ce soit. J'irai rendre une petite visite à ta famille ou tes amis si chers. Et surtout je disparaitrais avec Tony. J'espère avoir été assez clair cette fois-ci ? » Terrorisée, j'hochai simplement la tête. Ian sortit du véhicule, le contourna et vint m'ouvrir la porte. Il saisit immédiatement mon bras afin de me guider vers la petite maison devant laquelle nous étions stationnés. Nous remontâmes l'allée de gravier jusqu'à la porte qu'il ouvrit.

« C'est nous, » cria-t-il en m'emmenant à sa suite vers le salon. « Nous sommes chez une très vieille amie. Elle ne t'aidera pas donc inutile de tenter de la convaincre. Elle a la gentillesse de nous héberger. Je compte sur toi pour être agréable avec elle. » (N/Caro : Pfff ba voyons ! Tu veux pas un Mars en plus connard !)(N/Savine : mais bien-sûr ! tu veux pas aussi qu'elles deviennent amies ?) (N/Eli : Peut-être bien !)

« D'accord. Que lui as-tu dis ? » Osai-je demander en observant la pièce. La maison était très joliment meublée. Le mobilier était ancien mais donnait un aspect chaleureux au salon.

« Que j'étais partie chercher la mère de mon fils qui avait essayé de me l'enlever, » déclara-t-il. Le ton de sa remarque ne permettait aucune contradiction. Cette femme allait me prendre pour la pire des mères et des amies car Ian avait raconté des trucs totalement faux sur mon compte. Je devais absolument trouver les mots pour lui expliquer la vérité. J'entendis des pas approcher et une femme, blonde, grande, un magnifique sourire aux lèvres apparut à la porte.

« Tu as été rapide. »

« Il n'y avait rien sur les routes et je n'avais aucune raison de m'attarder, » répondit-il en avançant et prenant cette femme pour l'embrasser fraternellement. « Chelsea, je te présente Isabella. La mère de Tony. Isabella, voici Chelsea, une amie très chère. »

« Bonjour. »

« Hum. C'était vraiment nécessaire qu'elle vienne. Après ce qu'elle a fait ? » Cracha Chelsea en refusant la main que je lui tendais pour la saluer. (N/Savine : espèce de sa**** !)

« Sois sympa, Chelsea. Tu sais que je ne peux pas me passer d'elle. Et puis, Tony aussi a besoin de sa mère. »

« Je pouvais m'en occuper jusqu'à ton départ. »

« Je sais. Mais c'est elle que je veux. Elle a compris son erreur. N'est-ce pas ma chérie, » demanda-t-il en me serrant contre lui. (N/Savine : Beurk !)

« Oui…oui, j'ai compris, » répliquai-je de peur de le mettre en colère.

« Bien. Viens ma belle que je te montre notre chambre. » Ian saisit ma main et empoignant mon sac m'entraina à sa suite dans les escaliers. Arrivé à l'étage, il ouvrit une porte sur une chambre double, les murs recouverts de papiers peints verts pales. Le couvre lit était de la même teinte et donnait à la pièce un aspect très reposant. Ian déposa le sac sur le lit. (N/Caro : « Notre » chambre ? C'est pas cool ça...)

« Installes-toi. Si tu veux te rafraichir, la salle de bain est juste la porte à côté. Nous resterons ici juste quelques jours avant de partir pour ma ville natale. »

« Et c'est où ? »

« Tu es trop curieuse, ma chérie, » répondit-il en passant ses bras autour de ma taille. Je vis son visage se rapprocher du mien. Je sentis la bile monter dans ma gorge à la simple idée de ce qui allait arriver. Je déglutis péniblement et fermai les yeux qui me piquaient. Tandis que mon estomac continuait à se retourner, ses lèvres se posèrent tendrement sur les miennes. Le baiser ne dura que quelques secondes mais il me dégoutait. J'aurais voulu crier, lui dire de me lâcher, de ne pas me toucher mais je voulais revoir mon fils et pour cela je devais me taire et accepter sa présence et ses attentions. Il finit par s'écarter de moi et je reculai immédiatement d'un pas.

« Je peux voir Anthony maintenant ? » questionnai-je, la voix chevrotante.

« Mais certainement. Viens je te conduis à sa chambre. »

« Attends, » rétorquai-je en ouvrant mon sac pour y prendre sa peluche préférée. « C'est Tigrou, son doudou. Il ne le quitte jamais d'habitude, » justifiai-je en le prenant dans mes bras avant d'emboiter les pas d'Ian. (N/Caro : ouais même pas foutu de prendre le doudou ! Nan mais tu parles d'un père toi ?)

« Hum…c'est certainement ça qu'il réclamait hier soir pour s'endormir. »

« Oui, il l'a toujours avec lui quand il est fatigué. »

« Et bien il s'en est passé. Mais s'il y tient, je ne vois pas d'inconvénient. »

Je me dépêchai de le suivre. Il ouvrit la porte à côté de la chambre qui nous était destinée. Je m'engouffrai dedans rapidement, impatiente de voir et de serrer mon fils dans mes bras. Un nœud était présent au niveau de mon estomac. Je redoutais ce que j'allais voir. Ian lui avait peut-être fait du mal. Mais je fus rapidement rassurée en le voyant dormir paisiblement dans un petit lit , tétant son pouce. Il avait pourtant perdu cette mauvaise habitude. Je soupirai de soulagement et me précipitai vers lui, m'accroupissant à côté du lit. Un sourire naquit sur mon visage tandis que ma main droite caressait ses cheveux en bataille.

« Amène-le à la cuisine pour déjeuner quand il sera réveillé, » m'ordonna-t-il avant de tourner le dos et de refermer la porte derrière lui. J'observais mon petit ange, trop heureuse d'être auprès de lui, même si pour ce faire, j'avais dû quitter mon homme, ma famille. Attendant son réveil, je me glissai sous les draps à ses côtés, le prenant dans mes bras et posant Tigrou entre nous deux. Je déposai un baiser sur sa tête avant de fermer les yeux et de sombrer lentement dans le sommeil. (N/Savine : t'inquiète pas Bella, ils vont venir vous chercher)

POV Edward

Je fus tiré de mon sommeil par la sensation de froid dans le lit. (N/Caro : je sens que je vais craquer. *Prends son drap*) Gardant les yeux fermés, je tâtonnai à la recherche du corps de mon amie mais ma main arriva à la fin du matelas sans la rencontrer. J'ouvris péniblement les yeux pour constater que la chambre était vide. La place à mes côté étant froide, je devais admettre que Bella devait s'être levée au aurore puisqu'il n'était que sept heures. Je m'extirpai du lit, attrapai quelques vêtements avant d'entrer dans la salle de bain. Dommage que Bella se soit levée si tôt, j'aurais aimé prendre ma douche avec elle. Soulager notre peine ensemble. Des bruits me parvinrent du rez-de-chaussée. Certainement Bella qui préparait le petit déjeuner. Je profitai de ce moment de calme, laissant l'eau ruisseler sur mon corps. (N/Caro : Mais grouille bon Dieu ! On n'a pas l'temps ! Va voir ce qui s'passe !)

Une fois prêt, je descendis à la cuisine pour trouver Sue et Rosalie s'affairant à préparer le premier repas de la journée. La table était dressée, les toasts et des pancakes trônaient au centre de la table. La pièce embaumait l'odeur du café frais.

« Bonjour, » lançai-je en pénétrant dans la pièce et leur déposant un baiser sur chaque joue.

« Bonjour Edward, » répondirent-elles en chœur. Emmett et sa fiancée avaient passé la nuit ici, dormant sur le divan transformé pour l'occasion en lit dans le petit bureau à l'arrière de la maison. Mon frère et Charlie entrèrent à leur tour et s'installèrent à mes côtés.

« Salut frérot. »

« Bonjour Edward. »

« Bonjour, » leur répondis-je avant que nous ne commencions à déjeuner. Un silence s'installa.

« Où est Bella, » demandai-je en mordant dans un toast.

« Elle dort toujours, » m'informa Rosalie.

« Non. Elle était déjà descendue quand je me suis réveillé. Elle doit être partie faire une course, » déclarai-je, la voix rendue rauque par la panique grandissante.

« Non, sa voiture est là dans l'allée, » rétorqua Sue en montrant la Volvo de Bella par la fenêtre de la cuisine. Charlie s'était levé sans un mot et revint quelques minutes plus tard, la mine déconfite.

« Bella est partie, » asséna-t-il.

« Quoi ? » m'écriai-je en me levant d'un bond suivit de mon frère.

« Elle…elle a emprunté la voiture de Sue. Elle n'est plus devant la maison. » (N/Savine : ça sent pas bon ça !)

Un froid m'envahit réalisant que la réalité venait de nous rattraper et nous frapper de plein fouet. Je me remémorais la soirée de la veille. Nos derniers instants. Nos derniers mots. Nos dernières étreintes. Elle avait été différente hier comme absente durant la soirée mais si proche, si unie à moi quand nous nous étions retrouvés seuls. J'aurais dû me rendre compte qu'elle me cachait quelque chose car il s'agissait bien de ça. Elle devait savoir une chose que nous ignorions pour prendre le risque de partir seule à la recherche d'Anthony.

Durant mes réflexions, Charlie s'était emparé du téléphone et avait déjà pris contact avec Paul, l'informant du départ de Bella. Il se tourna vers nous dès qu'il eut raccroché.

« Rosalie ? Edward ? Paul demande que vous vérifiiez ce qu'elle a emporté avec elle. »

« Ok, je vais voir, » répondit Rose. Je la suivis comme un zombie, réalisant avec peine que mon ange venait de partir et certainement risquer sa vie pour notre fils. Arrivé dans la chambre, je m'effondrai sur le lit et laissai libre cours à mes larmes trop longtemps contenues. Rosalie vint prendre place à mes côtés et m'enlaça tentant de me consoler. Malheureusement, elle ne réussit qu'à se joindre à moi et éclata en sanglots. (N/Caro : Rho non c'est trop dur !)(N/Savine : faite moi une ch'tite place. Caro il te reste de la place sur ton drap ?*pleure*)

« Pourquoi ? Pourquoi ne me fait-elle pas confiance, Rose ? Pourquoi agit-elle ainsi ? » Murmurai-je.

« Je ne pense pas que ce soit une question de confiance, Edward. Elle a toujours fait passer Anthony avant toute chose. Même son propre bonheur. La connaissant, elle a certainement voulu te protéger, » tenta de me rassurer ma belle-sœur.

« »Me protéger ? » Raillai-je en secouant la tête. « C'est à moi de la protéger. De les protéger. Mais pourquoi est-elle partie ? » Répétai-je en me prenant ma tête entre mes mains.

Rosalie caressait mes cheveux n'ayant aucune réponse à me fournir. Après quelques minutes, nous fîmes le tour de la chambre. Bella n'avait pris que très peu de choses. Ce qui retint mon attention, fut la disparition de Tigrou qui était posé sur la commode et la photo de nous trois prise lors de notre dernier week-end à Seattle. Elle avait tenu à emporter un souvenir de moi dans sa fuite. (N/Caro : C'est trop triste !) Mû par cette certitude que Bella n'avait peut-être pas voulu me tenir en dehors volontairement, je redescendis accompagné de Rosalie. Paul venait d'arriver et discutait avec Charlie. Le ton de sa voix prouvait que lui aussi était mécontent de l'attitude de Bella.

« Bonjour Edward, Rosalie, » nous salua-t-il à notre arrivée.

« Bonjour Paul, » répondis-je en lui tendant la main.

« Avez-vous fait un inventaire ? »

« Bella n'a emporté qu'une tenue de rechange, ses papiers, portable, la peluche d'Anthony et …et une photo. »

« Une photo ? »

« Oui, de nous trois. »

« Mais qu'est ce qui lui a pris ? Avez-vous une idée ? » Questionna Paul en faisant les cents pas, nerveux. (N/Savine : tu crois qu'ils t'auraient appelé s'ils savaient où elle était ? imbécile ! pfff)

« Non. Mais en y réfléchissant depuis tout à l'heure, je pense qu'elle a dû recevoir un coup de téléphone. »

« Et qu'est ce qui te fait penser ça, Edward ? »

« Elle a semblé lointaine toute la soirée. Mais…. » Commençai-je en jetant un rapide coup d'œil à Charlie qui me fit signe de poursuivre. « Mais une fois seuls, elle devint très tactile. Maintenant, je me dis qu'elle voulait me mémoriser. Une manière de me dire adieu.» (N/Caro : Snif, snif...pleure)

« Tu as peut-être raison. Juste un coup de fil et je serais fixé. J'ai à tout hasard demandé la mise sur écoute hier du téléphone de la maison et aussi de son portable. Ce ne fut pas simple car normalement, c'est le FBI qui se charge de ce genre d'enquêtes et des demandes, mais on me devait quelques services. Je reviens, » déclara-t-il, sortant son portable et se dirigeant à l'extérieur.

« N'y a-t-il rien que nous puissions faire ? » demanda Emmett.

« Non. Laissez Paul mener les investigations. Il est très méticuleux. Si Bella a laissé des indices, il les trouvera, » répondit Charlie en donnant une tape sur l'épaule de mon frère. L'observant pour la première fois depuis ce matin, je constatai qu'il avait une mine tirée n'ayant certainement pas bien dormi. Mon frère pouvait être un vrai ours mal léché quand il voulait mais il avait un cœur énorme et je savais qu'il s'était beaucoup attaché à mon fils mais aussi à Bella.

« On devrait prévenir les parents, Edward. »

« Est-ce nécessaire de les inquiéter ? »

« Edward ! Papa doit déjà se demander où nous sommes. Nous étions sensé prendre l'avion hier soir et être au travail ce matin. Je suis déjà étonné de ne pas avoir une tonne de messages et d'appels en absence. »

« Tu as raison. Mais peux-tu t'en charger ? »

« Bien sûr frangin. On va les retrouver, » ajouta-t-il me donnant un faible sourire avant de rejoindre Rosalie et de prendre contact avec nos parents. Je m'installai dans le divan, laissant tomber ma tête contre le dossier. Je soupirai, me sentant totalement impuissant face à la situation. Rester ainsi sans rien pouvoir faire, me torturait littéralement.

« J'ai quelques infos assez intéressantes, » nous informa Paul en nous rejoignant dans le salon. Charlie et lui prirent place dans les fauteuils. (N/Caro : enfin ! vas-y suis prête Paul !)

« Tu sais où elle est ? »

« Non, désolé. Mais j'ai appris que Bella avait bien reçu une communication téléphonique hier en fin d'après-midi. Elle ne dura que quelques minutes et provenait d'un bar à Port Angeles. J'ai déjà envoyé un homme sur place. Mais le plus important, nous avons retrouvé la voiture de Sue devant le poste de police. Sherley a trouvé un trousseau de clefs en vidant la boite aux lettres. C'était bien celle du véhicule. Jared nous le ramène. Il en a profité pour questionner les chauffeurs de taxis qui stationnent régulièrement aux alentours. Il semble que l'un d'entre eux ait chargé une jeune femme ce matin vers six heures trente et l'a emmenée à l'aéroport de Port Angeles. »

« Elle a pris un avion. Comment va-t-on la retrouver ? » Paniquai-je à l'annonce de ces nouvelles.

« Du calme, Edward, » répliqua Charlie. Je m'affaissai sur le divan, fermant les yeux. Ils pouvaient être n'importe où à l'heure actuelle.

« Dès que Jared arrivera, je me rendrai avec lui à l'aéroport. Il me faudrait une photo de Bella. Récente si possible, » demanda Paul.

Rosalie qui venait d'entrer dans la pièce attrapa son sac et en tira une et la tendit au policier. Paul observa Bella et une fraction de seconde, je fus jaloux du regard qu'il posa sur elle. (N/Savine : c'est pas le moment mon beau !) C'était idiot mais cet homme avait lui aussi aimé à sa façon mon ange et pour cette raison, je savais qu'il ferait tout ce qui lui était possible pour la retrouver ainsi que notre fils. Je m'en voulus d'avoir ces pensées et je les balayai rapidement, ne laissant place qu'à la volonté d'apporter mon aide à cet homme.

« Je veux aller avec toi. »

« Edward, je ne peux pas… »

« Ou je vais avec toi, ou j'y vais de mon propre côté. Mais je ne vais pas rester ici à attendre. » Paul soupira mais accepta que je l'accompagne. (N/Caro : Bien parlé Eddy !)

« D'accord mais c'est moi qui pose les questions. C'est clair ? »

« Ok. Merci.»

Nous entendîmes Sue ouvrir la porte et un grand brun bronzé ressemblant lui aussi à Paul et Jacob pénétra dans la pièce.

« Bonjour Paul, Chef Swan. »

« Salut Jared. Merci d'avoir ramené la voiture, » remercia Charlie.

« De rien. Il y avait un message sur le tableau de bord, » répondit-il en tendant un bout de papier. Charlie voulut le saisir avant de me regarder et de me laisser prendre le message de Bella. Je le lus à haute voix.

Pardonnez-moi. Mon fils a besoin de moi.

Je t'aime Edward, pour toujours.

Je vous embrasse.

Bella

Je reçus un violent coup à la lecture de cette missive. Le choc me fit vaciller et je me retrouvai assis sur le divan. (N/Caro : Bouhouhouhouhou) Je savais que Bella était partie et certainement pour rejoindre Anthony et vraisemblablement Ian son kidnappeur mais lire ce message d'adieu me fendait le cœur. D'innombrables questions affluaient dans ma tête. Telle une litanie, je me répétais le même mot. Pourquoi ?

Pourquoi être partie en cachette cette nuit ? Pourquoi ne pas m'en avoir parlé ? Pourquoi m'avoir tenu à l'écart. Pourquoi ne pas en parler à son père ? Merde, Charlie était flic, il aurait pu l'aider si elle n'avait pas suffisamment confiance en moi. Mais non, une fois de plus, elle a voulu gérer ça toute seule. Mais quelle place me donne-t-elle dans sa vie et celle de mon fils ? (N/Caro : Arggg Edward...)(N/Savine : la meilleure, celle de son père. Mais pour le moment Bella a d'autres priorités)

« Edward ? » m'interpela Charlie me sortant de mes sombres réflexions.

« Désolé. J'étais ailleurs. »

« Je passe quelques coups de téléphones et on y va, » m'informa Paul avant de sortir de la pièce avec Jared. Charlie vint prendre place à mes côtés.

« Je sais ce que tu penses et ressens, Edward. »

« Non. Vous ne pouvez pas comprendre. Bella ne me fait pas confiance. » (N/Savine : ok Edward est de retour ! donnez-moi un fouet ou autre chose !)(N/Eli : Pas touche à mon Edward….)

« Ca n'a rien avoir avec la confiance. Bella, depuis toute jeune a dû se prendre en main. Sa mère nous a quitté alors qu'elle «était plus jeune et n'a jamais donné de ses nouvelles. Et moi, malheureusement, je n'ai pas été assez présent. Résultat, elle est devenue très autonome mais aussi très indépendante, ne pouvant compter que sur elle-même. »

« Je sais mais …mais elle aurait pu nous en parler. Nous aurions trouvé une solution. »

« Oui surement. Mais connaissant ma fille, je suis certain que si elle ne nous a rien dit c'est pour nous protéger. Elle s'est toujours sentie obligée de se sacrifier pour ceux qu'elles aiment. Mais ne doute pas de son amour pour toi ni de sa confiance. » (N/Caro : +1 avec Charlie)

« Ok, je…je vous crois. De toute façon, la seule chose que je veuille, c'est les retrouver, tous les deux et le plus rapidement possible. »

« Compte sur Paul pour tout faire. » Des bruits de pas nous firent tourner la tête pour voir Paul revenir.

« On y va, Edward ? »

« Je te suis, » répondis-je avant de faire face au père de Bella et d'ajouter. « Merci, Charlie. » Celui-ci me sourit simplement.

Nous montâmes dans le véhicule de service, Paul, Jared à l'avant et moi, à l'arrière. J'avais l'impression d'être un malfrat derrière ce grillage qui me séparait de mes deux compagnons. Durant le trajet jusqu'à Port Angeles, j'écoutai d'une oreille distraite la conversation qui me provenait de l'avant de la voiture mais elle finit rapidement par quitter le champ professionnel. Plongé dans mes pensées, je me remémorais une fois de plus nos moments ensembles et surtout notre dernière nuit. Et plus je la revoyais, et plus j'étais certain que Bella, à sa manière m'avait fait ses adieux, voulant se souvenir de moi avant d'affronter ce…ce monstre, cet homme ignoble qu'est Ian. J'aurais dû cogner plus fort au restaurant, le mettre sur le carreau pour de bon. (N/Caro : Ouais suis d'accord !)(N/Savine : ouais ! que sa mère ne le reconnaisse plus !)

Le mouvement de mon corps vers l'avant me sortit de ma transe. La voiture de patrouille venait de s'arrêter devant l'aéroport. Jared et Paul sortirent et ce dernier m'ouvrit la portière verrouillée pour me libérer. Nous nous dirigeâmes ensembles vers les portes coulissantes de l'entrée et pénétrèrent dans le hall. C'était l'aéroport d'une petite ville de province mais je le trouvais particulièrement fréquenté. Paul s'arrêta, observa autour de lui puis reprit sa marche ayant trouvé ce qu'il cherchait. Nous nous arrêtâmes devant l'unique guichet d'embarquement. L'employée nous offrit son plus beau sourire qu'elle voulait certainement aguicheur. Malheureusement aucun de nous n'y prêtèrent attention. Paul lui montra sa plaque et lui posa directement les questions que j'aurais voulu lui demander moi-même.

« Nous sommes à la recherche d'une jeune femme aux longs cheveux bruns qui aurait embarqué ce matin aux alentours des huit heures trente. Elle a vingt-quatre ans, des yeux marrons, pas très grande. Environ un mètre soixante. Et elle portait un jeans bleu, une veste n jeans également. L'auriez-vous aperçue ? »

« Non, je suis désolée. Quelle était sa destination, Inspecteur ? »

« Nous l'ignorons. Nous savons qu'elle est arrivée ce matin en taxi. Peut-être pourriez-vous appeler la personne qui était au guichet d'embarquement ce matin ? »

« Je suis à ce poste depuis six heures. Je ne me souviens pas d'avoir vu de personne correspondant à votre description. Le terminal est très calme à ce moment-là. »

« Regardez cette photographie attentivement. Elle était peut-être accompagnée d'un homme, grand, brun, yeux bleu et peut-être même un jeune enfant de dix-huit mois. » Je retins ma respiration, souhaitant que cette femme puisse nous aider. Elle observait la photo de ma belle, faisant une moue avant de secouer la tête.

« Non, désolée. Je n'ai pas vu cette jeune femme. »

« Regardez encore, » suppliai-je en lui rendant la photo.

« C'est inutile. Je suis certainement de ne pas l'avoir vue. Je n'ai eu que très peu de femme depuis ce matin et aucune ne lui ressemblait. Vous pouvez vérifier nos listes si vous désirez, »proposa-t-elle en tournant son registre devant nous. Un rapide coup d'œil nous appris que la plupart des voyageurs étaient des hommes et les rares femmes s'avérèrent être des personnes nettement plus âgées. Paul la remercia et nous continuâmes durant plus d'une heure à interroger ensembles ou séparément les employés de l'aéroport. Tous y passèrent, des bagagistes aux vigiles en passant par les différents vendeurs du hall. Mais personne ne semblait avoir vu Bella de la matinée. C'était à ne rien y comprendre. Elle était pourtant venue ici puisque le taximan nous l'avait confirmé. Dépité, nous franchîmes la sortie quand un vieil homme s'approcha de nous. Il ressemblait à un clochard.

« Excusez-moi, messieurs. J'ai entendu dire que vous cherchiez une jeune femme ? »

« Et qui vous a dit cela ? » questionna Paul suspicieux.

« Je vous ai entendu parler au vigile de l'entrée, » expliqua-t-il d'une voix rendue rauque par l'abus d'alcool et de cigarettes.

« Et qu'avez-vous vu ? »

« J'ai vu ce matin une jeune femme descendre d'un taxi. »

« Et ensuite ? » m'impatientai-je mais Paul posa sa main sur mon épaule afin de me faire taire.

« Vous n'auriez pas un petit quelque chose pour moi si je vous aide ? »

« Et puis encore quoi. As-tu vu Bella ? » Criai-je en le saisissant au bras et le secouant. (N/Caro : Zen Edward...respire)(N/Savine : du calme Ed ! c'est pas comme ça qu'il va parler !)

« Lâche-le Edward. Il va parler mais lâche-le, » m'intima Paul avec calme. Je soufflai un bon coup et desserrai ma prise.

« Nerveux, mon jeune ami ? »

« Ouais. On voit bien que ce n'est pas vous qui avez perdu votre femme et votre fils, » crachai-je.

« Elle n'était pas accompagné d'un enfant, » déclara le clochard en fronçant les sourcils.

« Je sais. Il a été kidnappé hier. Elle est partie le rejoindre, » répondis-je tristement.

« Ca change tout. Comme je vous l'ai dit. Je l'ai aperçue ce matin. Mais elle n'est pas entrée dans l'aéroport. Un homme l'attendait et l'a entrainée vers une voiture. »

« Comment avez-vous vu tout cela alors que le vigile n'a rien remarqué ? » Questionna Paul.

« Lui surveille principalement l'intérieur de l'aéroport tandis que moi. Vous voyez le petit renfoncement près de l'escalier de secours ? » Nous regardâmes tous les trois vers l'endroit qu'il nous montrait avant de revenir vers lui.

« Oui et alors ? »

« Je dors souvent là-bas la nuit. Ce matin, je m'apprêtais à trouver un petit quelque chose à me mettre sous la dent quand je l'ai vue descendre du taxi. Elle regardait l'aéroport et allait avancer pour entrer quand un type s'est approché d'elle. Elle semblait en colère. Ils échangèrent quelques mots puis Puis elle l'a accompagnée et est montée dans une voiture.. Je les ai vu prendre la route en direction de Seattle.»

« Vous êtes bien certain qu'il s'agisse de cette femme, » demanda Paul en lui montrant la photo. Le clochard la regarda avant de me la rendre.

« Oui c'est bien elle. Elle semblait si triste. Maintenant je sais pourquoi ? »

« Pouvez-vous nous décrire le véhicule qu'il utilisait ? »

« Oui, c'était une assez récente de couleur noire. Une marque européenne. »

« Vous en êtes sûr ? »

« Oui. Mon plus grand passe-temps ici est d'observer les voitures et leurs occupants. C'est une Mercédès mais pour le modèle….je ne sais pas. Si vous me montrez des photos, je pourrais peut-être la reconnaitre. »

« C'est déjà très bien. Auriez-vous remarqué un signe distinctif sur ce véhicule ou le numéro d'immatriculation par hasard ? »

« Non, rien de particulier. Pour la plaque, je n'ai pas pensé à la retenir mais il y a un MA pour commencer. Je me suis dit, c'est comme mon nom. Je m'appelle Marvin. »

« C'est déjà pas mal. » Paul le remercia. Je sortis mon portefeuille car les infos, aussi maigres soient-elles, nous permettaient d'avancer un peu. Je tenais à le remercier correctement ne fusse qu'en lui permettant de manger correctement. Je lui tendis un billet de vingt dollars. (N/Caro : merci Marvin)

« Ce n'est pas nécessaire, mon grand. Personne ne devrait s'attaquer à un enfant. »

« Vous avez raison. Mais acceptez-le. Vous nous avez été d'une grande aide, » déclarai-je en lui souriant. Marvin répondit à mon sourire, saisit le billet avant d'ajouter.

« Je souhaite que vous les retrouviez rapidement. Elle était vraiment très malheureuse. Et une aussi belle jeune femme ne mérite pas de souffrir ainsi. »

« Merci, » fut tout ce que je pus ajouter.

Je pivotai sur moi-même et emboitai le pas aux autres pour embarquer dans la voiture de police. Nous prîmes le chemin du retour. Durant le trajet, Paul reçut un appel mais ne laissa rien filtrer. Seuls quelques « hum, hum », brisaient le silence du véhicule. J'avais une envie monstre de le secouer et de l'obliger à me dire ce qu'il recevait comme info mais je m'intimais au calme péniblement. Lorsqu'il raccrocha, j'attaquai.

« Tu as des nouvelles ? C'était qui ? Que t'a-t-il dit ? PARLE !»

« Oh ! Du calme, Edward. Je vais tout te dire mais tu te calmes un peu. » Je soufflai et appuyai ma tête contre le dossier tentant de recouvrer mon calme mais c'était de plus en plus difficile. Plus les minutes s'égrainaient et plus je sentais ma famille m'échapper. Plus je me sentais impuissant. Plus la rage s'intensifiait en moi. (N/Caro : bah tu m'étonnes)

« Nous avons des infos sur l'appel que Bella a reçu hier. La tenancière du bar a été formelle. Seuls trois personnes ont passé un coup de téléphone à partir de ce numéro. Une femme et deux hommes. Mais un seul à l'heure qui nous intéresse. La description qu'elle a fournie correspond à celle de Shefferd. Elle ne l'avait jamais vu auparavant et ne sait pas quelle direction il a pris en sortant du bar. »

« Ouais, nous ne sommes pas plus avancé, » râlai-je dans mon coin. (N/Caro : mais si, mais si.)

« Si car maintenant nous sommes sur qu'il s'agit de lui. » (N/Caro : mais si, mais si.)(N/Savine : pourquoi tu en doutais ! pfff)

« Jared, dépose-moi au poste et raccompagne Edward chez Charlie. Ensuite tu reviens, » ordonna-t-il.

« Et c'est tout ? Je rentre et j'attends. Et tu penses que je vais rester sans bouger et… »

« Oui, tu vas rentrer chez Charlie et attendre. Tu ne tentes rien d'irréfléchi. Dès que j'ai quoi que ce soit comme info, je vous les communiquerai. De plus, Bella arrivera peut-être à vous téléphoner et ce serait bien si tu étais là. Moi, je poursuis mon enquête. Je vais me renseigner sur le passé de ce mec, ses connaissances à Seattle ou dans le coin, s'il en a et sur la Mercédès noire. Tout va être passé au peigne fin. On va les retrouver, Edward, » assura-t-il. La conviction qui pointait dans sa voix me rasséréna un peu bien que je sentais que l'attente allait être un véritable calvaire. Je lui fis un maigre sourire qui devait ressembler plus à une grimace qui sembla le satisfaire.

POV Bella

Voilà déjà deux jours que Ian m'avait amené dans cette maison, très agréable au demeurant mais qui pour moi représentait malgré tout une prison. Je passais le plus de temps possible auprès de mon fils soit dans sa chambre soit dans le séjour où tout un assortiment de jeux avait été entreposé. Le temps s'égrenait très lentement me donnant tout le loisir de réfléchir à un moyen de nous enfuir malheureusement Ian ne quittait jamais la maison et toutes les issues restaient fermées en permanence. J'avais tenté de discuter avec Chelsea mais elle m'avait toisée avec un air de dégout sur le visage et avait changé de pièce. Même ma tentative de proposer mon aide pour la confection des repas s'était soldée par un échec.

Je venais de déposer Anthony dans son lit pour sa sieste et regagnais ma chambre pour prendre un livre et lire un peu auprès de lui quand Ian pénétra dans la pièce refermant la porte derrière lui. L'air qu'il arborait m'effraya. Tel un prédateur, il avança vers moi d'un pas feutré tandis que moi, je reculais. Malheureusement, le mur arriva trop vite derrière moi. (N/Savine : je ferme les yeux, je ne veux pas voir ça. *pleurniche*) Il s'arrêta à quelques centimètres de moi. Mes jambes flageolèrent. Mon rythme cardiaque s'accéléra jusqu'au moment où Ian posa ses mains sur ma taille, m'attirant contre lui. A ce moment, la panique pétrifia mon corps et ma respiration se bloqua. Je sentis ses lèvres se poser fermement sur les miennes et sa langue força l'entrée de ma bouche. Son haleine me donna la nausée. Je tentai de me dominer, ne voulant pas le mettre en colère mais lorsque ses mains passèrent sous mon chemisier, l'image d'Edward apparut devant mes yeux et le dégout fut trop grand et je me débattis afin de l'écarter de moi. Rassemblant toutes mes forces, j'arrivai à le repousser, me dégageant de lui ce qui malheureusement déclencha sa colère. (N/Caro : *sors le Glock*)

« Je t'ai déjà dit de ne pas t'écarter de moi, » hurla-t-il en me saisissant le bras fortement.

« Je …tu me fais mal, Ian, » pleurnichai-je en tirant sur mon bras. Jusqu'à ce jour, Ian était resté à l'écart de moi, se contentant seulement de chastes baisers sur mes lèvres. La nuit, il lui arrivait de venir me rejoindre dans le lit mais me prenait simplement dans ses bras sans rien demander d'autre. Mais il venait de décider de passer à l'étape supérieure. Même si ma tête me serinait de ne pas me le mettre à dos, mon corps refusait tout contact intime. J'appartenais à Edward et j'avais énormément de mal à sentir d'autres mains sur moi.

« Tu es à moi. A MOI ! » Vociféra-t-il en levant la main et m'asséna une gifle magistrale qui me fit vaciller.

Ian me tint encore fermement, je réussis à me maintenir sur mes pieds. Il me colla à nouveau à lui mais je continuai à me débattre. Il me donna un coup qui cette fois me déséquilibra et m'envoya valser loin de lui. J'atterris au sol et ma tête heurta violemment le coin de la commode m'assommant légèrement. (N/Savine : je vais le tuer ce mec !) Je sentis un liquide chaud couler de mon crâne jusqu'à mon cou. Une odeur de fer et de sel vint titiller mes narines et la tête me tourna instantanément. Je le vis s'approcher rapidement de moi en fureur. Je me recroquevillai attendant les prochains coups qui s'abattirent m'atteignant les jambes, les bras et même le dos. Je combattais mes larmes, ne voulant pas lui montrer à quel point il me blessait. Subitement, le calme revint. Il s'accroupit et s'excusa mais je ne levai pas la tête. Je l'entendis se redresser, s'éloigner et quitter la chambre. Il me fallut plusieurs minutes avant de pouvoir me lever. (N/Caro : Espèce de fils de BIP, de Bip de mer**...)

Mon corps me faisait souffrir. J'avais l'impression d'être passée sous un rouleau compresseur tant les douleurs étaient partout. Je fis un détour vers la salle de bain avant de sortir pour me débarbouiller le visage et nettoyer le sang séché. Je fouillai mon sac, pris la photo de nous trois qui était le seul lien qui me restait avec Edward, avec la vie que je voulais. Je la sortis de son cadre et la fourrai dans la poche arrière de mon jeans afin qu'il me donne la force de continuer. Ensuite je sortis de la chambre pour aller voir mon fils. En passant devant la fenêtre du hall de nuit, je remarquai que la Mercédès avait disparu. Le bruit de casseroles provenant du rez-de-chaussée m'informa que Chelsea s'y trouvait. C'était peut-être là, ma seule chance de la convaincre où du moins de tenter de la neutraliser pour fuir.

Le plus silencieusement possible, je descendis et m'approchai de la cuisine. Comme si elle était dotée d'un sixième sens, elle se retourna au moment où je pénétrais dans la pièce, un couteau à la main. Je me stoppai net pas tant à cause de son arme que par son regard. Elle m'étudia horrifiée.

« Mais…que t'es-t-il arrivé ? » demanda-t-elle inquiète pour la première fois depuis que j'étais arrivée. Je ne l'avais jamais vu me traiter qu'avec indifférence.

« C'est Ian, » répondis-je.

« C'est ça et moi je suis Angelina Jolie, » ironisa-t-elle.

« Ouais, parce qu'alors, je suis Brad Pitt ! » répliquai-je du tac au tac.

« Je ne te crois pas. Ian ne ferait jamais cela. »

« Je pense que tu es loin de connaitre très bien Ian. »

« Je le connais très bien au contraire et depuis plus de vingt ans. »

« Ah oui ? Et comment expliques-tu que tu ne m'aies jamais vue auparavant ? »

« Nous n'habitions plus dans la même ville mais nous avons toujours gardé un contact. »

« Et vous croyez tout ce qu'il vous dit ? »

« Pourquoi ne le croirai-je pas ? Il ne m'a jamais menti. »

« Pourtant, il le fait maintenant. »

« Arrête d'essayer de me faire croire autre chose. »

« J'essaye juste que tu comprennes que Ian te ment et nous retient prisonnier. »

« On ne retient pas son fils prisonnier. Si tu veux partir, vas-y. Je lui expliquerai. »

« Jamais. Jamais je ne partirai sans mon fils, » criai-je.

« Mais tu es prête à priver Ian du sien ? »

« Mais il n'est pas le père d'Anthony. Combien de fois devrais-je te le dire ? »

« J'ai été la première personne au courant de sa naissance. Il était si fier. Et toi tu veux le priver de lui, » s'énervait-elle. Comment Ian aurait-il pu la prévenir de la naissance de mon fils. Je ne le connaissais même pas.

« Quand t'as-t-il prévenu pour Anthony ? » questionnai-je.

« Isabelle ! Voyons, il est mon meilleur ami. Il m'a prévenu dans l'heure de sa naissance. Tu étais toujours dans le quartier d'accouchement qu'il me prévenait. Il était si heureux qu'il m'a raconté avoir crié de joie dans tout Central Park, » expliqua-t-elle, un sourire aux lèvres. (N/Savine : je le redis mais ce mec est un grand malade !)

« Ce n'était pas moi. J'ai accouché à Seattle où j'habite. Et ce n'est pas Isabelle mais Bella ou Isabella de mon nom entier. »

« Je ne te crois pas. »

« Je suis née à Forks et j'ai fait mes études à Seattle. Après un temps avec MSF, j'ai trouvé un travail d'infirmière au Grâce Hôpital de Seattle où Anthony est né il y a dix-huit moi. Et Ian n'est pas son père, » répétai-je une fois de plus.

« Mais c'est ….non, tu mens ! » hurla-t-elle en s'enfuyant vers le salon.

« La preuve…. » Lâchai-je en prenant la photo de ma poche et la lui tendant. Elle saisit la photo d'Edward, Anthony et moi, ses yeux s'écarquillant sous la surprise. Elle me regarda avant de reporter son attention sur notre trio.

« C'est…C'est son père ? »

« Oui, Edward. »

« On ne peut pas renier la ressemblance, » sanglota-t-elle, s'affalant sur le divan derrière elle. (N/Caro : Il était temps...*soupir*)(N/Savine : Alléluia ! elle a enfin compris !)

« Tu me crois maintenant. Ian nous a vraiment kidnappés. Tu dois nous aider ! » Suppliai-je.

« Je ne sais pas. »

« Si tu aimes Ian, que tu ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose. Aide-moi à partir. »

J'attendais sa réponse quand je constatai qu'elle ne m'écoutait plus. Elle fixait la télévision allumée qui passait un flash d'information. Je me reconnus sur la photographie nous montrant mon fils et moi. Le journaliste expliquait les conditions de nos enlèvements et les différents numéros de téléphone à contacter en cas de renseignement.

« Tu as vraiment été enlevée ainsi que ton fils ? » Murmura-t-elle plus pour elle-même que pour me parler.

« Oui. Tu vas nous aider ? Si tu ne veux pas téléphoner à la police, préviens chez moi. Mon père est le shérif de Forks mais il t'aidera et… » Insistai-je quand elle me fit signe de me taire.

La voiture d'Ian venait de se stationner devant l'allée. Immédiatement, je me levai, lui jetai un dernier regard suppliant avant de courir m'enfermer dans la chambre de mon fils. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine. Allait-elle m'aider ou fermerait-elle les yeux et aiderait Ian à s'enfuir ? (N/Caro : Eliiiiii !)

POV Edward

Je tournais comme un lion en cage depuis deux jours. Je devais connaitre le moindre dessin du papier peint, la moindre griffe sur le parquet et le nombre exact de pas qui séparait la porte d'entrée à la chambre de Bella où je m'isolais fréquemment. L'équipe de Paul enquêtait toujours mais j'avais l'impression de nous enliser plus qu'autre chose. Voilà, trois jours que mon petit garçon avait été enlevé par ce cinglé de Ian et deux que Bella avait fui pour aller le sauver ou se jeter dans la gueule du loup suivant les points de vue.

Emmett et Rosalie étaient restés avec moi. Ma belle-sœur ne voulant pas partir sans avoir de nouvelle de son amie. Quand à mon frère, j'avais eu beau essayé de le convaincre de reprendre un avion pour Chicago. Rien n'y fit. Il refusa catégoriquement de me laisser seul ici. Il avait également eu beaucoup de mal à empêcher ma sœur de venir nous rejoindre. Elle était hystérique face à la disparition des deux amours de ma vie. Mes parents m'avaient assuré de leur soutien. Je devais les contacter si nous avions besoin d'aide ou si éventuellement une rançon était demandée, idée que nous avions abandonnée depuis longtemps.

Cette après-midi, Paul avait fait passer un appel à témoins à la télévision local. Il doutait de l'efficacité de ce message mais c'était un de nos derniers espoirs. Il suffisait d'une personne ayant croisé leur route pour relancer les recherches qui stagnaient un peu. Les photographies de Bella et Anthony avaient été diffusées. Lorsque j'avais vu apparaitre leur visage sur l'écran plat, une rage folle m'avait prise et j'étais sorti de la maison, détruisant un banc qui se trouvait sur mon chemin. Sans l'intervention d'Emmett, je pense que j'aurais démoli l'intégralité du jardin. Il m'avait ceinturé pendant que je me débattais et m'avait gardé contre lui jusqu'à ce que je m'effondre dans ses bras. A cet instant, Emmett n'était plus le bouffon qu'il était mais mon grand frère aussi anéanti que moi qui me laissa déverser ma colère et mon désespoir contre lui. Lorsque je fus calmé, je le remerciai et montai m'allonger sur le lit de mon ange.

Je descendis rejoindre les autres qui prenaient place à la table de la cuisine pour tenter de manger le repas que Sue nous avait préparé. Nous n'avions pas d'appétit mais nous nous forcions au moins à nous rassembler et parler un peu. Jacob et Leah nous rendaient fréquemment visite, tous deux aussi malheureux que nous. Seul le bruit des couverts égayait ce repas plus que lugubre quand la sonnerie du téléphone les fit sursauter. Chacun pivota pour fixer le combiner. Personne n'appelait sur le poste fixe sauf Bella quand elle désirait joindre son père le soir. Paul me contactait sur mon portable depuis deux jours.

Charlie se leva tel un automate, saisit le combiné.

« Résidence Swan ? »

«Je vous le passe, » répondit-il en me regardant. Je me levai, pris le téléphone et l'approchai de mon oreille. »

« Allo ? »

« Monsieur Cullen ? »

« Oui, c'est bien moi ? »

(N/Caro : Eli ! Elle est où la suite ! Rhooooo !)(N/Savine : non Eli t'as pas fait ça ? elle est où la suite ? mais c'est pas possible d'être aussi sadique ! Y a intérêt que ce soit Chelsea sinon… En tout cas très beau chapitre. Triste mais beau. Si y a besoin de bras en plus pour casser la gueule de Ian je suis là ) lol) (N :J : Waoooooooooo ! Super Eli, mais tu vas nous tuer de finir comme cela !)( N/Eli : Mais non voyons….c'est juste pour vous donner le temps de reprendre votre souffle !)