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jeudi 23 décembre 2010

Un ange en anfer: Chapitre 18

Chapitre 18

POV Emmett

Le paysage semblait défiler à une vitesse ahurissante devant mes yeux. J'étais loin d'être un froussard. Et les bagnoles, c'est une vraie passion chez moi tout comme pour ma Rose. J'adorais la vitesse et les bolides gonflés à bloque. Mais pour la première fois de ma vie, je n'étais pas à l'aise dans un véhicule fonçant ventre à terre sur la route qui nous emmenait vers Port Angeles. (N/Eli : Bah ouais tu m'étonnes !)

Nous avions sauté, Edward et moi, dans la voiture que j'avais loué à notre descente d'avion quelques jours plus tôt. Il avait reçu un coup de téléphone et après quelques vagues explications, il sortait en courant de la maison. Je ne pouvais pas le laisser partir seul à la recherche de Bella. Je devais le suivre et l'aider du mieux que je pouvais car je tenais à ce petit bout de femme qui était ma future belle-sœur. Mais à la vitesse que nous allions, il était plus probable de rencontrer un arbre que ce Ian de malheur. (N/Caro : C'est cool un arbre...non ? ) (N/Savine : rien que ce nom me donne des envies de meurtre !)

Reposant mon regard sur la route, j'écarquillai les yeux quand je vis la voiture faire un écart pour éviter un obstacle sur la route. Obstacle qui s'avéra être une vieille dame, vociférant des menaces après nous en brandissant sa canne au dessus de sa tête. Trop, c'est trop ! (N/Caro : Mdr j'ai trop l'image ! )

« Arrête la voiture, Edward, » ordonnai-je.

« Quoi ? Mais qu'est ce que …. »

« Je te dis de t'arrêter sur le côté de la route. »

« On a pas le temps, Em. On doit se dépêcher pour aller libérer Bella et Anthony. »

« J'ai bien compris l'urgence de la situation mais si tu n'y vois pas d'inconvénient, je préfèrerais y arriver en un seul morceau. Nous serons plus efficaces sans avoir à chercher après un pied ou une main. Donc, stoppe la voiture sur le côté. Tout de suite, Edward. » (N/Savine : heu… pour une fois il a pas tort Em ! lol !) (N/Caro : Emmett ou la voix de la raison ! DD)

« Em, je dois… »

« Sur le côté. Je veux les retrouver autant que toi. »

La voiture ralentit sa course et finit par s'arrêter complètement sur le bas côté de la route. Je fis signe à mon frère de changer de place avec moi. Il grommela un peu mais s'exécuta malgré tout. Le surveillant du coin de l'œil, je m'installai à la place du conducteur et repris directement la route vers Port Thowsend.

Edward s'enfonça dans le siège, bras croisés sur le torse, mâchoire serrée. Je sentais une électricité invisible émaner de lui. Il était sous tension et la moindre parole de travers, le ferait sortir de ses gongs. Mon petit frère avait toujours été du genre explosif, à agir sur un coup de tête comme lors de son enroulement dans l'armée. A son retour, je l'avais trouvé bien assagi, plus calme, plus posé. Pourtant, durant ces quelques jours, je l'avais vu petit à petit redevenir celui d'autrefois. Susceptible, irritable, limite colérique mais qui lui en voudrait avec ce qu'il vivait. Si quelqu'un avait kidnappé ma Rose, je pense que j'aurais tout détruit sur mon passage. (N/Caro : C'est clair !) Le coup d'œil que je lançai vers lui me ramena quelques minutes plus tôt.

Nous étions installés à la table de la cuisine, tentant de prendre un petit déjeuner que Sue nous avait préparé. Nous mangions plus pour lui être agréable que par réel appétit quand le téléphone fixe de la maison se mit à sonner. Charlie se leva rapidement car peu de monde utilisait cette ligne. Et la principale utilisatrice était Bella.

« Résidence Swan ? » prononça-t-il en décrochant.

«Je vous le passe, » répondit-il en regardant mon frère. Celui-ci se leva et s'empara du combiné qu'il porta à son oreille.

« Allo ? »

« Oui, c'est bien moi ? » Nous étions tous pendus aux paroles de mon frère. Son visage d'abord suspicieux passa par la surprise avant de refléter la colère.

« Où sont-ils ? » cria-t-il en gesticulant.

« Je m'en fou. Dites-moi où ils sont. Je veux juste pouvoir les retrouver. Le reste n'a aucune importance, » vociféra-t-il en s'approchant de l'armoire où se trouvait un bloc de feuilles et un stylo bille destiné à la liste des courses. Il griffonna quelques mots à la hâte.

« J'arrive de suite. » Son ton était sec mais indiquait une détermination qui m'effraya un peu. (N/Savine : *saute de joie* Ian prépare toi à voir les Cullen arriver ! IA)

« Je viens de vous dire que j'arrivais. Tout de suite, » cracha-t-il avant de raccrocher violemment le téléphone. Il quitta la pièce en courant vers l'étage. Nous nous regardions tous ne comprenant rien à la situation. Lorsqu'il redescendit, il vint nous rejoindre, sa veste sur le dos pour nous informer que la communication provenait d'une amie de Ian. Bella et Anthony étaient seuls chez elle, dans une petite ville près d'ici. Edward avait décidé d'aller les chercher. Il recopia l'adresse.

« Voici l'adresse. Prévenez Paul, qu'il vienne me retrouver là-bas, » déclara-t-il à l'attention de Charlie avant de pivoter pour sortir.

« Attend-le, Edward. C'est dangereux. Tu ne sais pas de quoi il est capable, » tenta-t-il de le raisonner. Mais je savais que c'était peine perdue. Si nous voulions l'empêcher d'y aller nous devrions l'attacher. (N/Savine : à mon lit ? désolée je sors !)

« Pas le temps. Je dois y aller. » Il reprenait déjà le chemin de la porte d'entrée.

« Ne le laisse pas y aller seul, » me supplia Rosalie. Mon frère revenait vers nous. Il était venu avec nous de l'aéroport et n'avait donc pas de véhicule. (N/Caro : Gros malin ! Pfff)

« Em, passe-moi les clés, » asséna-t-il en tendant la main. Je lui tendis le précieux trousseau qu'il m'arracha des mains avant de repartir en courant.

Sans plus réfléchir, je me levai et le poursuivis au pas de courses et réussis à m'engouffrer in-extrémis dans la voiture avant qu'il ne démarre. Ma montée acrobatique dans le véhicule me fit sourire. (N/Caro : Emmett futur cascadeur ! DD)

« Qu'est-ce qui te fait rire, » questionna mon frère me ramenant à la réalité.

« A ma façon de monter dans cette voiture. »

« Je suis désolé. Tu aurais pu te blesser, » s'excusa-t-il en faisant un faible sourire. (N/Caro : Il aurait pu...)

« T'inquiète. Tu ne pensais pas que j'allais te laisser y aller seul. »

« Je suis content que tu sois là. J'espère qu'ils vont bien. Je … Je ne peux plus vivre sans eux, tu sais. »

« Je sais. On va les chercher et vous pourrez vivre heureux. »

« Cette femme, Chelsea, m'a dit qu'il ne fallait pas trainer car l'avis de recherche était passé aux informations et si Ian l'entendait, il déciderait de quitter la région sur le champs. » (N/Savine : Note pour Eli : Ah non hein ! tu ne vas pas les faire traverser tout le pays ! j'en peux plus de cette attente. Si tu le fais c'est que t'es une vraie SADIQUE !) (N/Eli : Mais NON ! je suis pas une sadique…enfin juste un peu…)

« Il y a à peine moins d'une heure qu'elle t'a appelé. Nous serons là avant qu'il ait le temps de partir. »

« J'espère. »

Nous venions de passer la plaque nous annonçant que nous pénétrions dans Port Thowsend. Edward avait programmé le GPS intégré de son portable. La charmante dame, à la voix qui me faisait grincer des dents, nous confirma que nous étions proches. Plus que deux rues et nous arriverions à la maison où mon neveu et ma belle-sœur étaient retenus prisonniers. Je sentais mon rythme cardiaque s'accélérer d'anticipation. (N/Caro : Le mien aussi)

« Je passe devant pour observer avant de tenter d'y entrer, » déclarai-je.

Edward hocha la tête en signe d'assentiment. Je le sentais fébrile mais calme malgré tout. Une grosse berline était stationnée devant la maison qui semblait vide de l'extérieure. (N/Savine : oh merde ! ça sent pas bon ça)

« C'est la voiture que Marvin nous a décrite, » m'expliqua Edward.

Je fis demi-tour et m'arrêtai quelques mètres avant la maison. Nous nous regardâmes avant de sortir et de nous diriger vers la porte d'entrée. Des arbustes d'une certaines tailles nous cachaient à la vue des habitants de la demeure. Une fois arrivés face à la porte, Edward appuya sur la sonnette espérant que Ian penserait que nous étions des colporteurs. Des pas étouffés nous parvinrent avant d'entendre un verrou qui se tirait et la porte qui s'entrouvrait. Nous nous retrouvâmes face à une belle jeune femme blonde qui s'effaça immédiatement après avoir reconnu mon frère. Nous pénétrâmes ensembles dans le hall. Un bruit de verre que l'on dépose nous parvint du salon.

« C'est qui, Chelsea ? » questionna la personne de la pièce.

Je fis signe à la femme de se taire tandis qu'Edward, qui avait reconnu la voix de ce cher docteur, s'élançait vers le salon. N/Caro: Fonce Edward ! Fonce !) Le temps de le rejoindre et je vis mon frère agrippant Ian par le col de sa chemise et lui balançant un crochet du droit qui ferait pâlir de jalousie Cassius Clay lui-même. (N/Savine : YES ! enfin. *prend son pop-corn*) Mon frère avait un visage impassible contrastant avec la hargne qu'il mettait dans ses coups. Il frappait comme si la tête et le corps de Ian n'était qu'un vulgaire punching ball. (N/Caro : explose lui la tronche à celui là !) Le connard face à lui n'était pas en reste et rendait autant que possible chaque coup qu'Edward lui donnait. Ils tombèrent au sol et échangeaient des jurons et des menaces que je ne comprenais pas. Je les vis rouler l'un sur l'autre, se débattre et frapper. Ils cognèrent le bahut derrière eux faisant tomber un vase qui explosa au sol. Sans même y prêter attention, ils continuèrent à se taper dessus. Un coup de poing de Ian atterrit violemment sur mon frère, éclatant sa lèvre. (N/Caro ; Pauvre Eddy !) Un filet de sang coulant sur son menton. Edward riposta, envoyant le doc dans le coin près de la cheminée. Profitant que ce dernier était sous le choc, mon frère prit le dessus et se retrouva à califourchon sur Ian. Les coups volèrent sans discontinuité. Je vis les bras du doc devenir de moins en moins précis, perdant de leur vigueur tandis que ceux de mon frère restait aussi violent et précis.

Il était temps que j'intervienne. (N/Savine : ah quand même ! lol !) Jusque là, j'avais laissé Edward déverser sa haine contre le kidnappeur de son fils. Il en avait besoin pour évacuer le stresse de ces derniers jours. Je m'approchai d'eux et arrachai mon frère de ce type. Edward donna encore quelques coups dans le vide avant de vraiment prendre conscience que je l'avais éloigné.

« Il a son compte. Je m'en occupe. Toi, va chercher Bella et ton fils, » murmurai-je. Son visage tuméfié se leva vers moi, nos regards se croisèrent avant qu'il ne me fasse un petit sourire. Sa colère était retombée. Sans rien ajouter, je le vis s'élancer vers l'étage. Je reportai mon attention sur Ian à qui j'aurais bien donné quelques coups également. (N/Savine : un petit coup de pied bien placé en passant ça mange pas de pain *sifflote*) Le saisissant par sa chemise, je le relevai et le jetai sur le divan. Il fit mine de se relever mais mes poings me démangeaient trop depuis notre entrée pour ne pas les soulager.

« Assis et tu bouges pas sinon, je t'explose pour de bon, » crachai-je en abattant ma droite sur sa tronche déjà bien amochée. Il retomba sur le fauteuil sans plus tenter d'autre mouvement.

Au loin, j'entendis les sirènes hurlantes des véhicules de la police. Paul arrivait pour coffrer ce malade. J'espérais qu'il resterait en prison très longtemps afin de laisser mon frère et sa famille vivre tranquillement et heureux. (N/Savine : moi aussi j'espère *soupir*)(N/Caro : ouais et qu'il crève !)

POV Edward

La colère et la haine que je ressentais pour Ian dirigeait mes coups. Je frappais sans discontinuité et sans vraiment regarder où je tapais. La seule idée qui tournait actuellement dans ma tête c'était de faire disparaitre ce mec définitivement de ma vie, de celle de Bella, de celle de mon fils, de notre vie. Je continuais mon attaque tandis que Ian répondais à celle-ci mais ses coups faiblissaient. Subitement, je ne sentis plus de résistance à mes coups. Je frappais dans le vide et j'étais maintenu fermement par mon frère. Mais pourquoi m'empêchait-il d'anéantir ce fumier. Pourquoi me séparait-il de lui ?

« Il a son compte. Je m'en occupe. Toi, va chercher Bella et ton fils, » murmura-t-il.

Ses mots s'insinuèrent lentement jusqu'à mon cerveau. Il avait raison. J'étais ici pour libérer mon fils et mon ange. Et ce, malgré le fait qu'elle m'avait tenu délibérément en dehors de son départ. Me souvenant des paroles de Charlie, je décidai de laisser mon égo de côté. Sentant le calme m'envahir vite suivi d'un sentiment d'excitation lié au fait que mes amours se trouvaient si près de moi. Je souris à Emmett et m'élançai vers les escaliers. Arrivé à l'étage, j'ouvris la première porte sur ma droite, mais ça aurait été trop beau que de trouver la bonne pièce au premier coup. (N/Caro : C'est sûr !) Je poursuivis mes recherches et à la troisième tentative, je pénétrai dans une chambre spacieuse où de légers sanglots me parvinrent. Mon regard se posa sur le lit où je découvris, Anthony blotti dans les bras de sa mère. Mon cœur sauta un battement à la vue des deux personnes les plus importantes de ma vie. Je soupirai de soulagement. Je m'approchai rapidement d'eux, m'asseyant à leur côté avant de les enlacer fermement. (N/Savine : c'est trop beau !)

« Edward, je… » murmura-t-elle d'une voix inquiète.

« C'est fini, Bella. C'est fini, » la rassurai-je en l'embrassant sur le sommet de sa tête toute comme celle de mon fils. Je caressai son dos, lui murmurant des mots tendres. Je sentais mon tee-shirt s'humidifier tant par les larmes de Bella que d'Anthony. Je m'écartai légèrement d'eux et pris mon fils sur mes genoux.

« Ne pleure plus. On va rentrer chez papy. »

« Pa…pa. »

« Oui, mon petit loup. Papa est là. » (N/Caro : Je fonds...c'est trop beau) (N/Savine : Caro ton drap !)

« Il a eu peur quand nous avons entendu la bagarre. Je voulais descendre mais il s'accrochait à moi et s'est mis à pleurer, » expliqua ma douce.

« Je préfère que tu sois resté ici, » répondis-je en levant les yeux vers elle. Je vis alors les contusions que portait son visage. Mon regard se posa ensuite sur son corps et des hématomes étaient également présents sur ses bras. Je fronçai les sourcils. S'il ne tenait qu'à moi, je redescendrais au rez-de-chaussée pour rendre quelques coups en plus à ce mec. Bella comprit ce qui me tracassait et se blottit contre mon torse pour soustraire son visage à ma vue.

« C'est rien. Mais toi aussi tu es blessé, » chuchota-t-elle.

« Ne fais pas attention à ça, ce n'est qu'une égratignure. Mais toi, il…il t'a frappé, Bella. Il…. » commençai-je à m'énerver quand elle posa ses lèvres sur les miennes. D'abord surpris, je mis quelques secondes avant de répondre à son baiser. Mais rapidement, oubliant où nous nous trouvions, oubliant les sirènes des véhicules qui venaient de stopper devant la demeure. Je l'approfondis, plongeant ma langue au sein de sa bouche. Je me délectais du plaisir de la retrouver, de la serrer dans mes bras. A bout de souffle, nous nous écartâmes. Nous nous observâmes quand son regard se troubla.

« Je suis désolée, » murmura-t-elle.

« Pourquoi ? »

« De ne t'avoir rien dit. »

« c'est …c'est rien. Ne sois pas désolée, » répondis-je en me crispant.

« Je devais venir. »

« Tu aurais dû me parler. J'aurais pu t'aider. J'aurais…. »

« NON ! Il…il avait menacé de s'en prendre à toi, à mon père ou même à Rose. Je ne pouvais pas vous mettre en danger mais je devais retrouver mon fils. » J'inspirai profondément avant de reprendre la parole.

« Je comprends. Mais j'aurais aimé que tu me fasses confiance. »

« J'ai confiance en toi. Mais jamais je n'aurais pu vous mettre en danger. Crois-moi ? » supplia-t-elle en caressant ma joue. Je posai ma main sur la sienne.

« Je te crois, mon amour. Mais j'ai eu si peur quand tu as disparu. Tellement peur de ne jamais te revoir ni lui, » répondis-je en regardant Anthony qui s'était assoupi dans mes bras.

« Tu m'as manqué. »

« Tu m'as manqué. Vous m'avez manqué. »

Un bruit de pas précipités dans les escaliers nous parvint avant de voir apparaitre mon frère suivi de Paul dans l'embrassure de la porte. Quand ils nous aperçurent, leur visage afficha leur soulagement.

« Vous allez bien ? » s'enquit Paul.

« Oui, tout va bien, » répondit Bella, sa tête posée sur mon épaule.

« Alors, on rentre. »

« Où sont Ian et Chelsea ? »

« Mes hommes les emmènent au poste. Nous aurons besoin de vos dépositions mais nous verrons cela plus tard. D'abord le plus urgent est de vous ramener auprès de Charlie. Je l'ai déjà prévenu. »

« Merci, Paul, » ajouta Bella.

« De rien mais Edward et Emmett s'étaient déjà chargé de tout avant notre arrivée. A ce sujet, nous aurons une discussion plus tard. » (N/Savine : rabat-joie ! pfff)

« Ouais, quand tu veux. Mais je n'aurais pas pu attendre, » répliquai-je en souriant.

« Je sais, » admit-il.

« C'est pas tout ça mais moi, je suis impatient de retrouver ma Rose. Car après ce stress, un peu de réconfort me fera du bien, » plaisanta mon frère. On pouvait toujours compter sur lui pour détendre l'atmosphère. Nous éclatâmes tous de rire. Je pris mon fils d'un bras essayant de ne pas le réveiller et de l'autre je saisis la main de Bella.

« Tu n'as rien à prendre ? » Demandai-je.

« J'ai mon fils et son doudou. J'ai notre photo dans ma poche et je t'ai toi. Alors, non. Plus rien ne nous retient ici, » rétorqua-t-elle. Ces paroles m'allèrent droit au cœur. Nous descendîmes pour regagner nos voitures. Paul et Jared montèrent dans leur voiture de patrouille pour rejoindre le commissariat et interroger les prévenus. Emmett s'installa au volant sans même me poser la question. Il avait compris que je ne voulais plus m'éloigner d'eux. Je pris place à l'arrière, Anthony toujours endormi sur mes genoux et ma Bella blottie contre moi, la tête posée sur mon épaule. Nous restâmes silencieux durant le trajet, profitant uniquement de la présence l'un de l'autre. Je caressai son bras, embrassant sa tempe. Les avoir à nouveau à mes côtés, me donnait l'impression d'être entier. J'étais à présent certain de ne plus jamais pouvoir vivre sans eux. (N/Caro : Comme c'est beau.)

POV Bella.

Nous arrivâmes dans un silence religieux jusqu'à Forks. Je regardais le paysage familier que j'avais observé en sens inverse quelques jours plus tôt, la mort dans l'âme. Aujourd'hui, j'étais dans les bras de mon amoureux, notre fils à nos côtés. Malgré le bonheur ressenti lorsqu'Edward était apparut dans la chambre, je me sentais mal. J'avais énormément de difficultés à réaliser que nous étions libres et que Ian, incarcéré ne pourrais plus m'atteindre. Il m'avait meurtri plus profondément que les quelques hématomes et contusions apparentes. Je me sentais brisée, sale et complètement paumée. Il m'avait tellement répété que j'étais une mauvaise mère, une mauvaise compagne que même si je savais au fond de moi qu'il était malade et que son avis n'était pas forcément le même que celui d'Edward, je ne pouvais m'empêcher d'y repenser. (N/Caro : C'était un taré Bella !)

La maison de mon père apparut au détour d'un virage me tirant de mes réflexions. J'espérais que de retour chez moi et avec ma famille, je reprendrai rapidement mes marques et le dessus sur une situation traumatisante. Je le devais pour Anthony et pour Edward. A peine sorti du véhicule, je fus assaillie par Rosalie qui me sauta dessus. Nous pleurâmes dans les bras l'une de l'autre, nous réconfortant mutuellement.

« Ne me refais jamais une chose pareil, Isie. Sinon…, » menaça-t-elle et me maintenant à bout de bras.

« Sinon quoi ? » Plaisantai-je.

« Sinon, je te tues moi-même pour m'avoir fait une telle peur. »

« Je ne recommencerai plus, promis. »

Nous nous enlaçâmes à nouveau mais mon père vint rapidement prendre le relais. Je passai de bras en bras, recevant les remontrances de chacun. Nous rentrâmes à la maison et Edward et moi montâmes directement à l'étage pour coucher notre fils qui dormait toujours. Nous l'observâmes quelques minutes. Avant de redescendre auprès des autres, Edward m'attira dans notre chambre et je sentis ses bras m'enlacer amoureusement. Il posa sa tête sur mon épaule et soupira d'aise. Je fermai les yeux, profitant du bien-être qui m'enveloppa lorsque ses lèvres se posèrent sur mon cou. Malheureusement, la réalité me rattrapa bien trop vite à mon goût. Les images de Ian m'agrippant le bras, me forçant à l'embrasser, de lui insérant sa langue dans ma bouche, les coups qu'il m'avait donné revinrent me hanter. (N/Savine : et ben c'est pas gagné pour notre petite Bella) (N/Caro : Je savais qu'on aurait du buter Ian !)

Doucement, je me dégageai de ses bras, prétextant que je devais me rendre à la salle de bain avant de rejoindre les autres. Je m'y enfermai, laissant couler mes larmes. Quelques minutes passèrent avant que je ne rince mon visage te décide de sortir. Edward m'attendait assis sur le lit. Il était soucieux mais ne fit aucun commentaire. Il s'approcha, me prit la main et sans un mot, nous dirigea vers la porte.

Tout le monde nous attendait au salon, discutant autour d'un verre. Chacun devant décompresser après les évènements que nous venions tous de vivre. Nous primes place à leur côté et participâmes aux conversations. Je racontai ce qui s'était passé durant ces quelques jours de captivités mais passant sous silence l'agression dont j'avais été victime. Je préférais le raconter en premier à Edward.

« J'ai prévenu les parents que nous vous avions retrouvé, » nous informa Emmett.

« J'espère que tu n'a pas expliqué tout en détail pour ne pas inquiéter maman, » le réprimanda Edward.

« Non, tu me connais. »

« Ouais, c'est bien ça le problème, » plaisanta mon amoureux. . (N/Caro :+1 avec Edward)

« Tu me vexes, là, frangin. »

« Tu as l'air d'être vexé, » ricana-t-il.

« Ha, Ha, très drôle. Mais non, j'ai omis de dire que son fils avait foncé tête baissé pour sauver sa belle et son fils risquant au passage de nous tuer en voiture, » riposta-t-il à son tour. Nous étions tous hilare face à la joute verbale des deux frères. Cet interlude nous fit du bien à tous.

« Mes parents t'embrassent, Bella et espèrent que tu viendras très vite leur rendre visite. Ils ont été très inquiet et je pense que vous voir terminerait de les rassurer. »

« Oui….bien sûr. Je ferai un saut à Chicago le plus rapidement possible, » déclarai-je mal à l'aise.

Je voulais sincèrement les voir car j'aimais beaucoup Carlisle et Esmée mais dans l'immédiat, je voulais oublier ces derniers jours et être un peu seule. Nous discutâmes encore un certains temps avant que Sue ne serve le repas. Une fois celui-ci terminé, nous ne nous attardâmes pas. Edward et moi montâmes nous coucher, épuisés de cette journée. Anthony ne s'était quand à lui réveillé qu'une petite heure avant de s'endormir à nouveau sur sa marraine.

Nous entrâmes dans la chambre mais contrairement à tout à l'heure, Edward ne tenta pas de me prendre dans ses bras. Sentait-il mon mal aise ? Voyait-il le traumatisme qui me marquait ? Je m'éclipsai une fois de plus dans la salle de bain et m'observai un moment dans le miroir avant de me déshabiller et d'enfiler un tee-shirt qui trainait. Inspirant un bon coup pour me donner le courage de sortir, je rejoignis mon amoureux. Oui Edward était la personne que j'aimais et même si le souvenir de ces derniers jours était encore très frais dans ma mémoire et m'empoisonnait actuellement, j'avais besoin de lui. J'avais besoin de sentir ses bras autour de moi, sa chaleur m'enveloppant mais par-dessus tout, j'avais un besoin viscéral de son amour.

Edward était allongé sous les draps et regardait fixement le plafond. Je m'approchai lentement et me glissai à ses côtés. Il ouvrit son bras et je m'y blottis avec empressement. Je constatai qu'il était complètement dévêtu sous la couette. (N/Savine : *héhé*) (N/Caro : *bave*) (N/Eli : Je me demande bien pourquoi ?)Nous ne prononçâmes aucun mot. Edward caressa mon dos et embrassait ma tête. Doucement, de petits papillons élirent domicile dans mon bas ventre. Voulant laisser Ian derrière moi, je posai ma main sur son torse et commençai à dessiner des arabesques sur sa peau. Edward inclina la tête. Nos lèvres se frôlèrent avant de s'écraser l'une contre l'autre. Elles bougeaient à l'unisson, avides de se redécouvrir. Edward roula et prit place sur moi. Ses mains s'aventurèrent sous ma blouse et trouvèrent immédiatement leur place sur mes seins. Ceux-ci pointaient vers la source de leur plaisir, mon homme.

Mon tee-shirt ne fut vite qu'un vague souvenir tout comme le slip que je portais me laissant totalement nue sous le regard pétillant d'Edward. Ses mains reprirent vite le chemin de ma peau provoquant des trainées de chaleur là où elles passaient. Sa bouche suivant exactement le même cheminement jusqu'à arriver au niveau de ma poitrine. Sa bouche prit possession de mon téton qu'il suçota et mordilla déclenchant une vague de gémissements incontrôlables. Mon bassin se mit à onduler, cherchant à se frotter au corps de mon amant. Je pouvais sentir le suc de mon excitation humidifier mon intimité. Edward délaissa ma poitrine et glissa sa main vers mon sexe. Lorsqu'il arriva à son but, je grognai de plaisir. Me délectant du plaisir que ses doigts me procuraient en cajolant ma fente détrempée.

« Edward ! »

« Hum, oui mon amour, » s'enquit-il en continuant à dévorer mon cou, ma mâchoire et ma bouche de délicieux baisers.

« S'il te plait, » suppliai-je d'une petite voix.

« Que veux-tu ? »

« Toi. »

« Tu m'as tout à toi, » murmura-t-il en se plaçant à mon entrée. Il m'embrassa fougueusement alors qu'il s'enfonçait en moi, profondément. « Je t'aime, ma Bella. »

« Oh…je t'aime aussi, » réussis-je à répondre avant qu'il ne fasse des vas et vient en moi. Je sentais mon orgasme se construire dans mon bas ventre. Je peinais à retenir mes gémissements de plus en plus fort. D'un cri, celui-ci explosa en moi tandis qu'Edward me rejoignait en grognant dans mon cou.

Edward s'écroula à mes côtés et m'attira à lui dans une étreinte possessive mais douce et protectrice à la fois. Nous nous endormîment rapidement dans les bras l'un de l'autre, détendu. (N/Savine : c'est beau !)

Oxoxoxo

Les deux jours qui suivirent notre libération se passèrent sous le signe du calme, de la joie et de l'amour. Edward fut le plus attentionné des pères et des amoureux, Rose et Emmett les meilleurs amis et les autres la meilleure famille qui soit. Pourtant, le doute et l'incertitude que Ian avait réussi à immiscer au fond de moi étaient encore très présents. J'adorais mon fils mais je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir peur qu'il ne soit pas heureux, que je m'en occupe pas correctement et même qu'Edward ne puisse ne pas me trouver à la hauteur. Ian m'avait fait bien plus de mal qu'on ne le pensait. J'avais pris un congé sabbatique au dispensaire pour me remettre. Derek avait très bien compris et me laissait le temps de réfléchir et de me remettre. (N/Caro : elle a besoin de calin notre Bella et de reprendre confiance en elle.)

Paul était passé cette après midi pour nous expliquer comment s'était passé les dépositions de Chelsea et Ian. J'avais appris qu'il avait été marié avec une jeune femme, Claire, qui me ressemblait. Elle était menue, brune avec des yeux bruns tout comme moi. Ils s'étaient rencontrés durant leurs études et s'étaient mariés dès leur diplôme en main. Ils avaient habité un temps à New York avant de déménager et de s'installer à Philadelphie. Une fois arrivé là-bas, l'entente entre les époux se dégrada et malgré la naissance d'un adorable petit garçon, leur couple se désagrégea. Le fils de Ian se prénommait Tony et était sa raison de vivre. Il était doux, attentionné et aimant avec lui contrairement à Claire qui préférait sortie et s'amuser plutôt que de s'occuper de lui. (N/Caro : Arf j'le sens mal ce coup !) Un soir, une énième dispute dégénéra. Lorsque Ian rentra après son travail ce jour-là, sa femme était partie avec Tony en lui laissant un mot. Elle lui disait ne plus l'aimer mais surtout qu'il ne reverrait jamais son fils car il était la seule personne qu'il aimait et que sa naissance avait détruit leur couple. Ian partit à leur recherche mais c'est la police qui les retrouva. Claire avait eu un accident de voiture et ils étaient décédés sur le coup tous les deux. Ian ne s'en remis jamais et lorsqu'il nous avait rencontré, la réalité et son passé s'étaient mélangés. Ils nous prenaient réellement pour sa femme et son fils. Cet accident avait eu lieu il y a un an. Son fils avait alors le même âge qu'Anthony. (N/Savine : et ben on comprend un peu mieux ce qu'il lui ai passé pas la tête)

Cette histoire me toucha particulièrement et je comprenais beaucoup mieux pourquoi il me reprochait d'être une mauvaise mère. Je ne pouvais oublier ce qu'il m'avait fait vivre mais je ne lui en voulais plus autant, lui trouvant des circonstances atténuantes contrairement à mon entourage. D'après Paul et mon père, il allait être jugé irresponsable des ses actes mais ne devrait plus me causer d'ennuis car il serait incarcéré dans un institut psychiatrique surveillé avec peu de chance d'en sortir. (N/Caro : Au placard le Ian, mais pas au service schizo c'est complet ! lol)

Je me remémorais les révélations sur l'histoire de Ian quand Edward vint me retrouver dans notre chambre après avoir mis Anthony au lit. C'était devenu un rituel. Il le déposait dans son lit et lui lisait un conte pour enfants jusqu'à ce qu'il dorme profondément, Tigrou dans ses bras. Je levai la tête vers lui et lui souris.

« Il dort, » déclara-t-il en pénétrant dans la pièce. Il se dévêtit et vint me rejoindre au lit. Immédiatement, je me blottis dans ses bras, mon havre de paix. Je le sentais crispé contre moi.

« Ca va ? » demandai-je en tournant la tête vers lui.

« Oui… Je … »

« Qu'est ce qu'il y a ? »

« Mon père nous a demandé de rentrer à Chicago. D'importantes réunions doivent avoir lieu cette semaine et il a besoin de mon frère qui est l'avocat de la société et de mes comptes. »

« Oh ! Tu dois partir, » murmurai-je sentant les larmes monter et picoter mes yeux. (N/Caro : O non !)

« Oui mais…. » commença-t-il en déglutissant. J'attendis la suite, incapable de prononcer un mot de plus.

« J'aimerais que tu m'accompagnes. Je ne veux plus être séparé de toi et d'Anthony, » continua-t-il et caressant ma joue.

« Je …moi non plus je ne veux pas me séparer de toi. Mais ….Mais je ne peux pas partir. »

« Pourquoi ? Je sais que nous ne nous connaissons pas depuis longtemps mais je sais que je veux vivre avec toi. Je t'aime et je ne peux pas imaginer une vie sans toi à mes côtés. »

« Je t'aime Edward. Mais je ne peux pas tout quitter ainsi et partir avec toi. Ma famille est ici, ma vie est ici, mon travail. C'est trop tôt. Je ….je suis désolée, » sanglotai-je en m'asseyant sur le lit(N/Caro : elle est pas drôle Bella *boude*). Je pleurai abondamment avant de sentir les bras d'Edward m'envelopper et m'attirer à nouveau vers lui. Je l'avais blessé, j'en étais consciente mais malgré tout l'amour que je ressentais pour lui, je ne pouvais le suivre et tout abandonner ici.

« Chut. Ne pleure plus. Je ….Je comprends. Prend ton temps pour y réfléchir. Mais sache que si tu ne viens pas, je ne pourrai pas rester longtemps loin de vous. »

« D'accord. Je vais y penser. Je te le promets, » reniflai-je. Je m'installai contre son épaule. Nous n'ajoutâmes rien de plus et nous endormîmes dans les bras l'un de l'autre.

Le trajet de retour vers Seattle et l'aéroport le lendemain matin avait été trop court. J'aurais voulu plus de temps pour réfléchir avant qu'Edward ne reparte chez lui mais c'était impossible. Nous nous tenions devant la porte d'embarquement. J'étais dans les bras de mon amoureux, Anthony dans ceux de sa marraine qui repartait avec eux pour aménager un appartement en vue de leur prochain mariage. J'allais donc me retrouver seule avec mon fils dans notre appartement. (N/Savine : un seul mot et tu ne seras plus jamais seule)

« Donc, je viens te retrouver pour le week-end dans deux semaines, Bella. »

« D'accord. Nous t'attendrons. »

« Je t'aime, n'oublie pas. »

« Je t'aime aussi, n'en doute pas, » répliquai-je d'une voix éraillée par la tristesse.

« Je sais ma belle. Que ce soit ici ou à Chicago, bientôt nous serons ensembles. J'en suis sûre. »

« Bon, c'est pas tout ça mais on a déjà appelé notre vol deux fois. Prend bien soin de toi et de mon neveu préféré, Belly. »

« Compte sur moi Emmett, » répondis-je en quittant les bras d'Edward pour ceux vigoureux de son frère. Je l'embrassai avant de passer dans ceux de mon amie.

« Tu vas me manquer, Isie, » sanglota Rose en me serrant contre elle. Je repris mon fils dans mes bras et m'éloignai un peu d'eux. Emmett et Rosalie partirent vers la porte d'embarquement, main dans la main tandis qu'Edward nous embrassait tous les deux.

«Prend bien soin de ta maman pour moi, bonhomme, » asséna Edward en déposant un baiser sonore sur la joue de son fils qui lui rendit un baiser mouillé. Je les observais, retenant péniblement les larmes qui menaçaient de couler. Edward prit mon visage en coupe et m'embrassa passionnément avant de se reculer.

« Je t'aime, » déclara-t-il en caressant une dernière fois ma joue et s'éloignant pour rejoindre son frère et sa belle-sœur. Il se retourna une dernière fois avant de pénétrer dans le tunnel. Je mimai un « je t'aime » muet en lui faisant un dernier signe ainsi qu'Anthony avant qu'il ne disparaisse. Dès qu'il ne fut plus visible, je m'effondrai sur le premier banc, serrant mon fils dans mes bras. Je laissai couler les larmes que j'avais tenté de retenir mais qui à présent coulaient à flot.

(N/Savine : Super chapitre ma Eli. Très beau, très émouvant. Bien contente que Ian soit là où il est. Dis moi qu'ils vont bientôt se retrouver et pas seulement pour un Week-end !)(N/Eli : J'sais pas encore…pas décidé !)