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jeudi 29 juillet 2010

alphabet WE: Chapitre 27


Chapitre 27 : Fins bizarres et nouveaux départs

Le lundi matin, Bella se réveilla au son lointain de son portable. Le bruit familier se faisait entendre faiblement dans l'appartement. Il était dans sa chambre et bien que le bip était faible, elle ne voulait pas réveiller Edward. Mais ce dernier était encore profondément endormi.

Bella regarda par-dessus l'épaule d'Edward pour lire l'heure sur le réveil. Il était difficile de bouger sans prendre le risque de le réveiller car son bras reposait sur ses épaules. Les chiffres clignotant lui apprirent qu'il était six heure cinq. Elle pouvait toujours sentir le picotement sur ses lèvres.

Bella ressentait une douleur la martelant. A chaque respiration, elle sentait les picotements sur sa bouche qu'elle caressait du bout des doigts. Ses lèvres gonflées la renvoyaient à la soirée d'hier.

Elle avait passé tout l'après-midi de la veille dans les bras d'Edward, l'embrassant comme une jeune fille qui embrasserait pour la première fois. Et c'était vraiment de cette manière qu'elle s'était sentie. Après chaque baiser, elle n'aspirait qu'à recommencer encore et encore. Bella s'était sentie si vivante et si aimée après chacun d'entre eux. Elle ne pouvait même pas se souvenir la dernière fois qu'elle avait embrassé ainsi, ni même la dernière fois qu'elle avait paressé ainsi au lit. A chaque minute, elle se sentait plus forte que celle d'avant.

Durant la nuit, Edward avait continué de l'embrasser, ne quittant ses lèvres que pour déposer les siennes sur son cou avant d'emprisonner à nouveau sa bouche. Chaque baiser sentait comme un nouveau départ. Chaque baiser était différent et plus magnifique que le précédent. Aucun d'eux n'était insignifiant. Les bisous chastes étaient aussi beaux que les baisers enflammés. Les lèvres d'Edward étaient modelées pour les siennes, mieux qu'elle ne le pensait.

La nuit dernière avait été incroyable et ses rêves furent peuplés des souvenirs de chaque baiser partagé. Se réveiller était la dernière chose qu'elle voulait faire mais son réveil sonnait.

Elle essaya de se dégager mais le visage d'Edward reposait sur sa poitrine où une fine couche de sueur perlait. Elle ne put s'empêcher de sourire quand elle fut assise sur le lit. Un sourire empli de joie. Elle était persuadée qu'un simple regard sur elle permettrait de connaître les évènements de la nuit précédente.

Elle pivota son torse afin d'observer Edward qui était toujours dans la même position que lorsqu'il était dans ses bras. Ses yeux étaient fermés légèrement et un sourire typique de son profond sommeil était sur ses lèvres comme s'il attendait un baiser. Ses mèches de cheveux étaient éparpillées sur son front et l'oreiller, et Bella dégagea les cheveux qui cachaient son œil droit. Ce geste le fit remuer et il se rapprocha de la place où elle était couchée. Sa tête se posa sur sa cuisse et il enroula son bras autour de son genou.

A ce moment, ses lèvres avancèrent et une adorable expression frustrée apparut sur son visage. Il ressemblait tellement à l'enfant avec qui elle avait grandit, son meilleur ami.

Elle se souvint l'avoir regarder dormir le lendemain matin de leur première fois quand ils avaient seize ans. Ses cheveux étaient plus courts à l'époque. Et il arborait la même moue que maintenant. Dans son sommeil, il serrait quelque chose dans sa main sous son oreiller, le sourire aux lèvres. Lorsque Bella avait pris la peine de regarder, elle vit que c'était son soutien-gorge. Au départ, elle avait trouvé cela bizarre mais plus tard, elle avait réalisé qu'Edward voulait un objet pour se souvenir de leur première fois.

A présent, elle se demandait s'il possédait toujours ce soutien-gorge quelque part. Elle rit à cette idée. Les secousses firent bouger Edward. Les mouvements de ses cils sur la cuisse de Bella chatouillaient. Elle profitait de cette douce torture avant de devoir s'éloigner de lui.

« Non, » gémit-il d'une voix endormie. « Reviens, » marmonna-t-il.

« Je ne vais nul part, » dit-elle en riant. « Pas encore du moins. Il n'est que six heures. On a encore le temps pour se préparer. »

« Préparer pourquoi ? » Demanda-t-il en se frottant les yeux tentant de les ouvrir.

« Pour aller travailler. C'est lundi. »

« Merde, » gémit-il en essayant de s'assoir sur le lit.

« Allez ! Tu as à faire. Tu viens juste de remporter une grande campagne. Je suis certaine qu'il y aura du gâteau et du champagne qui t'attendent au bureau. »

« Je sais mais je suis tellement épuisé. Décalage horaire. Et ce n'est pas stupide, » gémit-il tandis que Bella le frappait à l'épaule.

« Allez, » répéta Bella en le secouant par les épaules. Edward se laissa bercer. Elle le voyait sur le point de se rendormir.

« Non, » grogna-t-il avec humeur. Il lui attrapa les poignets et les utilisa pour la faire basculer et recoucher à ses côtés. « J'ai bien mieux à faire. »

« Même si je suis d'accord avec toi, je dois aller me doucher et me préparer pour le travail, » rouspéta-t-elle, en riant, tentant de se dégager de l'étreinte d'Edward. Il la tenait simplement serrée et elle souriait. Etre dans ses bras était la sensation la plus chaleureuse et incroyable qu'elle connaissait. C'était comme s'il était la dernière pièce d'un puzzle inachevé.

« Puis-je me joindre à toi ? » Demanda-t-il timidement, passant ses doigts dans sa nuque. Ses Yeux, légèrement fermés, ne permettait à Bella que de voir une petite goutte verte.

« Bien sûr, » soupira-t-elle avec ravissement. « Mais nous ne faisons que prendre une douche ! » ajouta-t-elle tandis qu'Edward soupirait de défaite.

« Rabat-joie, » plaisanta-t-il. Il ria en se penchant pour déposer un baiser chaste sur ses lèvres ce qui fit sourire Bella.

« J'adore être en mesure de faire cela, » commenta Edward. Bella hocha la tête.

« Moi aussi, » répondit-elle, plaçant un baiser sur le coin de la bouche d'Edward. « Maintenant, à la douche. Plus vite nous nous douchons, plus vite tu pourras me faire à déjeuner. »

Edward se moqua alors que Bella se détachait de lui.

« Pourquoi dois-je être le seul à faire la cuisine ? » Rouspéta Edward en s'allongeant sur le lit. Bella le regarda fasciné par la façon dont ses muscles se tendaient au niveau de l'abdomen tandis qu'il s'étirait. C'était déroutant pour Bella de ne jamais avoir remarqué comme Edward était vraiment beau. Même couché avec ses cheveux en bataille, il était adorable.

« Quoi ? » s'enquit Edward en stoppant ses étirements. Bella haussa les épaules.

« Rien. »

« Tu me regardais. Il doit bien y avoir une raison, » insista Edward. Bella secoua la tête.

« Je n'avais jamais remarqué à quel point tu étais sexy, » répondit-elle en rougissant. Edward sourit en se dirigeant vers elle. Une fois à ses côtés, il l'attira à lui et passa sa main sous son débardeur qu'elle portait depuis son retour. Ses doigts caressèrent sa colonne vertébrale tandis que Bella se tortillait sous la caresse.

« Et bien, j'ai toujours su que tu étais belle, » chuchota-t-il d'une voix pleine d'amour, sa main se perdant dans sa chevelure. Bella leva les yeux vers lui et sut qu'il était sincère. Elle ne pouvait voir que l'adoration dans son regard.

« Je t'aime, Bella Swan, » déclara-t-il en la regardant droit dans les yeux. C'était une affirmation ferme, honnête. Son cœur fondit à ses paroles. Elle s'agrippa à ses cheveux et l'embrassa passionnément.

«Elle se dégagea et lui sourit. Mais très vite son sourire s'évanouit vite en voyant l'expression sombre sur le visage d'Edward.

« Qu'y a-t-il ? » Demanda-telle en s'écartant de lui afin de voir la posture qu'il avait prise.

« Rien, Bells. Je viens de me souvenir de choses que j'ai entendues au travail et je me demandais quand cela aurait lieu. »

Bella remarqua sa manière de détourner son regard d'elle et ses épaules voutées. Il lui mentait.

« Tu mens, Edward. Pourquoi ? » Questionna-t-elle. Bella se demandait pourquoi il mentait plutôt que de lui répondre. Il ne lui avait jamais rien caché. Il lui avait toujours dit ce qu'il pensait. Quand il était en colère, il lui disait pourquoi. Quand il était heureux, il lui disait. C'était étrange de sa part de lui mentir.

« Bella, C'est rien. Je te le jure, » répliqua-t-il en souriant mélancoliquement et en tirant Bella par la taille pour la reprendre dans es bras. « Crois-moi. C'est rien, Bella. »

« D'accord, je te crois, » admit-elle. Elle était certaine que quelque chose n'allait pas mais elle devait attendre qu'Edward lui dise lui-même.

« Bon, et cette douche ? »

« Oui, la douche…seulement une douche, » déclara Bella en pointant son doigt vers lui. Edward se mit à rire en mordant son doit et lui faisant un clin d'œil.

= X =

« Tu es une idiote, » cria Rosalie alors qu'elle était dans un restaurant local pour déjeuner avec Bella. Rosalie était encore en vacances un mois et demi avant la rentrée scolaire. Bella expliquait depuis dix minutes ce qui s'était passé la veille. Elle n'omit aucun détail et elle se faisait maintenant agresser par son amie.

« Je sais, Rose. Pas besoin de me crier dessus. Je ne peux pas lui dire. Je sais que ce n'est pas bien. Je sais que je dois lui dire mais je ne peux pas. Tu ne comprends pas. »

« Pourquoi ne pas lui dire que tu l'aimes, Bella ? Ca se voit, » questionna Rose en piquant dans une feuille de salade.

« Ce n'est pas aussi simple, » protesta Bella en colère. Elle aussi s'acharnait sur sa salade.

« Bien sûr que c'est simple. Tu étais celle initiant la conversation pour terminer ce jeu. Tu es celle qui voulait plus et quand Edward dit avoir les mêmes sentiments que toi. Tu ne dis rien. Bella, c'est foutu. »

« Rose ! »

« Non, pas 'Rose' ! Bella, pourquoi ? »

« Je ne sais pas, Rose. Vraiment pas. »

« Et cet homme que tu aimes t'offre un collier de plus de quinze cents dollars, Bella ! » Bella hocha la tête, honteuse, ses doigts caressant le cœur qui pendait au niveau de son cou.

« Comment ne peux-tu pas lui dire ? Il te donne la clé de son cœur. Comment peux-tu être si faible ? » S'énervait Rosalie, faisant Bella se sentit encore plus mal.

Elle avait été dans une ambiance floue depuis hier soir. Il restait un peu de colère suite au mensonge d'Edward ce matin. Mais le souvenir d'un simple sourire suffit à l'atténuer.

« C'est juste un collier, Rosalie. »

« Ce n'est pas seulement un collier, Belle ! Comment peux-tu être aussi stupide et aveugle ? C'est la clé de son cœur. Il est amoureux de toi. »

« Rosalie, je n'ai jamais été amoureuse. Comment pourrais-je savoir si je l'aime ? Toutes mes relations ont été des échecs. Je ne peux pas me permettre de commencer quelque chose avec Edward et risquer que ça se termine mal, » admit Bella en regardant Rosalie qui freinait son envie de lui jeter son verre à la figure.

« Putain mais tu es idiote, » s'énerva Rosalie tandis que le serveur débarrassait les assiettes. Il leur demanda si elles voulaient autre chose à boire mais aucune des deux ne lui prêtèrent attention. Il partit donc chercher la suite de leur menu.

« Rosalie, essaye de voir mon point de vue, » se défendit Bella. Mais Rose ne voulait pas entendre.

« Tu m'as dit que tu l'aimais, que tu étais amoureuse de lui. Comment as-tu pu ne pas lui dire ? Pourquoi ne lui dis-tu pas ? »

« Je ne sais pas Rose ! » Cria Bella attirant l'attention de toute la salle. « Je ne sais pas, » répéta-t-elle en baissant la voix.

« Bella, tu ne peux pas agit longtemps ainsi. Tu ne peux pas attendre de lui qu'il te donne tout et toi rien en retour. »

« Qu'est-ce que tu racontes, Rose ? » Le serveur revint avec leur commande et les déposa devant elles.

« Edward t'a donné tout ce que tu demandais et toi, tu ne peux même pas lui répondre la même chose, » s'énerva Rosalie. Bella resta silencieuse en l'écoutant. « Il t'a donné son cœur et qu'as-tu fait ? Tu lui as pris, le mis en poche et tu es partie. Tu ne lui as même pas donné une partie de toi. Tu ne lui as même pas dit la même chose, Bella. Comment peux-tu faire cela. »

« Rosalie, ce n'est pas comme si je l'avais fait exprès, » riposta Bella. « Je ne sais pas si c'est de l'amour, Rosalie. Mon père et moi nous n'avons jamais su parler de nos sentiments. Ma mère nous a quittés et toutes les relations que j'ai eues se sont terminées avant même que l'amour n'entre en ligne de compte. Comment puis-je savoir ce que je ressens. Si c'est de l'amour ? Que ferai-je si je me trompe, si nous nous quittons ? Je ne peux pas faire ça, Rose. J'ai besoin de l'avoir près de moi. C'est égoïste, je sais mais j'ai besoin de lui dans ma vie. »

« Bella, tu dois le dire, » s'exaspéra Rosalie. « Comment peux-tu faire comme s'il ne t'avait rien dit. »

« Il y a une différence entre… » Commença Bella mais Rosalie lui coupa la parole.

« Merde, Bella ! De quoi as-tu si peur ? »

« Je ne suis pas assez bien pour lui, » admit Bella d'une voix chancelante. Elle essayait de retenir ses larmes qui s'amoncelaient aux coins de ses yeux.

« Qu'est-ce encore ce genre de bêtises ? »

« Rose ! C'est un homme beau, intelligent, spirituel et drôle. Il est doué en affaire. Il est sincère, compatissant et passionné. Il pourrait avoir toutes les filles qu'il veut. S'il traversait cette salle maintenant, chaque femme tournerait la tête pour le regarder et penserait la même chose. Est-il marié ? Est-il célibataire ? Quel est son nom ? Et s'il venait s'assoir à cette table, la première de leur pensée serait : Que peut-il bien faire avec une fille comme elle ? Il mérite mieux qu'Isabella Swan, éditeur de livres. »

« Qu'est ce que ces idées de merde ! » s'exclama Rosalie à haute voix, provoquant une fois de plus le retournement des convives sur elles. « Edward et toi êtes des âmes sœurs. Deux personnes ne se sont jamais aussi bien emboités que vous deux. Vous deux avez pratiquement été mariés l'un à l'autre pendant vingt ans. Il faut être aveugle pour ne pas le voir. Même un aveugle le verrait. Tu l'aimes, Bella. Tu dois lui dire. »

« Je …Je… je… »

« Pas à moi, Bella. Et pas de mais. Il est la première chose à laquelle tu penses le matin et la dernière pensée de ta journée. Tu vois des choses insignifiantes dans la rue et instantanément, tu penses à lui. C'est l'amour, Bella. Lorsque toutes pensées te ramènent vers une seule et même personne. Lorsque tes sens sont en émoi à la pensée de cette personne. C'est l'amour. C'est tout cela l'amour, » prêcha Rosalie tandis que Bella laissait ses larmes couler sur ses joues.

Elle savait que Rose avait raison, mais un doute subsistait au fond d'elle l'empêchant de l'admettre. Son amitié pour Edward avait changé mais si elle devait l'admettre à haute voix devant Edward, elle savait que ce serait la fin de cette amitié. Ils ne seraient plus Edward et Bella, les meilleurs amis depuis vingt ans et plus. Ils seraient Edward et Bella, un couple avec la possibilité d'une fin.

= X =

Après son déjeuner avec Rosalie, la journée se traîna en longueur. Elle frappait du pied avec fureur dans son bureau en pensant à son retour à la maison. Elle ne pouvait garder son esprit concentré sur le roman en face d'elle et relisait pour la troisième fois le même passage.

Lorsque l'horloge indiqua dix-sept heures, Bella jaillit de son fauteuil et passa devant ses collègues en courant, leur souhaitant une bonne nuit. Mais elle s'en foutait qu'ils aient une bonne nuit ou pas.

En arrivant dans le parking de son immeuble, elle constata que la voiture d'Edward était déjà là. Elle ne put s'empêcher de sentir une vague de bonheur passer en elle à l'idée qu'Edward était dans leur appartement.

Bella était impatiente. L'ascenseur ne venait pas assez vite selon elle et ne pouvait donc pas arriver à son étage assez vite.

Elle courut aussi vite que ses hauts talons lui permettaient, faisant un bruit régulier. Elle se débattit avec son sac à main qu'elle maudit d'être si grand lorsqu'elle tenta de trouver ses clés dedans. C'était le problème avec les grands sacs. On fourrait tout dedans mais on ne retrouvait jamais ce qu'on recherchait.

Elle réussit enfin à ouvrir la porte et trouva Edward déambulant dans le salon portant un jeans et une chemise en flanelle.

« Hey, » le salua-t-elle. Il la salua également avec un grand sourire et s'approcha d'elle pour déposer un baiser sur son front.

« Comment s'est passé ta journée ? » Demanda-t-il en la prenant dans ses bras.

« Elle a été correcte. Le travail était bien. J'ai eu un déjeuner difficile avec Rosalie. »

« Pourquoi ? Qu'a-t-elle dit ? » Questionna-t-il, visiblement curieux.

« Rien que je ne sache déjà, » répondit-elle.

« C'est bien à entendre. Maintenant, va te changer, j'ai une surprise pour toi. »

« Que veux-tu dire ? »

« M'as-tu entendu ? Va passer un jeans et un t-shirt. »

« Que faisons-nous ? » Demanda-t-elle en retirant ses talons et glissant hors de son pantalon. Edward fixait le lit pendant qu'elle jetait un jeans délavé dessus.

« Tu verras, » répondit-il en la regardant béatement déboutonner son chemisier.

« Sérieusement, que faisons-nous ? Je suis fatiguée. »

« Tu verras, » répliqua Edward à nouveau, jouant à ouvrir et fermer un briquet Zippo dans sa main droite.

« Pourquoi as-tu un briquet ? » s'enquit-elle en se positionnant face à lui attendant plus d'informations.

« Tu verras. » Edward sourit en lui saisissant la main et la tirant hors de la chambre.

« Edward, où diable allons-nous ? » Répéta-t-elle en regardant Edward attraper son sac à dos près de la porte.

« Monte sur le toit, j'ai une surprise pour toi. »

Bella se mordit la lèvre pour réprimer un petit cri. Aucun type avant lui n'avait organisé quelque chose pour elle. Aucun homme ne lui avait fait de surprise avant. Aucun mec ne lui avait offert de bijou avant. Edward était dans une catégorie qui lui était propre.

Sur le toit, Edward avait étalé une couverture et deux seaux s'y trouvaient. L'un contenait de l'eau.

« Qu'est ce que c'est ? » Demanda Bella. Edward souriait en s'asseyant sur la couverture, l'entraînant à ses côtés.

« Tu vas voir, » répondit-il à nouveau. Il retira une boîte rectangulaire d'un des seaux.

« Arrête de dire ça, » protesta-t-elle sous les rire de son compagnon. Bella saisit la boîte avec scepticisme, l'ouvrit et découvrit d'étranges bâtons de couleurs.

« C'est quoi ? »

« Des cierges, » répondit-il en en prenant un qu'il alluma. La flamme les éclaira quelques secondes avant qu'une brusque obscurité ne survienne. Edward jeta rapidement le bâton brûlant dans l'un des seaux.

« Es-tu sérieux ? » Edward lui répondit simplement d'un petit rire.

« Nous célébrons, » annonça-t-il tandis que Bella le fixait confuse.

« Que célébrons-nous ? »

« La fin de notre jeu, » expliqua-t-il en tirant le chapeau du sac.

« Qu'est-ce que tu racontes ? Il reste douze lettres. »

« Nous n'en avons plus besoin, » déclara-t-il, jetant les petits papiers dans le seau vide.

« Es-tu sérieux ? » Edward prit un autre cierge dans la boîte qu'il alluma.

« Ouais. »

« Attends ! » L'arrêta Bella alors qu'il approchait le bâton du seau.

« Pourquoi ? »

« Es-tu sûr de toi, Edward ? »

« Très, » affirma-t-il en descendant le cierge dans le seau. Mais Bella le stoppa et elle plongea le bâton dans le seau d'eau.

« Bella ? » Interrogea-t-il et la regardant.

« Je… Je pense que nous ne devrions pas mettre fin si vite à notre jeu. »

« Nous n'en avons plus besoin, Bella, » répéta-t-il tranquillement. Bella hocha la tête.

« Je sais que nous n'en avons plus besoin mais je pense que nous devrions terminer le jeu correctement, juste pour le solidifier. »

« Que veux-tu dire ? » Le regard inquiet d'Edward déchirait le cœur de Bella.

« Deux lettres. Nous pouvons les faire. Nous allons jouer le jeu comme il est censé se passer, un samedi mais il ne doit pas être exactement comme avant. »

« Je ne te suis pas, Bella, » se plaignit Edward.

« Je vais te montrer. J'ai besoin de te montrer ce que je ne peux pas dire, » expliqua Bella. Edward comprit enfin ce qu'elle voulait dire.

« Je t'aime, Bella. »

« Je… Je … » haleta-t-elle mais Edward l'arrêta.

« D'accord. Quelle lettre veux-tu ? » Demanda-t-il masquant son bouleversement tant bien que mal.

« Je veux la lettre U, » lâcha-t-elle, prenant Edward par surprise.

« Pourquoi U ? »

« Tu verras, » plaisanta-t-elle provoquant le rire d'Edward. La tension qui était latente depuis le matin se dissipait lentement. Bella savait que c'était temporaire mais elle prenait ce qui venait.

« Et quelle lettre veux-tu, » questionna Bella. Edward sourit.

« Le reste, » commença-t-il. Ce qui fit lever les yeux au ciel par Bella. « Mais, je vais prendre la lettre X. »

« X ? Pourquoi prendre le X ? »

« Tu verras, » répliqua-t-il ce qui fit à nouveau lever les yeux de son amie.

« Bon samedi, c'est ton tour puis le suivant, ce sera moi, » décida Bella. Mais Edward secoua la tête.

« Non. Tu prends ce samedi et moi le suivant. » Bella le regarda incrédule.

« Pourquoi ? »

« Parce qu'on avait dit que je ferais la dernière lettre au départ. »

Bella hocha la tête et étudia les lettres dans le seau afin de trouver la lettre U mais ne vit pas la lettre X.

« Je ne trouve pas la lettre X, » informa-t-elle Edward qui sifflait en détournant le regard.

« Depuis combien de temps détiens-tu cette lettre ? »

« Depuis le début du jeu, » avoua Edward. Bella en resta bouche bée.

« Tu es un sale tricheur, Edward Cullen. »

Edward haussa les épaules, replaça les bouts de papier dans le seau et alluma un nouveau cierge.

« Veux-tu me faire l'honneur ? » Demanda Edward en lui tendant le bâton de cire. Bella hocha la tête.

« Hum… » Chercha Bella avant de dire ce qui lui venait.

« Pour la fin de ce que nous étions et au début de ce que nous allons devenir. Pour nous, » déclara-t-elle en laissant tomber le cierge dans le seau. La flamme alluma un bout de papier et par effet domino, mit le feu aux autres.

« Pour nous, » répéta Edward avant de tirer Bella pour l'embrasser.

« Je vais patienter avant d'entendre ces mots. Aussi longtemps qu'il faudra, » chuchota-t-il à son oreille, la collant à de lui.

« Je vais le faire. Je te le promets. C'est si nouveau pour moi, » admit-elle.

« Je sais, Bella. »

Bella leva les yeux et lui sourit. La voyant sourire, il la reprit dans ses bras pour un tendre baiser. Et tout comme le veille, dans les bras l'un de l'autre, ils s'embrassèrent en espérant, en priant silencieusement que cela ne prit jamais fin.

 

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