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mercredi 10 novembre 2010

Alphabet Weekends: Chapitre 30



Chapitre 30 : La dernière lettre

Edward s'éveilla tôt le dimanche matin en gémissant, sous les douleurs musculaires, lorsqu'il bougeait. Tout Cela n'avait pas d'importance. Le fait d'incliner la tête pour regarder Bella était douloureux mais il n'y prêtait pas attention.

Hier avait marqué un tournant dans sa relation avec son amie. Ils n'avaient pas discuté mais il était certain que même sans mot, leur relation avait changé. Il avait le pressentiment qu'il était inutile de parler de son statut de « petit ami » entre eux. C'était clair et explicite.

Il se tourna très lentement et posa sa tête dans le creux de sa main et examina Bella. Elle était profondément endormie, blottie contre sa poitrine. Ses cheveux étaient étalés sur le lit et cachaient une partie de son visage. Sa respiration était calme et sa main serrait la hanche d'Edward, son avant bras passant juste sous la ceinture de son survêtement.

Elle semblait si détendue et en paix dans son sommeil.

Durant quelques minutes, il la regarda dormir et profiter de ce moment reposant. Son sommeil avait été agitée la plupart du temps, elle tournait et se retournait dans le lit avant de trouver le sommeil.

L'esprit d'Edward était obnubilé par les rumeurs au travail et pas uniquement celles dont il avait parlé à Bella. Il pensait à sa carrière et aux rumeurs sur son avancement. Celui-là même qu'il espérait depuis qu'il avait commencé à travailler pour l'entreprise.

Mais tant de choses avaient changé. Les choses étaient si différentes maintenant.

Il y avait une autre personne dans l'équation. Quelqu'un d'autre à tenir compte. Il avait essayé de garder son esprit loin de ces questions mais il allait devoir en parler à Bella.

Edward dégagea une mèche de cheveux du visage de sa belle en la glissant derrière son oreille tout en veillant à ne pas la réveiller. Il posa sa main sur le bas de son dos et lentement, laissa ses doigts caresser sa colonne vertébrale. Elle émit un minuscule miaulement dans son sommeil. Edward sourit à lui-même et secoua la tête.

Il ne pouvait pas croire qu'il avait mis tant de temps, plus de vingt ans pour se rendre compte de ce qu'il avait sous les yeux.

Hier avait été intense. S'ils avaient eu quelques rires tout au long de la journée, c'était très différent de leur vie quotidienne.

Il était évident que ce jour était une nécessité dans leur relation affective. Il avait compris que Bella avait besoin de dire tout ce qu'elle ressentait. Et elle avait trouvé le moyen de le faire. Quand elle avait suggéré le saut, son cœur avait bondi dans sa poitrine. Les images des années précédentes lui avaient bombardés la tête en regardant la falaise mais il avait sauté malgré tout. Il était heureux de l'avoir fait mais son corps lui rappelait maintenant.

Plongé dans ses pensées, Edward n'avait pas remarqué que Bella avait ouvert les yeux. Sa main avait migré de ses hanches vers son visage sans qu'il ne s'en rende compte. Elle essayait de détendre son visage et de faire disparaitre la tension de ses sourcils.

« Tu fais des math dans ta tête, Cullen ? » le taquina-t-elle quand il baissa la tête vers elle. Ses yeux n'étaient encore que deux légères fentes mais il pouvait y voir l'éclat de ses iris sombres.

« Toujours, Swan. Toujours. »

« Mon corps me fait mal, » gémit-elle tandis qu'Edward se mit à rire.

« Le mien aussi. Peut-être que le saut de la falaise n'était pas la chose la plus intelligente à faire,' railla-t-il. Edward lui donna un faible coup dans le biceps.

« Hey, je te dis que je suis blessée et tu essaye de me frapper. »

Bella se déplaça et roula sur son ami. Tout deux gémirent de douleur avant que Bella ne retombe sur le lit.

« Outch, brute, » réprimanda-t-elle.

« Désolé…pas une de mes meilleures idées, » s'excusa-t-il.

« Je n'ai pas envie de bouger. »

« Moi, non plus. Nous allons simplement nous déplacer vers le salon et nous installer dans le divan pour regarder la télévision. »

« Mais nous devons bouger. C'est la dernière chose que je veux faire. »

Edward émit un petit rire en se levant et se déplaça lentement avant de regarder vers le bas. Ils étaient encore dans leurs vêtements de la veille.

« Allez, Bells. Je vais même commander à manger et je bougerai mon cul paresseux vers la porte pour le réceptionner, » déclara-t-il en se tenant à côté du lit et agitant ses sourcils comme si c'était un pari.

« Très bien mais tu devras aussi aller chercher les boissons dans le réfrigérateur à chaque fois, » affirma-t-elle. Edward hocha la tête en lui tendant la main. C'est avec facilité qu'il la tira contre lui, savourant la sensation de la tenir dans ses bras. Il ne s'en lasserait jamais.

« Tu es si chaud, » dit-elle contre sa poitrine. Il mit sa main dans ses cheveux au niveau de sa nuque et les caressa un peulacher.

« Bon, belle au bois dormant. Allons-nous brosser les dents. »

« C'est juste parce que tu veux le faire avec moi, » râla-t-elle en se dirigeant avec peine vers la salle de bain.

« Parce que ton haleine n'est pas vraiment la chose la plus agréable du moment, » répliqua-t-il.

« Tu peux bien parler ! »

« Je sais. C'est pour cela que j'ai dit allons nous brosser les dents. »

« Ouais, ouais, » grommela Bella en se dirigeant vers la salle de bain. « Et ne pense même pas à prendre la mienne, » avertit-elle avant de saisir sa brosse à dents. Edward émit un petit rire en secouant la tête.

« Je ne l'utilise que quand tu ne peux pas me voir. Je le fais quand tu ne peux assister à ce crime. »

« Grr, je vais t'acheter une nouvelle brosse à dents après le travail demain. Ainsi tu ne toucheras plus la mienne. »

Edward sourit et regarda Bella dans le miroir au-dessus de l'évier tandis que tous deux nettoyaient leurs dents. Même la bouche remplie de dentifrice, Edward ne put s'empêcher de trouver Bella captivante et se demander pourquoi il n'avait jamais remarqué auparavant comme elle était belle.

« Des maths, Cullen ? » s'informa-t-elle après s'être gargarisée les dents. Elle arborait ce sourire timide qu'Edward affectionnait tant.

« Non. Je pensais à autre chose, » répondit-il en l'attiranta tirant vers lui avant de la pousser contre le mur. Il l'embrassa rapidement, chuchotant contre ses lèvres. « Il existe de nombreuse choses bien plus agréables que les mathématiques. Sauf si tu veux compter en soustrayant nos vêtements. »

Bella éclata de rire et poussa Edward qui se joignit à elle.

« C'était mauvais Edward. Très mal. »

« Je sais, mais au moins, je t'ai fait rire, » se défendit-il tandis que Bella acquiesçait.

« C'est vrai. Canapé ? »

« Canapé, » répéta Edward en tirant Bella à sa suite. Ils gémirent lorsque leurs corps se rencontrèrent en tombant sur le fauteuil.

« Bon sang, ça fait mal, » se plaignit Edward avant de se repositionner correctement, Bella contre sa jambe.

« Ta faute. »

« Ouais, » admit-il en s'étirant pour saisir la télécommande sur la table basse.

« Alors, que veux-tu regarder ? » s'enquit-il. Bella haussa les épaules.

« Cà ne m'aide pas, Swan. »

« Il suffit de passer en revue les canaux et nous trouverons bien quelque chose à regarder, » suggéra Bella en se blottissant près d'Edward. Doucement, il enveloppa les épaules de son amie de son bras.

Le reste de la journée fut consacré à regarder Monty Python à la télévision, affalés sur le canapé. Ils rirent aux larmes et se commandèrent de la cuisine mexicaine.

Dans l'ensemble, ce fut un dimanche calme et insouciant comme la plupart de leurs week-end avant le début du jeu. Pendant quelques heures, tout sembla normal et Edward oublia sa réunion de travail du lundi matin. Tout ce à quoi il pensa, ce fut à la femme qu'il tenait dans ses bras, sa meilleure amie, son amour pour toujours si possible.

Ils s'endormirent, appuyés l'un contre l'autre au son de Brave Sir Robin.

= X =

Edward fut le premier à se réveiller le lendemain matin dès que le bourdonnement de son réveil se fit entendre. Il sauta du divan et se précipita vers sa chambre pour l'éteindre. Ce mouvement brusque avait fait tomber les coussins et réveiller Bella.

Il se dirigea ensuite vers la cuisine, la saluant d'un signe de tête en passant.

« Bonjour, » parla Bella en baillant à moitié. Elle se leva et le rejoignit.

« Jour, » murmura-t-il en retour, désintéressé.

« Qu'est ce qui ne va pas avec toi ? »

« Rien, » gémit-il en prenant le carton de jus d'orange dans le réfrigérateur et en bu en grande gorgée. « Je suis juste fatigué et il est encore tôt. Dieu que je déteste le lundi. »

« Cesse d'être un tel grincheux Edward. Dis-moi ce que tu veux manger. »

« Arrête d'être si méchante avec moi, » répliqua-t-il en faisant la moue. Bella tenta de ne pas laisser apparaitre le sourire qui se dessinait sur ses lèvres. Il était à la fois adorable et ridicule.

« Je ne suis pas méchante mais je suis sûre que personne ne va t'aimer si tu vas travailler avec cette attitude renfrognée, » répondit-elle en tentant d'attraper les céréales dans l'armoire.

« Ils m'adorent, » rétorqua-t-il avec suffisance en se levant pour aider Bella.

« Je sais qu'ils t'adorent, » ajouta-t-elle tristement.

« Hey, qu'est-ce que ça veut dire, » demanda-t-il en s'approchant par derrière et l'attirant contre son torse.

« Rien, c'est juste…que sommes-nous ? » bégaya-t-elle. Edward la fit pivoter.

« Nous sommes ce que tu veux que nous soyons, Bella. »

« Donc, si je dois te présenter à des gens, » dit-elle lentement en le regardant avec timidité. « Je pourrais te présenter comme mon petit ami ? »

« Bien-sûr. Mais moi, je te présenterais comme mon âme sœur, » avoua-t-il. Bella leva les yeux vers lui et ses joues se teintèrent d'une belle couleur rosée.

« J'aime quand tu rougis, » chuchota-t-il ce qui fit rougir encore plus Bella.

« Tu sais que je déteste ça, » gémit-elle. Edward se mit à rire.

« Il semblerait que j'adore tout ce que tu détestes chez toi. »

« Cher Edward Cullen, tu es trop bon. Ame sœur ? J'aime tout ce que tu détestes chez moi ? On dirait que tu lis un manuel « comment rendre heureuse une femme ? » la taquina Bella. Edward lui chatouilla les côtes ce qui déclencha un fou rire.

« J'écris mes propres lignes, » répondit-il en faisant un clin d'œil. La mâchoire de Bella chuta et une douce chaleur se rependit sur ses joues.

« T'ai-je jamais dit que j'aimais la table de la cuisine ? » ajouta-t-il d'une voix taquine et séduisante.

« Je pense pas, » répondit-elle en déglutissant avec peine.

« Bien. » Edward se détacha et se rassit pour manger ses céréales. Bella resta debout, stupéfait.

« Je te déteste quand tu fais ça, » se plaignit-elle en grognant et reprenant sa place.

« Je sais, » rit-t-il tandis que Bella l'observait.

« Tu as quelque chose de nouveau au travail ? » s'enquit Bella.

« Je n'en ai aucune idée mais je suis sûr qu'il doit y avoir de beaux et gros dossiers qui m'attendent sur mon bureau en vue d'une nouvelle campagne, » répondit-il un peu aigre.

« Quel est le problème avec le travail ? » demanda Bella pour la seconde fois. Edward haussa les épaules.

« Sérieusement, Edward. Qu'est-ce qui ne va pas ? » Edward grimaça en voyant l'expression inquiète sur le visage de Bella.

« Rien de mal, Bella. Je te le promets. »

« Je ne te crois pas. »

« C'est un domaine annexe. Ne t'inquiète pas, » répondit-il en balayant ses préoccupations d'un geste large.

« Je veux savoir, » insista-t-elle.

« Vraiment, Bells. Ce n'est rien. Si c'était important, je te le dirais, » déclara-t-il fermement en se levant. Il plaça son bol dans l'évier et pivota vers elle. Il la regarda bouleversé et alla s'assoir à ses côtés.

« Je te jure, Bella. Il n'y a vraiment rien. »

« Alors pourquoi évites-tu ce sujet, » contra-t-elle. Edward souffla et passa un bras autour de ses épaules.

« Je suis désolé si je suis ainsi. Je ne sais pas ce qui se passe, donc je ne veux pas te stresser inutilement. »

« Je suis ici si tu veux en parler, Edward. Tu le sais, non ? »

« Bien sûr que je le sais. Je ne veux pas faire une montagne de quelque chose qui peut se révéler être un faux problème. »

« Très bien, » concéda Bella. « Mais si ça devient un problème, » souligna-t-elle. « S'il te plait, dit le moi. »

« Tu seras la première au courant. »

= X =

Edward était assis à son bureau en ce lundi matin. Il attendait des nouvelles de Mr Austen ou de Mr Meyer. Soit de vive voix, soit par téléphone. Son estomac fut noué toute la journée même quand Alice lui proposa de dire à tous qu'il était malade afin qu'il puisse rentrer à la maison. Edward refusa, lui disant qu'il avait besoin de rester.

Alice revint régulièrement s'assurer que tout allait bien. Elle avait aussi entendu les rumeurs de promotion possible d'Edward. Et selon, toute vraisemblance, c'est ce qui allait se passer. Oui, Edward était son cousin mais elle n'avait jamais connu quelqu'un travaillant aussi durement que lui. Même s'il était plus jeune que la majorité des dirigeants de la société, Edward les dépassait au niveau de ses compétences.

Edward savait ce que voulait Alice chaque fois qu'elle entrait dans son bureau. Et chaque fois, il lui répondait qu'il était stressé par une nouvelle campagne qu'il devait finir pour la semaine suivante. Mais il savait qu'Alice n'était pas naïve.

Il fut sur les nerfs et même le fait de parler avec Bella durant la journée n'avait rien arrangé. Il n'avait réussi qu'à faire empirer les choses. Sa voix était juste un rappel de ce qu'il allait perdre.

Quand le temps de rentrer fut venu, Edward sortit de son bureau et s'élança vers les ascenseurs afin d'éviter ses collègues. A l'intérieur de la cage, il tenta de descendre le plus rapidement possible, pressé de s'échapper du bureau.

Au moment où il entra dans l'appartement, un sentiment de soulagement s'abattit sur lui. Il se débarrassa de sa cravate, de sa chemise imbibée de sueur et commença à cuisiner du poulet et des pommes de terre pour le dîner en attendant Bella.

Il ne dût pas attendre longtemps.

« Hey. Comment fut le reste de la journée ? » Demanda Bella en laissant tomber son sac sur la table de la cuisine et retirant ses chaussures.

« Ennuyeux en fait. Mis à part Alice. Personne n'est venu me déranger. »

« C'est bien, je suppose. Je vais me changer et enfiler mon pyjama. Je reviens t'aider à éplucher les pommes de terre. »

Edward hocha la tête et regarda Bella se diriger vers sa chambre. Tout à coup, une idée surgit dans sa tête. Bella le rejoignit rapidement et s'installa pour aider à nettoyer les pommes de terre.

« Comment s'est passé ta journée, » s'enquit Edward.

« Bien en faite. J'aime bien cette nouvelle histoire. Elle a un grand potentiel pour finir best-seller. »

« Ca parle de quoi ? »

« Un couple va mourir et ils vivent leur dernière journée ensemble. Mais ils ignorent que c'est la dernière. »

« Ca semble intéressant. »

« C'est doux et charmant. » Edward lui sourit avant de se lever et d'aller laver les pommes de terre.

« Peux-tu les mettre dans la casserole, je dois aller chercher quelque chose, » demanda Edward. Il s'essuya les mains avec l'essuie à côté de l'évier.

« Bien sûr. Que vas-tu chercher ? »

« Tu verras. Retourne le poulet dans le four dans une minute. »

Bella hocha la tête et regarda Edward se précipiter dans sa chambre. Elle entendit le bruissement de vêtements avant d'entendre Edward voyager dans la chambre.

« Ca va là-dedans ? » cira-t-elle.

« Ouais. N'oublie pas de retourner le poulet. »

Edward sortit de sa chambre à coucher tranquillement et revint vers la cuisine en regardant Bella ouvrir la porte du four pour retirer le plat avec un torchon. Il cacha quelque chose derrière le coin du mur attendant qu'elle referme le four.

« Bella ? » appela-t-il d'une voix très grave. Bella se retourna pour répondre et croisa ses yeux qui étaient aussi sombres que sa voix.

« Qu'est-ce ? Edward, c'est quoi ? » Questionna-t-elle. Elle lança le torchon sur le comptoir en regardant Edward prendre une profonde inspiration. Elle était fascinée jusqu'au moment où elle constata le mouvement que faisait Edward.

Il était à genoux.

Edward était à genoux devant elle et Bella ne put empêcher une douce chaleur monter dans sa poitrine à cette vue. Sa respiration devint erratique.

Les coups dans la poitrine d'Edward étaient aussi désordonnés. C'était comme si son cœur allait sortir de son torse.

« Bella Swan. Je t'adore et je ne peux m'imaginer sans toi. Veux-tu… »

« Attend ! »l'interrompit –elle se sentant à bout de souffle et complètement paniquée. « Que fais-tu ? »

« Laisse-moi finir, » insista-t-il. Bella hocha la tête, hébétée. Son corps tout entier bouillonnait. Elle baissa les yeux tandis qu'Edward la fixait.

« Comme je disais, je ne peux pas vivre sans toi. J'aime me réveiller à tes côtés et te regarder émerger doucement. J'aime regarder quand tu brosses tes cheveux. J'aime me quereller avec toi au sujet de ta brosse à dents. Veux-tu, » commença-t-il avant de se taire et de lui tendre l'objet caché derrière le mur. La respiration de Bella s'accéléra et elle se mit à rire.

« Est-ce un tiroir de ta commode ? » (N/Eli : Moi, je pensais à autre chose !)

« Alors, Bella Swan. Transporterais-tu tes affaires dans ma chambre ? J'ai fait de la place pour toi, » déclara-t-il en levant le tiroir. Bella continuait à rire.

« Oui, je vais le faire, » répondit-elle. Edward sourit largement et se releva. Il laissa tomber le tiroir et tira Bella près de lui pour l'embrasser.

« Qu'as-tu pensé que j'allais te demander ? » la taquina-t-il en lui embrassant le bout du nez avant de poser ses lèvres sur les siennes.(N/J :Vilain et sadique….)

« Je n'avais aucune idée, honnêtement. Je t'ai vu à genoux et j'ai paniqué. »

« L'idée du mariage te fait peur ? »

« Nous venons juste de commencer une relation, » se défendit-elle. Edward se dégagea en souriant.

« Nous venons ? Je pense que nous l'avons commencé il y a vingt ans. »

« C'est vrai, » admit Bella avec un petit sourire.

« C'est vrai, » répéta Edward avant de s'assoir à table.

« Tu veux toujours avoir raison ? »

« Tu réalises ça seulement maintenant après tout ce temps. »

« Bâtard prétentieux, » le charriât-t-elle en préparant le repas.

« Ton bâtard prétentieux. »

« Comme j'ai de la chance, » répondit-elle. Edward renifla de dédain.

« C'était du sarcasme. »

« Sers le poulet. »

« Avec plaisir, mon amour, » répondit-il en souriant. Il regarda avec satisfaction les joues de Bella se teinter de rose.

Ils mangèrent devant la télévision en regardant de vieilles rediffusions avant qu'Edward ne se dirige vers la chambre de Bella.

« Que fais-tu ? » demanda-t-elle.

« Je vais t'aider à déménager. »

Il fallut une heure pour saisir tous les effets de Bella et de les amener dans la chambre d'Edward. Et encore deux heures pour trouver où et comment les y ranger. Pendant tous ce temps, Edward sourit en regardant les vêtements de Bella prendre place dans son armoire et ses chaussures siéger à côtés des siennes.

A onze heures, ils étaient tout les deux vannés et vautrés dans le lit d'Edward.

« Mon Dieu, quel boulot. »

« Qui diable pensais que tu avait autant de merde, » la taquina Edward.

« Blasphème ! Ca vaut une fortune. »

« Bien sûr. » Bella se leva et attrapa des vêtements de rechange pour aller prendre une douche. Quand elle posa sa pince à cheveux sur la table de nuit, elle trouva un morceau de papier en dessous de la lampe de chevet. Elle le prit et le déplia. La lettre X était notée dessus.

« Alors c'est là que tu la cachais, » s'adressa-t-elle à Edward.

« Tu l'as trouvée. Donne-la. » Il saisit le papier que Bella lui tendait. Il se leva et se dirigea vers le placard et sortit le bonnet de laine et remis la lettre dedans.

« Que fais-tu ? » demanda Bella perplexe.

« Autant terminer le jeu correctement, » suggéra-t-il tandis que Bella secouait la tête.

« Quel est l'intérêt ? On connait déjà la lettre. »

« Si nous avions continué à jouer, nous aurions su ce que c'était de toute façon. D'ailleurs, je croyais que tu voudrais suivre les règles une dernière fois. »

« Bien sûr. Pourquoi pas. Mais nous aurions dû le faire hier. »

« Donc, nous allons faire un petit changement. Je vais choisir la lettre vendredi soir. »

« Tu es fou, » plaisanta Bella.

« Je ne le suis pas, Franco. J'ai pensé que tu aimerais. »

« Je crois que je préfère quand tu es un anarchiste, Chomsky. »

= X =

La semaine sembla passer rapidement pour Edward même si ses nerfs étaient à vifs. Chaque jour depuis lundi, il attendait avec impatience des nouvelles de Mr Meyer ou Mr Austen mais était déçu.

Chaque fois qu'il rentrait à la maison, il courrait jusqu'à l'ascenseur puis jusqu'à sa voiture. Il ne voulait pas donner la possibilité d'être arrêter sur le chemin du retour.

Cependant, tout changea le vendredi.

Il était environ trois heures quand Alice l'appela à l'interphone.

« Edward, » l'interpela-t-elle. Edward eut l'impression de recevoir un coup de point dans la poitrine.

« Oui, Alice ? » répondit-il avec une vive inquiétude dans la voix.

« Monsieur Austen voudrait te voir dans son bureau. Je suis désolée, Edward. »

« C'est très bien, Alice. Ce n'est peut-être pas à ce sujet, » tenta-t-il de convaincre non seulement Alice mais également lui-même.

« Tu as peut-être raison, » répliqua-t-elle.

« Nous savons tous les deux que j'ai tort, » rétorqua-t-il tranquillement tandis qu'Alice hochait la tête gravement.

L'ascenseur monta lentement, sonnant étage après étage le faisant se sentir de plus en plus mal.

Il se présenta à la secrétaire de Monsieur Austen et se dirigea vers le bureau de son patron.

« Edward, » saluèrent Monsieur Austen et Monsieur Meyer à son entrée.

« Asseyez-vous, Edward, » suggéra Monsieur Meyer.

« Je suis sûr que vous avez entendu parler dans les couloirs de la raison de votre venue ici, » commença Monsieur Austen. Edward hocha la tête. Pendant un moment, il se sentit comme s'il était revenu à l'école secondaire, assis devant le bureau du directeur.

« C'est bien Edward. Monsieur Meyer et moi-même pensons que vous feriez un excellent officier exécutif de cette société. Nous ouvrons une seconde succursale sur la côté Est et nous aimerions que vous en soyez l'administrateur.

« Monsieur, » commença Edward mais Monsieur Meyer l'interrompit.

« Je sais que c'est un changement énorme, Edward. En particulier parce que nous aurions besoin de votre présence à New York dès le mois prochain, mais il y a très peu de personne ayant les capacités nécessaires pour le faire. Et vous êtes la première personne sur la liste. »

« Monsieur. Je vous remercie pour cette offre. C'est tout ce que j'ai toujours désiré depuis que j'ai débuté ici mais toute ma vie est ici à Washington. Ma famille et mes amis sont ici. Je ne sais pas si je peux me déraciner et quitter l'Ouest, » expliqua Edward en regardant les deux hommes qu'il considérait comme ses modèles dans le domaine de la publicité.

« J'ai le sentiment que cela peut avoir un rapport avec quelqu'un en particulier, » ajouta Monsieur Austen. Edward baissa la tête, honteux.

« Il n'y a aucune gêne là dedans, Edward. Qui est l'heureuse élue qui a volé votre cœur ? »

« Vous souvenez- vous de la fête de Noël ? » demanda-t-il. Les deux hommes hochèrent la tête.

« C'est la belle brune qui vous accompagnait ? » s'enquit Monsieur Meyer. Edward acquiesça.

« Mais je croyais…vous m'avez dit que c'était votre meilleure amie, » répondit Monsieur Austen, confus.

« Elle est ma meilleure amie mais nous avons commencé à explorer d'autres domaines de notre relation, faisant évoluer notre amitié. »

« C'est une belle femme, Edward. Nous ne voulons rien compromettre entre vous deux mais c'est la chance de toute votre vie. Cela pourrait vraiment propulser votre nom dans le monde de la publicité et à New York, » insista Monsieur Meyer. « New York est la Mecque de la publicité, Edward. Si vous vous faites un nom là-bas, cela peut signifier de grandes choses pour votre avenir et votre carrière. »

« Je sais Monsieur Meyer. Mais elle est tout pour moi. Je sais que c'est bizarre et un peu cavalier d'expliquer ma vie mais lorsque j'étais à New York pendant ces trois jours, tout ce que je voulais, c'était sauter dans un avion pour revenir à Seattle, » répondit Edward. Monsieur Austen lui sourit aimablement.

« Vous êtes bien épris d'elle, n'est ce pas ? »

« Je l'aime, » avoua-t-il. Les deux hommes s'observèrent.

« Pensez-y, Edward. Parlez-en avec elle. Peut-être fera-t-elle le déplacement avec vous. D'ailleurs, ce ne serait que pour six à neuf mois. Pensez-vous sérieusement que nous nous permettrions de vous perdre ici à Seattle ? »Edward essaya de paraitre plus détendu mais il ne pouvait s'empêcher de penser à Bella. Il savait qu'elle ne viendrait jamais avec lui.

« Pensez-y Edward, » rappela Monsieur Austen. Edward acquiesça à nouveau en leur serrant la main et sortit du bureau.

Lorsque la tête d'Alice se leva au dessus de son ordinateur pour le regarder, elle vit à son air grave et sérieux qu'il était perturbé.

« Je rentre chez moi, Alice, » lui dit-il tranquillement en passant devant elle. Alice lui emboita le pas et l'enlaça étroitement.

« Je suis désolée, Edward. C'est drôle comme au lieu de célébrer cela, nous réagissons comme si nous venions de perdre un proche. »

« C'est un peu ce que je ressens, » marmonna-t-il. Sa cousine lui tapota le bras pour le réconforter.

« Rentre chez toi. »

« Je te vois lundi, » ajouta-t-il en agitant la main et se dirigeant vers les ascenseurs.

= X =

Il attendit près de deux heures et demie avant de voir Bella rentrer.

Dès qu'elle passa la porte, elle sut qu'il se passait quelque chose.

« Quel est le problème ? » questionna-t-elle tandis qu'Edward se levait.

« Nous devons parler. »

« Rien de bon ne vient jamais de ces mots là, » répondit-elle en suivant Edward jusqu'à leur chambre.

« J'au reçu une promotion, » commença-t-il mais Bella se jeta sur lui en le serrant très fort.

« Edward, c'est incroyable. C'est fantastique, » applaudit-elle avant de se rendre compte qu'elle était la seule à se réjouir. « Pourquoi suis-je la seule à fêter cela ? »

« Je dois aller à New York. »

« Oh, » souffla Bella en faisant un effort pour respirer en s'asseyant au pied du lit. New York City, » répéta-t-elle doucement alors qu'Edward prenait place à ses côtés.

« Ils veulent que je parte le mois prochain. »

« C'est…C'est une grande nouvelle, Edward, » déclara-t-elle calmement tout en contrôlant ses émotions. Edward pouvait voir au tremblement de ses mains et le fléchissement de sa voix qu'elle était au bord des larmes.

« Je ne vais pas accepter, » déclara Edward. Bella bondit sur ses pieds.

« Ne sois pas stupide ! » gronda-t-elle. « C'est tout ce que tu as toujours désiré. Tu as travaillé pour cette promotion. »

« Je ne peux pas, Bella. Je ne peux pas aller à New York sans toi. »

« Il s'agit de ta carrière. »

« Je ne veux pas te quitter, Bella. Je t'aime. J'ai besoin d'être avec toi tout le temps. J'ai besoin de me réveiller et de voir ton visage tous les matins, » argumenta-t-il. Bella secoua la tête comme ses larmes commençaient à couler le long de ses joues.

« Tu ne resteras pas ici à cause de moi. M'entends-tu ? Tu vas le faire. Je t'aime aussi mais tu dois le faire. »

« Bella, » tenta-t-il de dire mais elle l'interrompit.

« Non, Edward. Je savais que ce jeu n'apporterait rien de bon. Regarde-nous ! Tu mettrais en péril ta carrière pour quelque chose qui pourrait ne pas durer plus loin que le mois prochain. »

« Ca ne m'intéresse pas. »

« Tu devrais accepter, » cria-t-elle.

« Le jeu nous a réuni, Bella. Ce jeu nous a surpris mais il m'a apporté TOI. »

« Ce jeu était la plus stupide chose que nous ayons faite. Je n'ai jamais donné mon accord. » (N/Eli : Je ne sais pas vous…mais moi je veux lui donner des baffes…faire ça à Edward !)

« Comment peux-tu dire ça, Bella ? Regrettes-tu ?, » hurla Edward.

« Nous n'aurions jamais dû le faire ! Je savais que ça foutrait tout en l'air, » pleurnicha Bella sous le regard ébahi d'Edward.

Ils avaient mis en place les règles. Elle les avait mises en place et avait été la seule à vraiment les appliquer strictement. Mais que diable, les règles ne sont-elles pas faites pour être transgressées ?

« Que veux-tu me dire, Bella ? Je n'ai aucune idée, putain, de ce que tu veux me dire. Alors, s'il te plait…s'il te plait n'agit pas comme si j'étais le méchant. Tu étais une participante tout comme moi. Tu as acceptée dès le début. Je ne suis pas le seul fautif. »

Bella gémit en saisissant ses cheveux et murmurant : « Je le savais, je savais que ça arriverait. »

« Il ne reste plus qu'une lettre Bella. Disons simplement que nous terminons ce que nous avons commencé. Après cela, nous verrons ce qu'il se passera, » chuchota Edward en s'approchant d'elle et cognant son épaule de la sienne. Il tenta de la calmer mais il n'y arriva pas. Bella était terriblement tendu.

Il tira le chapeau du tiroir, le secoua deux fois et le tendit à Bella. Ils savaient tous les deux quelle lettre ce serait mais c'était ainsi que le jeu fonctionnait depuis le début, il y a quatre mois.

« C'est mon tour, » murmura-t-il en prenant une profonde inspiration en attrapant un papier plié. Rapidement, il empocha le papier après l'avoir lu et sortit de l'appartement pour se préparer pour samedi, laissant Bella seule avec ses pensées.

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