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lundi 1 novembre 2010

Un ange en enfer: Chapitre 16




Chapitre 16 : Anthony

Me jetant à ses côtés, je vis Bella serrer fermement Tigrou dans ses bras et pleurant et criant après son fils. Je levai mon visage et vis le ballon près de la barrière au fond du jardin. Cette dernière était fermée lorsque nous étions rentrés, j'en étais certain. Faisant parcourir mon regard sur le minuscule jardin où peu de cachettes existaient, je compris alors la raison de l'état de Bella. Anthony avait disparu.

POV Edward

J'avais enroulé mes bras autour de Bella qui criait toujours. Je tentai de la redresser mais elle semblait incapable de tenir sur ses pieds. Toute force l'ayant quitté. Alerté par les cris, tout le monde sortit en trompe de la maison et se postèrent à nos côtés.

« Bella ? » Tentai-je de lui parler.

« Que ce passe-t-il Edward, » me demanda Jacob.

« Je pense qu'Anthony est sorti du jardin et Bella a peur, » expliquai-je en montrant la barrière ouverte.

« On va le chercher et on te le ramène, Bells, » (N/Caro : bah y a intérêt !) déclara Emmett en se dirigeant vers le fond du jardin. Jacob lui emboita le pas tandis que je prenais Bella dans mes bras pour rentrer à l'intérieur. Les femmes nous entouraient et tentaient de parler à ma petite amie mais celle-ci restait muette mais ses pleurs s'étaient taris. Je pénétrai dans le salon et l'installai contre les coussins dans le divan. Rosalie et Sue prenant directement place à ses côtés ne me laissant d'autre choix que de m'accroupir face à elle. Elle me tenait fermement les mains en tremblant.

« Bella ? » appelai-je. Elle daigna lever ses yeux embués sur moi. Je caressai sa joue du bout des doigts priant pour que mon frère et Jacob reviennent bien vite avec Anthony. Je n'avais qu'une envie, c'était d'accompagner les autres mais Bella avait besoin de moi. (N/Caro : ça peut s'comprendre. )

« Je …je.., » essaya-t-elle de parler mais ses pleurs reprirent de plus belle.

« Chut, ma puce. Ils vont revenir avec lui. Calme-toi. » (N/Caro : mais oui, mais oui.)

« Je … oui… »

Le retour de mon frère et Jacob l'empêchèrent de poursuivre. Je me redressai tout comme Bella et les filles mais nous stoppèrent notre mouvement face à leur tête déconfite. Regardant autour d'eux, nous ne purent que constater qu'ils revenaient sans notre fils. (N/Savine : ah non Eli ne nous fait pas ça, hein ! *prends son kleenex et pleure*)

« Où est Anthony ? » Questionnai-je.

« Nous ne l'avons pas trouvé, » répondit Jacob. Bella agrippa fermement mon bras. (N/Caro : OMG !)

« Comment ça, vous ne l'avez pas trouvé ? Un petit garçon d'un an et trois mois ne peut pas être loin, » m'énervai-je. (N/Caro : zen Edward, c'est pas leur faute. Respire. Un vallium ?)

« Nous avons regardé partout mais il n'y a aucun signe de lui, » répliqua Emmett.

« NON ! » sanglota Bella. Je la pris dans mes bras, caressant ses cheveux.

« C'est pas possible, » ajoutai-je, la voix rendue chevrotante par le désespoir qui s'insinuait en moi. Je serrai un peu plus fort ma Bella, embrassant le sommet de son crane quand je sentis les premières larmes picoter mes yeux. (N/Caro : J'te déteste Eli ! Faut que j'aille chercher mon drap !)(N/Eli : Non Caro….me déteste pas…J'ai rien fait…c'est mes doigts )

« Je ne pense pas qu'Anthony se soit sauvé, » déclara Charlie qui entrait à son tour dans le salon. Nous tournâmes tous vers lui la tête, attendant la suite.

« Pourquoi ? » demanda Jacob.

« Parce que la barrière était fermée. »

« Oui mais il a dû l'ouvrir pour sortir, » protesta mon frère.

« Elle était fermée par une chaine avec un cadenas. Et je viens de le trouver. Cisaillé ! » (N/Savine : ça sent pas bon ça et je crois savoir qui est derrière tout ça !) (N/Caro : Eli ! Qu'est ce t'as fait ? J'le sens mal s'coup là ! Ian ?) Nous nous observâmes les uns les autres assimilant cette nouvelle. Mon fils avait été kidnappé. Dès que l'information atteint l'esprit de Bella, celle-ci se tendit avant de craquer et de pleurer telle une hystérique. Je tentai du mieux que je pus de la calmer mais elle gigotait dans tous les sens, criant et appelant Anthony. La voir dans cet état me fendait le cœur mais j'étais incapable de lui apporter ce qui la soulagerait : son fils. J'avais remarqué Charlie au téléphone et je fus heureux de voir arriver un médecin quelques minutes plus tard. Le docteur Gerandy administra à Bella un calmant qui agit rapidement. Il laissa des comprimés ainsi qu'une ordonnance en cas de besoin. Bella continua à sangloter quelques minutes avant de sombrer lentement dans le sommeil. J'étais assis à ses côtés, la tenant dans mes bras mais je me sentais si impuissant. Nous étions tous dans la pièce, silencieux.

« Edward, monte-la dans sa chambre, » ordonna Sue, caressant ses cheveux. Je passai mon bras sous ses genoux tandis que l'autre la saisit par derrière les épaules. Je la collai à moi, écoutant sa respiration rapide tandis que je grimpai, la mort dans l'âme, les marches qui me séparaient de sa chambre où quelques heures plus tôt, notre fils dormait. (N/Caro : *prends son drap*)

Je la déposai sur son lit de jeune fille, m'allongeant à ses côtés. Je la gardai dans mes bras et dans son sommeil, elle vint se lover contre moi. Les minutes s'égrainèrent lentement. Seuls quelques bruits venant du rez-de-chaussée se faisaient entendre. Je mis à profit ce temps pour me remémorer les évènements de la journée mais également tous les instants heureux passés avec ma famille, mon fils et ma Bella.

J'étais toujours perdu dans mes pensées quand on frappa légèrement à la porte. Celle-ci s'entrouvrit laissant apparaitre Rosalie dont les yeux rougis ne laissaient aucun doute sur le chagrin qui la torturait.

« Ca va ? » Murmura-t-elle en s'approchant. (N/Caro : On s'en fou...mais moi non ça va pas...)

« Elle dort. »

« Je vois mais toi ? »

« Je fais aller, » soupirai-je.

« Le collègue de Charlie vient d'arriver. Je vais rester auprès d'elle, » proposa-t-elle timidement. Je lui étais reconnaissante d'être là. Elle aimait Bella comme sa propre sœur et saurait la soutenir quand elle se réveillerait. J'embrassai le sommet du crane de mon ange, me levai pour laisser ma place à Rosalie et me dirigeai vers la porte.

« Merci. »

« Il faut le retrouver, Edward. Bella ni moi ne pourrions vivre s'il devait lui arriver quelque chose, » pleurnicha-t-elle.

« On va le retrouver… » Je ne terminai pas ma phrase, incapable de trouver mes mots. Une fois dans le vestibule, j'essuyai mes yeux qui picotaient sous l'afflux de mes larmes. Je descendis au salon. Un grand type musclé, cheveux court brun portant un blouson en cuir s'y tenait et discutait avec Charlie, Jacob et Emmett. Il était aussi balaise que mon frère ce qui était assez rare. M'entendant entrer dans la pièce, tous se retournèrent. Le mec qui me fit face était légèrement basané dans le même style que Jake.

« Approche Edward. Je te présente mon coéquipier Paul Meraz, » annonça Charlie. (N/Caro : *bave* je sais c'est pas le moment) Je les rejoignis en quelques enjambées.

Paul ? Comme Paul, l'ex fiancé de Bella ? Le Paul tant apprécié de Charlie ?

« Enchanté, » saluai-je en lui tendant la main. Il la serra énergiquement en me souriant.

« Moi aussi. Ainsi c'est vous ? » Demanda-t-il sans se départir de son sourire.

« Moi ? »

« Désolé. Mais quand on vous voit, on ne peut pas rater votre ressemblance avec Anthony. »

« Vous le connaissez bien, dirait-on ? » (N/Caro : jaloux! lol)

« Oui, bien sûr. J'ai…comment dire…. »

« Vous étiez fiancé avec Bella. »

« Oh, elle vous a dit. Oui mais nous n'étions que de très bons amis. Et nous le sommes toujours. Je vois régulièrement Bella et son fils quand ils séjournent à Forks. »

C'est bien lui. C'est vraiment ma veine.

« Oui elle m'a parlé de vous lors de notre rencontre. »

« Je suis content que Bella vous ait rencontré. Charlie et Jacob semblent d'accord pour dire qu'elle est heureuse. »

« Je m'efforce de les rendre heureux. Ils sont ce que j'ai de plus précieux maintenant. »

« C'est le principal pour moi. Bien, à présent revenons aux évènements de cette journée. Charlie m'a demandé de venir car étant impliqué du fait qu'il s'agisse de son petit fils, il ne peut mener lui-même l'enquête.»

Nous nous installâmes autour de la table de la salle à manger afin de reprendre le déroulement des évènements, minute par minute. Tous nos mouvements, paroles et activités furent épluchés, décortiqués. Paul posa un nombre incalculable de questions, revenant plusieurs fois sur un fait pour l'approfondir. Deux heures plus tard, la tension avait monté d'un cran.

« Bon, tu connais aussi bien que nous le déroulement de notre journée. T'attends quoi pour partir à sa recherche ? » s'énerva Jacob en tapant un bon coup sur la table faisant sursauter Sue et Leah installées au salon. . (N/Savine : c'est ce que je me demandai aussi ! bon, allez le chercher ce petit et s'il faut je vous donne une adresse *sifflote*) Il se leva et s'approcha de la fenêtre, nous tournant le dos.

« Jacob, calme-toi, » conseilla sa fiancée en le rejoignant et l'enlaçant.

« Je sais que ces questions peuvent vous paraitre inutiles mais mieux je connaitrai tous les détails, mieux l'enquête pourra avancer. »

« On sait que tu veux nous aider et que ça fait partie de la procédure, Paul. Continue, » intervint Charlie, ramenant un peu de calme dans la pièce.

« Ce que je vais vous demander ne va certainement pas vous plaire mais avez-vous dans votre entourage des personnes qui pourraient vous en vouloir pour une raison ou un autre ? » Questionna Paul en s'adressant à Emmett et moi. (N/Savine :OUI !OUI !)

« Non…non, personne, » répondis-je surpris. (N/Savine : fait marcher tes méninges pour une fois Cullen ! pfff !)

« Vous êtes des personnes riches et parfois on attise la convoitise et…. » expliqua Paul.

« Je t'arrête de suite. Nous avons une entreprise qui a ses concurrents mais personne ne s'en prendrait physiquement à l'un d'entre nous, » répliqua mon frère passant directement en mode professionnel. Subitement, nous n'avions plus Emmett, le bout en train, l'amuseur de service mais l'avocat de la société. Son ton était clair, net, précis.

« Oui mais il existe toujours des personnes envieuses que rien n'arrête. Vous n'avez jamais reçu, vous ou vos parents, des menaces. »

« Non, jamais. »

« Pas de collègues mécontents ou virés récemment ? »

« Non, » rétorqua Emmett sur de lui.

« Peut-être devriez vous demander à votre père… » commença Paul.

« Pas besoin de lui demander. Je suis l'avocat de la société et totalement au courant des moindres secrets de notre famille. Et je suis certain que personne ne peut avoir de raison de s'en prendre à notre famille. De plus, très peu de personnes savent qu'Edward a une petite amie et encore moins de monde sont au courant de m'existence d'Anthony, » l'interrompit mon frère.

« Pourquoi, » s'interrogea-t-il.

« Parce que c'est très récent. Jusqu'à présent, Bella et moi avons consacré tout notre temps à nous connaitre. Nous n'avons rencontré personne et nous n'avons assisté à aucun évènement ou réunion qui aurait mis Bella en avant, » répondis-je sur la défensive.

« Et pas de petite amie jalouse non plus ? »

« Non. Au contraire la dernière m'a ouvert les yeux concernant mon amour pour Bella, » ricanai-je à l'absurde de la situation. Je me souvins de ma dernière rencontre avec Jane et sa manière plus que chevaleresque de laisser la place à mon ange. Je ne pouvais la voir en kidnappeuse d'enfant.

« Dommage, ça aurait été une bonne piste, » soupira Paul.

« Et si…. » (N/Caro ; est ce que tu penses à ce que je pense Rose ?) La voix de Rosalie brisa le silence qui venait de s'installer. Nous pivotâmes tous pour l'observer. Ma futur belle-sœur avait les yeux rougit et sa voix était vacillante. (N/Savine :oui vas-y Rose !)

« Quoi ma chérie, » intervint Emmett en s'approchant d'elle pour la prendre dans ses bras.

« Non, c'est…je ne peux pas accuser ainsi. »

« N'aies pas peur Rosalie. Dis-nous à quoi tu penses ? Rien ne doit être laissé au hasard. Le moindre détail peut nous aider à retrouver Anthony, » la rassura Paul.

« Tu parlais d'une petite amie d'Edward mais…Et si c'était du côté d'Isie qu'il fallait chercher ? »

« Tu penses à quelqu'un en particulier. L'ex-ami de Bella qui est médecin, peut-être ? » s'enquit le policier surpris.

« Oui, » souffla légèrement Rosalie. (N/Savine : Enfin ! IA ! bon maintenant tout le monde chez ce co***** oups pardon)

« Tu as des doutes pour une raison particulière ? » Insista Paul curieux. (N/Savine : y'en a des tonnes ! j'ai dit que je l'aimai pas ce type ? PTDR !)

« C'est…je pense qu'il fait une obsession sur Isie et peut-même encore plus sur Anthony, » expliqua-t-elle en sanglotant dans les bras de mon frère. Son regard laissait penser qu'elle avait peur. Je n'aimais pas Ian mais de là à imaginer qu'il puisse enlever un enfant, mon enfant, j'avais dû mal à franchir ce pas. (N/Caro : ouais bah ce type est tordu ! )

« Peux-tu être plus précise sur les raisons qui te font supposer qu'il puisse en arriver à de telles options ? » Répéta-t-il doucement, ne voulant certainement pas la brusquer.

« Ok Rose, il est bizarre mais de là à faire délibérément du mal à Bella en…. » Critiqua mon frère.

« Ce ne serait pas la première fois, »riposta-t-elle avec véhémence.

Comment ça pas la première fois ?

« Peux-tu être plus explicite ? Il a déjà fait quelque chose à Bella ?» m'énervai-je en lui empoignant le bras.

« Du calme, frérot, » tenta de m'apaiser Emmett en retirant ma main. Nous amenâmes Rosalie vers le divan afin de l'écouter nous raconter les évènements.

« Il y a quelques semaines, Ian est passé à la maison. C'était après le week-end catastrophique où vous êtes venus. Isie ne voulait pas le voir. Elle voulait réfléchir aux évènements, à la soirée ratée et à tout ce que Ian avait dit. Elle lui en voulait beaucoup de s'en être pris à toi, Edward. J'étais dans ma chambre quand j'ai entendu des cris puis un bruit sourd. Je suis sortie précipitamment et là, j'ai vu Ian qui tenait fermement Isie. Elle était terrorisée et pleurait. Je me suis agrippée à son bras pour le tirer loin d'elle. N'y arrivant pas, je lui ai asséné un coup de pied qui le fit reculer. (N/Caro Rose championne de catch ! Lol) Nous l'avons ensuite mis à la porte en lui interdisant d'y revenir. »

« L'enfoiré, » vociféra Emmett. (N/Savine : j'te le fais pas dire !)

« Je vais le tuer, » ne pus-je m'empêcher de dire. Mes poings étaient serrés et me démangeaient de frapper quelques choses. Mais je me retins, doutant que Sue apprécie que je détruise le mobilier.

« Et ensuite, vous avez eu de ses nouvelles, » questionna Charlie.

« Non, plus aucune. Il a quitté peu de temps après le dispensaire. Mais Isie s'était déjà arrangée avec Derek pour travailler à domicile et ne plus le voir. Il l'avait vraiment effrayée. »

« Effectivement, son attitude laisse perplexe mais un kidnapping est quand même un délit grave, Rosalie. »

« Oui Charlie, je sais. Mais Isie m'a raconté après son départ qu'il ne cessait de répéter qu'ils lui appartenaient. Qu'Edward ne les séparerait jamais. »

« C'est des menaces plus que sérieuses. Sais-tu où nous pourrions le trouver ce Ian ? » questionna Paul. Je me sentais mal face au récit de ma belle-sœur. Bella et mon fils avaient été en danger et l'étaient encore actuellement à cause de moi. Pourquoi Bella ne m'avait-elle rien dit ? Pourquoi m'avoir caché que Ian l'avait agressée ? N'avait-elle pas confiance en moi ? (N/Caro :Rho tout de suite les grands mots !)(N/Eli : Bin c'est Edward…on le changera pas)

« As-tu une idée où nous pourrions le trouver ? » Demanda Paul ce qui me sortit de mes réflexions internes.

« Il a quitté le dispensaire et d'après ce que Bella m'a dit, il aurait même quitté la ville de Seattle pour rentrer chez lui. »

« En tout cas c'est une bonne piste. Meilleure que toutes celles qui nous sont venues durant cette journée. Connais-tu son nom exacte, ses études, des amis connus…. » (N/Savine : tu veux pas qu'elle fasse ton boulot aussi ! pfff)

« Il s'appelle Ian Shefferd. Il a étudié à l'Université de New York. Je pense qu'il n'a plus que sa mère. Une alcoolique qu'il ne voit pratiquement plus. Mais si quelqu'un doit en savoir plus, c'est Derek. Ils se connaissent depuis des années et c'est pour cette raison qu'il a obtenu le poste au dispensaire, » répondit Rosalie se souvenant des maigres informations qu'elle avait retenu des conversations avec Bella. Nous décidâmes de ne pas la réveiller pour lui en demander plus mais de plutôt contacter le parrain d'Anthony pour l'informer de la situation mais également de récolter des détails sur Ian.

Rosalie donna tous les renseignements nécessaires à Paul pour commencer son enquête. Jacob et Leah nous quittèrent pour regagner la réserve de la Push, promettant de revenir demain matin à la première heure. Sue disparut également vers la cuisine pour préparer un diner que nous ne mangerions certainement pas mais elle avait besoin de s'occuper. Je laissai discuter Paul, Charlie, Emmett et Rose ainsi que donner les coups de téléphone afin de trouver l'ancien petit ami de mon ange. Penser à elle me donna une envie irrésistible de la voir, de la serrer dans mes bras, de me perdre dans ses bras pour oublier le malheur que nous vivions. Un dernier regard par-dessus mon épaule et c'est le cœur lourd que je gravis les escaliers menant à la chambre où Bella dormait. Arrivé face à la porte, j'appuyai mon front contre la porte en fermant les yeux. Je tentai de refreiner les larmes traitresses qui menaçaient de couler. J'inspirai profondément et poussai la porte. Mon ange était tourné vers la fenêtre. Je m'approchai lentement, me couchai à ses côtés doucement.

Elle ne dormait plus. Son frêle corps était secoué de sanglots. Passant les bras autour d'elle, je la serrai contre moi et posai ma tête sur son épaule, déposant de petits baisers sur celle-ci. (N/Caro : *reprends son drap*)

« Vous avez des nouvelles ? » chuchota-t-elle, posant ses mains sur les miennes au niveau de son ventre. J'entrelaçai mes doigts aux siens.

« Non. Rien. On…Rose nous a parlé de l'agression de Ian, » déclarai-je. Je sentis Bella se raidir dans mes bras avant de pivoter et d'ancrer son regard au mien.

« Oh ! »

« Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé quand je suis venu te voir ? Tu m'as simplement dit que vous vous étiez disputés. »

« Je…Je ne voulais pas t'inquiéter et puis je lui avais dit de ne plus jamais revenir. Donc c'était une affaire classée pour moi. »

« J'aurais aimé que tu me fasses confiance et m'en parle. »

« Mais…Ca n'a rien à voir avec la confiance. Il était sorti de ma vie. Je voulais juste me consacrer à nous. Peux-tu me dire pourquoi nous parlons de lui ? »

«Le collègue de ton père veut étudier toutes les pistes qui s'ouvrent à lui. »

« Pistes ? ... Il pense que Ian… »

« Rosalie nous a dit qu'il répétait sans arrêt que vous lui apparteniez. » J'avais énormément de mal face à la détresse que je lisais dans les yeux de Bella. Je m'en voulais de ne pas avoir su les protéger. Je détournai le regard mais elle comprit certainement où mes pensées me menaient car elle me prit le visage dans ses mains, embrassa mes lèvres avant de parler.

« Ne t'en veut pas. Ce n'est pas de ta faute. »

« J'aurais… j'aurais dû être plus vigilant, plus attentif. J'aurais dû vous protéger tous les deux, être là pour vous. J'aurais… » (N/Savine : et voilà le grand Edward est de retour ! mais puisqu'on te dit que ce n'est pas ta faute !xd)

« Stop Edward ! Ce qui vient d'arriver me tue littéralement mais tu n'as aucune responsabilité. Aucun de nous ne pouvait prévoir qu'on fracturerait le cadenas et qu'on s'introduirait dans le jardin. »

« Je sais, » acquiesçai-je en la rapprochant de moi. Déposant des baisers légers sur son épaule, je remontai lentement vers sa mâchoire pour finir par emprisonner ses lèvres. Nous nous embrassâmes d'abord doucement mais le baiser s'intensifia rapidement devenant un besoin vital. Nous avions besoin de noyer notre chagrin l'un avec l'autre. Malgré l'horreur de la situation. Malgré la présence de notre famille à l'étage inférieur. Malgré la douleur que la perte de notre petit bonhomme causait, nous ressentions le besoin de nous rapprocher, de ne plus faire qu'un, de nous isoler dans notre bulle.

POV Bella

Je me réveillai, lovée contre le torse de mon petit ami. Ses bras encerclant ma taille, sa tête nichée au creux de mon cou. Sa respiration calme s'accélérait progressivement signe que lui aussi se réveillait. Nous n'avions dormi qu'une petite heure mais ce lapse de temps dans ses bras n'avait en rien diminué la douleur que la disparition de mon fils me causait mais être ensemble pour affronter ce malheur m'aidait. Sa présence à mes côté me donnait la force d'affronter les minutes qui passaient sans lui. (N/Caro ; c'est trop beau...snif) Perdue dans mes pensées, je sentis ses lèvres se poser sur mon cou.

« Tu es réveillée, » chuchota-t-il en me serrant plus fort.

« Oui. »

« Comment vas-tu ? »

« Ca va. J'ai encore du mal à vraiment réaliser. »

« Oui, je comprends. Je vais descendre voir s'il y a des nouvelles. Tu devrais nous rejoindre. Paul aura peut-être besoin de plus de renseignements. »

« Paul ? »

« Oui, j'ai oublié de te dire que ton ex fiancé s'occupe de l'enquête. »

« Il est bien, tu sais. Nous sommes restés amis. Je n'avais pas fait le lien entre le collègue de mon père te lui. »

« Oui, je sais. Il est bien, » acquiesçai-je en souriant.

« Ok, je vais te rejoindre. Je vais juste me rafraîchir un peu, » expliquai-je en l'embrassant avant qu'il ne se lève et sorte de ma chambre. Je passai dans la salle de bain et me passai un peu d'eau sur le visage. M'observant attentivement, je constatai que j'avais les yeux cernés. J'essuyais mon visage quand la mélodie de mon portable se fit entendre. Je m'approchai du lit et saisis le GSM qui se trouvait sur la table de chevet. Appelant inconnu. J'hésite mais appuyai finalement sur la touche « décrocher ». (N/Savine : j'aime pas ça !)

« Allo ? »

« Bonjour, Isabella, » susurre le correspondant au bout du fil. Je reconnus immédiatement cette voix ordinairement douce. Mais aujourd'hui, elle me paraissait sèche, sans émotion ni chaleur.

« Où est mon fils ? » crachai-je d'une voix tremblante. (N/Caro : C'est vrai ça où qui l'est !)

« Doucement ma belle. Tu ne voudrais pas qu'il lui arrive quoi que ce soit ? » (N/Savine : Oh le con ! t'as intérêt à le rendre et au plus vite sinon c'est moi qui viens le chercher pauvre *biiiiippp*)

« Où est-il ? » répétai-je d'un ton plus calme mais où pointaient l'appréhension, la tristesse et la peur.

« C'est mieux ma belle. Tony va bien. Et il ira toujours bien. »

« Où l'as-tu emmené. Dis le moi. Rend-moi mon fils ? » Suppliai-je, les larmes commençant à couler lentement le long de mes joues.

« Tu peux le revoir mais tout dépend de toi, » railla-t-il. Je pouvais entendre dans sa voix qu'il jubilait face à mon désarroi.

« Que….que dois-je faire ? » (N/Caro : J'le sens mal ! Ça pu Eli !) interrogeai-je du bout des lèvres. La peur me serrait les entrailles. Mes mains devenaient moites d'appréhension face à ce qu'il allait me dire.

« Tu vas venir me rejoindre. Mais si tu t'avises de prévenir qui que ce soit, police, amis, ton père…je disparais avec Tony. Est-ce clair ? » (N/Caro : CONNARD ! BATARD ! ESPECE DE FILS DE***)

« Ou.. oui mais… »

« Pas de mais Isabella. Tu veux revoir ton fils ? »

« Oui, bien sûr. »

« Alors tu vas t'arranger pour quitter ta maison et venir à l'aéroport William Fairchild de Port Angeles pour 8heures précises demain matin. Mais veille bien à ne prévenir personne. As-tu compris ? »

« Oui, » sanglotai-je en me laissant tomber sur mon lit.

« Très bien ma chérie. Je t'attends demain à l'aéroport. Mais n'oublie pas. Tu ne préviens personne. Je te surveille tout comme toutes les personnes de ton entourage. Au moindre signe que tu es suivie. Je partirai avec Tony et je n'hésiterai pas non plus à m'en prendre à ton petit ami. Tu sais ce père parfait que tu sembles tant aimer. »

« Ne fais pas ça, Ian. S'il te plait. »

« Je ne ferai rien si tu viens demain. Viendras-tu nous rejoindre Tony et moi ? »

« Comment veux-tu que je parte sans qu'il ne me voit ? » Protestai-je.

« Je suis certain que l'idée de revoir le petit te donnera le courage de réussir. A demain ma chérie. »

« Ian, mais je…. » Implorai-je mais il avait déjà raccroché. Je laissai tomber le portable sur le sol et j'éclatai en pleurs recroquevillée en boule sur le lit. Je restai dans la même position jusqu'au moment où j'entendis Rosalie m'appeler du rez-de-chaussée. Je ne voulais pas descendre. Je voulais oublier ce coup de téléphone. Oublier ce que je devais faire, ce que j'allais faire au risque de briser ma famille, de briser mes amis, de briser mon petit ami et de briser ma vie. Je me redressai afin de me rendre une seconde fois dans la salle de bain pour effacer les traces de mon malheur.

Une fois que toutes traces de larmes eurent disparues, j'inspirai un bon coup et rejoignis les autres au salon. Je me dirigeai directement près d'Edward et m'installai sur ses genoux voulant profiter au maximum de sa présence pour les quelques heures qui nous restaient. La soirée passa relativement vite. Sue avait préparé un succulent repas auquel nous ne touchâmes pratiquement pas. Les discussions restaient assez neutres. Aucun d'entre nous n'osant parler d'Anthony ou des recherches devant moi. (N/Caro : Bella tu vas faire une connerie!)

Vers vingt et une heures, Paul téléphona et c'est Charlie qui s'entretint avec lui. Il avait pris contact avec différentes personnes dont Derek mais n'avait pas trouvé de Ian. Il semblait avoir complètement disparu de la ville et de ses environs. Demain, les enquêteurs élargiraient leurs champs d'investigations. Des contacts seraient pris à New York afin de le retrouver et de lui poser des questions. J'écoutais mon père tout en évitant de penser que demain je les aurais quittés pour rejoindre Ian mais surtout pour retrouver mon bébé, mon fils. (N/Savine : ok je te comprends, mais ne fait pas ça. Please !)

Pensant que mon air absent résultait du stress et de la fatigue de la journée, Edward me tendit la main afin de m'emmener dans ma chambre et de nous reposer. Il ne la lâcha qu'une fois arrivée dans la pièce mais pour mieux me prendre dans ses bras. Et j'en avais besoin. Besoin de sentir sa chaleur autour de moi, la force de ses bras protecteur, la douceur de ses lèvres sur moi. J'avais besoin de lui et de l'aimer pour le peu de temps qu'il nous était imparti.

Lentement, je posai mes mains sur son torse et je déboutonnai sa chemise ancrant mes yeux dans les siens. Je voulais mémoriser chaque lueur, chaque trait de son magnifique visage. Mes mains passèrent sous le tissu et caressèrent la peau imberbe deson torse. Je dessinais la moindre courbe de ses pectoraux, remontant vers son cou que je crochetai avant de plaquer mes lèvres avides de lui sur sa bouche. Notre baiser était fougueux, tous deux ayant besoin d'oublier quelques instants cette terrible journée.

Haletant, nous nous écartâmes et sans un mot, nous nous déshabillâmes mutuellement avant qu'Edward ne m'allonge sur le lit. Nous nous embrassâmes longuement tandis que ses mains me caressaient, me cajolaient tendrement. Ses lèvres me vénérèrent en se posant sur mon visage, mon cou, ma poitrine. Quand sa main se posa sur mon intimité, celle-ci était déjà bien humide et ne demandait que d'être envahie. Edward se plaça entre mes cuisses et son sexe trouva sans aucune hésitation le chemin de mon antre comme si c'était sa place. Il s'enfonça lentement en moi avant d'intimer des mouvements doux et cadencés de vas et vient. Il n'y avait aucune précipitation, aucune passion dévorante, juste un besoin vital de ne faire qu'un, de noyer notre peine ensemble. L'orgasme nous frappa au même moment. Seul le chuchotement de nos prénoms se fit entendre. Nous restâmes blottis dans les bras l'un de l'autre en silence. Quand le froid me fit frissonner, Edward rabattit l'édredon sur nous, m'embrassant langoureusement. Des larmes coulèrent sur mes joues et une douleur vive prit naissance au niveau de mon cœur. (N/Caro : Ô mon dieu c'est horrible!)

« Je t'aime, Bella. »

« Moi aussi, je t'aime. Ne l'oublie jamais, » murmurai-je en me collant un peu plus à lui. (N/Savine : trop triste *sniff*)(N/Eli : Je confirme…vous verriez l'état de mon clavier…noyé)

« On va le retrouver. Nous ferons tout ce qu'il faut. Je te le promets, » ajouta-t-il.

« Je sais. »

« Essaye de dormir. Demain sera encore une journée difficile. »

« Oui. Bonne nuit, Edward. » Plus difficile que tu ne le penses.

« Bonne nuit mon ange. »

Je m'endormis quelques minutes après mais d'un sommeil perturbé par de nombreux rêves et cauchemars. Je me réveillai en sueur au milieu de la nuit. Un rapide coup d'œil sur le réveil m'informa que si je voulais être à l'heure au rendez vous fixé par Ian, je devais m'extraire de ce lit douillet et des bras aimant de mon petit ami. Précautionneusement, je sortis du lit et me rendis dans la salle de bain où j'avais préparé discrètement un sac contenant mes papiers, mon portable, Tigrou et quelques effets personnels dont une photo récente des êtres qui m'étaient chères. Une fois prête, je jetai un dernier regard empli de larme à Edward qui dormait sur le ventre. (N/Caro : *change de drap*)

« Pardonne-moi. Je t'aime tellement, » murmurai-je avant de sortir et de quitter cette maison pour une durée inconnue.

Je descendis sur la pointe des pieds, attrapai le trousseau de clé de Sue qui se trouvait sur la petite table de l'entrée. Mon choix s'était porté sur sa voiture car elle était la plus silencieuse et la plus petite. Mon cœur battait follement. En démarrant le véhicule, je regardai une dernière fois la maison de mon enfance et particulièrement la fenêtre de l'étage où dormait l'amour de ma vie. C'est en pleurs que je sillonnai la petite ville de Forks jusqu'à la gare routière située près du commissariat. J'étais certaine de trouver un taxi à proximité. Je me stationnai face au bureau de mon père afin qu'il puisse récupérer rapidement le véhicule de son amie. Je laissai un message court sur le tableau de bord.

Pardonnez-moi. Mon fils a besoin de moi.

Je t'aime Edward, pour toujours.

Je vous embrasse.

Bella

(N/Caro : c'est trop triste ! *pleure* *hurle*)

Je sortis rapidement de la voiture, glissai les clés dans la boite aux lettres du commissariat et me dirigeai sans aucune hésitation vers le premier taxi qui attendait le client face à la gare routière. Je lui indiquai que je désirais me rendre à l'aéroport de Port Angeles. Je m'installai contre la portière et fixai le paysage qui défilait sous mes yeux m'emmenant vers mon fils, vers son ravisseur et vers un avenir que je n'avais pas choisi, ni désiré. (N/Caro : je pense que ma place de première sadique d'après certain vole en éclat !)(N/Eli : Non, non…je suis juste en dessous de toi. LOL)

Je n'avais jamais prêté d'importance à la façon dont j'allais vivre dans ce monde, mais souffrir à la place de quelqu'un que j'aime semble être une bonne façon de survivre ! (N/Caro : belle adaptation de cette phrase ma Eli.)

(N/Savine : Eli, tu peux pas nous laisser comme ça ! Elle est où la suite ? En tout cas très beau chapitre et je te l'avais dit que je le sentais pas ce Ian. )

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