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mardi 4 janvier 2011

Alphabet week-end: Chapitre 31

Chapitre 31 : X pour la fin.

Edward circula dans son quartier un grand nombre de fois avant de décider de retourner chez eux. Il trouvait ridicule d'être nerveux mais suite à leur dispute, il appréhendait vraiment.

En reprenant sa marche vers leur maison, il se répétait les arguments qu'il voulait lui dire dans sa tête. Il trainait les pieds sur le trottoir en signe de défaite.(N/jackye : Le pauvre)

Tous deux avaient donné une proportion énorme à cette situation. Il n'avait même pas été capable d'expliquer l'ensemble du projet mais pour être honnête, il ne le voulait pas au début. Il savait que s'il expliquait tout à Bella, elle lui dirait d'y aller et c'était la dernière chose qu'il voulait entendre.

Il était malheureux. Mais il était sûr que Bella était dans le même état. Il savait qu'il pourrait regretter sa décision plus tard mais perdre Bella n'était tout simplement pas une option. La simple idée de la perdre le terrifiait.(N/jackye : A l'amour quand tu nous tiens)

Ce n'était pas simplement la peur de la perdre comme compagne. C'était la peur de la perdre comme meilleure amie qui le terrifiait le plus. Aussi étrange que cela puisse paraitre, même à lui, son amitié était tout son monde. Oui, ils formaient un couple mais sous ce titre, ils étaient Edward et Bella, les meilleurs amis depuis vingt ans. Et c'était cette relation qu'il avait le plus peur de perdre.

Pour Edward, Bella était la personne à qui il pouvait confier ses plus sombres secrets, aspirations ou désirs. Il n'existait dans le monde aucune personne en qui il avait plus confiance.

Ca avait toujours été ainsi et il avait voulu que ce soit ainsi.

Il savait qu'il ne devait pas s'inquiéter, que Bella l'aimait autant qu'il l'aimait. Mais entendre Bella remettre tout en question, lui avait fait mal. Il voulait croire que ces mots n'étaient que bravades mais il ne pouvait oublier le sentiment de néant apparut dans sa poitrine quand elle avait dit que c'était une erreur. C'était comme si elle lui arrachait le cœur pour le piétiner. Et la colère qui brillait dans ses yeux le fascinait.(N/jackye : L'amour fait bien souvent dire des bêtises et Bella ne rate pas une, à croire qu'elle fait exprès)

Jamais il ne s'était autant attaché à quelqu'un mais ce n'était pas surprenant, ils étaient si proches. Elle était là quand il avait besoin d'elle et vice versa. Mais ces mots avaient été comme des poignards.

Lentement, il arriva à la porte d'entrée de son immeuble. Deux heures s'étaient écoulées depuis sa fuite. Il arriva devant sa porte, ses clés en main.

Edward regarda le numéro en laiton sur la porte. Sa clé, prête à entrer dans la serrure. Son attention resta sur ce nombre.

Il avait trouvé cet appartement peu de temps après l'obtention de son diplôme. Il avait su directement qu'il voulait un colocataire. Bella avait été son premier et dernier choix. Leurs parents avaient été inquiets de leur choix de vie mais eux avaient confiance. Jamais ils n'avaient pensé que leur amitié était plus que ça.

La plaque sur la porte était à l'origine en acier avec les chiffres peint en noir. Mais celle-ci s'écaillaient laissant apercevoir la couleur argentée. C'était une idée de Bella de la remplacer par des chiffres couleur or. Ca donnait un genre royal. Et leur appartement était leur château. Edward avait ri de la niaiserie de la chose mais avait malgré tout accepté.

Pour être honnête, si elle lui avait demandé le monde, il se serait arrangé pour lui donner.(N/jackye : Je l'adore cet Edward, c'est un amour)

Il fixa le nombre cloué à la porte une éternité avant de tourner la clé dans celle-ci et de l'ouvrir.

Il entra silencieusement. C'était étrange la sensation de vide qui émanait de l'appartement sans bruit. Tout ce qu'il entendait, c'était l'air et cela était étrange. Immédiatement, Edward sentit que quelque chose n'allait pas. Quelque chose n'était pas à sa place.(N/jackye : Non elle n'a pas fait ça ! Elle n'est pas partie Hein !)

Quand il se dirigea vers sa chambre, il comprit. Du coin de l'œil, il vit la lueur de la lampe de chevet provenir de la chambre de Bella. Il avança vers elle et l'aperçut recroquevillée sur son lit. Elle dormait et d'où il se trouvait, il pouvait voir sa main tenir fermement la clef qu'elle portait autour du cou.(N/jackye : Houfff ! J'ai eu peur)

Il était évident qu'elle avait pleuré, ses joues étaient colorées du noir de son maquillage et elle n'avait même pas pris le temps de retirer ses vêtements de travail.

Edward retira ses chaussures aussi discrètement que possible, les posa la pointe vers le lit et se coucha à côté d'elle. Il l'attira contre sa poitrine et coinça ses genoux derrière les siens jusqu'à ce qu'il soit confortablement installé. Ils ressemblaient à deux cuillères collées l'une contre l'autre.

Le mouvement réussit cependant à réveiller Bella.

« Edward ? » murmura-t-elle.

« Ouais, c'est moi, Bells. Que fais-tu ici ? »

« Je pensais que quand tu reviendrais, tu ne voudrais pas de moi dans ta chambre, » chuchota-t-elle.

« Comment peux-tu penser cela, Bella ? C'est NOTRE chambre, » déclara-t-il fermement en desserrant légèrement ses bras. Elle pivota pour lui faire face sans s'extraire de son étreinte réconfortante. Edward essuya les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux et tenta même d'effacer les traces noires sur ses joues.

« J'espère que tu sais que je ne voulais pas dire ce que j'ai dit, » marmonna Bella de sa voix rendue rauque d'avoir pleurée.(N/jackye : Pourquoi tu ne réfléchis pas avant de parler ?)

« Alors, pourquoi l'as-tu dit ? » s'exclama-t-il sous le choc.

« A ce moment, c'était la seule chose à faire. Je pensais que ça t'aiderait pour y aller. Tu dois accepter ce poste. Il n'y a pas d'autre réponse, autre que oui à donner. Edward, c'est ton rêve qui se réalise. Je ne veux pas que tu regardes en arrière. Tu le regretterais plus tard. Je ne veux pas que tu me blâmes un jour, dans vingt ans. Que tu dises que ta vie aurait pu être complètement différente…mieux, » expliqua Bella. Edward sourit.(N/jackye : Voilà ! Tu es plus attachante encore avec de telles explications, c'est bien !)

« Eh bien, dans vingt ans, quand je regarderais nos diplômes d'école secondaire, je ferai en sorte de ne pas le montrer, » lança-t-il.

« Edward…, » commença-t-elle mais Edward l'arrêta.

« Je sais ce que tu essayes de faire mais ça ne se produira pas, » s'opposa-t-il. « Je t'aime et dans vingt ans, j'espère être lové dans mon lit avec ma belle femme qui se prénomme Bella dont les cheveux grisonnants ne me dérangeront pas car je la regarderai toujours comme la femme dont je suis tombé amoureux. »(N/Jackye : Je l'adoreeeeeeee !)

« C'est ce que tu crois qu'il se passera ? » demanda-t-elle. Edward hocha la tête.

« Oui. D'ailleurs je n'ai pas eu le temps de te dire tout ce qui concernait New York. »

« Et ? »

« C'est seulement un déplacement temporaire de six à neuf mois. Ils ont juste besoin de moi pour créer leur bureau de la côté Est ensuite ils veulent que je revienne à Seattle. C'est juste que je ne veux pas y aller, » détailla-t-il tandis que Bella secouait la tête.

« C'est ridicule, Edward. Tu dois y aller. C'est ce pour quoi tu as travaillé depuis tant d'années. Ne sois pas stupide et ne bousilles pas tout. »

« Je sais, » murmura Edward, laissant tomber son menton sur sa poitrine.

« Je déteste l'idée d'être loin de toi. C'est ridicule, je sais, mais maintenant que nous sommes ensembles, je dois te quitter. Par manque d'éloquence, je l'ai même dit à Meyer et Austen. Je leur ai dit que je ne pouvais accepter ce poste car je ne pouvais supporter d'être loin de toi. »

« Tu leur a dit ? Etais-tu ivre à ce moment-là ? » S'enquit Bella avec une pointe d'amusement. Elle se redressa sur le lit et Edward l'imita.

« Non, je…je me sentais obligé de leur dire. Je ne sais pas, bon sang. »

« Tu leur as vraiment avoué cela ? A tes patrons ? » Répéta Bella en riant.

« Ouais, » admit-il, montrant son embarras. Il secoua la tête et continua. « En y repensant, je n'arrive pas à croire que je l'ai fait. »

« Où est passé votre bon sens, Edward Cullen ? »(N/jackye : Il n'en a plus tu as envouté son esprit)

« Certainement autour de ton cou sur une chaine en argent, » la taquina-t-il. Bella secoua la tête tandis que sa main touchait le pendentif autour de son cou.

« Je ne peux pas croire que tu aies dit ça à Monsieur Meyer, » s'exclama-t-elle. « Monsieur Austen, peut-être parce que tu es proche de lui mais à Meyer ? »

« Je ne sais vraiment pas ce qu'il m'a pris. A ce moment-là, je me suis littéralement trainé jusqu'à leur bureau lorsqu'Alice m'a dit qu'ils voulaient me voir puis en redescendant, elle m'a consolé. »

« Dans le genre pathétique, c'est le top, » le taquina Bella tandis qu'Edward fronçait les sourcils. C'était agréable de voir Bella heureuse même si c'était à ses dépens.

« Tu trouves pathétique que je préfère rester à Seattle près de toi plutôt que de te laisser derrière moi ? » Il avait dit cette tirade avec sérieux. Bella le regarda fixement avec un léger sourire sur le visage.

« Non, j'aime le fait que tu ressentes la même chose que moi mais il semble que tu les aies presque supplié de te laisser ici. Et ça, c'est pathétique, » affirma-t-elle. Edward esquissa un sourire et hocha la tête en accord avec ses paroles.

« Ouais, c'est vrai. »

« Je suis sûre qu'ils seront d'accord de tout oublier quand tu leur diras que tu as fait le point. » Edward soutint le regard de Bella avant d'hocher à nouveau la tête.

« Es-tu d'accord d'y aller avec moi ? » questionna-t-il. Bella proposa de s'assoir. Elle s'installa sur ses genoux en face de lui et il l'imita. (N/jackye : La balle est dans son camp.)

« Edward, » commença-t-elle tranquillement en le regardant droit dans les yeux. Elle lui prit le visage dans ses mains avant de parler.

« Je ne vais pas m'assoir ici pour dire que je ne serai pas blessée et que je ne sangloterai pas lorsque tu partiras mais c'est bien seulement pour six à neuf mois ? C'est…Ce n'est pas si long. »

« Ouais, mais je ne pouvais même pas gérer trois jours alors plus, » protesta Edward. Bella frotta son front pour enlever le pli de tension qui s'y trouvait. (N/Jackye : Je le crois pas elle va le laisser partir seul ! Pas possible !)

« Nous allons devoir apprendre à compter avec cette distance. Tu as toujours été là pour moi, Edward et toujours, tu m'as poussé à faire ce que je voulais. Maintenant, c'est à mon tour de faire de même pour toi. Tu dois y aller. C'est la plus grande opportunité de ta carrière. Comprends-tu. La plus grande. »

« On dirait Meyer. » Edward et Bella rirent ensemble un bref moment.

« Nous allons gérer cette distance, » répéta-t-elle tandis qu'Edward acquiesça.

« Tu viendras me voir ? Ou tu pourrais venir avec moi et trouver un emploi là-bas ? Il y a des tonnes de maisons d'édition à New York. Je suis sûr qu'une t'engagerait en une seconde. »

« Tu sais que je ne peux pas partir. Je suis tout pour Charlie, » déclara-t-elle. Edward hocha une fois de plus la tête.

« Non, il a Sue, qui je suis sûr est une meilleure compagnie que toi. Du moins au niveau de la chambre à coucher du chef, » plaisanta-t-il.(N/Jackye : Il aura tout fait pour qu'elle parte avec lui !)

« Ne parle jamais de mon père, de Sue et d'un lit. C'est compris ? Et tu sais que ce n'est pas ce que je voulais dire. »

« Je sais ce que tu voulais dire. Cela ne change rien au fait que je veux que tu viennes avec moi, » ajouta-t-il en faisant la moue.

« Je veux venir mais je ne peux pas. Nous passerons à travers ça. C'est juste un contretemps, » le consola-t-elle. Edward l'attira à lui et l'étreignit. (N/Jackye : Plus têtu qu'elle tu meurs !)

« Ca va être dur, » murmura-t-il.

« Nous y arriverons. » Edward pouvait sentir la tension dans le corps de Bella tandis qu'elle luttait contre ses larmes.

Tous deux restèrent silencieux quelques instants, étroitement enlacés jusqu'à ce que Bella se dégage.

« Quand pars-tu ? » Demanda-t-elle timidement.

« Dans six semaines. »

« Eh bien, nous avons six semaines. Profitons au mieux de ce temps que nous avons. »

« Absolument, » murmura-t-il. Bella se rapprocha de lui.

« Tu veux vraiment que j'y aille ? » questionna-t-il après un bref silence.

« Non…oui…je ne sais pas, » bégaya Bella. « Je veux que tu y ailles car c'est pour cela que tu as toujours travaillé et que tu mérites ce succès. »

« Que veux-tu ? »

« Rien. J'ai tout ce que je puisse désirer. Et pour couronner le tout, je t'ai. Je n'ai besoin de rien d'autre. » (N/Jackye : Alors lances toi ! Parts avec lui ! Il ne demande que çà. Tu m'énerves !)

« Tu sais que je te donnerais le monde, Bella Swan, » répondit-il sérieusement.

« Je ne crois pas que ce soit possible, » ria-t-elle. Edward apprécia la sensation de son corps, secoué de rire qui se frottait contre lui.

« Alors, je vais au moins essayer, » répliqua-t-il.

« Maintenant, je te crois. »

= X = X =

Bella se réveilla ankylosée le lendemain matin. Quand elle tenta de se déplacer, elle comprit qu'elle était dans l'étau des bras d'Edward. Elle essaya de s'éloigner de lui mais il l'attira contre son torse.

« Bonjour, » la salua-t-il. Bella rit.

« Jour, » répondit-il. « Pourrais-tu me lâcher un peu ? Tu me presses trop et j'ai mal. »

« Désolé, Bells, » s'excusa-t-il en la laissant aller. Il la regarda s'étirer en se levant. Il était fasciné par la façon dont les boutons s'enfonçaient sur son ventre en étendant les bras vers l'arrière.

« Quoi ? » demanda-t-elle timidement en voyant le regard d'Edward sur elle.

« Cette chemise te va bien. »

« Merci. » Elle rougit et se détourna pour déboutonner la chemise.

« Que fais-tu ? » s'enquit Edward en s'asseyant sur le lit.

« Les boutons ont été pressés contre moi toute la nuit alors maintenant ils me démangent, » gémit-elle en se frottant le ventre. « Dormir dans mes vêtements n'étaient la meilleure chose à faire.. »

Il se mit à rire en voyant Bella retirer son soutien-gorge et frotta sous ses seins. Ensuite elle fit de même avec son pantalon et frotta les marques de sa ceinture.

« Je vais prendre une douche, » informa Bella. Edward se leva et se dirigea vers elle. Il l'attira à lui, profitant de la pression de sa poitrine contre lui.

« Suis-je autorisé à me joindre à toi ? » minauda-t-il en passant la main sur sa colonne vertébrale. Elle trembla sous lui.

« Hum, » réfléchit-elle. « Je ne sais pas. »(N/Jackye : Menteuse ! Tu ne demandes que ça !)

Edward ne dit rien mais fit une moue enfantine. Il voulait faire oublier la conversation de hier soir. Il voulait la voir sourire. Et pour être franc, il ne voulait plus y penser non plus.

« Très bien, mais juste une douche. Aucune autre entreprise. » (N/Jackye : Rêves beauté !)

« Aujourd'hui c'est samedi, tu te rappelles ? Aujourd'hui, c'est mon jour, » gémit Edward en se frottant contre elle.

« Quel rapport avec la lettre X ? »

« Je ne sais pas mais je suis sûr que je trouverai. » (N/Jackye : On peut lui faire confiance, il va trouver !)

« Qu'as-tu prévu pour aujourd'hui ? » demanda Bella.

« Honnêtement ? » répondit-il. Bella hocha la tête et s'éloigna de lui.

« Quand j'ai choisi X au départ du jeu, je voulais l'utiliser comme dernière lettre parce que je ne pensais pas qu'un de nous puissions trouver quelque chose la concernant. »

« Attends. Tu n'as réellement aucune idée de quoi faire avec elle, » répliqua-t-elle en riant. Edward la regarda simplement.

« Il n'y a pas beaucoup de mot commençant pas la lettre X, Bells. Du moins les mots avec une signification applicable à notre jeu. Mais j'ai décidé d'être différent et au lieu de choisir un mot avec la lettre X, j'ai décidé d'examiner la lettre elle-même, » expliqua-t-il. Bella l'observa confuse.(N/Jackye : Moi aussi je sèche là !)

« Je veux dire que la lettre X est formée de deux lignes collées. Je pars sur cette base pour aujourd'hui. »

« Et ce sera ? »

« Tu verras. Et maintenant que dirais-tu de la douche ? » Chuchota-t-il en levant les sourcils. Surprise, Bella secoua simplement la tête.

« Allons, playboy. Voyons voir si nous pouvons nettoyer cet esprit sale qu'est le tien. »

« Tu peux essayer, » rétorqua-t-il en la suivant vers la salle de bain. Il n'y avait aucune tension sous-jacente de la nuit dernière et il espérait que ça reste ainsi jusqu'à son départ.

= X = X =

Une heure plus tard, Edward et Bella étaient habillés et ils prenaient leur déjeuner au café qu'ils fréquentaient au coin de la rue.

C'était le premier endroit où ils avaient mangé après leur déménagement il y a quatre ans. Après six heures de route et le déballage de leurs affaires, ils déambulaient pour trouver un endroit pour manger et ils étaient tombés sur ce café. Depuis, il était devenu leur lieu de prédilection.

« Tu ne vas pas me dire que tu avais planifié ceci ? » demanda Bella en volant un morceau d'omelette à Edward.

« Non, mais je promets que ce n'est pas grand-chose. C'est assez simple. » Bella l'observa et se demanda ce qui n'allait pas avec lui.

« Ca va Edward ? »

« Bien sûr. »

Tu sembles un peu…sous tension. Cela a-t-il avoir avec le déménagement ? » Insista-t-elle. Edward secoua la tête. Mentalement, il s'en voulut d'avoir poussé Bella à repenser à sa promotion.

« Non, je me demandais si, aujourd'hui allait surpasser la semaine dernière. »

« Je suis certaine que ce que tu as planifié sera incroyable. » Elle approcha sa main de la sienne et la caressa. Edward lui sourit, se pencha pour l'embrasser légèrement avant de retourner à son déjeuner. Il regarda ses joues rosies. Il sourit. C'était décidément sa couleur préférée.

« Tu as fini ? « questionna-t-il. Bella hocha la tête en engloutissant ses dernières frites maison.

« Alors, qu'as-tu prévu ? »

« Ce n'est rien de spectaculaire mais tout de même. » Il saisit sa main et l'aida à sortir du box. Il déposa suffisamment d'argent sur la table et ils sortirent. C'était une nouvelle journée grise typique de Seattle mais il ne pleuvait pas. Le manque d'humidité dans l'air signifiait que la pluie n'était pas d'actualité.

« Où allons-nous ? » Edward arborait un sourire lumineux en marchant sur le trottoir. Il se tourna vers son immeuble mais continua à marcher vers le chemin familier qui menait vers la plaine de jeux.

« Le parc ? » demanda septique Bella en posant le regard sur le module de gym vide.

« Ouais, viens, » répondit-il en la tirant par la main jusqu'à ce qu'ils arrivent aux balançoires. Bella s'assit sur l'une et Edward prit place à sa droite.

« Pourquoi le parc ? »

« Pour commencer, il est trop tôt pour qu'il y ait des enfants. Alors ça va être vide pendant un certain temps. Ensuite et surtout parce que c'est le premier endroit où je t'ai dit je t'aime, »répondit-il.

« Tu sais que je croyais entendre des voix, cette nuit-là. J'y ai pensé pendant longtemps. J'étais tellement persuadé que mon esprit me jouait des tours, » avoua Bella, soulagée.

« Je t'aime, » murmura-t-il à son oreille.

« A ce moment, tout s'est mis en place pour moi, comme un déclic. Je ne sais pas comment l'expliquer. »

Bella se leva et réduit la distance qui la séparait d'Edward et s'assit à cheval sur ses genoux de sorte qu'elle était face à lui. Elle se pencha et l'embrassa profondément. Edward lâcha les chaines en métal et ses mains s'aventurèrent sur son visage.

« Je t'aime tellement, » susurra-t-elle en prenant sa respiration après leur baiser.

« Je suis amoureux fou de toi, Bella. »

« L'autre raison pour laquelle je t'ai amené ici, » ajouta-t-il lentement en se balançant. « C'est parce que tout cela a commencé lorsque nous étions enfants. »

« Que veux-tu dire ? » demanda Bella en posant ses mains sur celles d'Edward sur les chaînes.

« Toi et moi sommes les meilleurs amis depuis que nous étions enfants. Quel meilleur endroit pour exprimer cette partie de notre relation qu'une plaine de jeux ? »

« Qu'entends-tu par-là ? »

« Tout me rappelle un moment de notre vie. La plaine de jeux, le centre commercial, le côté bruni des œufs, » commença-t-il. Bella sourit.

« Je suis sérieux, Bella. Il n'y a pas de chose qui ne me rappelle toi. Chaque chose à laquelle je pense me ramène vers toi, » contesta-t-il. Bella souriait toujours.

Elle regarda autour du terrain et vit un sac de livres posé sur le dessus d'une poubelle débordante.

« Bon, une question difficile. « Cartable. » Elle sourit béatement mais il disparut lorsqu'Edward sourit d'un air hautain.

« Bella, ce n'est pas dur. »

Comment, pas difficile ? Et je ne veux pas dire quelque chose de simple que nous avons utilisé pour transporter nos livres à l'école, » rétorqua-t-elle. Edward se mit à rire.

« Je sais. Mais je vois un sac de livre. Je pense au sac de sport bleu où étaient cousus des badges que je recevais à chaque Noël. Plus important encore, quand je pense à ce sac de livres, je pense à son contenu, un pyjama et des vêtements de rechange pour le jour où nous avons perdu notre virginité. »

Bella soupira.

« Tu te souviens de ça ? » Edward secoua la tête.

« Je me souviens aussi comment tu as été dévastée quand la sangle droite à cassée et que ma mère n'a pas pu la réparer. Elle a essayé de la coudre, de le coller mais rien n'y fonctionné, » répondit-il. Bella l'embrassa.

« Comment peux-tu te rappeler toutes ces choses ? » (N/Jackye : C'est ce que l'on appelle l'amour Bella)

« Elles sont importantes. »

« Bien. Que diras-tu avec téléphone ? »

« Facile, » s'amusa Edward. « Te souviens-tu des factures de téléphones que nous avions lorsque nous étions loin l'un de l'autre au collège. »

« Oh, mon Dieu. Je pensais que mon père allait me tuer. » Bella se mit à rire.

Bella se redressa sur les cuisses d'Edward et imita son père. « Bella, vraiment, qu'as-tu de si urgent à dire tous les jours à Edward ? Trois cents dollars ? Ne pourrais-tu parler comme tout le monde, juste quelques minutes ? »

« Oui, mes parents m'ont sermonné également à ce sujet. »

Bella laissa son regard voyager dans la plaine de jeux à nouveau. « Très bien. Que diras-tu pour table ? »

Edward s'esclaffa rapidement avant de se racler la gorge. Sa voix prit un ton grave pour répondre.

« Table, » gémit-il en répétant le mot. « Veux-tu vraiment que j'entre dans des explications ? »

Bella rougit et s'éloigna d'Edward pour reprendre sa place sur l'autre balançoire.

« Viens me pousser. »

« Il se leva et se positionna dans son dos.

« Tiens-toi pour ne pas tomber. »

« C'est arrivé une fois. J'avais huit ans et c'était de ta faute. »

Ils se mirent à rire comme des écoliers et jouèrent un peu à la balançoire. Ils quittèrent le terrain qui se remplissait d'enfants vers midi et allèrent manger dans un petit restaurant italien.

Après ça, ils se promenèrent dans Seattle, main dans la main et parlèrent. Parfois, ils s'arrêtaient pour regarder une vitrine où Edward lui parfait de quelque chose qui leur rappelait leur vingt ans d'amitié.

« Où allons-nous maintenant ? » questionna Bella tandis que le soleil commençait à se coucher. Edward garda le silence et les ramena jusqu'à leur appartement.

« Quand nous arriverons à l'étage, je voudrais que tu ailles dans ta chambre, te changer en mettant les vêtements que j'ai mis dans ton placard et que tu me retrouves sur le toit dans une heure. Ni plus tôt, ni plus tard, » Lui dit-il en arrivant devant la porte puis il s'écarta.

« Tu n'entres pas ? »

« Non, il te suffit de suivre les instructions sur le papier que j'ai laissé sur ton lit. »

« Quand as-tu trouvé le temps de laisser des instructions sur mon lit ? » demanda-t-elle mais Edward secoua la tête.

« Ne t'inquiète pas. Tu as une heure, » répondit-il en se penchant pour l'embrasser. « Je te verrai bientôt. »

Edward regarda Bella entrer un peu apeurée. Il l'entendit fermer la porte avant de se diriger vers l'escalier et monta sur le toit. Dès qu'il atteignit le dernier étage, il ouvrit le loquet de la porte et vit que tout était dans le même état que la dernière fois.

Edward avait installé une station d'accueil pour son Ipod ainsi que des haut-parleurs. Il dut redescendre pour passer le smoking qu'il avait caché souhaitant que personne ne l'aperçoive en train de se déshabiller dans le couloir.

Une fois fait, il remonta l'échelle. Il devint assez nerveux et fit les cents pas sur le toit, se tordant les mains et réajustant son nœud papillon.

La radio était en place, la télécommande se trouvait dans sa poche. Les lumières étaient accrochés le long des câbles et branchés sur un petit générateur qu'il avait trouvé dans une quincaillerie.

Il n'avait pas vraiment tout prévu pour cette soirée mais bien pour son but.

Bella avait permis à ses rêves de devenir réalité en le laissant partir pour New York. Ce soir, il ferait se réaliser l'un des siens.

Il voulait donner à l'homme sans visage de ses rêves, un visage.

Le sien.

Le dernier quart heure, il tourna en rond sur le toit, perdu dans ses pensées. Il mourrait d'envie de voir Bella. Il ne pouvait penser à autre chose. Il espérait qu'elle n'aurait pas trop de difficultés pour gravir l'échelle avec ses chaussures. Il eut peur qu'elle ne se soit blessée quand il entendit son nom.

« Edward ? » appela Bella du pas de la porte. Edward se retourna rapidement.

«Edward soupira en la regardant. « Tu es radieuse, » la complimenta-t-il avec adoration. Ses yeux balayèrent son corps avant de se fixer dans ses yeux marron.

« Merci, » murmura timidement Bella en regardant la magnifique robe bleue roi qu'elle avait trouvée dans son placard.

Son cœur se mit à battre de manière incontrôlable. Lorsqu' elle avait trouvé la robe dans son placard, elle avait été au bord des larmes. Bien sûr, Edward se souvenait du petit rêve qu'elle avait mentionné quelques semaines plus tôt. Elle plaça ses cheveux derrière ses oreilles et se maquilla légèrement avant de se rendre à l'étage. Elle avait stressé en grimpant l'échelle, sentant ses nerfs plus tendus que d'habitude.

« Si belle, » murmura-t-il. Bella baissa les yeux en rougissant.

« Ne fait pas ça, » demanda-t-il dans un soupir.

Bella leva la tête pour regarder Edward. Elle fut choquée en le voyant habillé d'un smoking sous les lumières suspendues. Les revers de sa veste reposants parfaitement sur son torse, le nœud papillon aussi droit que possible. Il était parfait.

« Quand as-tu fait tout cela ? » Elle garda sa voix basse de peur de ruiner le côté mystique et l'aura du moment. Les lumières scintillaient faiblement dans le ciel foncé de la nuit.

Edward resta silencieux et avançait pour s'arrêter devant elle.

« Isabella Swan, » commença-t-il en tendant la main vers elle. « Amour de ma vie, puis-je t'inviter à danser ? »(N/Jackye : Il a une classe folle, Bella ne le laisses pas partir seul)

Bella hocha la tête et mit sa main dans celle d'Edward et se laissa conduire au centre du toit. Elle le regarda enfuir sa main libre dans sa poche et tout à coup, le son fleurit d'un violon se fit entendre. La mélodie de « At last » d'Etta James débuta.

Edward glissa la télécommande dans sa poche et attira Bella à lui. Il posa une main sur sa taille et prit la main de Bella dans la sienne.

Elle se remémora la phrase inscrite sur le papier posé sur son lit. Ce soir, je t'offre le monde. Et c'est exactement ce qu'il faisait. Ici, sur le toit, au-dessus des habitants de Seattle, ils virevoltaient, ignorant le reste du monde.

Pour cette nuit, personne d'autre n'existait. Juste Edward et Bella.

Ils dansèrent lentement sur le toit. Edward chanta les paroles. Il se pencha pour l'embrasser de temps en temps et chaque fois, Bella ressentait la perfection absolue du moment.

Vingt minutes plus tard, il faisait complètement noir. Les lumières brillèrent autour d'eux et Bella ne s'était jamais sentie plus amoureuse. Elle avança et posa sa joue contre la poitrine d'Edward près de son cœur. Ils dansèrent sur la chanson qui se répéta.

« Je t'aime, Bella. »

« Je t'aime aussi, Edward, » répondit-elle en s'écartant tandis que la chanson se finissait une fois de plus. Edward coupa la radio mais ils tournoyèrent dans les bras l'un de l'autre aussi longtemps qu'ils purent le supporter.

= X = X =

Six semaines s'étaient écoulées plus rapidement que Bella ne l'avait cru possible.

Elle rejoua tout ce qui s'était passé avant qu'ils ne partent pour l'aéroport.

C'était un jour gris typique de Seattle. Bella n'aurait pas voulu que ce soit différent. Ca aurait été pire si la journée avait été ensoleillée.

La veille avait été consacré à emballer tout ce qu'Edward n'avait pas fait envoyé dans l'appartement que la société avait mis à sa disposition à New York. Bella avait gardé quelques tee-shirts pour les porter durant l'absence d'Edward.

Ils avaient convenu que Bella lui rendrait visite dans deux semaines et resterait une semaine puis deux semaines plus tard, c'est Edward qui viendrait lui rendre visite. Si tout allait bien, ils se verraient toutes les deux semaines. (N/Jackye : Je le crois pas ! Il va partir seul ? Lequel des deux va craquer le premier ?)

Le trajet jusqu'à l'aéroport se passa dans un silence relatif. Bella observa les moindres détails d'Edward au volant. Elle étudia la façon dont ses mains saisissaient le volant, sa mâchoire se serrait quand quelqu'un lui coupait la route.

Ils atteignirent l'aéroport quand la pluie commença à tomber violemment mais Bella sut que ça n'empêcherait pas l'avion de décoller. Il n'y avait pas de réel danger. Si les gouttes avaient été plus grosses, si le vent s'était levé et accéléré, il y aurait des retards. Elle aurait gagné des minutes, voire des heures avec Edward. (N/jackye : Ce n'est pas possible, elle adore se torturer. Je prends l'avion moi avec lui si elle ne se décide pas.)

Elle récupéra le parapluie dans le coffre et ils le partagèrent en traversant le parking. Edward tirait deux valises derrières lui sans se soucier qu'elles soient mouillées.

Bella regardait tristement Edward qui faisait valider sa carte d'embarquement. Durant tout ce temps, elle se sentait nauséeuse. Son ventre remontait jusqu'au fond de sa gorge.

« Je devrais y aller. La liste de sécurité est assez longue, » déclara Edward tranquillement quand il revint près de Bella. Elle hocha la tête tristement. Ils étaient restés chez eux le plus longtemps possible avant de prendre la route vers l'aéroport. Ce n'est que maintenant qu'ils s'aperçurent que le moment de se dire au revoir était arrivé.

« Ouais, » fut tout ce qu'elle put dire.

Edward se plaça devant elle et la serra fortement.

« Viens avec moi, » tenta-t-il en entendant Bella renifler.

« Tu sais que je ne peux pas. Nous en avons parlé cent fois. Mon travail et tout le monde est ici. »

« Tout le monde sauf moi ! » En l'étreignant encore plus.

« Edward, » soupira-t-elle.

« Je sais, Bella. Je sais, » marmonna Edward sans la lâcher. « Putain, Tu vas me manquer. Ca commence déjà. »

« Toi aussi, » répondit-elle d'une petite voix. Elle essayait très fort de ne pas pleurer.

« Je te vois dans deux semaines. »

« Deux semaines, » répéta-t-elle en sentant sa gorge se serrer de plus en plus.

« Je t'aime, » déclara Edward en l'embrassant passionnément avant qu'ils ne doivent se détacher l'un de l'autre.

« Appelle-moi quand tu atterris. »

« Bien sûr, » acquiesça-t-il en se dirigeant vers la zone de sécurité.

« Je t'aime, » cria-t-elle. Edward se retourna et lui sourit.

Bella le regarda traverser le poste de sécurité. Elle sentit comme si son cœur se brisait centimètre par centimètre. C'était douloureux. Elle ne voulait pas craquer. Elle suivit du regard Edward jusqu'à ce qu'il agite tristement la main une dernière fois et disparut.

Elle ne quitta pas du regard l'endroit où il était entré durant quelques minutes puis se retourna et prit le chemin du parking.

La douleur dans sa poitrine restait vive, sa gorge était nouée et ses yeux lui piquaient. Elle sentait encore les bras d'Edward autour d'elle quand il l'embrassait. Elle pouvait encore se sentir comme lorsqu'elle était blottie dans ses bras et ne voulait pas perdre cette sensation.

Dès qu'elle sortit de l'aéroport, elle laissa finalement ses larmes couler librement sur son visage, atténuant la tension dans sa gorge. Elle n'ouvrit même pas son parapluie qui pendait à son poignet. Les gens la regardait tandis qu'elle marchait dans le parking et elle était sûre qu'ils se demandaient pourquoi elle n'utilisait pas son parapluie.

Ses pieds trainaient sur l'asphalte et s'imbibaient de pluie, pénétrant par la toile de ses chaussures de sport. Mais elle ne s'en soucia pas. Elle poursuivit son chemin jusqu'à sa voiture en boudant.

Au moment où elle atteignit son véhicule, elle ne pouvait savoir si son visage était mouillé de larmes ou de pluie. Lentement, elle se glissa sur son siège et démarra. Elle mit le chauffage dans l'habitacle pour se réchauffer même s'il faisait chaud dehors.

Dans la solitude de sa voiture, Bella éclata en sanglots en posant sa tête contre le volant. Elle observa ses larmes couler sur les anneaux entrelacés de l'insigne Audi jusqu'à ses cuisses.

Elle saisit son portefeuille et prit un morceau de papier qu'elle avait mit durant la nuit précédente.

Elle y lut : 1 209 600 secondes, 20160 minutes ? 336 heures, 14 jours. »

« Deux semaines, » scanda-t-elle. « Deux semaines. » (N/Jackye : Oui, 2 semaines seule, et la faute à qui ?)

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