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dimanche 16 janvier 2011

Epilogue

Epilogue

Nerveuse était le meilleur mot pour décrire l'état émotionnel de Bella attendant le départ de son vol de Sea-tac.

Sa jambe tapait régulièrement sur le sol, d'un mouvement rapide et erratique. Ses doigts pianotaient, suivant le même rythme sur son genou. Sa nervosité avait même attiré l'attention du passager assis à ses côtés, qui ne pouvait détacher son regard d'elle. Le son des bracelets résonnait à chaque mouvement de ses doigts le faisant tressaillir.

« Avez-vous peur de voler ? »demanda son voisin avec impatience.

« Oh, non, » répondit-elle en stoppant ses gestes.

« Vous allez vois un être cher ? » questionna-t-il. Ordinairement, elle ignorait les personnes qui voulaient lui parler mais aujourd'hui, elle voulait lui répondre. Edward était beaucoup plus sociable qu'elle.

« Oui, c'est mon ami, » rétorqua-t-elle honnêtement en baissant la tête. C'était surtout pour cacher son sourire qui fleurissait sur son visage.

« Sans être indiscret, vous êtes ensembles depuis combien de temps ? » demanda le vieil homme doucement.

« C'est une longue histoire. »

« Et bien, c'est un long vol, ma chère, » répliqua-t-il en souriant.

« Nous nous sommes rencontrés lorsque nous étions enfants mais ce n'est que récemment que nous avons pris conscience de ce que nous étions l'un pour l'autre. Je n'avais rien vu mais honnêtement, je pense que nos sentiments avaient toujours été là. »

« L'amour fonctionne parfois de manière folle. »

« Bella, » se présenta-t-elle en lui tendant la main.

« Sal, » répondit-il en lui serrant. « Je vous souhaite le meilleur pour vous deux. »

Bella le remercia et cessa de parler. Elle ne voulait pas monopoliser la conversation sur elle.

Le reste du vol, elle continua à s'agiter sur son siège tout en échangeant parfois quelques mots avec Sal. Ils abordèrent des sujets variés comme le prix ridicules de l'alimentation aérienne.

Elle tenta de lire un manuscrit qu'elle avait apporté avec elle mais son esprit vagabondait trop. Elle voyait le texte flou et devait relire chaque phrase deux fois. Même le film n'accapara pas son attention. Elle était trop impatiente d'arriver et de sortir de cet avion. Elle essaya de faire une sieste mais en vain. Ses nerfs étaient à vifs. Au bout de cinq heures, elle était toujours aussi agitée.

Lorsque Bella commença enfin à somnoler, le commandant de bord annonça leur arrivée à Kennedy Airport.

Durant la descente, l'estomac de Bella se noua de plus en plus Et ce pour deux raisons. La première était que c'était la partie du vol qu'elle détestait le plus et la seconde car elle était à quelques minutes de voir Edward.

L'anticipation allait la tuer.

Il lui sembla qu'il lui fallut une éternité pour sortir de l'avion. Elle marchait pour aller récupérer ses bagages mais sa nervosité augmentait. C'était ridicule d'être nerveuse, mais elle ne pouvait s'en empêcher. Elle était inquiète et désespérée de voir Edward.

« Ca va ? » s'enquit Sal avec amusement.

« Oui. Juste inquiète. »

« Je peux seulement l'imaginer, » plaisanta-t-il en tirant sa valise du tapis et lui disant au revoir.

« Bonne chance, Bella. »

« Merci, Sal. »

Il lui sourit et elle l'observa s'éloigner vers les portes coulissantes donnant accès au hall d'arrivé. Elle aperçut alors des mèches des cheveux d'Edward. Durant quelques minutes, elle croisa les bras sur sa poitrine et tapant du pied exaspérée en attendant sa valise.

Quand finalement elle la récupéra, elle se démit presque l'épaule en l'arrachant vivement du tapis.

Elle inspira profondément et se dirigea à son tour vers les portes coulissantes. Lorsqu'elles s'ouvrirent, elle se mordit les lèvres. Ces halls d'accueil des aéroports la mettaient toujours mal à l'aise sans vraiment savoir pourquoi.

« Bella ! » entendit-elle Edward l'appeler sur sa gauche. Elle se retourna et le vit.

Bella courut vers lui sans se soucier de l'air ridicule ou stupide qu'elle pouvait avoir après avoir laissé choir sa valise au milieu du hall. Elle se précipita vers lui. Edward la réceptionna avec adresse tandis qu'elle lui enveloppait la taille de ses jambes.

« Edward, » soupira-t-elle contre son cou en triturant ses cheveux.

« Putain, tu m'as manqué Bella. Terriblement manqué. »

« Edward, » ne cessait de répéter Bella. Elle s'accrochait à lui, voulant se rassurer.

« Bella, » s'amusa-t-il en l'écartant légèrement afin de voir son visage.

« Bienvenue à New York, Bella, » l'accueillit-il en l'embrassant. Bella se laissa emporter par ce baiser en y mettant tout son amour et oubliant complètement la foule autour d'eux.

« Tu m'as manqué, » chuchota-t-elle contre ses lèvres. Edward lui sourit.

« Tu m'as manqué aussi, mon amour. »

« Laisse-moi prendre ma valise et on peut y aller, » déclara-t-elle. Edward la regarda se diriger vers l'endroit où elle avait abandonné son bagage.

« As-tu faim ? » demanda-t-il quand il la rejoignit. « Je sais qu'ils font payer pour la nourriture à bord des avions mais je pense que tu préfèreras manger quelque chose qui a réellement le gout d'aliments.»

« Ce serait bien. Tu n'as pas idée du prix pour un simple biscuit aux pépites de chocolat. »

« Combien ? » Questionna-t-il réellement intéressé par ce détail insignifiant. Il voulait profiter au maximum de sa voix et de sa présence.

« Quatre putain de dollars ! » s'écria-t-elle en montrant quatre doigts. Edward rit en enveloppant ses épaules de son bras et utilisant sa main libre pour porter sa valise.

« Tu es à New York depuis à peine vingt minutes et déjà, tu jures comme un charretier. »

« Que veux-tu ? Je m'adapte rapidement. Darwin serait fier. »

Edward s'esclaffa à nouveau et conduisit Bella hors de l'aéroport vers le parking. Durant le trajet, elle observa le paysage. Elle constata qu'Edward conduisait très bien dans le trafic de New York. Quand ils tournèrent dans Manhattan, elle haleta en prenant connaissance de la vue sur la ville.

« C'est beau, non ? »

« Dieu, pas étonnant que beaucoup de personnes qui y viennent en vacances, et décident de rester, » répondit-elle stupéfaite.

Edward se tourna vers Bella et sourit. Il ne pouvait cacher à quel point il était heureux de l'avoir près de lui. Il tendit la main et la lui tint durant le reste du trajet.

Il emmena Bella déjeuné à Serendipity et lui fit découvrir leur célèbre chocolat chaud congelé. Ils passèrent leur repas à rire et se voler des baisers.

Lorsqu'ils quittèrent le restaurant, Edward attira Bella contre lui et l'embrassa une fois de plus.

« Qu'est-ce qu'il veut, celui-là ? » Bella se mit à rire en suivant le regard d'Edward. Il était flagrant qu'il n'appréciait pas le regard du serveur derrière la vitre.

« Je ne pensais pas que tu étais jaloux, » plaisanta-t-elle.

« Tais-toi, » gémit-il en lui prenant la main. « Rentrons à la maison. »

Le trajet fut court. Moins de dix minutes plus tard, ils arrivèrent sur Madison Avenue.

« C'est ici qu'ils t'ont loué un appart ? » demanda Bella en levant les yeux vers le gratte-ciel.

« Et tout était prêt quand je suis arrivé. »

« Je suis impatiente de voir l'intérieur, » ajouta Bella excitée. Edward gara la voiture devant le bâtiment et remit sa clé à l'homme en charge du stationnement des véhicules.

« Il la parque pour toi ? » s'étonna-t-elle.

« Apparemment, » répondit-il. « Le bâtiment dispose d'un garage mais seuls les locataires sont autorisés à entrer. Sinon, ils doivent accompagner les visiteurs. »

« Bonjour, Monsieur Cullen. »

Bella se tourna vers la voix et trouva un homme qui leur tenait la porte.

« Bonjour Jimmy. C'est Bella, » la présenta-t-il. Bella serra la main de l'homme.

« L'infâme Bella ! J'ai beaucoup entendu parler de vous. C'est un plaisir de vous rencontrer enfin. »

« Il a parlé de moi ? » s'étonna-t-elle. Jimmy éclata de rire.

« Tout le temps. »

Elle rougit et se retourna pour regarder Edward.

« Hey, elle est importante pour moi. »

Si c'était possible, elle rougit encore plus. Elle suivit Edward à l'intérieur jusqu'à l'ascenseur.

« Je suis tellement content que tu sois ici, Bells, » déclara-t-il en l'attirant vers lui pour l'étreindre.

Bella se leva sur la pointe des pieds et l'embrassa.

Ils pénétrèrent dans l'ascenseur et Edward les conduisit jusqu'à son appartement.

« Bienvenue à la maison, Bella » Edward la poussa à l'intérieur.

« Wow, » fut tout ce qu'elle put dire en entrant. La lumière pénétrait dans l'appartement par trois grandes fenêtres qui allaient du sol au plafond.

« Quelle vue, » admira-t-elle en s'approchant des fenêtres.

«C 'est encore plus magique la nuit. Je suis content de pouvoir le partager avec toi. » Edward s'approcha d'elle et enveloppa sa taille de ses bras.

« Tu m'as manqué, Bella, » répéta-t-il contre son cou avant de le parsemer de baisers.

« Je me sens comme à la maison maintenant que tu es ici. »

« Que de belles paroles, Edward Cullen, » plaisanta-t-elle.

« Pas de belles paroles, mais la vérité, Bella. »

« Toujours aussi juste. »

« Je vais prendre ça pour un compliment, » s'amusa-t-il. Les vibrations de son rire dans son cou, l'enflammèrent.

« Tu sais toujours quoi dire, » répondit-elle en pivotant pour lui faire face.

« J'ai raté ce que tu ressens dans mes bras, » murmura-t-il en la fixant.

« Tes bras m'ont manqué. »

Edward se pencha vers elle et l'embrassa. Bella gémit quand elle sentit qu'il tirait sur ses cheveux. Il la souleva et l'emmena vers la chambre. Doucement, il la déposa au centre du lit et prit place au-dessus d'elle.

« Ca m'a manqué de ne pas te sentir sous moi, » gémit-il à son oreille et poussant ses hanches contre les siennes. Il saisit sa jambe et l'enroula autour de lui. Bella se mit à rire quand il la dévora de baisers dans le cou.

« Ca m'a manqué d'être sous toi, » répondit-elle. Edward déposa ses lèvres sur sa bouche.

Leurs gestes se firent au ralenti.

Chaque vêtement s'évapora et chaque centimètre de peau fut parsemé de baisers. Chaque mouvement et touché déclenchaient une réaction ou un gémissement.

Chaque son qui résonna, révélait beaucoup plus que de simples cris de plaisir. Ce fut l'amour qui suinta de chaque soupir et gémissement. Chaque caresse et chaque coup de langue sur sa peau entrainaient une nouvelle réaction.

Chaque assemblage de leurs hanches fut accueilli avec adoration et plaisir mutuel.

Et chaque exacerbation des sens fut couronnée de mots d'amour rauques.

Ils restèrent dans les bras l'un de l'autre sans se soucier des fines couches de sueur qui les recouvraient et le silence qui bourdonnait autour d'eux.

« J'ai quelque chose pour toi, » déclara Edward brisant le silence.

« Pourquoi dois-tu toujours me donner quelque chose ? » murmura-t-elle. Edward savait qu'elle était sur le point de disserter sur le don de cadeaux. Mais il se leva et l'arrêta d'une main tendue.

« C'est important, » ajouta-t-il en enfilant son caleçon et son pantalon. Il jeta à Bella ses vêtements. Rapidement, elle les rattrapa et enfila ses sous-vêtements et son jeans pour le rejoindre.

Edward l'attendait devant les fenêtres et Bella regarda les lumières qui s'illuminaient sur la ville. Le soleil s'était couché et le ciel avait revêtu sa couleur de nuit. La beauté de la ville de New York le soir apparaissait.

Bella vit Edward se mettre à genoux à ses côtés.

« Edward ? »

« Bella, » commença-t-il.

« Tu sais que la dernière fois que tu as fait ça, j'ai reçu un tiroir. Vais-je recevoir un rideau, cette fois ? » Plaisanta-t-elle. Edward secoua la tête et tendit le poing.

« Qu'as-tu dans la main ? » demanda-t-elle en voyant son poing.

Il lui sourit et ouvrit sa main, paume vers le haut. Bella sourit lorsque la lumière se refléta sur la bague qui se trouvait dans la main d'Edward.

C'était un simple anneau en or très joli ornée d'une grande fraise. Bella soupira de soulagement.

« Qu'est-ce que c'est ? » demanda-t-elle. Edward souriait toujours et lui prit la main. Il glissa la bague à son index.

« Tu en avais une identique lorsque nous étions enfant. Tu l'as perdue à l'aquarium. Tu la portais à ce doigt. Je l'ai vue dans une vitrine et je l'ai achetée. C'est un petit rappel d'où, tout a commencé. Tout a débuté par un délice à la fraise. »

Bella sentit des picotements apparaitre aux coins de ses yeux.

« Ed…, » commença-t-elle. Mais Edward la stoppa.

« C'est rien. J'ai encore quelque chose à te donner. Suis-moi. »

Bella hocha la tête lentement et le suivit dans le couloir puis l'ascenseur. Elle se sentait ridicule, sans chaussures mais c'était mieux qu'Edward qui ne portait ni chaussures, ni chemise.

Bella comprit où il allait et décida de la taquiner.

« Tu as un penchant pour les toit, Edward ? »

« Les toits fournissent un lieu agréable et un endroit calme pour réfléchir. Et puis à New York, c'est le meilleur endroit pour vraiment apprécier la vue de la ville. »

Bella était d'accord avec lui en s'approchant du rebord pour voir les lampadaires et les voitures filer. Quand elle se tourna, Edward était une fois de plus à genoux.

« Edward ! »

« Chaque jour, je remercie ma mère d'être allée ce jour-là, s'écraser sur le caddie de la tienne, » expliqua-t-il. « Bella, personne au monde n'est plus important pour moi que toi. Je t'aime depuis que nous sommes enfants et je t'aimerai jusqu'à mon dernier souffle et même quand je serai de l'autre côté. Je t'aimerai toujours. »

« Edward, où veux-tu en venir ? »

« Ne retourne pas à Seattle, » supplia-t-il, ses yeux graves fixés aux siens.

« Quoi ? »

Edward tira une clé de sa poche et la tendit à Bella.

« Reste ici avec moi à New York. Je ne peux pas te dire au revoir à nouveau. »

« Edward, mon emploi, » commença-t-elle mais Edward lui prit les mains en se levant.

« J'ai besoin de toi, ici avec moi. »

« Edward, je…je ne sais pas, » bégaya-t-elle.

Edward attendit sa réponse.

« Avant que je ne puisse te répondre, je peux te demander quelque chose ? » questionna-t-elle. Timidement, Edward s'approcha d'elle. Il était soucieux.

« Tu peux me demander n'importe quoi. Tu le sais bien. Tout va bien ? »

« Très bien. Je voudrais…pourquoi moi ? » Demanda-t-elle.

« Que veux-tu dire par pourquoi moi ? »

« Tu peux avoir qui tu veux. Et pourtant c'est moi que tu choisis. »

« Je ne choisis pas. Il n'y a personne au monde qui me fait le même effet que toi, qui m'aime indépendamment de mes défauts comme tu le fais. »

Bella le dévisagea comme si une deuxième tête lui était poussée.

« Pourquoi ne vois-tu pas que tu es belle, intelligente, étonnante. Qu'est-ce que vous avez les femmes ? Vous ne pensez jamais que vous êtes assez bonnes. J'ai des nouvelles pour toi, Bella. Cent pourcent du temps, la femme est trop bien pour l'homme, » déclara-t-il en dégageant son regard de ses cheveux.

« Je penserai probablement toujours ainsi, » répondit-t-elle. Edward acquiesça en souriant.

« Je vais changer cela. Je vais te montrer Bella Swan. Je vais te montrer à quel point tu es incroyable. »

Bella secoua la tête et se serra contre Edward.

« Je t'aime, » murmura-t-elle contre sa poitrine.

« Je t'aime aussi même si tu es une tête de mule. Vas-tu rester ? » Plaida-t-il à nouveau. Mais cette fois, Bella hocha la tête.

« Oui, » affirma-t-elle fermement. Elle savait qu'il y aurait des répercussions liées à cette brusque décision mais pour le moment, elle ne s'en souciait pas.

Edward l'étreignit, se penchant pour l'embrasser et glissa la clé le long du dos de Bella.

Sous les lumières de New York, tous deux enlacés, regardèrent la ville au-dessous d'eux en se demandant où demain les conduirait.

FIN

 

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