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mercredi 7 avril 2010

Alphabet W-E: Chapitre 21 : M comme un moment pour moi.



Le trajet jusqu’à son travail fut le plus déprimant qu’elle ait jamais vécu. L’animateur Radio continuait à passer chansons tristes après chansons tristes. Elle ne supportait plus d’entendre parler de cœurs brisés alors que le sein était en mille morceaux. Bien qu’elle se demandait comment son cœur pouvait se briser s’il ne se passait rien entre Edward et elle.



Quand elle se gara à sa place dans le parking de sa société, elle avait la gorge nouée et la sensation de vouloir pleurer était palpable. Maudite radio ! Maudit Lionel Ritchie ! Pensa-t-elle en essayant de calmer sa douleur. Mais c’était inutile.



Sur le trajet vers l’ascenseur, elle eut la chance d’être seule. Elle put laisser couler quelques larmes, juste assez pour atténuer sa douleur pour le moment.



Bella arriva dans son bureau deux minutes avant la réunion de service. Elle n’avait aucun désir d’y assister ce jour-là. C’était même la dernière chose qu’elle voulait. Tout ce qu’elle voulait faire, c’était se vautrer dans sa peine. Chaque fibre de son être lui disait de s’enfermer dans son bureau. Elle inspira un bon coup et se dirigea vers la salle de conférence afin de rejoindre les autres.



La réunion dura toute la matinée. Habituellement, Bella était une participante active de la discussion, les informant des divers manuscrits qu’elle lisait. Aujourd’hui, elle resta silencieuse. Elle fut quelques fois sortie de ses réflexions par ses collègues qui lui posaient des questions.



Une fois la réunion terminée, elle s’excusa et sortit de la salle. Elle sentit le regard de ses collègues sur son dos alors qu’elle traînait ses pieds jusqu’à son bureau.



Ce qui s’avéra être une mauvaise idée car elle jura en saisissant la poignée devant le regard incrédule de ses collègues qui ne l’avait jamais vu réagir de la sorte auparavant.



On la laissa seule le reste de la journée, la réceptionniste ne l’informant même pas de ses appels téléphoniques. Elle pouvait entendre le double bip à chaque communication, signe qu’elle passait sur le répondeur. Bella laissa dériver son esprit, ses pensées ne portant que sur un seul sujet.



Elle passa la majeure partie de la journée à regarder par la fenêtre de son bureau, ses yeux concentrés sur l’immeuble au loin. Les gargouilles la narguaient et les nuages les enveloppaient.



Bella savait qu’elle était supposée lire quelques manuscrits qui devaient être édités dans deux jours. Elle connaissait la base du roman mais sans plus. Ce qui était rare chez elle.



Elle avait eu une entrevue avec l’auteur le vendredi précédant et avait voulu être bien préparée. C’était sa force. Quand elle rencontrait un auteur, elle aimait avoir déjà son avis sur le livre et connaître son contenu. Elle ne voulait pas discuter uniquement de l’intrigue avec eux et de ce qui devait être amélioré, mais aussi des motifs de ces romans et ce qui enchanterait les lecteurs. Ce qu’ils aimeraient.



Néanmoins, son esprit se figea à la pensée qu’Edward serait absent le week-end prochain et elle effaça toute autre pensée.



Ce serait la première fois qu’il serait absent aussi longtemps depuis le début du jeu et elle savait qu’il allait lui manquer. C’est à cause de ce genre d’attachement qu’elle avait eu peur lorsqu’avait débuté le jeu.



Elle ne déjeuna pas ce jour-là. Elle voulut juste rester seule dans son bureau à regarder les rues animées de Seattle. L’espace d’un instant, elle vit un éclair rouille passer dans la rue et son cœur s’emballa mais elle fut déçue. Elle savait que cet homme ne pouvait pas être Edward. Il manquait à cette chevelure, ce petit quelque chose qui le caractérisait. Elle savait que ce n’était pas lui mais son esprit souhaitait qu’il s’agisse de lui. La pensée qu’il soit si proche lui envoya une bouffée de bonheur totalement inattendue.



Il lui fallu environ une journée pour s’éclaircir les idées. Elle était assise sur sa chaise, un stylo à la main, prête à se concentrer sur son travail, quand un texto d’Edward arriva. Quand son nom apparut sur l’écran, un grand sourire illumina son visage.



Je m’ennuie déjà de toi. C’est pathétique ? Le message lu, Bella rit et sourit de plus belle. Elle se sentait mal mais l’idée qu’il ressentait la même chose la rendait heureuse. Elle décida de jouer avec lui.



Tu es toujours pathétique, lui répondit-elle en riant pour la seconde fois de la journée.



Très drôle. Es-tu en train de me dire que je ne te manque pas ?



Le sourire de Bella ne quittait pas ses lèvres en regardant son Blackberry.



Tu n’es même pas encore parti, Répliqua-t-elle, les pulsations dans sa poitrine lui provoquant une douleur. Il n’était même pas encore à l’aéroport et déjà elle se décomposait et voulait pleurer. Il lui manquait terriblement.



Je sais et c’est ça le pire, répondit-il. Belle eut un soubresaut dans son souffle. On aurait dit un mélange de sanglot et de soupir.



Elle ne savait pas quoi écrire et décida de l’appeler. Il décrocha rapidement.



« Hey ! » Dit-il avec engouement ce qui modifia encore l’humeur de Bella. Elle se demandait pourquoi il était si distant.



« Je voulais juste savoir quand décollait ton avion ? » Mentit-elle. Elle avait envie de l’entendre parler.



« Je pars à huit heures. J’arriverai à cinq heures du matin à New-York et mon rendez-vous est à onze heures. »



« Ça craint. » Répondit Bella. « Tu ne pourras pas te reposer beaucoup. »



« Je vais dormir dans l’avion. Ce n’est pas grave. » Rétorqua-t-il avec nonchalance. Bella ricana. Elle pouvait vaguement entendre le son d’une balle de caoutchouc jeté contre le mur.



« Tu fais quelque chose de constructif ? » Le taquina-t-elle et cette fois, ce fut Edward qui rit.



« Et toi que fais tu ? » Demanda-t-il. Bella voulait savoir comment il était installé à son bureau dans son grand fauteuil de cuir avec jambes croisées sur sa table ou s’il était juste assis stoïquement. Peut-être, elle l’espérait, regardait-il par la fenêtre vers son bureau.



« Rien, absolument rien. Nous avons eu une réunion et je viens de m’assoir dans mon fauteuil face à la fenêtre. » Répondit-elle.



« Pourquoi ? » S’inquiéta-t-il.



« Je n’avais envie de rien faire. J’aurais dû rester à la maison. »



« Rentre si tu ne fais rien. Dis être malade. » Suggéra-t-il. Bella examina l’idée mais savoir qu’elle rentrerait dans une maison vide suffisait à la faire renoncer.



« Je ne veux pas rentrer à la maison. » Murmura-t-elle. Elle entendait Edward se déplacer dans son bureau et supposait donc qu’il était debout.



« Tu sais quoi ? Rentre à la maison, Bella. Je vais venir dans trente minutes. J’ai un peu de temps avant de me rendre à l’aéroport. Nous pourront manger ensemble. » Proposa-t-il avec animation. Bella avait du mal à contenir son exaltation face à cette proposition.



« Ok. » Accepta-t-elle rapidement. Elle faillit même renverser sa chaise en se levant prestement. « Je vais bientôt te voir. »



« Bientôt. » Répondit Edward avant de raccrocher.



Bella dut se retenir de courir jusqu’à ce qu’elle soit hors du bâtiment. Ça ne concorderait pas avec son excuse de maladie.



Elle s’approcha de la réceptionniste.



« Bonjour, Lena. » Dit-elle en gardant une voix timide et faible.



« Coucou, Sweetie. » Répondit Lena. Cette dernière était beaucoup plus âgée que Bella et elle la regardait avec respect.



« Pourrais-tu informer tout le monde que je suis rentrée plus tôt. Je ne me sens pas très bien. » Mentit-elle, jouant son rôle à la perfection en reniflant et se frottant le ventre.



« Bien-sûr ma chérie. J’ai remarqué que quelque chose n’allait pas ce matin. » Expliqua Lena.



« Merci, Lena. Je te vois demain. »



Bella marcha très lentement vers les ascenseurs et continua de jouer la malade face aux collègues qu’elle croisait. Au moment où les portes métalliques se refermèrent, elle poussa avec empressement sur le bouton du garage. Le trajet lui sembla une éternité et elle passa son temps à taper du pied, à se ronger les ongles, lui faisant penser être revenue à l’époque de l’école secondaire.



Bella était nerveuse quand l’ascenseur arriva enfin au parking. Son ventre était noué en se dirigeant vers sa voiture. Elle avait l’impression d’avoir des oiseaux tournant dans celui-ci.



Sa main trembla quand elle introduisit la clé dans le contact. Elle était impatiente de rentrer chez elle. C’était ridicule d’être nerveuse ainsi, pensait-elle. Ce n’était qu’Edward essaya-t-elle de se convaincre mais il s’avéra que ce fut impossible. Quand elle arriva enfin devant chez elle, elle avait l’impression qu’elle allait vomir.



Elle fut accueillie par une bonne odeur de pizza et la voix mélodieuse d’Edward qui chantait une vieille chanson de Jam Pearl.



« Bella ! » Cria-t-il euphorique en voyant son amie le rejoindre après avoir ôté ses chaussures dans l’entrée.



« Tu es ivre. » Commenta-t-elle en s’asseyant à la table de la cuisine toujours nerveuse.



« Pas vraiment, non. Je suis juste excité par ma présentation. J’ai de bons pressentiments. Je vais avoir ce contrat. »



« Bien sûr que tu l’auras. » Le félicita-t-elle. Edward lui sourit chaleureusement. Ce sourire lui envoya des papillons dans le ventre.



« Ainsi, tu ne voulais pas travailler ? » Demanda-t-il en prenant un morceau de pizza. Bella hocha la tête, saisissant elle aussi une part.



« Ouais, je n’arrivais à rien faire. Mon esprit était ailleurs. » Murmura-t-elle, sa voix faiblissant de plus en plus. Edward se redressa sur sa chaise.



« Tu ne pensais pas encore à ce cauchemar ? » La taquina-t-il. Bella lui répondit en lui jetant un morceau de fromage. Heureusement elle le manqua.



« Alors, c’était quoi ? »



« Je pensais juste que ce week-end sans toi allait être d’un ennui. » Répondit-elle, sa voix diminuant de plus en plus.



Edward sourit et se pencha plus près d’elle.



« Vraiment ? »



« Tu vas me manquer, ok. Est-ce un péché ? » Bella repoussa son assiette. Elle n’était pas d’humeur à manger.



« Non, toi aussi tu vas me manquer. Cela va être bizarre de me réveiller et ne pas te trouver dans la cuisine. »



Bella hocha la tête, ses yeux dérivant vers l’horloge du micro-onde. Elle pensa qu’il devait rester deux heures avant qu’Edward ne parte pour l’aéroport et éviter les embouteillages.



Edward suivit son regard et soupira.



« Je ne veux pas y aller. » Chuchota-t-il.



« Si tu dois y aller. Tu as dit que tu étais heureux de pouvoir faire cette présentation. »



« Ça ne veut pas dire que je veux y aller. J’aurais pu faire cette présentation ici et pas à New York. »



« Moi aussi.» répliqua Bella.



« Bella.. » Murmura Edward. Ce mot résonna presque comme un grognement.



« Edward. » Répondit-elle.



Il la regarda pendant quelques secondes avant de tourner les yeux vers l’horloge puis de les reposer sur elle.



« Tu me fais confiance ? » Questionna-t-il. Subitement, Bella se sentit encore plus nerveuse que sur le chemin de retour.



« Parfois. » Plaisanta-t-elle tandis qu’Edward ricanait.



« Mets quelque chose de plus confortable. On se retrouve ici dans quelques minutes. » Lui dit-il en se dirigeant vers sa chambre. Bella l’observa puis courut vers sa chambre pour se changer.



« Bells ! » Cria Edward. « Es-tu prête ? »



« Ouais, encore une seconde ! » Répondit-elle en enfilant une paire de chaussures de sport.



« Que faisons-nous ? » Demanda-t-elle en sortant de sa chambre et attachant ses cheveux.



Edward allait répondre quand il vit quelle chemise elle portait et sourit. Bella se demanda ce que signifiait son expression.



« La chemise de ma promotion. Je me demandais où elle était. » Lui dit-il en attrapant un fil qui dépassait. « Cette chemise s’est toujours effilochée et je devais les couper régulièrement. »



Bella regarda Edward avant qu’il ne saisisse sa main.



« Viens. Je veux te montrer quelque chose. » Ils sortirent de l’appartement et il ferma la porte de sa main libre.



« Es-tu sûr ? » Protesta-t-elle. Tu n’as pas vraiment le temps pour le moment. »



« Fais-moi confiance. » Assura-t-il. « Nous n’allons nulle part. »



Bella déglutit bruyamment faisant rire Edward. Il se dirigea vers les escaliers et au lieu de descendre, il les monta, la main de Bella toujours dans la sienne. Une fois arrivé au bout, Edward tira une clé de sa poche.



« Où as-tu eu cette clé ? » Demanda-t-elle tandis qu’Edward déverrouillait le cadenas qui fermait la porte menant au toit.



« J’ai demandé à Benny d’ en avoir une il y a des siècles. » Répondit-il nonchalamment. « Il ne m’a jamais demandé de la récupérer. »



Benny était l’homme de maintenance et il était de loin l’homme le plus doux que Bella ait rencontré. Il travaillait énormément et ne se plaignait jamais.



Edward aida Bella à grimper à l’échelle métallique qui menait à l’extérieur et la suivit jusqu’à la sortie.



« Wow ! » Fut le premier mot de Bella en arrivant sur le toit. Elle regardait autour d’elle et voyait presque toute la ville. De ce toit, elle pouvait deviner où se trouvait son bureau et au loin, elle distinguait le toit familier de l’immeuble du bureau d’Edward.



« Je sais. » Répondit-il. « C’est beau, n’est-ce pas ? »



« Ouais. »



« Je viens ici de temps en temps pour réfléchir. » Expliqua-t-il. « Ça fait déjà un certain temps que je n’étais pas venu mais aujourd’hui, me semble une bonne journée pour y retourner. »



« Tu as gardé cet endroit secret. Même de moi ? »



« Oui, en quelque sorte. » Murmura-t-il. « J’ai attendu avant d’amener quelqu’un ici. C’est un endroit spécial pour moi. »



Bella sourit timidement en s’approchant de lui et lui donna une tape sur l’épaule.



« C’est gentil. » Dit-elle. Edward lui sourit également, passant un bras autour de ses épaules et l’attira plus près de lui. Bella savoura la chaleur de son corps et passa son bras autour de sa taille.



« Tu vas me manquer. » Annonça-t-il après quelques minutes de silence. « Comment est-ce que je peux dire ça ? C’est pas comme si je partais un mois. C’est juste trois jours d’absence. »



« Idem. » Répondit-elle en levant les yeux vers Edward qui la fixait. Son cœur sauta un battement.



« Tu représentes tellement pour moi, Bella. Tu n’as pas idée. »



Il y avait une telle sincérité dans sa voix que Bella sentit les larmes monter dans ses yeux.



« Je sais, Edward. Tu es si important pour moi aussi. » Rétorqua-t-elle. « Tu es certainement la personne la plus important pour moi. Tu es mon meilleur ami. »



Pendant un instant, elle sentit le bras d’Edward tomber puis il se ressaisit et la serra plus fort que précédemment.



« Je t’aime, Bells. » Dit-il. Le cœur de Bella se mit à battre de manière incontrôlable mais le côté rationnel de son cerveau lui rappela que c’était les mots qu’un ami dirait.



« Je t’aime, Eddie. » Chuchota-t-elle, attendant la réprimande qui n’allait pas tarder à venir. Mais Edward ne dit rien.



« Je ne peux pas croire que je vais être loin de toi. » Murmura-t-il en secouant la tête. Quelques gouttelettes d’eau tombèrent de ses cheveux humides sur le front de Bella. Elle rougit comme il les essuyait.



« Redescendons, je dois aller me changer. » Bella nota la manière dont il avait dit cela ; sans réelle envie.



« Ok. »



Tous deux regagnèrent l’échelle en métal et descendirent les escaliers vers leur appartement. Ils restèrent silencieux durant le chemin.



Bella regarda Edward entrer dans sa chambre et resta à l’endroit où elle se trouvait jusqu’à ce qu’il sorte habillé d’un costume, sa serviette à la main.



« Je dois y aller. Mr Austen envoie son chauffeur me chercher dans dix minutes. » L’informa-t-il ce qui attrista encore plus Bella.



« D’accord. » dit-elle, tentant de maîtriser ses émotions. Le besoin de pleurer étant bien présent.



« Ne pleure pas, Bella. S’il te plaît ! » Supplia Edward en laissant tomber sa serviette devant la porte et en quelques enjambées, il se trouvait devant elle, ses mains de part et d’autre de son visage.



« Je …je…ne peux pas faire….autrement. » Bégaya-t-elle. « Qui est pathétique maintenant ? »



« Nous le sommes tous les deux. » Répondit-il en riant. Bella acquiesça.



Le portable d’Edward se mit à vibrer ca qui augmenta encore les larmes de Bella.



« Je dois y aller. » Parla-t-il calmement. Bella était incapable de parler. Elle avait peur de sangloter si elle essayait.



« Je te vois dimanche. » Dit-il. Bella hocha la tête en tentant de supprimer la boule douloureuse de sa gorge.



« Sois prudent, Edward. »



« Toi aussi, Bella. »



Elle le regarda se diriger vers la porte et l’ouvrir. Elle vivait cette situation au ralenti.



« Attend ! » Cria-t-elle en courant vers lui et l’embrassant sur la joue. « Appelle-moi, d’accord. » Plaida-t-elle contre sa poitrine. Edward accepta.



Comme il s’écartait d’elle, il se pencha et déposa un baiser sur son front. Elle se mordit la lèvre et résista à l’envie de lever la tête et de déposer ses lèvres sur celles d’Edward. Il y avait quelque chose d’incroyablement romantique dans ce geste.



Bella leva les yeux vers lui qui lui souriait et quelque chose en elle la poussa vers lui. Poussée par son désir, elle l’embrassa au coin de sa bouche au moment où il commençait à s’éloigner.



Ils se figèrent tous les deux avant de se reprendre.



« Bon voyage. »



« Bye, Bella. » Dit-il hébété alors que son portable vibrait à nouveau dans sa poche.



« Bye. »



Cette fois, elle le regarda sortir et entrer dans l’ascenseur. Il devait aller récupérer sa valise dans le coffre de sa voiture. Quand les portes de l’ascenseur furent refermées, Bella s’appuya contre elles et se laissa glisser au sol avant de laisser libre cours à ses larmes.



Elle n’avait aucune idée de ce qu’il venait de se passer. Elle ne voulait pas nuire à leur amitié. Elle ne pouvait pas vivre sans le voir tous les jours. Elle savait qu’un jour il trouverait quelqu’un d’idéal pour lui et qu’il la quitterait. Cette pensée la tuait mais elle savait que cela arriverait. Leur amitié serait toujours intacte et elle serait toujours proche de lui.



Elle resta une heure assise contre les portes avant de se lever et de se diriger vers la salle de bain. Elle choisit de prendre un bain plutôt qu’une douche. Elle apporta son téléphone et un livre et pendant deux heures, elle trempa dans un bain parfumé à la vanille jusqu’à ce qu’elle se sente come un raison sec.



Elle trouvait que le temps passait lentement cette nuit-là jusqu’au moment où Edward lui téléphona pour lui dire que son avion avait du retard suite à un violent orage. Ils parlèrent pendant quelques minutes avant qu’il ne raccroche son patron voulant lui parler de certaines choses au sujet de son affaire.



Il fallut des heures à Bella pour trouver le sommeil. Sa première idée était de rester éveillée et d’attendre l’appel d’Edward qui lui annoncerait son arrivée à New York mais elle était réellement fatiguée. Elle se rappela vaguement avoir entendu la sonnerie de téléphone mais dans son sommeil, elle l’avait ignoré.



Le lendemain matin quand elle se réveilla, elle appela son bureau pour leur dire qu’elle était toujours malade. Elle ne voulait pas s’assoir là-bas et revivre la même journée qu’hier. Bella prépara ses céréales et s’installa devant la télévision pour écouter ses messages. Dès qu’elle entendit sa voix, elle eut l’impression de fondre sur place. Elle écouta plusieurs fois le message et à chaque fois, son cœur était sur le point d’éclater dans sa poitrine. Sa voix était douce et calme.


Coucou, Bells.

Je suis en sécurité à New York.

Il est presque six heures et demi ici, alors tu dors certainement.

Le soleil commence à se lever et c’est absolument magnifique.

Je voudrais que tu sois ici avec moi.

Rendez-vous dans quelques jours.

Fais de beaux rêves, mon amour.


Ce n’était pas la première fois qu’elle entendait Edward l’appeler mon amour. La première fois ce fut lors de leur première lettre. Elle ne savait pas si c’était quelque chose d’inconscient mais ça n’avait pas d’importance. Elle aimait la manière dont ce mot sonnait dans la bouche d’Edward.



Elle traîna le reste de la journée à regarder la télévision. En trois ans, ce fut la première fois qu’elle était inquiète concernant Edward et son travail. Elle se demandait s’il l’appellerait. N’y tenant plus, elle sonna elle-même vers dix-sept heures pour savoir si tout s’était bien passé. Il lui dit que l’exposé s’était bien déroulé et qu’il était en train de dîner avec quelques gros bonnets de chez Adidas.



Bella pouvait entendre à l’arrière les bruits de conversation mais elle entendait aussi clairement le son d’une voix de femme qui essayait de convaincre Edward de raccrocher.



« Oh, je pense que tu as une admiratrice ! » Le taquina-t-elle en essayant de garder sa voix ferme. Elle fulminait et sentait la jalousie suinter de chaque pore de son corps. Elle était à trois mille miles de là et elle se demandait qui elle était et surtout comment elle pourrait la tuer via téléphones interposés.



Edward gémit dans le portable ce qui détendit instantanément Bella. Elle l’entendit s’excuser à la table et dire qu’il devait sortir pour prendre cet appel.



« Bella, cette femme me rend dingue. C’est l’épouse du directeur mais elle ressemble à Barbie mais en plus vieux. Elle tente de flirter avec moi malgré son mari assis à côté de moi. J’ai besoin de sortir d’ici mais je ne peux pas. Je tiens trop à cette campagne. C’est vraiment important. »



« Ok, occupe-toi d’elle un moment en la complimentant sur le fait qu’elle à l’air jeune. » Bella et Edward se mirent à rire.



« Ouais, je devrais le faire mais c’est juste bizarre de la voir faire de manière si flagrante alors que son mari et mon client potentiel est assis juste là. C’est space ! » Se plaignit-il ce qui augmenta le rire de Bella.



« Tu vas survivre. Je te le promets. »



« J’espère. » Dit-il. « Je vais y retourner et je te rappelle plus tard. Ok ? »



« Pas de problème. Appelle-moi plus tard, Edward. Méfie-toi du couguar. » Plaisanta-t-elle. Avant de raccrocher elle entendit Edward jurer.



Elle dut attendre jusqu’à vingt et une heures pour recevoir l’appel d’Edward.



« Coucou ! » Le salua-t-elle. Elle l’entendit gémir tandis que le lit craquait sous lui. Elle pouvait l’imaginer allonger sur le lit de l’hôtel Ritzy Pennsylvanie.



« Je suis si content que ce soit fini. Demain, je dors. »



« As-tu envie de dormir maintenant ? Nous pouvons parler demain. » Suggéra Bella même si elle voulait discuter.



« Non, je vais bien. Je veux te parler. » Répondit-il. Bella sourit en secouant la tête, se rappelant qu’il ne pouvait la voir.



« Comment s’est passé ta journée ? » Questionna-t-il. Elle entendit un bruissement qui rendit curieuse Bella de savoir ce qu’il faisait.



« Rien. Je suis restée à la maison. » Répondit-elle distraitement. Des bruits attirèrent encore son attention. « Que fais-tu ? »



« Je me déshabille. » Répondit-il ce qui, en une fraction de seconde, donna chaud à Bella. Sans réfléchir, elle appuya sur le haut parleur et se leva du lit. Elle courut dans le couloir vers sa chambre. Sans allumer la lumière, elle tâtonna dans le noir, se trébuchant sur des vêtements d’Edward qui jonchaient le sol avant d’apercevoir le chapeau sur la table de chevet. Bella bondit sur dessus et l’emporta avec elle en plongeant sa main pour saisir un bout de papier.



« M. » Murmura-t-elle en lisant le papier.



« Quoi ? » Demanda Edward qui stoppa ses mouvements.



« M. J’ai tiré la lettre M du chapeau. » Chuchota-t-elle. Elle entendit la respiration d’Edward changer.



« Bella ? » Interrogea-t-il.



« Oui, Edward ? » Répondit-elle tentant de garder sa voix claire et séduisante.



« Veux-tu le faire ? Veux-tu vraiment faire cela ? Par téléphone ? » Questionna-t-il.



« Qu’avais-tu dit avant de décoller, Edward ? » Confirmant qu’elle était prête. Bella sourit en entendant Edward grogner.



« Avant de répondre, Bella. Nous allons le faire. » Répondit-Edward. Bella sentit l’excitation couler dans ses veines.



« Va dans ta chambre et mets ton petit trésor sur le lit à côté de toi. Ne fais rien d’autre. » Exigea-t-il. Bella se précipita dans sa chambre, s’allongea et elle pouvait déjà sentir son excitation couler de ses lèvres.



Bella attrapa sa boîte sous le lit, la posa sur le lit et se coucha.



« Et maintenant ? » Demanda-t-elle, la voix haletante. Sa poitrine montait et descendait rapidement et ils n’avaient même pas encore commencé.



« Es-tu déjà chaude, ma Bella ? Quel vêtement sexy portes-tu ? » Dit-il d’une voix traînante. Bella ne put s’empêcher de ronronner à ses paroles. « Dieu que c’est sexy ! » Gémit Edward.



« Je porte un débardeur blanc sans soutien-gorge avec un short de garçon blanc. » Répondit-elle honnêtement. Edward gémit à nouveau. Elle ne trouvait pas ces vêtements particulièrement sexys mais Edward oui apparemment.



« Tu n’as pas idée comme c’est sexy de te voir en vêtement d’homme. » Chuchota-t-il. « Et particulièrement sur toi, et blanc. C’est tellement innocent, si contradictoire avec ce qu’il va se passer. »



« Oh, mon Dieu ! » Gémit Bella.



« Retire ce débardeur, Bella. » Intima-t-il. Bella plaça le téléphone sur le support avec le haut-parleur enclenché. Elle retira sa blouse. Elle sentait, par la chaleur de son corps, combien elle était excitée. Ses mamelons se durcirent directement.



« Mmmm…Bella… » Gémit Edward dans le téléphone. « J’aime tes seins. Ils sont de taille parfaite et leur goût est si bon. Joue avec tes tétons. Fais les devenir comme si c’était moi qui les suçais. »



Bella avala sa salive et posa une main sur chacun de ses seins, les massant doucement. Elle laissa sortir des soupirs de plaisir.



« C’est bien Bella. Doucement, lentement. Pince les pointes entre ton index et ton pouce. Laisse-moi t’entendre le faire. » Demanda-t-il. Bella accepta. Elle tira sur ses tétons, les lâchant pour faire un bruit qu’Edward pouvait entendre.



« Maintenant Bella, Tourne les entre tes doigts, lentement. Pince-les. Imagine ma bouche dessus. Peux-tu sentir ma langue tournant autour, bébé ? » Chuchota-t-il, claquant sa langue contre son palais comme s’il le faisait vraiment.



« Humm, Edward, ta bouche…Si bon… » Gémit Bella en pinçant ses mamelons puis les roulant entre ses doigts.



« Bella ! » Appela-t-il à nouveau. Elle gémit de plus belle. Elle pouvait à peine imaginer ce qu’il faisait.



« Edward, que portes-tu ? » Demanda-t-elle en gémissant à moitié. Son dos était voûté et elle continuait de se caresser comme Edward lui avait demandé.



« Ma chemise avec un bouton détaché, ma cravate et un boxer, bébé. » Répondit-il avec suffisance. Bella pouvait aisément imaginer son sourire incroyablement sexy affiché sur son visage.



« Edward… » Ronronna-t-elle. « C’est trop sexy. Enlève ta chemise et garde ta cravate. » Dit-elle tandis qu’elle l’entendait la retirer.



« Putain ! » Dit-il pendant que Bella riait en continuant de se caresser les seins.



« Edward, si tu étais là, je t’embrasserai tout le long de ta poitrine jusqu’en bas. » Gémit-elle. Edward lui répondit par le même gémissement.



« Cela fait du bien, Bella. Je peux sentit tes lèvres humides sur mon torse. Oh, bébé, c’est une sensation étonnante. »



« J’ai besoin de toi, Edward. »



« Oh, merde, Bells. Tu ne sais pas à quel point je voudrais que tu sois ici en ce moment. J’ai besoin de te sentir. »



Bella gémit pendant que ses mains migrèrent jusqu’à son estomac. Elle les laissa là, attendant les instructions d’Edward.



« Bella, je veux que tu amènes tes ongles sur ta clavicule et que tu les passes dessus. Peux-tu faire cela, mon amour ? »



« Oui. » Chuchota-t-elle en grattant sa clavicule de ses ongles. La sensation était fort similaire à celle ressentie quand Edward le mordillait.



« Peux-tu me sentir, Bella ? Peux-tu sentir mes dents sur toi ? Putain, je voudrais être là pour te goûter. Tu as un goût si incroyable. »



« Edward, j’ai besoin de toi ! » Répéta-t-elle. Elle entendit un son animal qu’elle n’avait jamais entendu auparavant.



« Bella, descends tes ongles sur ton estomac que je puisse l’entendre. »



Elle gratta ses ongles entre sa poitrine et descendit jusqu’à son nombril tout en écoutant la respiration hachurée d’Edward et ses gémissements. Elle fit claquer l’élastique de son sous-vêtement contre sa peau pour attirer l’attention de son ami.



« Bella, vilaine fille ! » Réprimanda-t-il. « T’ai-je dis de te toucher maintenant ? »



« Non. » Avoua-t-elle timidement. Les papillons dans son bas ventre augmentèrent et elle savait qu’elle dégoulinait et elle ne pouvait s’empêcher de se demander comment elle se sentirait quand elle pourrait se toucher. Un feu coulait dans ses veines.



« Maintenant, Bella, je veux que tu fasses quelque chose pour moi. »



« Tout ce que tu veux. » Répliqua-t-elle. Elle entendit Edward prononcer un « bon ».



« Je veux que tu regardes dans ta boite et que tu prennes ton ami électrique. »



Bella déglutit, attrapa le vibromasseur rose dans la boîte et l’alluma de façon a ce qu’Edward puisse l’entendre.



« Putain ! » Grogna-t-il. Bella pouvait imaginer Edward, couché sur son lit, une belle bosse à l’entrejambe déformant son boxer et la cravate de soie autour du cou.



« Bella, je veux que tu le lèches pour moi. Fais une pipe à ce vibro. Imagine que c’est moi…entre tes….lèvres charnues…roses….humides… » Dit-il d’une voix rauque et saccadée. Bella entendait le bruit de sa main qui passait sur son boxer.



Saisissant le vibro à pleine main, elle suça le bout, fermant les paupières avec l’image d’Edward devant les yeux. Elle avait vraiment l’impression de sucer son ami. Si elle serrait assez fort ses paupières, elle pouvait presque sentir la chaleur de sa queue sur sa langue ainsi que son gout salé.



« Oh, merde, merde, merde ! » Entendit-elle tandis qu’elle suçait le vibro plus fort, le bourdonnement provoquant une sensation bizarre sur sa langue. Elle décida de s’amuser un peu et poussa de petits gémissements.



« Putain, Bella ! » Gronda-t-il. « Dépose ton jouet et arrête le. Je veux que tu retires ta culotte. Je parie qu’elle est trempée. »



Bella ôta son sous-vêtement, s’imaginant que c’était les mains fermes d’Edward qui se chargeaient de la faire glisser le long de ses jambes.



« Edward, retire aussi ton boxer. Permets-moi de voir ta grosse bite ! » Ordonna-t-elle sans penser à ce qu’elle venait de dire pour ne pas être plus gênée. Jamais elle n’avait prononcé ces mots avec autant de conviction. Ils ne passèrent pas inaperçus.



« Merde, Bella. Tu te dévergondes. J’aime ce côté de toi. Je peux imaginer la façon dont ton visage rougirait si j’étais devant toi. Quand je reviens, tu ferais mieux de me parler souvent ainsi. »



Bella ricana tandis qu’elle saisissait le vibro.



« Soucieuse, mon amour ? »



« Tu n’as pas idée. »



« Alors, n’attendons plus pour commencer. Prends le lapin (Rabbit sex toy) de ta boîte. Il est temps que le spectacle commence. »



« C’est pas un peu cliché, Edward ? »



« Tu tues l’ambiance, Bells ! » Réprimanda-t-il la faisant taire.



« Maintenant, prends le lapin et allume le pour moi, Bella, que je puisse l’entendre. »



Bella le saisit dans la boîte et le mit en marche.



« Bébé, frotte de haut en bas sur ta chatte humide pour moi. Dieu, Que je voudrais être là. Tu dois tremper les draps. Hum, je voudrais pouvoir te lécher pour te nettoyer. »



Bella gémit, frottant son jouet sur sa fente, ses yeux roulant dans sa tête aux paroles d’Edward.



« Edward ! » Gémit-elle alors que les vibrations envoyaient une vague de frénésie dans son corps.



« Fais le glisser à l’intérieur, Bébé. » Grogna-t-il d’une voix grave qu’elle n’avait jamais entendue. Elle obéit et présenta le lapin à son entrée, gémissant lorsqu’il fut en elle à la sensation d’être remplie.



« Oh, Edward, je te sens tellement bien. » Murmura-t-elle tandis qu’Edward lui répondait en gémissant. Elle pouvait l’imaginer, sa main sur sa queue.



« Si mouillée, Bells…tu es si humide et serrée pour moi. C’est parfait. »



« Edward…Oh, Edward ! » Chanta-telle en appliquant des mouvements des va-et-vient au vibro, les petites oreilles frottant son clitoris à chaque passage.



« Doucement, Bébé. Va doucement. »



« Je ne peux pas, Edward. J’en ai besoin ! » Gémit-elle en accélérant le rythme.



« Putain, Bella. Tu veux être baisée dur, n’est-ce pas ? Réponds-moi, Bella ! » Gronda-t-il. Bella pouvait entendre les mouvements de la main d’Edward s’accélérer.



« Oui, oui, oh, putain, oui… ! » Cria-t-elle en soulevant ses hanches pour suivre le mouvement de son jouet. « Oh, merde, Edward. Je suis proche. »



« Pas encore, Bella. Un peu plus. J’ai besoin de te sentir encore un peu. Tu es toujours si serrée autour de ma queue. »



« Ah…ah… » Bella sentait qu’elle ne tiendrait plus longtemps. Elle pouvait également dire au souffle d’Edward qu’il était proche lui aussi.



« Edward, viens avec moi ! » Appela-t-elle. Edward gémit plus fort.



« Putain, Bells. Je vais venir. Merde…merde…merde, Bella ! » Cria-t-il lorsqu’il se déversa sur sa main. Bella entendit le bruit du lit et le bruissement des draps.



« Edward ! » Fut tout ce que pu dire Bella lorsqu’elle explosa à son tour, des milliers d’étoiles dansant derrière ses paupières.



« Putain de merde ! » Entendit-elle alors qu’elle redescendait de son apogée.



« Hummm… » Ronronna-t-elle incapable de parler.



« C’était fantastique, Bella. » Commenta Edward. Bella acquiesça mais s’il avait été là, ça aurait encore été mieux.



« J’aurai aimé que tu sois là. » Rétorqua-t-elle. Edward soupira en retour.



« Je voudrais que tu sois ici avec moi. La vue de la chambre est très belle. New York la nuit est majestueuse. »



« Qui sait ? »



« Un jour, toi et moi viendrons en vacances ici et nous visiterons la ville. Il y a tellement à faire. »



« Ouais, peut-être. » Répondit-elle.



« Non, pas peut-être, Bella. Je te le promets. » Insista-t-il fermement.



« D’accord, je ne l’oublierai pas ! » Rigola-t-elle.



« Bon, je vais aller dormir maintenant. Je suis épuisé. Je te parle demain. »



« Bien sûr. Bonne nuit, Edward. »



« Bonne nuit, mon amour. Oh et je te remercie. »



« Merci ? Pourquoi ? »



« Pour le délice aux fraises dans ma serviette. J’en ai profité dans l’avion. »



« Pas de problème, Edward. Bonne nuit. »



« Bonne nuit, Bells. »



Bella raccrocha le téléphone avec réticence et regarda le plafond. Elle se sentait bizarre d’avoir eu une libération si puissante sans Edward à ses côtés. Encore une journée sans lui.



Lentement, elle se dirigea vers la salle de bain pour prendre une douche et pensa à ce qu’elle allait faire samedi. Elle ne ferait certainement rien.

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