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samedi 3 avril 2010

Un ange en enfer: Chapitre 6


Si proche et à la fois si loin.

POV Bella (Seattle – le 31 décembre 2010)


Dernier jour de l'année. De cette année qui m'avait apporté l'être le plus beau et le plus cher à mon cœur que la vie pouvait me donner, mon fils. Pas un jour depuis sa naissance et même avant, je n'avais regretté mon choix, ma décision de le garder.


Je dois avouer que j'avais énormément de chance d'avoir un père et une futur belle-mère qui m'avait approuvée et soutenue tout au long de ma grossesse et de ces premiers mois. Je revenais de chez eux où j'avais passé quelques jours. Nous avions fêté Noël ensemble et ils m'avaient annoncé qu'ils allaient se marier. Leah, Seth et moi étions très heureux de cette nouvelle. L'entente avec les enfants de Sue étaient au beau fixe et j'avais été enchantée d'apprendre que Leah fréquentait Jacob, mon ami d'enfance.


Anthony était considéré comme un vrai petit Dieu par la famille toute entière. Chacun connaissant mon aversion pour les cadeaux avait préféré couvrir mon fils de présents sachant je ne les refuserais pas. Et c'est ainsi que j'étais revenue de Forks, le coffre de ma Volvo rempli de paquets de toute sorte.


Mais le soutien de tous les instants, je le devais à ma meilleure amie, ma sœur de cœur, ma Rosie adorée. Depuis ce jour où le destin l'avait mise sur ma route, elle avait été là pour moi, pour Anthony. Jamais elle n'avait jugé mes choix, ni mes décisions. Elle était le roc sur lequel je pouvais compter et me reposer. C'est pour cette raison que je l'avais choisie comme marraine pour Anthony car je savais que quoiqu'il puisse m'arriver, elle serait là pour prendre le relais. Elle faisait partie intégrante de nos vies et en ce jour, sa présence me manquait.


Elle était depuis une semaine à Chicago pour passer les fêtes de fins d'année auprès d'Emmett, l'homme de ses rêves comme elle se plaisait à le nommer. Elle en était folle et je voyais bien que les séparations devenaient de plus en plus difficiles. Mais je refusais de penser au jour où elle m'annoncerait qu'elle partait vivre définitivement avec lui.


J'avais eu l'occasion de le rencontrer quelques fois lors de ses passages en ville et je devais admettre qu'il était quelqu'un de bien et qui convenait parfaitement à Rosalie. Depuis qu'elle l'avait rencontré, elle était plus souriante, plus détendue. Elle appréciait également beaucoup sa « belle famille » et tout particulièrement son « ex-futur petit ami » comme elle l'appelait, parlant du frère d'Emmett. Elle m'avait avoué que si Emmett n'était pas venu dans cette boîte lors de sa première visite à Jasper, elle aurait terminé la soirée avec Edward.


Ouch. Toujours cette maudite douleur en prononçant ce nom.


Elle l'aimait énormément mais désapprouvait sa façon de vivre et surtout ne trouvait jamais aucunes de ses conquêtes assez bien pour lui. Rosalie était très possessive avec les gens qu'elle aimait et ne voulait que le meilleur pour eux. Et ça tournait à l'obsession quand il s'agissait d'Edward ou de moi.


Elle m'avait invité plusieurs fois à l'accompagner mais mon emploi du temps au travail ne correspondait pas et surtout, je trouvais Anthony trop jeune pour prendre l'avion. Mais j'avais dû lui promettre que je l'accompagnerai au printemps ou au plus tard pour fêter sa première année avec Emmett.


J'étais donc installée dans le salon, mon fils à mes côtés dans son parc et m'apprêtais à fêter la Saint Sylvestre avec lui en tête à tête. J'avais loué quelques DVD pour meubler la soirée et commandé un petit repas au traiteur du coin.


Ding Dong


Qui peut bien venir à vingt et une heures, un trente et un décembre ?


Je me levai et me dirigeai vers la porte. Je l'ouvris et à grande surprise, je me retrouvai face à mon collègue, Ian. Il arborait un magnifique sourire. Je restai sans voix et ce fut lui qui rompit le silence que s'était installé. (N/Angh : Joli lot de consolation ! Je prends


« Bonsoir, Bella. »


« Bon…bonsoir, Ian. »


« Je suis nouveau dans cette ville et je ne connais personne. Comme tu n'as pas accepté de passer cette soirée avec moi, chose que je comprends tout à fait, à cause de ton fils, je me suis dit que j'allais passer fêter le début de cette nouvelle année avec toi. Enfin si tu es d'accord ? »


« Oh, oui… Ok, entre. » Répondis-je, toujours sous le choc de sa présence ici.


« J'ai apporté une bouteille de champagne bien frappée et quelques victuailles du traiteur près de chez moi. » Annonça-t-il en me tendant le paquet et la bouteille.


« Merci. C'est très …gentil mais …ce n'était pas nécessaire. » Bégayai-je lamentablement. Son regard bleu azur fixé sur moi me mettait mal à l'aise. Je me précipitai vers la cuisine et revins avec deux flutes et la bouteille de champagne après avoir mis les plats à chauffer. (N/Angh : Le champagne t'aurait dû le garder pour une autre occasion…)(N/Eli : Oui, mais ce jour là, « il » sera peut-être plus original !)


Lorsque je revins dans le salon, il était penché au dessus du parc et parlait à Anthony d'une voix douce et mélodieuse. Il lui tendait un des jouets et mon fils lui sourit. Cette image me serra le cœur. C'était des gestes que son père aurait eu pour lui et qu'il ne connaîtrait jamais. Des larmes traîtresses se logèrent aux coins de mes yeux.


« Il est adorable ton fils. » Dit-il en pivotant vers moi et en prenant place dans le divan.


« Oui, c'est un amour. Il est toujours de bonne humeur et plein de vie. » Répondis-je, attendrie le regard posé sur mon fils.


Je m'installai, face à lui, dans un fauteuil. Il ouvrit la bouteille et nous servit avant de me tendre une flûte.


« Portons un toast à cette année qui s'achève et à celle qui va commencer. » Proposa-t-il en levant son verre devant lui.


J'acquiesçai et entrechoquai nos verres. Nous commençâmes à parler de tout et de rien. Le repas improvisé était délicieux et la soirée passait très vite. J'avais mis un peu de musique, donnant un air de fête. Je me sentais de plus en plus à l'aise à ses côtés. Ian était un homme charmant avec une conversation très agréable en plus d'être canon.


Comment n'ai-je pas vu avant qu'il était si beau ?(N/Angh : Euh parce que tu en avais un encore plus beau en tête ?)

« Comment es-tu arrivé ici à Seattle ? » Demandai-je curieuse.


« Je viens de New York où j'ai fait mes études de médecine. Au départ, je voulais être pédiatre mais après mon internat, j'ai eu envie d'entrer dans la vie active et de me mettre au service des autres. J'ai travaillé au Bellevue Hospital Center sur la première avenue mais ce milieu ne me convenait pas. Soigner des gens chics et snobs, c'est pas mon truc. J'avais vraiment envie de mettre mes connaissances au service des plus démunis. C'est ainsi que Derek qui est un ami de jeunesse m'a contacté pour venir l'aider au dispensaire. J'ai sauté dans le premier avion et me voici. » Expliqua-t-il.


« C'est très honorable et charitable. Et ta famille n'a pas essayé de te retenir ? » Demandai-je.


« Je n'ai plus que ma mère mais elle s'est remariée et j'avoue ne pas vouer une grande admiration pour mon beau-père. Je téléphone une fois semaine à ma mère. C'est notre seule contact depuis trois ans. »


« Oh ! Je suis désolée. »


« Tu ne dois pas. Je vis très bien cette situation. C'est pour cette raison aussi que venir à Seattle était une très bonne idée. Je ne suis plus tenté d'aller voir si elle va bien ou si son alcoolique de mari ne lui a pas fait de mal. Elle m'a mis à la porte la dernière fois que je l'ai fait. »


« Alors bienvenu parmi nous. »


« Assez parlé de moi. Et toi, tu m'as dit que tu vivais avec Rosalie, ta colocataire mais où est-elle ? »


« Elle passe les fêtes à Chicago avec son copain. Elle rentre après-demain. »


« Et tu restais seule ? »


« J'ai été passée Noël chez mon père. Et oui, je serai restée seule. Je ne voulais pas prendre l'avion avec Anthony pour accompagner Rose. »


« Tu m'en vois ravi. Si ça avait été le cas, je n'aurais pas pu passer cette agréable soirée avec toi. » Dit-il en plongeant son regard dans le mien. Mon cœur s'accéléra et je déglutis difficilement. Je sentais aussi mes joues chauffer doucement. (N/Angh : Non ! Mais non Bella, c'est pas pour lui ces trucs là !)


« Merci. Moi aussi je passe une très bonne soirée. » Admettais-je en me mordant la lèvre inférieure. Mes mains étaient moites et j'avais des difficultés à le regarder.


Bella, reprends-toi ! On dirait une collégienne ! (N/Angh : Oui…)

Anthony choisit ce moment-là pour se rappeler à mon souvenir. Je me levai immédiatement.


« Excuse-moi. » Dis-je en m'éloignant vers les chambres.


Je pris mon fils dans les bras pour le câliner un peu. Il se calma de suite et se rendormit rapidement. Je le déposai dans son lit cage, l'embrassai sur le front avant de rejoindre Ian. Je pris quelques minutes de plus pour réfléchir à la situation et à la présence de Ian dans mon appartement. Je ne pouvais pas me cacher qu'il ne me laissait pas indifférent mais un coin, un tout petit coin de mon esprit me susurrait le nom d'Edward. (N/Angh : Reprends le contrôle le 'petit coin' !)


Oui Edward ! Mais il n'est pas là tandis que Ian oui.

J'inspirai profondément puis avançai vers le salon où je pris place aux côtés de Ian sur le divan. Il me servit un peu de vin. Nous ne parlâmes pas pendant quelques instants quand la radio entama les premières notes de « Unchained Mélody » par Righteous Brothers. (lien sur mon blog) Ian me présenta sa main que je saisis tandis qu'il se mettait debout m'entraînant à sa suite.


« On danse ? » Proposa-t-il en passant son autre bras autour de ma taille.


« Je ne suis pas très douée lorsqu'il s'agit de danser. » avouai-je.


« Laisse-toi guider. » Répliqua-t-il en commençant à bouger au milieu du salon.


Nous dansâmes sans prononcer un seul mot durant les trois minutes quarante-cinq de la chanson. A la fin du morceau, Ian se rapprocha de moi, glissa une main sur ma joue jusqu'à ma nuque. Son visage approchait du mien et mon rythme cardiaque s'accéléra d'anticipation. Ses lèvres effleurèrent les miennes dans un baiser doux. Il se recula pour m'observer avant de m'embrasser plus profondément, sa langue caressant ma lèvre inférieure pour demander l'accès à ma bouche. Ce baiser était à la fois doux et passionné. C'est haletant que nous nous écartâmes l'un de l'autre quand l'animateur radio entama un décompte.


Dix

Neuf

Huit

Sept

Six

Cinq

Quatre

Trois

Deux

Un

Meilleurs voeux



« Joyeuse année, Bella. »


« Joyeuse année, Ian. »


Nos lèvres se retrouvèrent encore pour célébrer cette nouvelle année 2011. Il me garda dans ses bras jusqu'à son départ vers deux heures du matin. Nous avions discuté de nos vies, de nos travails, de nous dans les jours à venir. Après son départ, je passai dans la chambre d'Anthony, le recouvris avant d'embrasser ses magnifiques cheveux cuivrés. Je m'endormis rapidement pour une fois, confiante dans le futur.


= X =


Les semaines passaient et ma relation avec Ian s'intensifiait au grand dam de Rosalie qui pour une raison inconnue ne l'appréciait pas. Elle était aimable avec lui en sa présence mais le critiquait dès qu'il avait le dos tourné. Aujourd'hui encore, mon amoureux venait de franchir la porte qu'elle prit la parole.


« Heureusement que tu ne lui as pas proposé de rester pour la soirée ! » Cracha-t-elle avec dédain. (N/Angh : Bien joué Rose ! Il est canon mais faut pas pousser quand même !)


« Voyons Rose, que lui reproches-tu ? Il est gentil, aimable avec toi et il m'aime. Que veux-tu de plus ? »


« Je sais pas Isie. Je le sens pas ce mec. Il est trop ….parfait. Ca n'existe pas un mec comme lui. » (N/Angh : Suis d'accord, c'est pas net…)


« Si et c'est le mien. Je vais finir par croire que tu es jalouse ! » Attaquai-je.


« Quoi ? Moi jalouse pour cet….ce…J'ai mieux avec mon Emmett. »


« Ok. Ecoute Rosalie, je suis bien avec lui, il aime Anthony et s'occupe de lui. Alors fait un effort, s'il te plaît ? »


« Bon, je vais essayer. Mais tu n'as pas dit que tu l'aimais ? »


« …. »


« L'aimes-tu, Isie ? » Questionna-t-elle.


« Oui…non…Je crois. »


« Oh, tu crois. C'est bien. Donc ça confirme ce que je pense. Tu ne l'aimes pas vraiment. C'est pas le bon donc j'ai pas besoin de faire d'efforts avec lui. » Répliqua-t-elle en se dirigeant vers le salon.


« Rosie ! »


« Bon, changeons de sujet et revenons à quelque chose de plus attrayant. Emmett va bientôt arriver avec son frère.


Alors sois gentille avec lui s'il te plaît. » (N/Angh : Youhou ! Les Cullen Boys ! )


« Je connais Emmett, Rose. Je l'apprécie, tu as oublié ? »


« Je sais ça. Je te parle de son frère, Edward. Sois gentille avec lui. »


Ouch, Il y avait longtemps qu'elle ne m'avait plus parlé de lui. Et ça faisait longtemps que mon cœur n'avait plus pensé au sien.

« Pourquoi ne m'as-tu pas dit qu'Emmett viendrait avec son frère ? »


« Ca s'est décidé au dernier moment. Il y a assez de lasagnes de toute façon. »


« Oui, c'est pas ça le problèmeµ. » Répondis-je plus sèchement que je ne le voulais. Je vérifiais la cuisson des dites lasagnes avant d'aller chercher Anthony qui se manifestait dans son parc.


« Coucou, mon bonhomme. Tu as l'air en forme ? » Je le serrai contre moi, humant son odeur qui changeait tout doucement. Anthony avait maintenant huit mois. Il gazouillait beaucoup mais aucun mot ne sortait encore de sa bouche.


J'attendais avec impatience ses premiers mots tout comme ses premiers pas.


Il n'était plus le bébé joufflu qu'il était à sa naissance. Il était grand pour son âge. Ses yeux verts étaient maintenant identiques à ceux de son père et ses cheveux, bien que plus clairs avait la même implantation sur le crâne et lui donnait un genre « décoiffé » qui désespérait Rosalie qui s'évertuait à vouloir le coiffer. (N/Angh : Oh je veux le même ! On le trouve sur La Redoute ?)(N/Eli : S'il y était, il serait déjà en rupture de stock !)


Ma colocataire me sourit en me voyant avec mon fils dans les bras. Elle n'eut pas le loisir de s'extasier longuement car la sonnette retentit. Elle vola littéralement jusqu'à la porte qu'elle ouvrit violemment sur Emmett.


« Viens. » Dit-elle en le faisant entrer. Je la vis regarder dans le couloir et froncer les yeux.


« Bin, où est ton frère ? »


« Tu sais comment il est. Il a sympathisé avec l'hôtesse dans l'avion et comme elle est en stand by ici à Seattle jusqu'à demain comme nous… » Répondit Emmett en levant les bras en signe de désolation. (N/Angh : Oh le coquin ! Bon j'avoue, c'était moi l'hôtesse… Sorry Bella…)


« Tu lui as dit que j'étais impatiente de le voir. Je ne l'ai plus vu depuis les fêtes. Soit il était en voyage avec ton père, soit il était trop occupé, » ajouta –t-elle en mimant les guillemets au mot « occupé ».


« Bien sûr Rose que je lui ai dit mais il ne changera jamais. »


« Alors dis lui bien que je veux le voir à Pâques, soit dans un mois quand je viendrai passer quelques jours chez vous et hors de question qu'une pétasse blonde vienne perturber mon week-end.» Ajouta-t-elle d'un ton sans réplique.


« Ok, je ferai passer le message. » J'avais suivi toute la conversation. Rosalie aimait beaucoup son beau-frère mais désapprouvait sa manière de vivre et ne se cachait pas pour lui faire savoir. Ils entrèrent dans la cuisine main dans la main. Je souris face à cette vision. Rosalie semblait si frêle à côté de l'armoire à glace qu'était son fiancé.


« Bonjour Emmett. » J'avais placé Anthony dans sa chaise haute pendant que je retirais les pâtes du four.


« Salut Isie. » Dit-il en venant m'embrasser ainsi qu'Anthony qui lui sourit laissant apparaître ses deux petites quenottes qui poussaient.


« Il aurait pu faire un effort ! » Rabâcha Rosalie en prenant place autour de la table. Elle attrapa l'assiette que je venait de préparer pour Anthony et commença à lui donner son repas. (N/Angh : Oh Rosalie, fais en un aussi !)


« Je sais. Mais il m'a dit… » Emmett s'arrêta au milieu de sa phrase.


« Il a dit ? » Répéta Rosalie.


« Rien. »


« Tu en as trop dit maintenant. » Insista-t-elle.


« Il a dit qu'il….étaitallergiqueauxbrunes. » Acheva-t-il rapidement.


« Quoi ? Articule, voyons. »


« Il a dit….qu'il était allergique aux brunes. » Murmura-t-il, essayant que je ne l'entende pas.


« « Quel con ! » Grogna mon amie. Ce qui me fit rire.


« Oh, mais je suis déjà prise. Il n'y avait aucun risque. »


« Ouais. Pour le moment ! » Rosalie voulait toujours avoir le dernier mot. Je préférai me taire même si j'espérais qu'elle se trompait concernant Ian. J'étais vraiment bien avec lui mais elle avait raison quand au fait que je n'étais pas amoureuse de lui.


J'appréciais les moments où nous étions ensemble, travailler avec lui était un pure bonheur tant il était prévenant avec ses patients et si correcte avec ses collègues. Il était doux, affectueux et un peu trop généreux. Et ce qui était un point très positif, il aimait beaucoup Anthony qui lui rendait bien. Je n'allais pas me plaindre et tant pis si Rosalie ne l'aimait pas. J'avais bien l'intension de poursuivre cette relation qui me faisait avancer. Je me sentais sereine et heureuse à ses côtés.


POV Rosalie ( Chicago – le 17 avril 2011)


J'étais dans le taxi qui me ramenait vers l'appartement après mon week-end à Chicago. Celui-ci avait été merveilleux comme chaque moment passé auprès de mon homme. Mais pour une raison que je ne m'expliquais pas, le malaise qui m'avait saisit à mon arrivée chez les Cullen était toujours présent.


FLASHBACK

Emmett et moi venions d'arriver à la villa et nous pénétrions dans le salon afin de saluer toute la famille qui nous attendait. Alice était resplendissante au côté de mon cousin. Souvent je me demandais comment lui si calme et réservé pouvait vivre avec cette pile électrique. Ne dit-on pas que les opposés s'attirent ? Avec ces deux-là, c'était véridique.


Esmée et Carlisle, mes futurs beaux-parents, se tenaient près de la cheminé discutant chaleureusement avec une belle blonde que je ne connaissais pas. Instinctivement, je fus sur la défensive sans aucune raison valable.


« Rosalie, ma chérie. Viens que nous te présentions l'amie d'Edward. » *Me héla Esmée. C'est à contre cœur que je m'approchai d'eux.


« Rosalie, voici Jane. Jane, je te présente Rosalie, la fiancée d'Emmett. »


« Enchantée, Rosalie, » minauda-t-elle. (N/Angh : Horreur !)


« Moi de même. » Répondis-je, ne le pensant pas le moins du monde. Et une Barbie de plus. Bon, je devais admettre que celle-ci présentait mieux que les dernières connasses qu'il nous avait présentées. (N/Angh : Mdr ! Je t'adore Rose !)


« Au fait. Où est mon beau-frère adoré ? » Questionnai-je en jetant un regard vers Blondie. Celle-ci tiqua à ma réplique.


« Je suis là, ma chérie. » Répondit l'intéressé s'approchant de moi pour m'enlacer. Je l'étreignis affectueusement, posant ma tête sur son torse. Edward m'avait manqué. Quatre mois qu'on se croisait sans arriver à se voir. Ses fréquentations l'accaparaient un peu de trop. Et en voyant Barbie, qui me fusillait du regard, je devais en profiter ce week-end sinon, Dieu seul sait quand je le reverrai.


Depuis notre rencontre et notre « rapprochement » raté, nous étions devenus des amis. Et même si je venais pour Emmett, sa présence me manquait. Je m'écartai doucement pour le regarder quand je me figeai. Je connaissais ses traits pour l'avoir observer des dizaines de fois et pourtant, aujourd'hui, quelque chose me perturbait. (N/Angh : Alerte ! Alerte !)


Je fronçai les sourcils ce qui ne lui échappa pas.


« Ca va ma puce ? » Demanda-t-il en posant sa main sur son épaule.


« Oui…Oui ça va. Tu es … encore …plus beau qu'avant. » Bégayai-je.


« Hey, je vais être jaloux ! » Plaisanta mon homme poussant son frère déclenchant le rire d'Edward.


« Mon aussi. » Ajouta Jane sur un ton pincé.


C'est à ce moment qu'Esmée nous appela pour passer à table. J'étais assise en face d'Edward et durant tout le repas, je ne pus m'empêcher de le regarder, de chercher ce qui clochait, d'essayer de trouver la cause de mon malaise face à mon ami. Je fus silencieuse durant tout le repas et personne ne sembla remarquer mon trouble.


Le week-end passa rapidement comme à chaque fois et je regrettai de ne pas revoir Edward. Je supposais que Blondie essayait de l'éloigner de moi comme si j'étais une menace. C'est vrai que je n'avais pas changé ma première impression. Je ne l'aimais pas et elle n'était pas faite pour lui.


FIN DU FLASHBACK


J'étais contente d'être de retour à la maison. Malgré le fait que j'aimais passionnément Emmett, Bella et Anthony me manquaient quand j'étais loin. Je glissai ma clé dans la serrure et pénétrai dans l'appartement. Posant mon sac dans le hall, je me dirigeai vers le salon où je trouvai….Ian.


Encore là, celui-là.


« Bonjour, Ian. »


« Bonjour, Rosalie. Tu as passé un bon week-end ? »


Comme si ça t'intéressait !


« Oui merci. Où est Isie ? »


« Elle arrive. Elle est partie mettre dormir Tony. » Dit-il.


« C'est Anthony. » Répliquai-je d'un ton sec. Je savais qu'Isie détestait ce surnom. Je pris la direction des chambres afin d'embrasser mon filleul avant qu'il ne dorme.


« Bonsoir Isie. Coucou, mon petit amour ! » Dis-je en m'approchant de son lit cage pour déposer un baiser sur son front quand l'éclat de ses yeux verts posés sur moi me figea. Voilà ce que je cherchais depuis trois jours. Voilà ce qui m'avait tracassé depuis vendredi soir.


Anthony et Edward avait la même couleur de pupilles. Je déglutis sous le choc et je l'observai mieux en l'embrassant.


Ses cheveux, bien que plus clair avait une teinte proche de ceux de mon beau-frère.


« Bonsoir, Rosie. Tu vas bien ? » Questionna-t-elle surprise de mon attitude.


« Oui. Je suis juste fatiguée par le vol et ….vous m'avez manqué. » Répondis-je en la serrant dans mes bras. Je lui souris et la prenant par le bras, je la ramenai vers le salon où Mister parfait nous attendait.


Je l'avais oublié celui-là.


« Tony dort ? »


« Anthony, je viens de te le dire. » Répliquai-je acerbe.


« Ca ne dérange pas Bella. »


« Je sais bien qu'elle n'aime pas. »


« Elle ne m'a rien dit et ce n'est pas toi qui me dira le contraire. » Répondit-il tout en gardant un ton calme et avenant. Mais l'éclat de ses yeux n'était absolument pas avenant.


« Ouais c'est ça ! »


« Arrêtez tous les deux. Ne peut-on pas passer une soirée agréable ensemble ! » demanda Isie. Ian se leva et prit congé. Isie s'absenta pour aller chercher un paquet dans la cuisine pour lui et il en profita pour s'approcher de moi et chuchota à mon oreille.


« Je ne te laisserais pas l'éloigner de moi. Elle est à moi, tu entends. Ne te mets pas en travers de ma route. » Il déposa un baiser sur ma joue, ce qui fit sourire Isie qui revenait près de nous. Elle supposait que nous avions fait la paix.


« Bonne nuit, Ian. » Répondis-je simplement, ma voix vibrant légèrement.


Si tu crois me faire peur !


Isie le raccompagna, me permettant de me reprendre un peu. En reculant vers le divan, je cognai contre un livre qui tomba à terre. M'accroupissant pour le ramasser, je vis le marque page ou plutôt le bout de papier qui servait de marque page qui était sortit du bouquin. Je le saisis et m'apprêtai à le mettre dedans quand je vis l'écriture manuscrite. Ce que j'y lis, me laissa sans voix.


Bonjour, mon ange.

J'ai préféré te laisser dormir, tu étais si belle dans ton sommeil.

J'ai pris un petit souvenir.

Bon retour au pays et prends soin de toi.

Je t'embrasse

Edward


Ainsi donc, le second prénom de mon filleul ne venait pas de son grand-père. Et si mes déductions étaient bonnes… Son père se prénommait Edward. Ce que je trouvais impensable en arrivant, commençait à devenir plausible.


Les mêmes yeux, les mêmes cheveux et le même prénom. Ça faisait beaucoup de coïncidences. Mais était-ce suffisant pour émettre l'hypothèse que mon beau-frère et le père d'Anthony soit une seule et même personne. Dès ce soir, j'allais m'intéresser plus au passé de ma meilleure amie et si mes doutes se confirmaient, je ferai tout pour les mettre en face l'un de l'autre.


Je savais qu'Isie ne l'avait pas oublié. Souvent en observant son fils, elle avait le regard lointain et je m'étais toujours demandée où étaient ses pensées. Maintenant, je savais qu'elles étaient en Afghanistan. Ce petit bout de papier était la preuve qu'elle y pensait encore.


POV Bella ( Seattle – 19 juin 2011)


Ian m'avait invité au restaurant ce soir car il devait me parler. J'avais trouvé une Baby Sitter pour mon fils, Rosalie étant partie ce matin pour voir Emmett. Nous étions au dessert quand il prit un air sérieux.


Je n'aime pas cet air !


« Isabella, ma chérie. » Commença-t-il en prenant ma main dans la sienne.


Je n'aimais vraiment pas ça !


« Bella, je t'aime de tout mon cœur et j'aimerais que tu viennes t'installer avec moi. Nous sommes bien ensemble et je veux essayer de vivre avec toi, de passer ma vie à tes côtés. »


« Ian… » Voulus-je l'interrompre mais il m'en empêcha.


« Laisse-moi terminer. En plus, je voudrais, si tu es d'accord, adopter Anthony. Tu sais comme je l'aime et comme nous nous entendons bien. J'ai envie que nous formions une vraie famille. Dis oui, Bella. »


« Ian…Je ne sais pas…je n'ai pas …Et puis il y a Rosalie. » Répondis-je pour me permettre de réfléchir.


« Bella ! Rosalie va bientôt emménager avec Emmett. Elle en parle souvent. C'est le bon moment pour penser la même chose. Je vous aime Bella. »


« Je sais Ian, et moi…Et je suis bien avec toi mais je n'ai jamais pensé à ça. Je … Je dois … » Je déglutis péniblement, paniquée. J'étais bien avec Ian. Je l'aimais bien mais je n'étais pas certaine de vouloir de ce type de relation. Je pris une décision rapide et nullement réfléchie.


« Ian. Je dois aller retrouver Rosalie à Chicago et je te donnerais ma réponse à mon retour. Je vais y réfléchir. Je … je dois mettre mes idées en place. Comprends-tu ? »


Je n'avais absolument pas prévu ce voyage mais Rosalie insistait depuis deux mois pour que je l'accompagne et à ce moment, je pensais que c'était la meilleure décision à prendre.


« Tu réfléchiras aussi à ma proposition pour Anthony ? »


« Oui mais…il a un père. »


« Bella. Sais tu où il est ? S'est-il déjà manifesté depuis sa naissance ? Non. Moi je suis là et je l'aime énormément. Je suis prêt à être son père. Penses-tu qu'il va revenir un jour ? L'attends-tu ? » (N/Angh : Ben oui justement…)


« Non… il faudrait un miracle pour qu'il revienne. Mais c'est son père et je dois… je dois y réfléchir. Ne m'en veux pas. »


« Je t'aime Bella. Je t'attendrai. » Dit-il en m'embrassant.


= X =


Dire que Rosalie était surprise quand je l'avais appelée pour l'informer de mon voyage était un euphémisme. Elle me demanda trois fois si tout allait bien et pourquoi je changeai d'avis. J'avais simplement répondu que j'avais reporté week-end si souvent qu'il était temps que je rencontre son cousin et sa future belle-famille. Je pense qu'elle n'était pas dupe mais elle ne fit aucun commentaire.


C'est ainsi qu'elle était venue me chercher à l'aéroport et m'avait ramené à la magnifique villa Cullen. Une chambre d'ami avait été préparée pour moi et nous vidions mon sac pendant qu'Emmett surveillait mon fils. Nous revenions dans le salon où nous trouvâmes le fiancé de ma meilleure amie concentré sur une retransmission d'un match de basketball. Il ne remarqua même pas notre présence. Nous nous installâmes près de lui quand Rosalie cria nous faisant sursauter.


« Où est Anthony, Emmett ? »


« Il joue près de la fenêtre avec ses jeux. » Répondit-il en se tournant en même temps que nous vers la porte vitrée.


« Quelle fenêtre ? » Questionna-t-elle en fronçant les sourcils.


« Celle-là. Il était là il y a encore deux minutes. » Répondit-il.


« Tu vois bien qu'il n'y est pas ! » S'énerva-t-elle en criant.


Nous étions à présent debouts et je sentais la panique me gagner. J'étais incapable de prononcer une seule parole. Je regardais autour de moi sans comprendre ce qu'il arrivait.


« Il ne doit pas être loin. Il marche à peine. » Osa dire Emmett. (N/Angh : Bien joué Em…)


« Je t'avais demandé de le surveiller. C'est pas chinois. »


« Ok, je l'ai juste quitté des yeux quelques secondes. »


« Bon. On va chercher après. Il est dans la maison. On se sépare. » Décréta Rosalie en se dirigeant déjà vers la porte ouverte donnant sur la salle à manger. Arriver devant la pièce, elle se figea, plaça la main devant sa bouche et poussa un petit cri.


Pris de panique, je courus vers elle et m'arrêtai dans l'embrasure de la porte, fixant le spectacle qui était sous mes yeux. Je sentis le sang quitter mon visage, la tête me tournait et des sueurs froides se manifestèrent.


Mon regard était happé par quatre pupilles du même vert émeraude. Le spectacle devant moi était irréel mais il ressemblait au plus beau de mes rêves. Mon fils était dans les bras de son père et tout deux arboraient le même sourire en coin qui me faisait craquer.

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