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lundi 29 mars 2010

3- Et si c'était vrai


Chapitre 3 : Découverte


POV Bella

Bip, Bip, Bip…

Zut, Déjà l’heure.

Je me redressai sur mon lit pour m’asseoir et arrêtai mon réveil. J’avais l’impression de n’avoir dormi qu’une heure.

Rentrer tard ne me vaut vraiment rien.

Je me mis debout tant bien que mal, attrapai quelques vêtements et me dirigeai vers la salle de bain où j’espérai qu’une bonne douche me sortirais de ma torpeur.

Un rapide déjeuné pris, un casse croute préparé pour midi et je montai dans ma camionnette pour me rendre à mon travail.

Plus le chemin vers la villa se réduisait, plus le nœud que j’avais à l’estomac augmentait.

Bon déstresse, Bella. Même s’il aboie, il ne mord pas !

J’essayais de me raisonner mais je n’arrivais qu’à intensifier mon anxiété.

Hier, il a été surpris par ta présence mais aujourd’hui, ça va aller. De toute façon, tu ne risques pas de le voir beaucoup, tu es très occupée dans la bibliothèque.

Je stationnai ma Chevrolet devant la cuisine et avec ma clé, j’ouvrai et entrai.

« Bonjour, plutôt matinale, Mademoiselle Swan. »

Merde, qu’est-ce qu’il fait là si tôt.

« Bonjour, Monsieur Cullen. J’aime venir tôt afin d’avoir du temps libre dans l’après-midi. Mais puisque vous êtes là maintenant, vous voulez peut-être revoir mon horaire ? »

J’avais toutes les peines du monde à le regarder. Pourtant aujourd’hui, il ne semblait pas fâché. Un petit sourire égayait même son visage.

« Non, faites comme vous voulez. Je comprends que pendant les vacances même si on travaille, on aime aussi s’amuser.

Je me décidai à traverser la cuisine pour me rendre à la bibliothèque quand je l’entendis me parler. Je me retournai vivement afin de lui faire face.

« Peut-être pourrions-nous abandonner le Monsieur et Mademoiselle. J’ai l’impression d’être un vieux papy, » demanda-il le sourire en coin.

Hum, moi, je ne trouve pas qu’il ressemble à un vieillard.

« Oui, je pense qu’on pourrait, » répondis-je simplement en sentant des rougeurs apparaître sur mes joues.

« Parfait. Bon travail, Bella. »

« Bonne journée …Edward. »

Je me dirigeai donc vers mes livres pour me mettre boulot. Le temps filait à toute allure. Je ne pouvais m’empêcher de lire certains passages de romans ou encyclopédies. Cette bibliothèque était vraiment fantastique.

Qui était amateur de tous ces livres ? Monsieur ou Mme Massen. Pourrais-je le demander à Edward. Non ça m’étonnerait que j’en aie l’occasion.

Vers midi trente, la porte s’ouvrit sur un Edward souriant et qui s’avança vers moi.

« C’est l’heure du déjeuné et je me demandais si tu voulais le partager avec moi ? » proposa-t-il aimablement.

« Je ne voudrais pas te déranger. J’ai prévu pour manger. »

« Ca me ferait plaisir. De plus, je pourrais me faire pardonner pour mon attitude de hier, » ajouta-t-il, mal à l’aise.

« Tu n’as rien à te faire pardonné. Je comprends que ce soit difficile pour toi et en plus, de découvrir une étrangère … un peu trop curieuse chez toi, » dis-je avec un sourire.

« Oui, c’est dur, » acquiesça-t-il, penaud.

Le voyant triste, je n’avais plus qu’une envie, c’était de voir à nouveau un sourire illuminer son visage. Et quel visage !

Nous nous installâmes tous les deux à la table de la cuisine.

« J’ai préparé ma spécialité : des pâtes. Ca te convient ? »

« J’adore les pâtes. J’ai des origines italiennes, c’est sûrement pour cette raison. »

« J’aurai dû m’en douter avec ton nom : Bella. »

« C’est rare un homme qui cuisine. Quand je vois mon père, c’est une véritable catastrophe. »

« En réalité, c’est certainement une des seules recettes que je sache préparer avec des omelettes, » rectifia-t-il en riant.

Il est encore plus beau quand il rit.

Je profitai qu’il était occupé à nous servir pour l’observer attentivement car jusqu’à présent, j’avais toujours évité de le faire.

En plus de ressembler à un dieu grec, il est sympa quand il veut.

Edward était habillé de manière plus décontractée qu’à son arrivée hier. Il portait un jean délavé avec un t’shirt gris col en V moulant qui laissait bien deviner ses muscles.

Il avait la peau pâle qui faisait ressortir admirablement ses yeux verts émeraudes et ses cheveux roux et en bataille lui donnaient un petit air espiègle.

« Bon appétit, » dit-il, me sortant de mes pensées. « Tu es de Forks, si j’ai bien compris ? »

« Mon père, le shérif Swan, est originaire d’ici. Moi, j’y suis revenue, il y a 8 ans. »

« Où habitais-tu avant ? »

« Chez ma mère à Phoenix, » répondis-je.

« Et tu en avais assez du soleil sûrement ? » me taquina-t-il.

« Non, au contraire. C’est plutôt le temps ici qui est démoralisant. Je suis venue après le remariage de ma mère. Il était temps que je connaisse un peu Charlie, mon père. »

« Ca ne doit pas être gaie tous les jours d’être loin de ta mère ? »

C’est lui qui me dit que c’est difficile alors que lui à perdu ses 2 parents. Que répondre pour ne pas le blesser ?

« J’ai souvent des nouvelles. Vive internet. Ca aide beaucoup. »

Et moi, je peux essayer de le connaitre plus ? Est-ce-que je peux le questionner aussi ? Non, c’est déplacer. Après tout, c’est mon employeur!

Je me retins de peur de voir apparaître le voile de tristesse dans ses yeux. L’atmosphère était devenue un peu tendue et je décidai qu’il était temps de me remettre au travail. Je déposai mon assiette et mes couverts dans le lave vaisselle (NA : autant être moderne et puis je trouve que Bella faisait trop de vaisselle et de ménage dans a saga !!), le remerciai et repartis vers la bibliothèque.

J’avais très difficile à me remettre au travail. Mes pensées volaient constamment vers Edward. J’essayais d’imaginer où il se trouvait, ce qu’il faisait … à tel point que je fus surprise de le trouver derrière moi alors que je rangeais les derniers livres que j’avais répertoriés.

Je sautai en l’air.

« Décidemment, je te surprends toujours, »constata-t-il hilare.

« J’étais tellement concentrée que je ne t’ai pas entendu entrer, » me défendis-je.

« J’avais remarqué, » gloussa-t-il. « Ca t’embête si je m’installe ici pour travailler un peu ? »

« Non, bien sûr. Tu es chez toi. »

« Oui, mais je ne veux pas perturber ta … concentration, » ajouta-t-t-il, comme s’il avait été conscient de mes pensées avant son arrivée.

Edward s’installa sur le divan pris un dossier qu’il avait apporté avec lui et commença à lire.

Comment allais-je me concentrer à présent. C’était déjà difficile le sachant dans la maison, mais maintenant qu’il se trouvait dans la même pièce.

Allez, Bella. Fais un effort.

Je reportai mon attention péniblement sur l’écran de l’ordinateur afin de retranscrire toutes mes notes. Involontairement, mes yeux se levèrent fréquemment pour l’observer discrètement.

Il lisait les feuilles éparpillées sur la table basse devant lui, un léger pli entre les yeux signe d’une grande attention.

Au bout d’une heure, je n’avais retranscris que 2 références. A ce rythme, il me faudrait 6 mois, or je n’avais qu’un seul.

Ressaisis-toi, Bella. Ce n’est qu’un homme comme les autres et il n’est pas pour toi.

N’arrivant pas à me remettre au travail, je décidai d’abandonner pour aujourd’hui. Il était déjà 17h, ce n’était pas mal. J’éteignis l’ordinateur, rangeai mes feuilles et me levai pour prendre mon sac.

Edward leva immédiatement la tête.

« Tu pars ? » me demanda-t-il surpris.

« Oui, c’est bien pour aujourd’hui. Ainsi, j’aurai un peu plus de temps avec mon père, » ajoutai-je comme excuse.

« Oh, je n’avais pas vu l’heure. On se revoit demain alors, » dit Edward, avec un regard emprunt de tristesse.

Vivre ici tout seul, ne semble pas lui plaire.

Je n’osais espérer qu’il appréciait ma compagnie.

« On se voit demain. Bonne soirée. »

Je regagnai ma maison, l’esprit toujours dirigé vers la villa et son attirant propriétaire.

Je n’avais qu’une envie, c’est que demain soit vite là. Pourtant je savais que rêver d’Edward n’était pas une bonne idée.


POV Edward

Il était à peine 6h et plus moyen de fermer l’œil. Je n’arrivais pas à dormir. Etre ici, dans cette maison que j’avais occupé avec mes parents dix ans plus tôt était un véritable calvaire.

Pourquoi suis-je venu. Pourquoi les avoir écoutés ?

Carlisle et Esmé qui m’avaient recueilli après l’accident de mes parents, pensaient que je devais faire une dernière visite dans la maison de mon enfance. Que je devais faire mon deuil comme ils disaient. Moi, je n’en voyais pas l’utilité. J’avais essayé de laisser derrière moi cette époque.

J’avais crée, c’est vraiment le mot, une nouvelle vie avec eux à New York. J’avais appris à les aimer, à les respecter comme s’ils étaient mes parents et eux m’avaient apporté l’amour et le soutien dont j’avais eu besoin. Il m’avait permis de suivre les études dont je rêvais et surtout ils avaient supporté toutes mes frasques d’adolescent perturbé. Et il y en avait eu pas mal.

J’avais trouvé ma place au sein de leur famille. C’est ainsi que lors de mon 21ème anniversaire, ils me proposèrent de m’adopter et que j’acceptai sans hésitation. J’avais également la chance depuis 10 ans d’avoir un frère et une sœur adoptifs géniaux.

Emmett et Alice, m’avaient directement considéré comme leur frère et j’essayais de leur rendre leur affection le mieux que je pouvais. J’étais très proche d’eux et j’étais heureux de savoir qu’ils arriveraient bientôt pour me soutenir.

Ok, pas la peine d’insister, je n’arriverai plus à dormir.

Je regardai le réveil et vis que j’avais grâce à mes réflexions fait un bon dans le temps. Il était maintenant 7h45. Je me levai et me dirigeai vers la cuisine. J’étais attablé à la table buvant mon premier café de la journée quand j’entendis le bruit assourdissant d’un monteur.

Un coup d’œil dehors m’appris qu’il s’agissait de Bella et de son antique camionnette.

Ca roule encore ces engins ?

Je la regardai descendre de la Chevrolet et se trébucher sur les graviers de l’allée. Je souris légèrement.

Bon, Edward, aujourd’hui, essaye d’être sympa. Rattrape ta crise d’hier.

« Bonjour, plutôt matinale, Mademoiselle Swan. »

Zut, Je lui ai encore fait peur.

« Bonjour, Monsieur Cullen. J’aime venir tôt afin d’avoir du temps libre dans l’après-midi. Mais puisque vous êtes là maintenant, vous voulez peut-être revoir mon horaire ? »

J’ai vraiment dû être détestable hier, elle semble vouloir fuir.

« Non, faites comme vous voulez. Je comprends que pendant les vacances même si on travaille, on aime aussi s’amuser.

Je la vis traverser la cuisine pour se diriger certainement vers la bibliothèque mais je devais trouver autre chose à dire.

« Peut-être pourrions-nous abandonner le Monsieur et Mademoiselle. J’ai l’impression d’être un vieux papy, » demandais-je en souriant.

Ca au moins le mérite de la faire sourire. Un très joli sourire même.

« Oui, je pense qu’on pourrait, » acquiesça-t-elle simplement.

Hum…, elle rougit !

« Parfait. Bon travail, Bella. »

« Bonne journée …Edward. »

Je terminai mon café avant de regagner ma chambre pour prendre une bonne douche.

Après avoir enfilé un jean et un t’shirt gris, je me dirigeai vers le bureau de mon père. Je m’en souvenais très bien car j’aimais venir lui tenir compagnie après l’école. Il me laissait faire mes devoirs près de lui et m’aidait si nécessaire. Mon père était un homme gentil, affectueux et qui prenait toujours le temps de s’occuper de moi. Il formait avec ma mère un couple qui me semblait parfait.

Pas vraiment dans le style d’Esmée et Carlisle qui pourtant s’adorent mais plus fusionnel. J’avais l’impression qu’ils n’avaient pas besoin de mots pour savoir ce que l’autre pensait ou voulait. J’espérais que mon couple ressemblerait au leur un jour. Mais je n’en doutai fortement.

Je poussai un profond soupir et m’installai au bureau. J’avais emporté quelques dossiers que je devrai plaider à la rentrer et commençai à lire.

La sonnerie de mon portable me sorti de ma lecture. Un texto d’Alice.

Salut, comment s’est passé le voyage ? Es tu bien arrivé ?

Oui, je suis arrivé entier. Je me réjouis de votre arrivée car je me sens un peu seul.

Nous serons là dimanche. Tu aurais dû nous attendre et partir avec nous.Ca aurait été moins pénible.

Je devais réfléchir à certaines choses et un long trajet en voiture était nécessaire. De plus, tu sais que je n’aime pas l’avion.

Ok. Courage, on est là dans 3 jours. On t’embrasse tous très fort.


Merci, bisous à vous tous aussi.

Avoir des nouvelles de ma sœur m’avait remonté le moral. Il était bientôt l’heure de manger et me dirigeai donc vers la cuisine. Mme Weber avait rempli à ma demande le frigo et les armoires. Je trouvai des pâtes et tout ce qu’il était nécessaire pour les préparer correctement. Je n’étais pas un grand cuistot mais je me débrouillais avec les pâtes.

Et si je proposais à Bella de manger avec moi. On pourrait essayer de faire connaissance.

Il était 12h30 quand je m’approchai d’elle dans la bibliothèque.

« C’est l’heure du déjeuné et je me demandais si tu voulais le partager avec moi ? » lui proposai-je aimablement.

« Je ne voudrais pas te déranger. J’ai prévu pour manger. »

« Ca me ferait plaisir. De plus, je pourrais me faire pardonner pour mon attitude de hier. »

« Tu n’as rien à te faire pardonné. Je comprends que ce soit difficile pour toi et en plus, de découvrir une étrangère … un peu trop curieuse chez toi, » me répondis-t-elle en souriant.

« Oui, c’est dur, » acquiesçais-je doucement.

Nous avons partagé le repas en discutant de tout et de rien. Enfin, surtout d’elle. J’avais envie de la connaitre et plus nous discutions et plus je devenais curieux. Etrange, moi qui ne me liais pas facilement d’habitude et encore moins avec une fille, je me sentais bien avec Bella. J’en oubliais même la peine que cette maison éveillait en moi. Cette fille était gentille, douce, compréhensive, tout l’opposé de celles que je fréquentais ordinairement à New York.

Un silence pesant s’installa et je vis Bella se lever pour débarrasser, me remercier et repartir travailler. Après avoir rangé la cuisine, moi aussi je repartis vers le bureau pour me remette au travail.

Au bout de plus de deux heures de lecture d’un dossier complexe, je me rendis compte que je n’avais pratiquement rien retenu car mon esprit vagabondait fréquemment vers la bibliothèque et son occupante. Qu’est ce qui m’arrivait. J’étais incapable de penser à autre chose qu’à Bella. Il y avait tellement de questions que j’aimerais lui poser. Je n’avais jamais réagi ainsi auparavant. Car Je m’intéressais très peu aux pensées ou au passé de mes conquêtes. Ce qu’elles étaient m’importait peu, ma seule préoccupation était de passer du bon temps. Au grand dam de ma famille.

Et si j’allais lui tenir compagnie. Comme elle serait près de moi, j’arrêterai de me demander sans arrêt ce qu’elle fait et je me rendrai compte qu’elle est comme les autres et elle arrêtera de me fasciner.

J’attrapai le dossier et me dirigeai vers la bibliothèque. Elle rangeait des livres sur une étagère. Je m’approchai d’elle alors qu’elle se retournait. Elle fit un bon en l’air en poussant un petit cri.

« Décidemment, je te surprends toujours, »constatais-je, hilare.

« J’étais tellement concentrée que je t’ai pas entendu entrer, » se défendit-elle.

« J’avais remarqué, » gloussais-je. « Ca t’embête si je m’installe ici pour travailler un peu ? »

« Non, bien sûr. Tu es chez toi. »

« Oui, mais je ne veux pas perturber ta … concentration, » ajoutais-je. Je ne voulais pas lui imposer ma présence si celle-ci l’ennuyait.

Je ’installais sur le divan, déposais les feuilles de mon dossier sur la petite table basse et commençai à lire.

Je pensais qu’en layant près de moi, dans la même pièce, je me concentrerai mieux sur mon travail, mais ce fut pire. Mon attention volait sans cesse vers le bureau où elle était installée. Discrètement, je l’observais du coin de l’œil. Elle semblait très absorbée pour son travail et ne remarquait même pas ma présence.

Allez, Edward. Toi aussi tu as du travail si tu veux être libre quand les autres seront là.

Au bout d’une heure, Bella se leva après avoir arrêté l’ordinateur et pris son sac.

Je levai la tête surpris vers elle. Avais-elle remarqué que je l’observais et cela la dérangeait-elle ?

« Tu pars ? » lui demandais-je.

« Oui, c’est bien pour aujourd’hui. Ainsi, j’aurai un peu plus de temps avec mon père, » ajouta-t-elle en s’excusant.

« Oh, je n’avais pas vu l’heure. On se revoit demain alors, » lui demandais-je, un peu triste de son départ.

Si c’est seulement pour son père et pas à cause de moi. Ca va.

J’espérais un peu qu’elle m’appréciait mais je n’arrivais pas à savoir pourquoi c’était aussi important.

« On se voit demain. Bonne soirée. »

Je la regardai monter dans son vieux tacot en me promettant que demain j’apprendrais à la connaitre et que j’essayerai que nous devenions amis. Enfin, si elle le désirait aussi. Bella était vraiment différente.

Bonne soirée, Bella.

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