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mardi 23 mars 2010

Un ange en enfer: Chapitre 4


POV Edward : ( Le 20 Janvier 2010 : Chicago)
Un léger parfum de freesia vint titiller mes narines. Je reniflai autour de moi et mon nez trouva immédiatement l’origine de cette senteur sur ma gauche. Mes bras entouraient la taille de la belle à mes côtés, Son dos collé contre mon torse. Instinctivement, je resserrai ma prise ne voulant pas prendre le risque qu’elle disparaisse.

Mon nez s’enfouit dans sa chevelure, mes lèvres descendant lentement vers son cou et y déposant un chapelet de baisers. Son odeur m’enivrait me renvoyant vers cette nuit-là, au fin fond de l’enfer en Afghanistan. Depuis ce jour-là, elle m’avait obsédée et maintenant je la tenais dans mes bras. Tout en gardant mon visage au creux de son cou, ma main droite glissa vers le haut et vint caresser son sein droit, pinçant son mamelon entre deux doigts. Elle gémit doucement et ce son fit réagir ma virilité déjà bien tendue. Délaissant son sein droit, ma main se dirigea vers son jumeau. Ma paume enveloppait son sein dont la taille était exactement faite pour moi. Elle était faite pour moi.

Ses tétons, durcis par le désir, pointaient fièrement. Je les cajolai encore un peu avant de laisser ma main glisser en dessinant des cercles sur son ventre. Mes doigts frôlèrent sa toison et je la sentis frémir. Son dos se colla encore plus contre moi. Encouragé par cet appel, je caressai sa fente, déjà bien humide pour moi.

Quelques aller-retour sur ses lèvres intimes puis j’introduisis un doigt très vite rejoins par son frère. J’intimai un rythme lent de va-et-vient tandis que ma belle gémissait de plus en plus dans mes bras. Ce son m’avait hanté durant des mois. Elle m’avait hanté durant des mois.

Elle haleta de plus en plus, son centre palpitait sur mes doigts. Je retirai ma main et présentai mon érection à son entrée. Lentement, voulant profiter au maximum de ces retrouvailles avec sa moiteur, je m’introduisis profondément en elle. Ses gémissements augmentèrent accompagnés des miens et de quelques grognements de plaisir.

« Oh oui ! » Susurra-t-elle de sa douce voix.

Je pompais violemment en elle, sortant et rentrant à un rythme effréné quand je stoppai mes mouvements.

« Je veux te voir quand tu jouiras. Tu m’as trop manqué pour ne pas te voir. » Expliquai-je en la faisant passer sous moi. Immédiatement, je repris mon va-et-vient. Son explosion était proche car sa respiration était des plus erratiques et ressemblait fortement à la mienne. Mais je voulais qu’elle jouisse avant moi.

Je glissai ma main entre nos deux corps à l’endroit de notre réunion et frottai son clitoris. Je sentis sa féminité se resserrer autour de moi. Elle était proche.

« Viens avec moi, Bella. » Murmurai-je à son oreille.

« Oh, oui, Edwward ! » Cria-t-elle dans un souffle.

« Putain, oui Bellla. »

Je posai ma tête dans le creux de son cou, haletant mais heureux. Je pivotai sur moi-même afin d’être à ses côtés et la prendre dans mes bras. Le lit était mouillé de nos ébats. J’étais bien. Je chuchotai son nom.

« Tu m’as tellement manqué ! » Répétai-je une fois de plus

Sa voix mielleuse me répondit.

BIP, BIP, BIP

Merde mon réveil. (N/Angh : Oh non ! Enfin Eli ! ça commençait bien !)

Mon réveil ?
Je m’assis rapidement dans mon lit pour m’apercevoir que j’étais seul. Pas de Bella. Pas de réveil à ses côtés. Je ne venais pas de lui faire l’amour.

Bordel de merde.

J’avais réussi à avoir un orgasme rien qu’en pensant à elle. Ça devenait des plus malsains. Je ne savais plus comment faire pour penser à autre chose qu’à Bella. J’y pensais la journée au travail, le soir en sortie avec Emmett ne regardant que des brunettes cherchant ses yeux, son sourire, ses gestes en ces femmes. Une copie en réalité.

Je doute que tu la trouve ici.

Il n’en existe qu’une et elle habite à l’ouest.

Pour ta santé mentale mon vieux. Où tu la retrouve ou tu passes à autre chose.

Ouais facile à dire ‘passe à autre chose ‘.

Reste la solution de la retrouver !

Je me levai donc bien décidé à essayer de trouver Bella. Je retirai les draps de mon lit. Inutile que ma mère voit leur état. (N/Angh : Oui, ça craint sinon…) Je me dirigeai vers la salle de bain et jetai les draps dans le bac à linge. Je me dirigeai vers la cabine où j’espérais qu’une bonne douche froide remettrait mes idées en place.

Une fois prêt, je descendis et gagnai la cuisine où je trouvai Emmett attablé dévorant un gigantesque petit déjeuner que ma mère lui avait préparé.

« Bonjour, Edward. »

« Bonjour Maman. » Répondis-je en posant un baiser sur sa joue. Je pris une tasse dans l’armoire et me servis une tasse de café avant de m’assoir à côté de mon frère.

« Bonjour Emmett. »

« Bombour, Ed. » Marmonna-t-il en engouffrant un toast en bouche.

« Veux-tu des œufs et du bacon, mon chéri ? »

« Non, merci Maman. Je vais me contenter de mon café. » Esmé fronça les sourcils mais n’insista pas.

« Quem ffais-tu aufourd’hui ? » (N/Angh : Classe Em’ ! Bravo !)

« Emmett, quel âge as-tu ? On ne parle pas la bouche pleine ! » Le sermonna ma mère en riant face à sa mine penaude.

« Où est papa ? »

« Il est dans son bureau. »

« Merci, maman. » Répondis-je en quittant la pièce pour prendre la direction de l’arrière de la maison. J’avais toujours été stressé quand je devais pénétrer dans cette pièce. Depuis tout petit, c’est dans cette pièce que nos parents nous faisaient venir pour nous faire des remontrances ou pour nous parler de sujets sérieux.

C’est également dans cette pièce austère que j’avais eu ma dernière querelle avec mon père au sujet de mes fréquentations, de mes sorties et surtout de mon avenir. Depuis l’âge de cinq ans, j’étais passionné de musique et plus particulièrement de piano. Ma mère m’avait encouragé à prendre des leçons et j’avais décidé de poursuivre des études au conservatoire de Chicago. Mais c’était sans compter sur mon père et ses idées bien arrêtées sur le type d’études que je devais entreprendre. Pour lui, nous devions mon frère et moi, rejoindre l’entreprise familiale.

Mon grand-père paternel, Edward Cullen, était médecin et suite à un accident important avait dû renoncer à pratiquer. Il avait donc créé dans les années cinquante une petite société de produits pharmaceutiques. Il avait commencé en mettant au point de nouveaux types de pansements stériles, pratiques et à usage unique. Cette trouvaille avait propulsé son entreprise à la première place du marché et lui avait permis de faire fortune.

Mon père avait lui aussi étudié la médecine mais n’avait jamais eu l’opportunité de pratiquer car son père l’avait obligé à travailler à ses côtés afin de reprendre un jour les rênes de la société. Il s’était donc incliné et avait contribué à l’expansion de la Cullen Incorporation et sa diversité. Ma mère était venue postulée pour un emploi de secrétaire mais son séjour au sein de l’entreprise ne dura que quelques mois. Mon père l’invita à la fin de la première semaine à dîner, la présenta à mes grands-parents à la fins du premier mois et finit par l’épouser au bout de six mois. Ca faisait maintenant trente ans qu’ils filaient le parfait amour.

Tout naturellement pour lui, mon père voulut que mon frère, ma sœur et moi, travaillions avec lui et puissions reprendre le flambeau le moment venu. Emmett avait entrepris des études d’avocat, ma petite sœur était devenue une chimiste hors pair. On attendait de moi que je me lance dans la médecine comme Carlisle avant moi et mon grand-père avant lui.

Mon rêve d’être artiste ne plaisait pas du tout à mon père. Esmée tentait de me soutenir mais n’osait pas de trop s’opposer à lui. Ce fameux soir, je prévoyais de sortir avec une nana blonde rencontrée le matin même quand mon père m’appela dans son bureau. Il désirait s’entretenir au sujet de mon acceptation dans les Universités de Princeton dans le New Jersey, Columbia à New York et Stanford à San Francisco. Il me laissait le choix. Quel honneur !

J’essayai de lui expliquer que je ne voulais pas entreprendre des études de médecine mais de musique. Cela le mit dans une colère incroyable. Des mots entraînant des autres, nous nous reprochâmes des tas de choses et je finis par claquer la porte. Je ne rentrais pas de la nuit et le lendemain matin, je me présentais au centre commercial où un recrutement ambulant pour l’armée avait lieu. Huit jours plus tard, j’embarquais pour le camp militaire de Bondsteel au Kosovo sans avoir adressé la parole à mon père.

J’étais donc devant cette porte, hésitant à frapper. Je m’y résolus enfin et pénétrai à l’intérieur dès qu’il m’y invita. Il était installé derrière son bureau en acajou et leva la tête, un sourire aux lèvres à mon entrée.

« Bonjour, Edward. » Me salua-t-il.

« Bonjour papa. Je peux te parler ? »

« Bien sûr. Quelque chose te tracasse ? » Dit-il en fronçant les sourcils.

« Non. Enfin si… »

« Tu m’expliques ? »

« J’apprécie énormément le boulot que tu m’as proposé alors que je n’ai aucune formation ni expérience dans le domaine médical ou de la vente. Je t’avais dit ne pas vouloir reprendre la fac et c’est toujours vrai mais j’ai trouvé des cours de commerce et de comptabilité que j’aimerais entreprendre afin d’être plus efficace à la société. »

« Tu fais de l’excellent travail. Tous les échos sont plus qu’élogieux à ton sujet. Mais si tu désires vraiment te perfectionner, j’approuve ton choix. Je voudrais te dire que si tu envisageais de reprendre des études au conservatoire, je ne… »

« Non, papa. C’est gentil mais je vais poursuivre mon travail au sein de la société. »

« Bien. »

« Papa ? Je voudrais prendre ma journée aujourd’hui. J’ai quelques recherches à faire. »

« Je peux t’aider ? »

« C’est compliqué. Mais, peux-tu me dire où je peux me renseigner au sujet des médecins sans frontière ? »

« Ils n’engagent que du personnel médical, tu sais ? »

« Oui, je désire essayer de retrouver quelqu’un. Une infirmière. »

« Je pense que l’agence de MSF est situé à New York. Pas de problème pour t’absenter aujourd’hui. » (N/Angh : Trop gentil le boss !)

« Merci, papa. » Dis-je en me levant pour sortir.

« Edward ? »

« Oui ? »

« Je suis très heureux que tu sois revenu à la maison. Quoi que tu fasses, je suis fier de toi et je regrette vraiment l’attitude idiote que j’ai eu dans le passé. »

« Je sais. Moi aussi, j’ai agi comme un con. Mais c’est le passé. Je suis content aussi d’être ici. » Ajoutai-je en souriant avant de quitter la pièce.

Je montai dans ma chambre et commençai mes recherches sur internet afin de trouver le numéro de téléphone de l’agence à New York. Je le trouvai assez facilement. C’est avec appréhension que je composai le numéro. Après quelques sonneries, une voix féminine me répondit.

« Médecins sans frontière, Sandra que puis-je faire pour vous ? »

« Bonjour, Mademoiselle. Je désire retrouver une infirmière qui se trouvait en Afghanistan en septembre. Est-ce possible ? »

« Je suis désolé mais c’est le genre d’information que je ne suis pas autorisée à vous communiquer. »

« Je suis bien conscient que ce sont des informations confidentielles mais vous êtes ma seule chance de la retrouver. »

« Je regrette Monsieur. Mais je ne peux pas vous donner ce genre d’info. »

« Ecoutez-moi. Elle regagnait les Etats Unis le 23 septembre en provenance de Jalalabad accompagnée d’un médecin et d’une autre infirmière. »

« Mais je … »

« J’étais militaire là-bas au même moment. J’aimerais beaucoup la retrouver. S’il vous plaît aidez-moi ? » Suppliai-je afin de la faire fléchir. » (N/Angh : Aidez le !)

« C’est interdit normalement mais…donnez-moi toujours son nom. Je vais voir si je peux vous aider. »

« Merci. Elle s’appelle Bella et venait d’une petite ville qui s’appelle Forks dans l’état de Washington. »

« Et son nom de famille ? »

« Je …Je l’ignore. » Avouai-je. (N/Angh : Bah oui, on peut pas tout faire non plus…)

« Bon, je vais voir ce que je peux faire avec ces informations. Restez en ligne. » Répondit-elle avant de me mettre en attente. Les minutes me semblèrent interminables. Alors que je commençais à désespérer de récupérer mon interlocutrice, celle-ci reprit la communication.

« Je suis désolée mais je viens de vérifier plusieurs fois la base de données mais aucune infirmière se prénommant Bella habitant Forks n’est repris. J’ai même vérifié s’il n’y en avait pas une de Seattle, la ville la plus proche mais je n’ai rien trouvé. »

« Merci. » Fut tout ce que je réussis à dire.

« Vraisemblablement, elle ne vous a pas dit la vérité. Vous… »

« Merci. » Répétai-je, lui coupant la parole et raccrochai-je.

J’avais tellement attendu de cette communication que j’étais anéanti. Naïvement, je pensais que ça serait simple. Je téléphonais et on me donnait l’adresse. Je sautais dans un avion et hop, je la retrouvais. Mais ma vie n’était pas un conte de fée et je n’arriverais jamais à la revoir. Je devais me faire une raison.

Puisque l’option ‘retrouver Bella’ venait de tomber à l’eau. Je devais absolument envisager la seconde option : oublier Bella. Ce ne serait pas simple mais j’allais mettre tout en œuvre pour y parvenir. Dès ce soir, je proposerai à Emmett une sortie et je partirai en chasse. Fini les brunettes en qui je recherchais des clones de Bella. Fini de désespérer sur une fille que je n’ai croisée que quelques heures. Fini de fantasmer sur sa douceur, sa beauté naturelle, sa voix…

Fini ! Je vais avancer. Je vais vivre ma vie. Faire ma vie ici, avec ma famille. La parenthèse Bella est définitivement fermée. (N/Angh : Meuh, non !)

POV Bella ( 25 février 2010 – Seattle)

Plus qu’une demi-heure à travailler au dispensaire avant de pouvoir rentrer chez moi. Je devais passer au centre commercial en chemin, mon frigo étant vide et Derek, mon gynécologue trouvait que je ne me nourrissais pas correctement. C’est vrai que je ne mangeais pas toujours au déjeuner, préférant grignoter en vitesse pour ne pas retarder le travail. Je lui avais donc promis de passer faire quelques courses afin de me confectionner des repas corrects.

Voilà trois mois que j’avais été engagée au dispensaire et j’avoue que ce travail m’enchantait. J’aimais la proximité des patients que nous avions ici. Ils avaient besoin de nous et étaient très reconnaissant. Beaucoup plus que les patients que je soignais à l’hôpital. Mon boulot était très varié car je pouvais aussi bien prendre les rendez-vous, que soigner une plaie, seconder l’un des médecins où même jouer les assistantes sociales. Les journées étaient très intenses mais j’aimais ça.

Le contact avec les autres infirmières s’était très bien passé et le second docteur, un généraliste, était très sympa également. L’ambiance était bonne et détendue. Ce nouveau job me convenait parfaitement et j’étais consciente de m’épanouir dans cette nouvelle occupation.

Ma grossesse se déroulait sans heurt. J’étais en pleine forme et je me sentais bien. Je m’arrondissais à vue d’œil comme se plaisait à dire Charlie. Je repartais les voir, lui et Sue, pratiquement tous les week-ends. Les enfants de Sue venaient également pour le déjeuner du dimanche et je m’étais trouvé quelques affinités avec Leah sa fille aînée.

Ma vie aurait pu être parfaite si ce n’est les rêves qui hantaient mes nuits. Inlassablement, je voyais Edward. Parfois, il était furieux, parfois il m’appelait. Je m’étais pourtant promis d’essayer de l’oublier mais c’était peine perdue. Je pense que tant que je serai enceinte, mon esprit refuserait de l’occulter. (N/Angh : Pas convaincue… C’est Edward quand même !)

Voyant mon trouble dès qu’on abordait le père de mon bébé, Charlie avait tenté de contacter l’état major militaire. Usant de sa fonction de représentant de l’ordre et inventant un prétexte quelconque, il avait essayé d’obtenir des renseignements sur un militaire basé en Afghanistan en septembre répondant au doux nom d’Edward et provenant de Chicago. Malheureusement, il se heurta au refus de l’administration militaire de communiquer ce genre d’informations. (N/Angh : Merci l’administration…)

Il y avait donc très peu de chance pour que mon bébé connaisse un jour son père. J’avais donc décidé que lorsque j’aurai accouchée, je mettrai tout en œuvre pour refermer la page Edward et avancer. Je le relèguerai au fond de ma mémoire comme un beau souvenir qu’il était.

Mon travail terminé, je déambulais dans le centre commercial avant de me diriger vers l’épicerie quand un vertige me prit. Les murs autour de moi se mirent à bouger, le sol se déroba sous mes pieds et le noir envahit ma tête.

« Mademoiselle ? » J’entendais une voix au loin chuchoter. Des coups se faisaient sentir sur ma joue. J’étais étendu sur quelque chose de froid et dur.

« Mademoiselle ? » Répéta-t-on autour de moi. J’avais mal à la tête. J’essayai tant bien que mal d’ouvrir les yeux afin de montrer que j’allais bien. Après quelques efforts, ils s’entrouvrirent et je vis devant moi, une superbe jeune femme blonde qui semblait inquiète et dont les lèvres bougeaient mais je n’entendais rien.

« Mademoiselle ? » Insista-t-elle. « Appelez une ambulance ! » Demanda-t-elle aux badauds autour d’elle.

« Ca…Ca va. Ce n’est…L’ambulance n’est pas nécessaire. Je vais bien. » Réussis-je à articuler. La jeune dame fronça les sourcils, peu convaincue par ce que je disais.

« Vous êtes tombée dans les pommes et vous êtes enceinte. Donc, excusez-moi, mais non vous n’allez pas bien. » Me sermonna-t-elle.

« Ok, je veux bien aller voir mon médecin mais pas d’ambulance. S’il vous plaît. » Elle m’observa quelques minutes puis acquiesça.

« Ok. Mais je vous conduis le voir. Hors de question de vous laisser tant que je ne serai pas totalement rassurée. » Ajouta-t-elle en me tendant la main pour me lever. « Vous êtes sûre que vous aurez assez de force pour y aller ? »

« Oui. Ça va aller. C’est juste que je n’ai pas mangé assez ce midi. » Répondis-je, honteuse de faire si peu attention à ma santé et à celle de mon bébé. Nous avions tant de travail au dispensaire que je mangeais entre deux consultations.

La jeune dame blonde m’entraîna à sa suite, me soutenant vers le parking afin de récupérer sa voiture et de m’emmener à l’hôpital. Je savais que le docteur Shepherd était de garde aujourd’hui. Durant le trajet, j’appris qu’elle se prénommait Rosalie, qu’elle était avocate pour une compagnie d’assurance et que sa spécialité était la défense des conducteurs. Elle insista pour m’accompagner et resta avec moi durant l’attente.

Mon gynécologue m’avait rassuré sur mon état mais il m’avait enguirlandé une fois de plus sur ma façon de me nourrir. Je lui assurai que dès le lendemain, je ne sauterais plus aucun repas. Il insista pour que je prenne ma journée de congé le lendemain afin de me reposer et de reprendre des forces.

A ma sortie du cabinet médical, je fus surprise d’y retrouver Rosalie qui m’attendait. J’arquai les sourcils en l’observant.

« Je me suis permise d’attendre pour être sûre que vous alliez bien ? » Se justifia-t-elle en se levant.

« Vous n’auriez pas dû mais je vous rassure, je vais bien. J’ai promis au docteur de me nourrir dorénavant. » Dis-je en faisant un signe vers Derek qui me raccompagnait.

« Parfait. Donc je vais veiller à ce que cette consigne soit respectée dès ce soir. Je vous invite à dîner. »

« Non…C’est gentil mais non… »

« Pas de non. Ça me ferait vraiment plaisir que vous acceptiez de venir avec moi. » Insista-t-elle en posant une main sur mon avant bras.

« D’accord, alors. Mais à une condition ? Arrêtez de me vouvoyer. »

« Ok c’est parfait. On reprend du début. Je m’appelle Rosalie Hale. »

« Enchantée, moi c’est Isabelle Swan mais je préfère Bella. » Répondis-je. Nous éclatâmes toutes les deux de rire en sortant de l’hôpital. Nous décidâmes de nous rendre dans un petit restaurant du centre ville proche du centre commercial de façon à récupérer ma camionnette ensuite.

La soirée fut très agréable, amusante et détendue. J’appréciais beaucoup Rosalie qui était une jeune dame très joviale et chaleureuse. A la fin de la soirée, Rosalie aborda le sujet qui j’étais sûre lui avait brulé la bouche toute la soirée.

« Bella, tu n’es pas obligée de me répondre mais tu n’as pas parlé une seule fois du père de ton bébé. »

« C’est …C’est compliqué Rosalie. » Répondis-je embarrassée.

« Oh, ça va Bella. Tu n’es pas obligée. »

« Je l’ai rencontré lors de ma mission avec MSF. Une seule soirée et hop, j’ai ramené un souvenir de là-bas. » (N/Angh : Et quel souvenir !)

« Je t’admire Bella. Elever un enfant seule maintenant est difficile. Mais je suis certaine que tu t’en sortiras. Tu es quelqu’un de stable. » Répliqua-t-elle en me souriant.

« Merci. J’espère seulement être une bonne mère. » Avouai-je. Les doutes de ne pas être à la hauteur m’assaillir et les larmes montèrent immédiatement aux yeux. Je n’avais jamais pu compter sur ma mère et j’avais peur de refaire les mêmes erreurs. Je voulais être présente pour mon enfant et lui apporter tout ce dont il aurait besoin, même si c’était difficile.

Je voulais que mon bébé ne manque de rien et que si un jour, je devais croiser Edward, il n’ait rien à me reprocher.

Mais, il faut avouer qu’il faudrait un miracle.
Rosalie me sortit de ma réflexion. Elle me regardait inquiète.

« Je suis désolée si je t’ai fait revivre de mauvais souvenirs. » Commença-t-elle. Mais je la stoppai directement en levant une main.

« Non, ne le sois pas. C’est loin d’être un mauvais souvenir.»

« Je ne te connais pas encore bien mais je suis certaine que tu assumeras ton rôle à la perfection. Sois confiante, Bella. Tu seras une mère formidable et le fait que tu te pose autant de questions, prouve que tu penses au bonheur de ton enfant. »

« Merci Rosalie. »

« De rien. Je le pense sincèrement. Veux-tu bien que nous refassions une sortie un de ces soirs. J’ai vraiment passé une excellente soirée avec toi. » Proposa-t-elle.

« Ce serait avec plaisir. Moi aussi j’ai apprécié cette soirée. »

Nous sortîmes du restaurant et après nous être échangées nos coordonnées et embrassées, nous montâmes chacune dans nos voitures. Durant le trajet jusqu’à mon appartement, je me remémorai notre conversation et inévitablement, mon esprit s’égara et rejoignit une fois de plus mon militaire aux cheveux bronze. (N/Angh : *soupire*) Mon cœur se serra à son souvenir comme toujours. Les larmes piquèrent le coin de mes yeux. Je déglutis péniblement, ravalant mes sanglots. Cette situation avait trop durée. Je devais tourner la page. J’allais tourner la page et avancer. Je posai ma main sur mon ventre et le caressais. Il était mon avenir et pour lui, j’allais nous construire un futur.

POV Edward (Le 20 Juin 2010 – Chicago)
J’étais installé depuis une heure à mon piano. Depuis quelques mois, je m’y étais remis. Une sorte d’échappatoire. Quand mes doigts volaient au dessus des touches, j’arrivais à vider mon esprit et j’étais en paix avec moi-même. Mon envie de jouer m’avais repris à la fin du mois de janvier. Les premiers accords avaient été laborieux mais à force de persévérance, je jouais à présent correctement. Je jouais fréquemment Clair de Lune de Debussy comme à cet instant. J’étais assez concentré quand un mouvement attira mon attention.

« Alice ? »

« Désolée, Edward. Je ne voulais pas t’interrompre. Depuis quand rejoues-tu du piano ? » Demanda-t-elle en venant prendre place à mes côtés.

« Ca va faire cinq mois que j’essaye de m’y remettre. »

« D’après ce que je viens de voir, c’est déjà très bien. »

« C’est passable. Mais après plus de trois ans d’arrêt, je ne peux pas en demander plus. »

« Toujours aussi insatisfait. Tu n’as pas changé de ce côté-là. »

« Pourquoi voudrais-tu que je change ? »

« Edward, je te connais bien. Et tu es différent. » Expliqua-t-elle.

« Sûrement un peu. Ces trois années ont dû laisser des traces. »

« Tu parles rarement de l’armée, Edward. Ca te ferait du bien d’extérioriser tout cela. »

« Alice, c’est le rôle de ton mari de faire parler les gens. Mais je t’assure que je gère très bien tout cela. Ne t’inquiète pas. »

« Je m’inquiète car je t’aime. Et je vois bien que quelque chose ne va pas. Je peux peut-être t’aider ? » Proposa-t-elle, en posant sa tête sur mon épaule. Je passai mon bras droit autour de ses épaules et la rapprochai de moi.

« Non, Alice, tu ne peux rien faire. Je vais bien, je t’assure. Vraiment. »

« Bon, je n’insiste pas. Mais promets-moi que si tu as besoin de parler, tu viendras me trouver ? »

« Promis. » Je déposai un bisou sur le dessus de son crâne comme pour sceller notre accord.

« Ok, alors il est temps que tu ailles t’apprêter cher frère. »

« Ha, oui ? Et pourquoi je te prie ? »

« As-tu oublié quel le jour nous sommes ? » Questionna-t-elle.

« Non, je n’ai pas oublié. Mais toi, que n’as-tu pas compris dans ‘je ne veux rien pour mon anniversaire’ ? » Répondis-je en souriant. Inutile de discuter avec elle, elle avait toujours le dernier mot de toute façon.

« Je n’ai rien prévu si ce n’est un dîner en famille. »

« Rien que nous ? Je suis surpris que tu aies su te modérer pour une fois. »

« C’est bien parce que maman m’a convaincu que tu n’approuverais pas et que Jazz s’est rallié à elle. » Répliqua-t-elle en montrant son mécontentement face à ma demande de ne pas avoir de fête. Alice adorait organiser des réceptions et je venais de lui retirer son plaisir.

« Au fait Edward, la cousine de Jasper vient nous rendre visite le mois prochain. Il ne l’a plus vue depuis deux ans car elle poursuivait ses études d’avocat à l’autre bout du pays et avait voyagé à l’étranger durant les dernières vacances. »

« Ok. »

« Elle est très jolie, intelligente, cultivée et … blonde. » Termina-t-elle un sourire en coin en me jaugeant. (N/Angh : Serait-ce ? T’as pas fait ça !)

« Oui et alors ? Pourquoi me décris-tu son pédigrée ? »

« Et bien, je me disais que tu pourrais peut-être nous aider à la divertir durant son séjour. »

« Alice ! Je pense que je n’ai pas besoin de toi pour me trouver des filles. »

« Des filles, non. Mais ici, je te parle d’une fille qui pourrait peut-être devenir… »

« Arrête, Alice. N’essaye pas de jouer les entremetteuses, s’il te plaît. J’ai déjà assez avec Emmett qui veut me présenter toutes les filles de Chicago. En plus, j’ai pas envie de me lier avec quelqu’un et si je fais du mal à sa cousine, Jasper risque de m’en vouloir. »

« Ca va, j’arrête. Mais accepte de nous accompagner lors de nos sorties. Et il faudra bien que tu te cases un jour. Tu fêtes ton vingt-sixième anniversaire aujourd’hui. »

« Un jour Alice. Avant ma retraite. » Répliquai-je en éclatant de rire face à sa mine épouvantée. Nous quittâmes le salon et je grimpai rapidement l’escalier afin d’aller me préparer. Les paroles de ma sœur me revinrent en mémoire. Oui, il faudrait bien que je case un de ces jours. Mais je commençais seulement à avoir l’esprit clair et l’image de Bella s’estompait à peine. Depuis le mois de janvier, je n’avais plus jamais regardé une brune. Je sortais énormément avec Emmett et finissais régulièrement la nuit avec une fille différente mais blonde ou éventuellement rousse. Mais j’avais proscrit les brunettes pour une durée indéfinie.

J’essayerai de connaître cette Rosalie, cousine de Jasper et qui sait, elle se révèlerait peut-être la femme de ma vie. Pour l’heure, j’allais retrouver ma famille et fêter dignement mon anniversaire avec eux. Ils étaient ma stabilité et mes repères dans cette vie.

POV Bella ( Le 20 juin 2010 – Seattle)
Voilà plus de deux semaines que Derek avait insisté pour me mettre au repos, le terme de ma grossesse arrivant à grand pas. Mon ventre, énorme de surcroit, était tendu et il pensait que je n’irai pas jusqu’à la date du 29, date prévue de l’accouchement. Pour ma part, je me sentais vraiment bien. Il est vrai que mon ventre était assez encombrant et mes pieds enflaient à vue d’œil mais je me sentais bien, sereine. J’étais merveilleusement bien entourée par mon père et Sue. Celui-ci se transformait à l’approche de la naissance en véritable papy gâteau. Sue m’était d’une grande aide et elle avait toujours des tas de conseils très avisés à me donner. Préférant que je ne voyage plus, c’était eux qui tous les dimanches faisaient la navette entre Forks et Seattle pour venir me voir. Leah les accompagnait parfois et je l’appréciais de plus en plus. Cette fille était vraiment douce, gentille et très sympathique.

J’étais également soutenue par mes deux collègues féminines, Sandra et Mary du dispensaire. Elles avaient repris une bonne partie de mon travail et grâce à elles, je m’étais cantonnée au secrétariat jusqu’à mon congé de maternité.

Mais surtout, je pouvais compter sur ma nouvelle meilleure amie, Rosalie. Après notre rencontre en janvier, elle m’avait recontactée rapidement pour une « sortie entre filles ». Réticente au départ, je ne l’avais pas regretté. Rose était vraiment une chouette fille. Elle venait d’arriver à Seattle en provenance de New York où elle avait fait ses études de droit car un poste lui avait été proposé dans une grande compagnie d’assurance. Elle ne connaissait personne sauf quelques collègues à prédominance masculine qui ne lui plaisait pas vraiment. Nous nous étions donc revues une fois très vite suivie de plusieurs autres prenant un rythme de trois fois par semaine durant plus de deux mois.

J’avais fini par lui parler de ma vie à Forks, du départ de ma mère quand j’avais 14 ans, de mes études et surtout de mon séjour en Afghanistan et ses conséquences. Elle ne m’avait jamais jugée ni critiquée. La seule chose que je ne lui avais pas dite, allez savoir pourquoi, c’était le nom de mon beau militaire. Elle n’avait pas insisté, comprenant que cela faisait partie de mon jardin secret.

Dès le début avril, nous étions devenues inséparables et elle me proposa de prendre un appartement ensemble afin de partager les frais disait-elle et de m’aider avec la venue du bébé. Rosalie avait une véritable passion pour les enfants et elle m’avait avoué en vouloir au moins quatre plus tard. C’est ainsi que nous avions emménagé dans un superbe appartement de trois chambres au quatrième étage d’un immeuble situé non loin du port. La cohabitation s’était avérée aisée et notre entente ne s’était que renforcée depuis ce jour-là.

Elle avait programmé un voyage à Chicago le mois prochain pour aller voir son cousin et sa nouvelle épouse. Elle était très proche de Jasper autrefois et désirait renouer avec lui car il était sa seule famille. Ce qui stressait Rose était qu’elle parte avant la venue du bébé.

Nous étions un mercredi et j’étais installée seule dans le salon, regardant un épisode de la dernière saison de NCIS. Rosalie était à son boulot et ne devait rentrer que dans huit heures. J’avais le choix du programme télé en son absence sinon, elle accaparait la télécommande.

Dans cet épisode, Ziva et DiNozzo s’acharnaient encore et toujours sur ce pauvre Timmoty MacGee. J’adorais le personnage de Dinozzo. Dragueur invétéré, super mignon et travaillant pour les militaires. (N/Angh : Moi aussi je l’adore !) Je riais toute seule face à ses réflexions quand subitement une douleur fulgurante se logea dans mon abdomen. Autant fut-elle violente qu’elle s’estompa aussi vite. Comme je grignotais, vautrée dans le divan. Je me redressai afin de soulager la pression dans mon ventre.

Une demi-heure plus tard, la même douleur réapparut avant de disparaitre de la même manière. Plus de doute possible, je venais de ressentir les premières contactions. Me rappelant les consignes de Derek, je me dirigeai vers la salle de bain afin d’y chercher ma montre puisque j’allais devoir surveiller l’écart entre celles-ci. Durant plus de deux heures, j’attendis les contractions avec appréhension mais sans crainte. Tout se passerait bien.

Lorsque les contractions s’intensifièrent encore et qu’elles se présentaient toutes les dix minutes, j’attrapai mon portable pour appeler Rosalie.

« Allo, Bella ? » Demanda-t-elle, une pointe d’anxiété dans la voix.

« Oui, c’est moi. Les contractions ont commencé. »

« Oh, OH mais ….mais depuis quand ? »

« Depuis deux heures plus ou moins. Elles sont rapprochées de dix minutes. »

« COMMENT ? Depuis DEUX heures et tu m’appelles MAINTENANT… »

« Calme-me toi Rosalie. Tout va bien. » Tentai-je de la calmer.

« J’arrive. Je t’avais dit de m’appeler tout de suite. »

« Oui mais tout allait bien. »

« Ok, bouge pas j’arrive. …Et Bella ? »

« Oui ? »

« Tu es sûre que tu vas bien ? »

« Oui, Rosalie. Ne t’inquiète pas et fais attention en route. »

Je riais toute seule face à la réaction de Rosalie. Je savais qu’elle avait une réunion importante ce matin. Je ne voulais pas la déranger tant que cela n’était absolument utile. Je profitai de l’attente pour vérifier que tout était prêt : mes papiers, mon sac.

Ma colocataire arriva un quad heure plus tard dans un état de panique et d’excitation que je n’avais jamais connu chez elle. Elle ne savait pas rester en place, me demandant vingt fois si j’allais bien, si elle devait faire quelque chose. Nous partîmes rapidement pour l’hôpital après un coup de fil à Derek pour l’informer car Rosalie ne tenait vraiment pas en place. Dès notre arrivée, je fus prise en charge par une sage femme qui m’amena vers le quartier des accouchements.

« C’est ici que vous devrez attendre. » Dit-elle à Rosalie qui était à mes côtés.

« Comment ça ? »

« Vous ne pouvez pas entrer ici. C’est uniquement les parents. » Expliqua-t-elle sans prendre la peine de s’arrêter de marcher.

« C’est hors de question. Je l’accompagne. » S’énerva Rosalie.

« Non, Mademoiselle. Le père viendra rejoindre votre amie mais vous… » Ajouta-t-elle.

« Il n’y a pas de père. » Répondis-je pour mettre un terme à cette discussion. (N/Angh : Enfin si mais bon…)

« Oh ! »

« Mon amie va venir avec moi. Le docteur Shepherd est au courant et d’accord. » Répliquai-je d’un ton sans appel même si je sentais ma voix flancher depuis le moment où cette femme avait parlé du père de mon bébé.

Elle pivota, nous précéda avant de m’installer dans une chambre. Et de repartir.

« Vieille peau ! » Ragea Rosalie dès que la porte fut refermée. (N/Angh : Oh Rosalie !)

« Calme-toi Rose. Elle ne pouvait pas savoir. »

« Non, mais un peu de compréhension et de gentillesse n’a jamais fait de mal à personne. » Râla mon amie avant de prendre place dans le fauteuil. Je me déshabillai et enfilai la blouse que la sage femme avait laissée pour moi sur le lit et m’y installai ensuite.

Le travail dura encore six longues heures avant que l’on me conduisit dans une autre pièce afin de m’installer sur une table pour la naissance. Rosalie ne me quittait pas mais la peur, l’appréhension et la panique liées à cet accouchement l’avait rendues muette depuis quelques minutes. Elle avait sa main dans la mienne et se plaça à ma droite tandis que je prenais place, les pieds dans les étriers attendant ma délivrance.

Je ne considérais pas cette naissance comme une délivrance car cette grossesse involontaire était devenue depuis longtemps une bénédiction dans ma vie. Elle m’avait permis d’avancer et d’avoir un but dans ma vie. Elle m’avait aussi donné l’occasion de conserver un petit quelque chose du seul homme ayant marqué ma vie jusqu’à ce jour. Non, ce n’était pas une délivrance mais un pur bonheur.

C’est à 19h45 qu’un petit être poussa le bout de son nez venant envahir ma vie et celle de mon entourage. Quand Derek m’annonça que c’était un petit garçon, je crus que mon cœur allait exploser, sortir de ma poitrine tant le bonheur était immense. Rosalie pleurait à chaudes larmes à mes côtés, embrassant mes cheveux pour me féliciter.

Mon gynécologue déposa ma nouvelle merveille sur mon ventre. J’étais heureuse, entière. Ce petit être venait combler le vide que son père avait creusé dans mon cœur et dans ma tête en croisant mon chemin. Cet homme que je n’avais côtoyé que quelques heures et qui m’avait marqué à vie venait de me donner le plus beau des cadeaux. Un fils. Son fils.

« Comment vas-tu l’appeler. » Me demanda Rosalie entre deux sanglots. (N/Angh : *pleure avec elle *)

Me souvenant de l’épisode que je regardais ce matin lors de ma première contraction, je lui répondis.

« Anthony. »

« C’est très beau et ça lui ira très bien. » Me dit-elle en lui caressant le bras.

« Oui. Anthony E. Swan. »

« E ? » S’interrogea –t-elle.

« Oui, Edward comme…comme mon grand-père. » Mentis-je.

Ainsi il aura une part d’Edward avec lui.

Aujourd’hui, commençait ma nouvelle vie avec mon fils. Aujourd’hui, je tournai la page afin d’avancer.

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