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mercredi 24 mars 2010

Alphabet W-E: Chapitre 12: Q comme qquiet (calme)


Certaines émotions ne font pas beaucoup de bruit. Il est difficile d'entendre la fierté.
Et l'amour pur, vous même ne savez pas que c'est là."

- Erma Bombeck



Edward n'avait pas peur d'exprimer ses opinions, d'argumenter haut et fort. Tout le contraire de sa meilleure amie. Même si elle avait raison, elle était trop timide et calme pour s'imposer.

Bella était du style à souffrir en silence. Elle l'avait toujours été et Edward pouvait parier qu'elle le serait toujours.

Quand ils étaient jeunes, il avait souvent été lui rendre visite et l'avait trouvée assise sous l'arbre dans la cour arrière, ses bras autour de ses genoux, le regard dans le vide. Et à chaque fois qu'il prenait place à ses côtés, elle posait la tête sur son épaule, gardant le silence, sans même dire bonjour.

Edward a toujours voulu savoir ce qu'elle pensait. Bella était souvent absorbée et pensive mais ne lui confiait pas le fond de ses pensées ou alors beaucoup plus tard. Il était souvent frustré car elle ne lui disait pas ce qui n'allait pas.

Bella finissait toujours par lui avouer ce qui n'allait pas que ce soit un problème personnel ou une banalité comme un rendez-vous à l'école de danse.

A une époque, Edward rendait visite aux Swan et Charlie criait après Bella car il ignorait où elle se trouvait dans la maison. Son père lui disait qu'elle était tellement calme qu'elle pourrait être morte dans sa chambre que personne ne le saurait. Edward l'avait souvent trouvée enfermée dans sa chambre à regarder le plafond ou à lire.

Edward la connaissait bien. Il montait pour la réveiller car Charlie supposait qu'elle dormait mais elle était étendue sur son lit, un bouquin à la main, complètement absorbée par sa lecture.

Il appréciait le fait que Bella n'ait pas besoin de meubler la conversation par des babillages stupides. Il avait connu tant de filles qui parlaient pour ne rien dire. Elle savait que le silence était une bonne chose.

Mais il existait des moments où Edward détestait ses cachoteries.

Il se souvenait des jours suivant l'agression de James à la soirée d'Halloween. Elle avait été plus calme que d'habitude, presque muette. Elle déambulait tel un zombie. Ses yeux étaient vitreux, son visage était pâle et elle semblait ne pas avoir dormi depuis plusieurs jours.

Bella se promenait, les bras enroulés autour d'elle, avec seulement un chandail sur les épaules en ces jours froids de novembre. C'était comme si elle voulait ressentir le froid sur elle.

Edward l'observait se promener autour de l'école, sans but. Il essaya de lui parler en classe mais elle le dévisagea et se contenta de hausser les épaules. La voir ainsi était une véritable torture pour Edward.

Quand il vint un vendredi soir chez les Swan, Charlie l'appela et lui demanda s'il savait ce qui n'allait pas avec Bella.

Edward secoua la tête car honnêtement, il l'ignorait. Il la trouva à l'étage, stoïque, mais elle resta imperturbable à sa présence.

Il ne s'était jamais senti aussi perdu de sa vie. Il raconta des blagues, la taquina mais elle ne bougea pas. Apparemment, il n'y avait rien à faire.

Cette nuit-là vers quatre heures du matin, Bella l'appela. Il fut heureux qu'un mois plus tôt, ses parents lui avaient fait installer une ligne privée dans sa chambre. Il n'avait jamais été aussi comblé par un cadeau que cette nuit-là.

Bella pleurait, sanglotait au bout de la ligne. Il pouvait presque sentir comme son corps tremblait à sa façon hachée de parler. Elle se calma et finit par lui raconter ce qu'il s'était passé. Pendant une heure, elle lui parla du vide qu'elle ressentait, des cauchemars qui la hantaient toutes les nuits.

Ce fut leur première conversation depuis une semaine. Ensuite, Bella redevint taciturne même à l'école mais elle continua à l'appeler chaque nuit.

Après une semaine d'appels téléphoniques matinaux, Edward se rendit chez Bella en se faufilant par la fenêtre. A ce jour, il ne sait toujours pas comment il réussit à grimper à l'arbre pour l'atteindre. Ce ne fut pas facile bien qu'Edward fut un athlète. Mais pour Bella, il le tenta et réussit.

C'est quelque chose qu'il n'oubliera jamais. D'abord grâce à la cicatrice qu'il gardait à l'intérieur de la cuisse par une écorce mais surtout en raison de la vision de Bella dès qu'il sauta dans la chambre.

Elle était en boule secouée violemment par des sanglots qui ne semblaient pas vouloir se calmer. Ce spectacle était horrible pour lui. Il n'avait jamais vu sa meilleure amie si mal et il en eut le cœur brisé.

Pendant des semaines, il la rejoignit toutes les nuits et restait auprès d'elle, la regardant dormir. Il repartait avant que Charlie ne le surprenne et que le soleil ne se lève. Il a perdu des heures de sommeil, des jours si on les additionne, mais il ne le regretta pas ni à cette époque, ni maintenant. Si c'était à refaire, il le referait sans hésiter, mais il n'aurait que le couloir à traverser.

En vieillissant, il arrivait souvent à Bella d'être installée le regard dans le vide, silencieuse. Tout ce qu'il pouvait entendre, c'était le souffle régulier de sa respiration. C'était dû à son travail ou de sa famille. S'il lui demandait ce qui n'allait pas, elle ne répondait pas mais Edward savait qu'elle finirait pas lui dire plus tard.

Alors, quand il la trouva le dimanche matin après le petit déjeuner assise sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, il ne dit rien. Il l'observa simplement regarder la ville de Seattle.

= X =

Ils décidèrent de prendre leur petit déjeuner de dimanche à l'extérieur et il fut agréable. Ils avaient englouti des œufs brouillés, des toasts français et du café. Ils étaient assis côte à côte et regardaient un jeune couple sortir d'un magasin qui se dévorait des yeux.

« Il est dix heures du matin. On pourrait penser qu'ils auraient plus de décence. Une certaine retenue, » dit Bella en avalant une bouchée de ses œufs.

« Ils sont jeunes et amoureux, Bella. Rappelle-toi ce que le désir de l'autre peut faire faire. »

« Ouais mais pas en public, » affirma-t-elle.

« Surtout en public, » plaisanta-t-il, sa main se retrouvant tout à coup sur la cuisse de Bella. Elle l'écarta rapidement, en levant sa fourchette d'une manière menaçante. Edward éclata de rire.

A leur retour chez eux, Edward s'enferma dans sa chambre pour travailler sur son nouveau projet. Au bout de deux heures, il regarda son avancée. Il devait créer une campagne publicitaire pour du dentifrice destinée aussi bien aux enfants qu'aux adultes. Il y avait peu de moyen de vendre ce produit sans ennuyer.

C'est quand il faisait enfin des progrès avec sa campagne en ayant imaginé un monstre de plaque dentaire et un ruban de dentifrice avec une cape qu'il se rendit compte qu'il n'avait plus entendu Bella depuis leur retour.

Il sortit de sa chambre et trouva celle de Bella fermée, ce qui était étrange parce qu'elle la laissait toujours ouverte même lorsqu'elle dormait. Il la trouva perchée sur le rebord de la fenêtre.

Elle était sereine, calme et silencieuse.

C'est à ce moment là qu'il sut ce que sa lettre entraînerait.

Il ne lui dit rien, sortit de la pièce et repartit travailler.

= X =

La présentation du projet s'est déroulée sans accroche le lundi après-midi. La société du dentifrice aima l'idée du super héros combattant la plaque dentaire tout en expliquant pourquoi elle était mauvaise.

Il était brillant. Le PDG de la société de dentifrice le félicita à la fin de son exposé.

Edward célébra le contrat de un million de dollars en quittant le bureau plus tôt et rentrant préparer un grand dîner pour Bella et lui au champagne.

Toujours euphorique de sa victoire, le mardi passa rapidement surtout car il créa des vidéos amusantes sur Youtube pour Emmett et Bella.

Mercredi, Emmett rendit visite à Edward au bureau. L'entretien se révèle divertissant et irritant à la fois.

Emmett l'invita à déjeuner pour le féliciter de son nouveau contrat. Les deux hommes se dirigèrent vers un bar sportif local manger un hamburger devant une bière.

C'est en attendant leur repas qu'Emmett dit quelque chose qui resta sur l'estomac d'Edward.

« Qui Bella voit-elle ? » Demanda Emmett. Edward sentit son visage pâlir. Il ignorait qu'elle sortait avec quelqu'un. Elle ne lui avait rien dit. Il dût attendre qu'Emmett développe sa réflexion.

« L'autre jour, elle est venue travailler avec un col roulé et quand je l'ai taquinée à ce sujet, j'ai remarqué une ribambelle de suçons. Quand je l'ai questionnée, elle a dit que tu connaissais très bien le mec. »

Edward but une gorgée de bière lentement, luttant pour détendre son corps. Il fut tenté de dire à Emmett ce qu'il se passait mais il y avait de nombreuses raisons pour se taire.

Pour commencer, il recevrait certainement des remontrances pour ce qu'il faisait. Puis, Emmett le raconterait sûrement à Rosalie. Et surtout, la principale raison était…Bella. Ils n'avaient jamais discuté ensemble du fait d'en parler aux autres.

« Ouais, c'est un mec super. Il est parfait pour elle, » répondit-il d'une voix basse.

« C'est bon à entendre. Bella mérite quelqu'un de bien. Bien que je n'aie jamais compris pourquoi vous deux, vous n'êtes jamais sortis ensemble, » commenta Emmett en riant avec la serveuse qui apportait le repas.

« Je ne sais pas, » admis-je, me demandant la même chose pour la première fois.

Jeudi se traina un peu.

Après le succès de sa présentation, Edward fut augmenté et des rumeurs de promotion circulèrent. On en parlait déjà avant mais depuis le contrat avec la société de dentifrice, les rumeurs s'accentuèrent.

Edward ne se rendit même pas compte que le vendredi était passé jusqu'à ce qu'il se réveille le samedi matin.

Il émergea au bruit des casseroles et des poêles manipulées dans la cuisine. Il sortit de sa chambre pour savoir pour quelle raison Bella faisait autant de vacarme.

« Je t'ai réveillé ? » Demanda-t-elle.

« Peut-être, » répondit Edward chancelant, levant les yeux vers elle. Bella sourit timidement et Edward lui rendit son sourire tandis qu'il avançait dans la cuisine pour voir ce qu'elle faisait.

« Prépares-tu le petit déjeuner ? » questionna-t-il en prenant le jus d'orange dans le réfrigérateur et buvant une gorgée de celui-ci.

« Oui, et ne bois pas directement au carton, » gronda-t-elle, en lui retirant la boîte de jus des mains. « Je ne sais pas où ta bouche a été. »

Edward, qui jusque là était un peu endormi, se sentit soudain très éveillé. Il leva ses sourcils et s'avança vers Bella, juste derrière elle.

« Ma bouche a été exactement là où elle devait être, » gémit-il à son oreille, sa main serpentant vers son sexe. « Là, sur les lèvres humides de ta chatte. »

Bella eut le souffle coupé, ferma les yeux et lutta pour ne pas gémir au plaisir que provoquait ces paroles. Ses lèvres tremblèrent quand Edward frotta son bassin contre elle, sa langue s'aventurant dans son cou.

« Où ta bouche a-t-elle été, Bella ? » Demanda-t-il, séduisant comme sa bouche se déplaçait sur sa nuque, suçant sa peau mais veillant à ne pas laisser de marque pour le moment. Emmett deviendrait suspicieux.

Bella ne répondit pas, elle ne pouvait pas. Elle était trop occupée à garder son corps contre celui d'Edward gémissant sous ses baisers dans son cou juste à cet endroit qu'elle aimait tant sous son oreille. Elle pleurnichait du plaisir provoqué par le frottement des hanches d'Edward contre son dos.

« Tu n'as pas à me répondre. Je sais où elle va et où elle sera bientôt, » murmura-t-il contre sa peau.

Il appuya sa queue durcie contre elle, attrapant un rythme apparié avec les ondulations du bassin de Bella.

« Tu ne veux que ça, n'est-ce pas ? Tu veux que je te goutte autant que je veux que tu me dégustes. Tu veux ma bite en toi autant que je veux être enfoui à l'intérieur de toi, » grommela Edward à son oreille en lui faisant faire demi-tour.

Il la positionna dos contre le comptoir et se tenait droit contre elle. Tout deux avaient le souffle court en se regardant mais personne ne disait rien. C'était un regard intense et pour la première fois depuis que cette mascarade avait commencé, il avait la pire envie de baiser Bella. Une attraction irrésistible le saisit. Il était tenté de la prendre là maintenant. Bella se léchait les lèvres.

Il voulait sentir ses lèvres sur son sexe mais il recula loin de Bella pour rompre cette attraction.

« Alors, qu'as-tu prévu pour le petit déjeuner, » demanda-t-il, sa voix ne présentant plus de trace de son malaise.

« Bella, posa un regard perplexe sur lui puis cligna des yeux avant de le dévisager comme s'il avait deux têtes.

« Sérieusement ? Nous n'allions pas faire quelque chose dès maintenant ? » Dit-elle avec humeur. La frustration était évidente tant dans sa posture corporelle que dans sa voix.

« Oui, j'ai envie de manger et puis, peut-être, nous ferons quelque chose, » répondit-il avec désinvolture tandis que Bella le regardait toujours choquée.

« Qu'y a-t-il pour le petit déjeuner ? » Demanda-t-il en s'asseyant et regardant Bella.

« Gaufres, » rétorqua-t-elle en s'éclaircissant la voix et retournant à sa cuisson. Edward savait maintenant qu'elle cherchait le gaufrier quand elle l'avait réveillé.

Edward la regardait amusé alors qu'elle était toujours secouée par ce qu'il venait de se passer. Son corps était encore rouge et ses cheveux étaient collés à son front. Il l'observa alors qu'elle mettait un peu de pâte dans le gaufrier et refermait le couvercle, le maintenant fermé. Il n'était pas nécessaire de le maintenir fermer et il la soupçonnait de ne pas vouloir se retourner vers lui.

« As-tu besoin d'aide ? » Demanda-t-il en se levant pour prendre des assiettes. Elle secoua la tête pour dire non et lui montra la vaisselle qu'elle avait préparé avant son arrivé.

« Okay. »

Il la regarda en souriant se diriger vers l'autre côté de la cuisine.

« Ca va, Bella ? » Plaisanta-t-il, sachant que ça la frustrerait encore plus.

« J'ai la pêche ! » Edward rit de cette remarque.

« Ne te moque pas de moi, Edward Cullen, » dit-elle en se tournant vers lui. Il avait un sourire en coin qui la fit fulminer encore plus.

« Eh bien, Isabella Marie Swan, je ferai ce qu'il me plaît surtout que c'est mon week-end. »

Bella se renfrogna, laissant tomber bruyamment deux gaufres dans l'assiette d'Edward et la sienne.

« Tu es exaspérant. »

Edward prit une bouchée et marmonna sa satisfaction.

« Délicieuses, ces gaufres. »

Elle le foudroya du regard. Edward ne pouvait laisser passer ça.

« Tu vas réagir comme une chatte enragée toute la matinée ? » ajouta-t-il en la fixant.

Elle lui fit un doigt d'honneur en pivotant sur elle-même.

« Je retire ce que j'ai dit. Tu es pire qu'une chatte enragée. »

« Va te faire foutre, Edward. Tu ne peux pas simplement faire ce que tu veux faire et pour laquelle je suis d'accord. Tu m'as laissé à sec, » constata-t-elle en poignardant sa nourriture avec sa fourchette.

« Je doute que tu sois à sec, Bella. Je parie que tu es toute mouillée au contraire, » gémit-il en se penchant sur la table pour lui faire face.

« Tu ne peux pas continuer ainsi, » geignit-elle.

« Faire quoi ? » répondit-il feignant l'ignorance.

« Ne fais pas l'idiot avec moi. Tu sais exactement ce que tu fais. Arrête tout de suite. »

« Je ne vois pas ce dont tu parles. Tout ce que je fais, c'est manger mon petit déjeuner et profiter de la compagnie de ma très belle meilleure amie. »

Les yeux d'Edward s'élargirent lorsqu'il réalisa ce qu'il venait de dire. Il venait de dire à Bella qu'elle était belle. Ce n'était pas la première fois mais c'était la première fois qu'il lui disait en dehors d'une relation sexuelle.

« Quelle lettre as-tu reçue ? » Demanda Bella, le visage cramoisi.

« Q »

« Est-ce pour cela que nous n'avons encore rien fait ? Parce que tu ne pouvais pas penser à quelque chose ? Déconcerté ? » Le réprimanda-t-elle, en ricanant.

« Faux. Je suis loin d'être perplexe. Et nous débutons même tout de suite ! » Lâcha-t-il en se levant immédiatement. Il mentait évidemment. Il aurait voulu commencer depuis longtemps et il ne lui restait que très peu de contrôle. Son commentaire lui avait servi d'excuse.

Bella l'imita et se posta devant lui.

« Que faisons-nous…, » commença-t-elle à dire mais Edward stoppa ses paroles en déposant un index sur ses lèvres.

« Tais-toi, Bella, » gronda-t-il sous l'œil malveillant de Bella.

« Ne me parle pas… » Mais Edward la fit taire à nouveau.

« Ferme-là, Bella. Contrairement à la semaine dernière, où quand tu as reçu la lettre R, tu étais la reine du jeu, mais aujourd'hui, je suis le roi de ce putain de jeu. »

Bella inclina la tête à ces paroles retenant un ricanement.

« Roi ? »

« Le roi de ce putain de jeu ! Quoi que ! Ne t'ai-je pas dit de te taire ? » Rétorqua-t-il, soulignant durement le dernier mot. Il observait les émotions passer sur le visage de Bella.

« Oh, mon Dieu, » murmura-t-elle.

« C'est ça, Isabelle. Aujourd'hui, tu ne peux faire aucun bruit. Si tu parles sans mon autorisation, il y aura des conséquences, » répondit-il sévèrement en donnant une claque sur ses fesses vêtues.

Bella glapit alors qu'Edward recommençait. Cette fois, Bella se mordit les lèvres pour qu'aucun son ne sorte.

« Tu apprends vite, » commenta-t-il, la prenant par la main pour l'emmener vers sa chambre.

Une fois dedans, il s'assit sur la chaise près de sa coiffeuse et la maintint debout au pied du lit.

« Déshabille-toi, » ordonna-t-il tandis qu'elle le regardait d'un air de défi. Edward lui lança un regard qu'elle reconnut. C'était le même que celui qu'il lui avait donné quand elle lui avait dit de se déshabiller le samedi où elle avait tiré la lettre R.

« Tu veux me tester, Bella, » menaça-t-il, faisant craquer ses phalanges de manière obscènes.

«Bella secoua la tête pour dire non et retira ses vêtements sous le regard satisfait d'Edward.

« Mon Dieu, je souhaite te voir déambuler nue toute la journée. Ton corps est une œuvre d'art, » ajouta-t-il admiratif, se levant pour caresser ses bras de haut en bas. Ses doigts voyagèrent vers le haut de son dos comme s'il jouait d'un instrument.

« Que veux-tu de moi, Bella ? » Chuchota-t-il à son oreille droite, glissant sa main plus bas sur son buste à l'endroit où elle voulait désespérément qu'elle soit.

Bella hoqueta lorsqu'elle sentit la main d'Edward caresser les plis de son sexe, frottant son index sur son clitoris. Elle ressentit des décharges électriques sur tout son corps.

« Est-ce un oui, Mademoiselle Swan ? » Demanda-t-il plaçant un doigt à son entrée. Impulsivement, ses jambes s'écartèrent tandis que deux doigts glissaient en elle.

« Si mouillée, » murmura-t-il. « Je savais que tu étais toute mouillée pour moi. Je savais que tu le voulais, petite effrontée. »

Il pompa ses doigts en elle, lentement puis les retira et en porta un à sa bouche pour le sucer, gémissant au goût familier sur sa langue. Il accentua les bruits de succion à l'oreille de Bella.

Il amena sa main devant la bouche de Bella qui aspira l'autre doigt tout entier comme s'il s'agissait de sa queue, le suça avidement.

« Tu es une vilaine fille, Bella Swan, » gronda-t-il, la saisissant et la jetant sur le lit. Il vit son corps rebondir légèrement et ses seins balancer.

Il rampa vers elle, retirant son pantalon dans le mouvement. Il s'arrêta juste au dessus, embrassant son nombril, avant de lever les yeux pour regarder son visage.

« Où sont tes jouets, Bella Swan ? »

Elle écarquilla les yeux, ouvrit la bouche pour parler mais le regard qu'il lui jeta la fit taire.

« Où sont tes jouets ? » répéta-t-il, debout sur le lit. Il se dirigea vers le placard.

« Sont-ils ici ? » Dit-il en ouvrant un tiroir. Elle secoua la tête et montra sous elle.

« Sous ton lit ? Comme c'est pratique ! » La taquina-t-il en attrapant la boite.

« Waouw, tout un arsenal ? » dit-il en plaçant la boite à côté de la tête de Bella. « Qui aurait pu penser que ma meilleure amie était aussi perverse ? Menottes. Un fouet. Est-ce bien des pinces à mamelons ? Tu as ton propre sex-shop, » s'amusa-t-il en voyant son corps prendre une belle teinte rosée.

« Et qu'avons-nous ici ? » Dit-il en sortant un vibromasseur de la boite. « Le lapin ? Quelqu'un a un jouet très coûteux et très puissant ici. Comment l'appelles-tu ? L'appelles-tu Edward ? »

Bella regarda Edward mortifiée mais lui, adorait.

« Ca ne fait rien. Nous ne jouerons pas avec …aujourd'hui. Je voulais juste savoir où ils étaient pour une prochaine fois, même si je suis un peu triste que la semaine prochaine soit ton tour. Ce sera ta lettre. » Edward replaça la boite sous le lit et s'installa à califourchon sur sa taille et avança lentement jusqu'à ce que sa bite se trouve fièrement devant sa bouche.

« Tu le fais si bien, Bella. Pas un seul son pour le moment. Je suis impressionnée, » gémit-il en sentant la langue de Bella taquiner son gland.

« Oh, merde. Regarde-toi à essayer de me plaire. J'aime ça. »

Il laissa glisser sa queue entre les lèvres de Bella, s'enfonçant dans sa gorge. Son genou blessé se rappela à son bon souvenir mais il aimait trop cette position pour bouger. Il avait une vue imprenable sur son sexe baisant la bouche de Bella.

« Putain, Bella, juste comme ça, » gémit-il, comme elle resserrait son étreinte et ses mains massant ses couilles.

Il bougeait plus rapidement ses hanches, haletant, sentant les dents de Bella gratter la veine de sa queue.

« Merde ! Putain, Bella. Que j'aime quand tu fais ça, » gronda-t-il, en bougeant son bassin. Il sentait qu'il était sur le point de venir alors il se retira d'elle.

« Putain, je ne peux plus attendre, » grommela-t-il en descendant le long de son corps, nouant les jambes de Bella autour de sa taille et poussant profondément en elle. Bella entrouvrit la bouche mais aucun son ne sortit.

Edward s'enfonça encore plus durement en elle, encore et encore. Bella poussait contre lui également, saisissant les draps de lit et tirant un oreiller vers elle. Elle mordit dedans, tentant de garder ses gémissements silencieux. Edward ne ralentissait pas son martellement.

Elle continuait à mordre l'oreiller. Son visage devenant de plus en plus rouge. Il attrapa sa jambe pour la déposer sur son épaule droite permettant de s'enfoncer encore plus profondément en elle. Les yeux de Bella s'élargirent sous les assauts de son amant.

Edward sentit qu'elle allait venir et savait qu'elle voulait désespérément crier, libérer son plaisir.

« Permets-moi de t'entendre, Bella. »

« Edward, » cria-t-elle immédiatement, ses yeux ancrés dans les siens et ses hanches essayant de suivre le rythme.

« Putain, Edward ! C'est si bon. Mon Dieu, plus fort, » supplia-t-elle, serrant ses bras autour de lui.

« Merde ! Merde ! » Scanda-t-il quand Bella se resserra autour de sa queue. Il vit ses orteils se crisper puis le reste de son corps être secoué, son nom sortant de sa bouche comme un cri de guerre.

Bella comprima son sexe en partant dans l'extase. Son propre orgasme explosa plus fort que jamais.

« Putain, Bella, » haleta-t-il difficilement, se retirant d'elle en gémissant. Il resta au dessus d'elle. Il s'appuya sur une main et déplaça une mèche de cheveux de devant ses yeux et embrassa son front. Bella sourit.

« C'est ce que je ressens aussi, » murmura-t-elle.

Edward fixa Bella et une envie irrésistible de l'embrasser à nouveau le prit. Il se pencha, regardant ses lèvres, tandis que Bella l'observait fixement. C'est son souffle sur son visage qui l'arrêta à moins d'un centimètre. Il l'embrassa sur le coin de sa bouche et s'allongea à ses côtés.

Il avait été si près de briser les règles. Si près de franchir la ligne. Si Bella n'avait pas eu le souffle coupé, il l'aurait embrassé. Il commençait à perdre, à briser les règles.

Il ne pouvait s'en empêcher.

Edward avait du mal à voir les limites et il ne savait pas pourquoi.


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