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jeudi 25 mars 2010

Alphabet W-E: Chapitre 16: S comme sorry.




Je ne suis pas sensé t’aimer, Je ne suis pas supposé prendre soin de toi, je ne suis pas sensé vivre ma vie souhaitant que tu en fasses partie. Je ne suis pas sensé me demander où tu es ou ce que tu fais…Je suis désolé, je ne peux m’en empêcher. Je suis amoureux de toi.

(Anonyme)



A dix-huit ans, Edward faillit tuer Bella et depuis ce jour, ce souvenir le hantait. Il entendait toujours l’assourdissant cri d’angoisse, l’odeur du sang. Il la voyait lutter pour garder ses yeux ouverts.



Cette journée devait être amusante. Ils avaient programmé de faire pour la première fois l’école buissonnière. Ils iraient en voiture à l’école comme chaque jour, agiraient comme s’ils entraient à l’intérieur et au dernier moment, ils feraient le mur.



Tout se passait parfaitement. Tout le monde les vit autour de la voiture d’Edward. Ils étaient venus avec un seul véhicule, le camion rouge trop voyant de Bella. Ils avaient salué tout le monde comme d’habitude et dès que le dernier élève pénétra dans le bâtiment, Edward et Bella sautèrent dans la Volvo, quittèrent la ville et se dirigèrent vers la réserve Quileute.



Edward s’était rendu à la falaise des dizaines de fois avec son frère. Il pouvait y aller les yeux fermés. Bella était nerveuse sur son siège à l’idée de se faire prendre. Edward la rassura en disant que personne ne se promenait près de l’océan à neuf heures du matin. Il ne la calma pas mais il savait que Bella était aussi excitée que lui de louper l’école.



Ils étaient de bons élèves, n’avaient jamais séché les cours et excellaient dans les activités scolaires. Aucun professeur ne se douterait qu’ils étaient capables de faire l’école buissonnière. Ils penseraient simplement qu’ils étaient absents.



Edward stoppa la voiture tandis que Bella s’était figée sur son siège, les yeux grands ouverts, observant la falaise.



Bella lui fit un signe et Edward hocha la tête. Il savait ce qu’elle demandait sans qu’aucun mot ne soit nécessaire. Il connaissait le bruit de sa respiration. Elle se tourna vers lui pour lui dire que c’était impossible qu’elle saute de si haut.



Durant les quatorze années de leur amitié, il avait essayé de la convaincre de sauter mais à son grand regret n’y était pas arrivé.



Le souvenir de la chute était douloureux. Chaque fois qu’il voyait la cicatrice sur son poignet, il pouvait voir le corps de Bella heurter le flanc de la falaise. Il pouvait entendre ses hurlements et ses appels à l’aide.



Il n’oublierait jamais le regard de son père et des patients de l’hôpital quand il amena Bella. Les bruits des pneus sur le tarmac du parking étaient ancrés en lui à tout jamais comme les bips des moniteurs cardiaques et les menaces de mort de Charlie. Avec le recul, ces menaces étaient assez drôles.



Attendre le réveil de Bella fut une vraie torture. Rien ne pouvait ôter l’espoir de la revoir.



Quand Bella se réveilla, tout se qu’elle trouva à dire fut : « Je crois que j’ai trouvé une autre histoire à raconter à mes enfants. » Jamais elle ne dit : « Edward, tu as été stupide. Tu as failli me tuer » ou « Edward, je te hais. Je ne veux plus jamais te parler. » Même pas un petit : « Tu vas me le payer. »



Rien.



Elle ne voulut même pas qu’il s’excuse. Quand Emmett avait failli la tuer à la piscine quelques années auparavant, elle l’avait torturé en l’envoyant acheter des tampons à la pharmacie ou se promener maquillé comme une fille en ville. Mais pour lui… Rien.



Il ne comprit jamais. Quand il essaya de s’excuser, elle se fâcha.



C’est pour cette raison qu’il lui avait menti sous la douche dimanche matin. Il voulait la lettre S. Il voulait s’excuser comme elle le méritait. Des excuses pour tout le mal qu’il lui avait fait, physiquement ou émotionnellement.



Il voulait lui montrer à quel point il était désolé.



Après la douche, il courut vers la chambre et après huit essais infructueux, il trouva finalement le papier plié refermant la lettre S. La lettre A avait été son premier choix mais dans le fond de son esprit, il espérait pouvoir la tirer plus tard et reporta son choix sur le S.



Il cacha le bout de papier dans son tiroir à chaussettes et commença à faire des plans pour utiliser au mieux cette lettre. Pour présenter enfin des excuses valables à Bella.



= X =



Lundi matin, Edward trouva Bella installée sur le divan en pyjama, grignotant une barre chocolatée. Il se demandait pourquoi elle n’était pas prête pour aller travailler.



« Pourquoi ne te prépares-tu pas pour partir ? » Demanda-t-il en ajustant sa cravate. Il l’avait trop serrée et maintenant elle étouffait.



« Je prends une journée de congé. Je suis blessée, » plaisanta-t-elle-même si Edward ne trouva pas la blague très drôle.



« Désolé, » grogna-t-il en desserrant sa cravate.



« Ca suffit avec tes excuses. Va travailler, faire des millions de bénéfices et pouvoir être poursuivi en justice par des parents d’enfants avec des caries.



Cette fois, Edward rit de bon cœur en se penchant vers elle pour embrasser son front avant de partir.



Arrivé à la porte, il se figea et s’appuya contre le mur.



Il avait inconsciemment embrassé Bella pour lui dire au revoir. Bien que sur le front, il l’avait fait sans s’en rendre compte. Il avait vu son père dire au revoir à sa mère de cette manière durant toute sa vie. C’était incroyablement affectueux et il ne s’était pas rendu compte de ce qu’il faisait.



Il avait trouvé tellement naturel de lui souhaiter une bonne journée de repos et de l’embrasser ainsi. Pourtant c’était une chose si intime. Un baiser sur le front peut signifier tant de choses et le faire sans préméditation était déconcertant. Comment était-ce possible de le faire sans réaliser qu’il le faisait ?



Edward trouvait ses lèvres différentes. Il se mit à rire à l’idée qu’elles étaient différentes à cause du baiser.



Assis à son bureau, il n’arrivait pas à comprendre pourquoi il se sentait si étrange. Il essayait de se raisonner en se disant que c’était un geste naturel mais il avait le sentiment que c’était mal, comme une chose interdite, comme s’il n’était pas sensé le faire.



Il ne put penser à autre chose durant la journée. Il imaginait Bella couchée sur le canapé regardant probablement les feuilletons qu’elle disait ne pas aimer alors qu’elle les appréciait. Il se demandait si elle allait bien, si elle n’avait pas mal au dos. Il se demandait ce qu’elle faisait et pour être franc, c’était très gênant.



Cette pensé lui fit un choc.



Pourquoi se tracassait-il autant ?



Mardi ne fut pas une meilleure journée. Bella partit travailler avant lui et pour une raison inconnue, il regrettait de ne pas avoir pu lui souhaiter une bonne journée.



Il en profita pour ranger ses affaires dans sa chambre et repéra l’album photo que Bella lui avait offert huit ans plus tôt, le jour de la remise des diplômes de secondaire. Il ricana en saisissant le livre relié de cuir sur son étagère. Ses doigts caressèrent la couverture, un sourire sur son visage. Ça faisait plusieurs années qu’il ne l’avait plus feuilleté mais il se souvenait du visage de Bella en lui donnant.



Elle était nerveuse surtout après qu’il lui ait offert le cadeau qu’il lui avait acheté. Elle avait ouvert la boîte à bijou et vu le collier qu’il lui donnait. C’est tremblante qu’elle lui avait remis son présent.



Rapidement, elle avait insisté sur le fait que son cadeau était loin d’être aussi bien que le sien. Mais Edward ne se souciait pas du prix qu’il avait pu coûter. Quand il ouvrit le livre, il eut le souffle coupé. Elle avait passé du temps à rassembler un livre entier de souvenirs, des bons comme des mauvais et avait inscrit quelques mots sur la dernière page. « Toutes les bonnes choses ont une fin. Maintenant que nous sommes grands, elles dureront toujours. »



Edward passa une partie de la matinée à feuilleter l’album. Il ne s’était pas rendu compte du temps passé jusqu’à ce qu’Alice frappe à sa porte.





« Edward, que fais-tu ? » Demanda Alice tandis qu’il continuait à parcourir l’album photo posé sur son bureau. Pas besoin de lever les yeux pour savoir qui entrait.



« Je regarde juste quelques photos, » répondit-il, ses doigts caressant une photo de Bella et lui sur les montagnes russes à Disneyland lorsqu’ils avaient huit ans.



« Pourquoi ? » S’interrogea-t-elle en s’approchant de lui avec le déjeuner.



« Je ne sais pas. » Edward ne voulait pas vraiment répondre.



« Est-ce l’album que Bella t’a offert lors de votre diplôme de secondaire. »



Alice, même si elle avait fréquenté une école différente, passait beaucoup de temps à la maison Cullen, ses parents voyageant beaucoup.



« Ouais. Je n’avais jamais réalisé tout ce qu’elle avait mis dedans. Je veux dire tous ces moments. Vois-tu ce bout de papier, ici ? » Dit-il en montrant un emballage de bonbon à la fraise. Alice hocha la tête, l’incitant à poursuivre.



« J’avais donné un bonbon au supermarché le jour où je l’ai rencontrée. »



Alice regarda son cousin avec une expression bizarre.



« Pourquoi me regardes-tu ainsi ? » questionna Edward en fermant le livre.



« Tu l’aimes. »



« Pardon ? »



« Tu aimes, Bella, » répéta Alice. Edward arborait un sourire béat sur le visage.



« Bien sûr que j’aime Bella. C’est ma meilleure amie, » reprit-il en colère, ne pouvant croire qu’Alice le questionnait sur ce sujet.



« Je sais mais ce n’est pas ce que je voulais dire. Tu l’aimes. Tu es amoureux d’elle. »



Edward fut surpris et s’empêchait de rire pour ne pas mettre en colère Alice. Elle était petite mais elle pourrait le prendre mal.



« Que racontes-tu ? » demanda-t-il en fouillant dans le sachet contenant son déjeuner.



« Tu sais exactement ce que je veux dire. Tu es amoureux de Bella. Et tu sais ce que je pense ? Je pense que tu as toujours été amoureux d’elle. Je veux dire, ça expliquerait pourquoi tu es toujours célibataire. Jasper et moi parlions… » Edward lui coupa la parole.



« Jasper et toi parlez de moi ? » demanda-t-il incrédule. Il était bouleversé mais ne savait pas pourquoi. Alice leva les yeux au ciel et poursuivit.



« Bien sûr que nous le faisons. Nous sommes fiancés et nous parlons de presque tout. Il a mentionné quelque chose et je pense qu’il a raison. »



« Quoi ? » questionna Edward furieux. Sa voix sonnait plus comme celle d’un enfant de cinq ans que comme celle d’un adulte.



« Tu ne sors qu’avec des blondes. Evidemment, tu les trouves attirantes mais Jasper pense que la vraie raison est que tu préfères les blondes car une brune te ferait penser à Bella. Et que cette jeune fille ne serait pas Bella. Tu es amoureux d’elle. Avoue-le ! »



« Tu perds l’esprit, Alice, » protesta Edward en secouant la tête et lui montrant la porte. Il espérait qu’elle comprendrait et partirait.



« Continue de te voiler la face, Edward. C’est clair comme le jour. »



« Nous vivons à Seattle, Alice. Il ne fait jamais clair, » répondit-il avec suffisance. Alice leva les yeux au ciel et sortit.



Edward resta à la maison le mercredi. Pour être honnête, c’était pour éviter Alice et de nouveaux reproches. Elle avait perdu l’esprit se répéta-t-il.



Il n’était pas amoureux de Bella. Oui, il l’aimait mais comme il aimait Alice ou Emmett.



Il resta une partie de la matinée à regarder par la fenêtre. Il aimait observer les changements. En hiver, il y avait du givre sur la fenêtre et des glaçons qui pendaient des arbres. Au printemps, les feuilles recommençaient à pousser. L’air était plus chaud. En été, les arbres étaient verts et les rues pleines de monde. Et à l’automne, les feuilles tombaient et tout le cycle reprenait à zéro.



Il aimait regarder ces changements.



Il voyait les rues se remplir de monde. Il se demandait à quel point les choses avaient changé.



Et en regardant l’appartement, il voyait toujours la même chose mais quand il pénétra dans sa chambre, tout paraissait différent, presque vide... Il n’arrivait pas à expliquer ce froid qui lui glaçait les os.



Quelque chose avait changé et il ne savait pas ce que c’était.



Il y a près de trois ans, il reçut un appel énervé et paniqué de Bella. Chaque fois que l’un deux se sentaient stressés par son travail, il appelait l’autre pour se détendre. Mais aujourd’hui, cela semblait futile à Edward. La voix de Bella continua d’être extrêmement élevée et chagrine, faute d’un meilleur terme.



Quand il raccrocha, il sut ce qu’il avait à faire.



Il commença par prendre une bonne douche, s’habilla rapidement et partit pour le supermarché. Sur le chemin de retour, il s’arrêta chez Godiva.



Il prépara des linguini avec une sauce aux palourdes pour Bella ca c’était l’un de ses plats préférés. Et pour le dessert il se décida pour des fraises à tremper dans du chocolat noir. Il acheta même une provision de bougies afin de créer une ambiance calme pour quand elle arriverait.



Quand tout fut en place, il puisa dans son propre trésor de « jouets », tirant un bandeau en velours bleu, une plume verte et des huiles.



Ce soir, ce serait lent et tant pis si on n’était que mercredi. Samedi serait le jour de Bella.



Il l’appela vers 18 heures pour savoir quand elle quitterait le travail. Dès qu’il raccrocha, il plongea les linguini dans l’eau bouillante et mit mijoter les palourdes car Bella serait là dans quinze minutes. Il se dirigea vers le salon, cachant ses accessoires dans le divan et alluma les bougies à la douce senteur de lilas.



Bella franchit la porte de l’appartement et trébucha. Ses cheveux se détachèrent et ils semblaient avoir perdu un combat avec la brosse à cheveux. La moitié de sa chevelure étant toujours retenue dans son chignon.



« Hey », le salua-t-elle en fermant la porte, ne remarquant même pas l’ambiance de l’appartement.



« Hey, Bells, Dure journée ? » répondit-il en s’approchant d’elle.



« Très. » Mais avant qu’elle ne puisse finir sa phrase, elle remarqua la décoration de la pièce, le visage éclairé par la lueur des bougies. Pendant un instant, Edward fut fasciné par la façon dont la lumière jouait sur sa peau de porcelaine.



« Pourquoi tout cela ? » dit-elle, d’une voix douce en entrant dans la cuisine.



« Comme je te l’ai dit. Tu as eu une journée pourrie, tu mérite une bonne nuit. »



« Tu n’a pas à le faire, » rétorqua-t-elle en jetant un œil à la table dressée et aux bougies.



« Mais je l’ai fait, » fut la seule réponse d’Edward en saisissant sa main pour la mener à table. Elle lui sourit et pour une raison qu’il ne pouvait expliquer, son cœur fit un bond. Il enfuit cette constatation dans le fond de son esprit et souleva le couvercle de la casserole.



« Qu’as-tu prévu pour le dîner ? » Questionna-Bella avec empressement, jetant ses chaussures dans un coin.



« Linguini à la sauce de palourdes. »



« Oh, mec. Je suis affamée. Dépêche-toi, ça sent si bon. »



Edward rit et servit une assiette pour chacun. Il l’observa entourer sa fourchette de pâtes et la porter à sa bouche.



« Mmmm… délicieux, » gémit-elle, prenant une autre bouchée.



Edward la dévisageait en train de manger avec contentement. Elle semblait plus détendue que ce qu’il imaginait cet après-midi.



« Pourquoi me regardes-tu ainsi ? » Demanda-t-elle la bouche pleine. Il grimaça avant de secouer la tête et de rire.



« Quoi ? »



« Je ne peux pas te prendre au sérieux avec tes cheveux dans cet état. » Belle fronça les sourcils. Il lui sourit timidement, se leva et se dirigea vers elle. Bella le regardait presque hypnotisée par ce mouvement.



Il se tenait derrière elle et retira les épingles une à une laissant ses cheveux s’étaler sur ses épaules.



« Merci, » dit-elle sentant les doigts d’Edward glisser dedans. Il massa son cuir chevelu.



« Ca fait du bien, » murmura-t-elle, inclinant la tête en arrière.



« Viens avec moi, » proposa Edward en reculant sa chaise. Elle prit sa main et le suivit jusqu’au divan.



« Que fais-tu ? » questionna-t-elle, tandis qu’il se penchait en face d’elle et glissait sa main sous le canapé.



« Chut, » fut tout ce qu’il dit, ses mains prenant son pied gauche. Il commença un massage en passant ses pouces sur la plante du pied descendant progressivement jusqu’au talon. Bella le regardait bouche bée, savourant la sensation. Il fit de même avec l’autre pied avant de se redresser sur ses genoux et d’être en face d’elle.



« Déshabille-toi pour moi. »



« Quoi ? » cria-t-elle, les yeux écarquillés. C’est mercredi, Edward. »



« Fais-le simplement, » répondit-il tranquillement, les yeux dans les yeux. Elle hocha la tête et se dévêtit pour se retrouver complètement nue. Elle reprit sa place sur le divan.



La pièce était suffisamment éclairée pour qu’Edward puisse voir les bleus et la cicatrice qu’il lui avait infligés.



« Bella, » chuchota-t-il en se penchant et embrassant une petite cicatrice sur son genou droit. « Quand nous avions six ans, nous avons fait la course et tu es tombée t’écorchant le genou. Tu ne savais pratiquement plus marcher. » Il se pencha à nouveau et embrassa la cicatrice.



« Je suis tellement désolé. »



« Edward, » haleta Bella.



« Chut, Bella. Tais-toi. »



Il saisit la jambe gauche cette fois et posa ses lèvres sur sa cheville.



« A treize ans, tu es tombée du trampoline et tu as tordu cette cheville. Et je t’avais poussé à le faire. …Je suis tellement désolé. »



Bella observa Edward prodiguer des baisers sur chaque cicatrice, chaque hématome. Les larmes affluèrent dans ses yeux quand il arriva à ses épaules.



« Il y a cinq jours, j’ai presque arraché la peau de ton dos…Je suis tellement désolé. » S’excusa-t-il en embrassant son épaule.



Ses baisers et ses excuses trouvèrent chaque cicatrice. Quand Edward atteignit ses poignets, les larmes coulaient sur ses joues.



Il saisit délicatement son poignet et posa ses lèvres en un long et doux baiser sur la cicatrice causée par leur plongée de la falaise.



« A dix-huit ans, je t’ai proposé de sauter de la falaise et je t’ai presque perdue ce jour-là, » commença Edward d’une voix hésitante. « Je suis tellement, tellement désolé. J’ai failli te perdre, Bella. Je ne sais ce que j’aurai fait. Je serai mort. » Il posa un baiser sur la cicatrice, s’attardant avant de la relâcher.



« Je suis tellement désolé. »



« Oh Edward. » Bella avait le souffle coupé en se jetant sur lui. Il l’attrapa facilement. Il pouvait sentir ses larmes dans son cou quand elle l’embrassa à cet endroit.



« Tu es pardonné, » murmura-t-elle. C’est ce qu’il voulait entendre et non pas : « Edward, tu n’as pas à présenter des excuses » ou « Edward, tu es stupide. » Il entendait les paroles qu’il désirait entendre.



« C’était beau, » dit-elle en voulant récupérer son chandail mais il lui arracha des mains.



« Que fais-tu ? »



Bella s’adossa au divan voulant protester mais Edward l’arrêta en posant un doigt sur ses lèvres.



« J’ai tiré la lettre S et elle représente plusieurs choses. Pour commencer, c’était « je suis désolé » mais maintenant elle signifie le silence, les sens, la séduction. »



Il prit le bandeau et le présenta face à Bella. Il attrapa ensuite la plume quand elle eut les yeux bien cachés.



« Ecoute-moi et seulement moi, Bella, » parla-t-il à son oreille, tenant la plume à deux centimètres de ses lèvres.



Bella hocha la tête et il caressa sa bouche de la plume. Bella rigola.



« Chut, Bella, » demanda-t-il. Il trempa une fraise dans le chocolat blanc. Il maintint la fraise au-dessus d’une bougie pour faire fondre le chocolat avant de frotter la fraise sur ses lèvres. Instinctivement, Bella lécha la fraise.



« Ouvre ta bouche, Bella, » ordonna-t-il. Elle obéit immédiatement. Lentement, il glissa le fruit juteux dans sa bouche et elle mordit dedans, une partie du jus coulant sur son menton. Edward se pencha et le lécha provoquant des frissons à Bella. Il ne put que sourire. Il vit qu’elle serrait ses jambes l’une contre l’autre et que bientôt elle ne pourrait s’empêcher de les bouger. Il gémit presque à l’idée qu’elle allait être mouillée pour lui.



Il la laissa finir la fraise avant de répéter le processus de la plume et du fruit avec le chocolat.



Maintenant, Bella frottait ses cuisses furieusement ensemble.



« Bella, accroche-toi au divan. »



Lentement, elle fit ce qu’il lui disait. Il vérifia si le bandeau était bien en place et il glissa la plume du cou de Bella jusqu’à son nombril, terminant par de petits cercles.



Il stoppa ses mouvements et embrassa son cou avant que ses baisers ne suivent le chemin de la plume. Bella se tortillait arquant son dos sur le divan pour plus de contact.



Il se dégagea et promena la plume sur ses seins, tournant autour d’eux avant de passer malicieusement sur ses mamelons.



Encore une fois, il répéta ses mouvements avec sa bouche. Bella gémissait de plus belle et se tortillait sous lui.



Edward s’empara à nouveau de la plume et la passa au dessus de la hanche de Bella, descendant de plus en plus vers sa fente. Belle frémit et haleta, laissant involontairement sortir le nom d’Edward.



« Edward, » répéta-t-elle quand il reprit le même chemin avec sa bouche. Il glissa sa langue le long de sa fente et effleura son clitoris. Bella sauta presque du divan.



« J’ai besoin de toi, Edward, » déclara-t-elle en retirant le bandeau.



« Bella, » chuchota-t-il simplement en la soulevant et l’emportant vers la chambre. Il la déposa sur le lit doucement et la regarda. Il essayait de prendre son temps même s’il voulait désespérément être au fond d’elle.



Edward déposa un baiser dans le cou, la tentation de l’embrasser étant forte.



Il plongea son regard dans celui de Bella avant de s’enfoncer en elle. Calmement, il intima des va-et-vient, savourant la douce chaleur du sexe de Bella autour de lui. Elle enroula ses jambes autour de lui afin de lui donner un meilleur accès.



Il ne fallut pas longtemps pour qu’Edward sente les picotements familiers grimper dans ses jambes et il accéléra les mouvements. Sa main glissa vers le bas pour frotter le clitoris de Bella. Il voulait qu’elle vienne en même temps que lui. Son pouce traça des cercles sur son bouton de nerfs pendant qu’il regardait ses yeux s’agrandir, sa bouche s’entrouvrit, son souffle se fit court. Tout comme l’orgasme d’Edward le traversa, celui de Bella explosa tandis qu’elle cambrait son dos et poussait un cri.



Edward se retira d’elle et se coucha à ses côtés pour l’observer sourire et s’endormir.



Il regardait sa poitrine monter et descendre. Il était captivé et une réflexion vint frapper son esprit.



Alice avait peut-être raison.

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