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samedi 27 mars 2010

Un ange en enfer: Chapitre 5



POV Bella : (Seattle le 30 juin 2010)

Voici déjà cinq jours que j’étais sortie de la maternité, mon petit trésor sous le bras. Je commençais à peine à prendre mes marques à la maison. Les débuts avaient été difficiles. Mais je m’y attendais car s’occuper seule d’un bébé n’était pas une mince affaire. J’avais l’impression de me démener dans tous les sens jour et nuit et d’être complètement débordée. Ma réserve de sommeil était épuisée mais heureusement, j’avais la colocataire la plus merveilleuse qui soit.

Rosalie essayait dès qu’elle était à la maison de m’aider au maximum afin de me permettre de me reposer un peu. Nous avions établi la répartition des tâches ménagères. C’est ainsi que Rose s’occupait des courses et d’une partie du nettoyage tandis que moi, je préparais le repas afin de nous éviter une intoxication alimentaire. Mon amie étant une vraie calamité dans une cuisine. Et je terminais le ménage et la lessive que Rose n’avait pas le temps de faire entre les couches, les tétées et les dodos d’Anthony. (N/Angh : Quelle organisation, j’achète !)

Anthony était un vrai petit ange. Il ne passait pas encore ses nuits mais je ne m’en plaignais pas même si le manque de sommeil commençait à se faire sentir. J’adorais les moments où je pouvais le serrer dans mes bras, le cajoler et le couvrir d’une multitude de baisers. Il pleurait rarement et était très calme et facile à vivre. En dix jours de temps, il était devenu LE centre de ma vie. Quoique je fasse ou pense, tout tournait autour de lui. Anthony était un adorable bambin joufflu aux joues rosées. Il avait pratiquement perdu la totalité de ses cheveux depuis sa naissance et il était difficile de dire la teinte que les nouveaux prendraient. Ses yeux avaient toujours la couleur des nouveaux nés et là encore, je ne savais pas s’ils vireraient au brun comme moi ou s’ils ressembleraient à ceux de son père. Couleur qui près de dix mois plus tard me hantaient toujours. J’y pensais moins depuis la naissance d’Anthony mais je ne pouvais m’empêcher de chercher des signes, des ressemblances avec Edward. Question que mon père m’avait également posée. Heureusement que Sue était présente pour lui dire qu’il fallait un peu attendre pour que les traits se marquent et que l’on puisse trouver des ressemblances entre lui ou moi.

Honnêtement, je souhaitais qu’il ait pris plus du côté de mon beau militaire que de moi. Autant son père était beau et le mot est faible, séduisant, fascinant, autant j’étais banale et sans attrait. J’observais toujours mon petit trésor installé dans son berceau à côté du divan quand le bruit de clé dans la serrure attira mon attention.

« Isie, t’es là ? » cria Rosalie en franchissant la porte.

Sa nouvelle lubie ne lui est pas passée !

« Non, je suis partie m’amuser ! » Rétorquai-je.

Où croit-elle que je sois ?

« Oh, regarde ce que j’ai trouvé en sortant du bureau ! » Dit-elle en pénétrant dans le salon, des sacs dans chaque main. En la voyant chargée ainsi, je ne pus réprimer le sourire qui naissait sur mes lèvres. Rosalie couvrait Anthony de cadeaux à longueur de journée. Pourtant ce n’était pas faute de tenter de réfréner ses ardeurs. Elle s’approcha d’abord du berceau pour déposer un baiser sur le front de son filleul avant de se laisser tomber à mes côtés.

« Tu ne devrais pas acheter tout ça, Rose ! »

« Oh tais-toi, Isie. Mon filleul ne doit manquer de rien. »

« Il ne saurait manquer de rien. Son armoire déborde. »

« J’aime lui acheter des petits vêtements. Ne m’en veux pas ! » Plaida-t-elle en me montrant d’adorable pantalons et petits pulls.

« Je ne suis pas fâchée. Mais je ne veux pas que tu exagères. »

« Ok Isie. Je vais essayer de me modérer. »

« Et pourquoi t’évertuer à m’appeler Isie depuis la maternité ? »

« C’est… Bin…je… » Bégaya-t-elle en fixant le sol.

« Rose ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Je n’ai que toi, Bella. Quand j’ai vu toutes ces personnes autour de toi à l’hôpital, j’ai eu … »

« Tu as ? » Insistai-je pour qu’elle se confie à moi.

«Tu es devenue ma meilleure amie depuis notre rencontre. Tu es devenue, avec Anthony, la personne qui compte le plus pour moi et je me suis rendue compte que toi, tu étais si bien entourée. Tu avais tant d’amis et de personnes qui t’aimaient près de toi que j’avais l’impression … » Essayait-elle de s’expliquer. J’attendis patiemment qu’elle poursuive.

« Nous habitons ensemble depuis quelques mois maintenant et j’ai presque l’impression d’avoir une sœur avec toi. C’est idiot, je sais, mais en étant la seule à t’appeler Isie, c’est comme si tu étais unique pour moi. C’est une manière d’avoir une place unique dans ta vie. » Clôtura-t-elle, des larmes coulant sur ses joues.

J’étais touchée par son discours car moi aussi je considérais Rosalie comme une sœur plus que comme une amie. C’était la raison de mon choix en lui demandant d’être la marraine de mon fils. Elle était la personne sur qui je pouvais compter en toutes circonstances et sur qui surtout Anthony pourrait se reposer. Je m’approchai d’elle et l’enlaçai pour la consoler.

« Rose ! Toi aussi tu es très importante pour moi. Tu es ma meilleure amie, ma sœur, mon double. Alors, j’accepte avec plaisir que tu continue à m’appeler Isie. C’est très joli. »

Nous restâmes quelques minutes dans les bras l’une de l’autre mais Anthony nous tira rapidement de notre instant câlin, réclamant son repas. Après l’avoir allaiter, ce fut Rosalie qui lui donna son bain comme tous les jours.

Notre vie se poursuivit doucement durant les semaines qui suivirent. Ma colocataire venait de terminer de boucler sa valise, prête à prendre son avion à destination de Chicago. Elle allait rendre visite à son cousin avec qui elle avait passé une partie de sa jeunesse et qu’elle avait un peu perdu de vue. Jasper était devenu psychologue. Il avait épousé il y a deux ans une jeune femme de Chicago et avait donc abandonné New York sa ville natale pour se rapprocher de sa bien aimée. Rosalie était excitée comme une puce depuis quelques jours. Elle ne tenait plus en place.

Nous installions donc Anthony dans son siège auto à l’arrière de ma nouvelle voiture, une Volvo C30 que Rosalie avait choisie personnellement, tenant compte de ses qualités et de ses performances. Elle n’avait pas eu de cesse de me répéter qu’elle était la mieux placée pour trouver la meilleure voiture, étant avocat expert auprès d’une société d’assurance.

Rosalie monopolisa la conversation durant tout le trajet jusqu’à Sea Tac. Je souriais face à son engouement pour ce voyage. Elle partait pour trois jours et logeait chez Alice et Jasper. J’avais vraiment l’impression d’être face à un enfant qui allait recevoir des cadeaux. Nous sanglotâmes toutes les deux dans les bras l’une de l’autre avant qu’elle ne franchisse la porte d’embarquement avant de se tourner vers Anthony et de le couvrir de bisous. Ces trois jours allaient être très longs sans elle. Mais j’étais heureuse qu’elle renoue avec son cousin et lui souhaitai donc un bon week-end, agitant ma main jusqu’à ce qu’elle disparaisse de ma vue. Je commençai à décompter les heures qui me séparaient de son retour sur le chemin me ramenant à notre appartement.

POV Edward (Chicago – 21 juillet 2010)

Je venais d’arriver au Viaggio, un petit restaurant italien choisi par ma sœur pour me présenter Rosalie, la fameuse cousine de Jasper. Installé au bar, je sirotai un cocktail maison en les attendant. D’où je me trouvais, j’avais une vue imprenable sur l’entièreté de toute la salle, pouvant observer à ma guise les clientes esseulées qui lorgnaient vers moi et la porte par où ma sœur et sa suite arriveraient. Trois jeunes femmes me fixaient de leur place. Si je n’avais pas promis à Alice de passer la soirée avec eux pour tenir compagnie à la cousine, je me serais bien approché de l’une d’entre-elles. (N/Angh : Oh non, Eddynou, c’est reparti !)

A ma droite, dans l’un des clubs, se trouvait une superbe rousse au regard vert pénétrant. Elle croisa lentement ses longues jambes en me regardant. Je pivotai légèrement sur ma gauche et j’aperçus une blonde sexy qui me fit un clin d’œil lorsque mes yeux se posèrent sur ses pupilles d’un bleu où je ne refuserais pas de me noyer. (N/Angh : Argh, quel homme, personne ne lui résiste…)

Continuant mon tour d’horizon, je me figeai en plongeant dans un océan de chocolat. Le souffle coupé, je clignai fermai quelques fois les paupières pour m’habituer à cette vision. Lorsque j’observai plus attentivement la jeune femme brune à mes côtés, je remarquai que ses cheveux châtains étains plus ternes, que son teint était plus grisâtre et surtout que ses yeux était plus vitreux et larmoyant que ceux de mon ange. Elle leva son verre et voulut entamer la conversation mais je me retournai rapidement vers la porte juste à temps pour voir arriver ma sœur et m’éloigner au plus vite. Je fuyais toujours autant les brunes, les trouvant toujours fades et inintéressantes comparés à la brunette qui avait un jour traversé ma vie.

Je me dirigeai vers Alice, Jasper et une magnifique blonde qui devait être Rosalie. Elle était grande, élancée avec de superbes jambes interminables. Elle portait une jupe courte noire sur laquelle une tunique rouge fluide retombait. Son regard était bleu azur comme celui de mon beau-frère.

Tout compte fait, Alice a peut-être raison. (N/Angh : C’est dur ce que tu fais Eli !)

Jasper fit les présentations avant de nous rendre au restaurant. Alice installa Rosalie à mes côtés. Evidemment, Alice monopolisa une bonne partie de la conversation et venta mes qualités dont certaines m’étaient inconnues.

Le plan ‘caser Edward’ d’Alice est lancé !

« Donc tu vis à Seattle ? » Questionnai-je quand Alice stoppa son flot de paroles pour se désaltérer.

« Oui, depuis quelques mois, j’ai été engagée dans une compagnie d’assurance en qualité d’expert automobile. » Répondit-elle aimablement.

« Expert automobile. » Répétai-je incrédule.

« Quoi ? D’après toi, seuls les hommes s’y connaissent en voitures ? »

« Non, non, je ne dis pas ça mais…mais tu ne corresponds pas vraiment à l’idée que je me fais d’une fan de voiture ! » Répondis-je en riant.

« Ouais. Et bien, je suis certaine de m’y connaître aussi bien que toi sinon mieux. »

« Oh, je ne mets absolument pas en doute tes capacités. C’est juste…étonnant. »

« Je ne vois vraiment pas pourquoi. Qu’as-tu comme véhicule ? » Demanda-t-elle.

« Je viens de m’offrir une Volvo XC60. Un vrai bijou. »

« Oui, tu as raison. Un moteur de 2,4 litres, 5 cylindres et 129 chevaux sous le capot. Elle est considérée comme l’un des SUV le plus fiable de cette année avec une tenue de route impeccable et une faible consommation pour ce type de voiture. Un très bon choix. » (N/Angh : C’est du précis ! Un point pour Rosie !)

« Waouw, tu m’impressionnes. Je ne mettrai plus en doute tes capacités en matière de voitures. » Du coin de l’œil, je vis Alice échanger quelques mots avec son mari en nous observant.

«Merci. Et que fais-tu dans la vie, Edward ? »

« Je viens de terminer une formation accélérée en comptabilité. Je travaille pour la société familiale comme Alice mais jusqu’à présent je m’occupais de prospection et représentation de notre marque mais ce n’est pas trop mon truc. A partir du mois prochain, je resterai ici à Chicago et approfondirai mes connaissances en produits pharmaceutiques et gestion de notre firme. »

« Vous travaillez ensemble alors avec Alice ? »

« Oui, en quelque sorte. Elle est enfermée dans son labo tandis que moi je suis cinq étages plus haut dans les bureaux. Ils nous arrivent de rester plusieurs jours sans nous voir. Ça me fait des vacances ! » Ajoutai-je sachant que ma sœur allait réagir au quart de tour.

« Hey, je t’entends, Edward. Que ferais-tu sans moi ? Rien ! »

« Je testais juste pour savoir si tu écoutais notre conversation. »

« Très drôle. »

« Au fait, Rosalie ! Ou vis-tu à Seattle ? » Questionna Jasper.

« J’habite avec ma colocataire et meilleure amie, Isie. Nous nous sommes rencontrées à mon arrivée à Seattle et notre entente a été immédiate. Quelques semaines plus tard, nous emménagions dans un grand appartement. Et depuis, un mois, un petit Anthony est venu nous rejoindre. C’est mon filleul. »

« Oh, Ton amie a eu un fils ? C’est merveilleux ! » Répondit ma sœur. Elle avait une envie de maternité depuis pas mal de temps et depuis, elle s’extasiait sans cesse devant les bébés. (N/Angh : Si tu savais Alice…)

« Oh, c’est une vrai merveille. Voici une photo que j’ai prise le jour de sa naissance. Il a déjà changé un peu. Depuis, il n’a plus ses cheveux noir mais on ne voit pas encore la teinte qu’ils vont prendre. Je l’adore ! » Clôtura Rosalie, un sourire aux lèvres.

« Et le père ? Il vit aussi avec vous ? » Demanda mon beau-frère, suspicieux.

« Non. En réalité, il n’a pas de père ou du moins, il a déserté au début de la grossesse d’Isie. »

« C’est triste. Comment le vit-elle ? » S’inquiéta Alice.

« Bien. En réalité, je ne sais rien de lui. Elle refuse catégoriquement d’en parler même si je sais qu’elle y pense souvent. Mais depuis la venue d’Anthony dans sa vie, elle rayonne, comme si il était un cadeau venu du ciel. »

« Même si cette situation est difficile, je l’envie. J’aimerais tellement avoir un enfant. » Répondit Alice, un voile de tristesse sur les yeux.

« Ca viendra ma chérie. Patience. » La consola Jasper. (N/Angh : Comme il est mignon !)(N/Eli : Toujours mignon, Jazz)

Nous discutâmes encore de nos vies respectives quelques minutes puis Alice proposa d’aller boire un verre au piano bar, le Readhead sur West Ontario Street. C’était un endroit agréable pour une sortie entre amis avec une ambiance feutrée où les discussions étaient encore possible. Installé à une table, nous passâmes une excellente soirée et Rosalie se révéla vraiment être une jeune femme drôle, douce, intelligente. Et ce qui ne gâchait rien, elle était magnifique attirant les regards de tous les mecs présents. Nous eûmes l’occasion de danser sous l’insistance d’Alice quelques fois.

Je m’entendais décidément très bien avec elle et j’avais très envie de la revoir durant ce week-end. Lorsque nous sortîmes du bar, Alice et Jasper se dirigèrent vers leur voiture après m’avoir salué et me laissèrent quelques minutes avec elle.

« Merci, Edward. J’ai passé une très bonne soirée. »

« Moi aussi. Accepterais tu que nous sortions ensemble demain soir. On pourrait aller en boîte et s’amuser un peu ? » Proposai-je. (N/Angh : S’amuser ? C'est-à-dire ? *air suspicieux*)

« Pourquoi pas ? Ca me ferait plaisir. » Répondit-elle.

« Ok, alors je passe te prendre vers 21 heures. Parles-en à ton cousin. »

« D’accord. Bonne nuit, Edward. »

« Bonne nuit Rosalie. » Répondis-je en me penchant et déposant un baiser à la commissure de ses lèvres. Elle m’offrit un sourire avant de pivoter et de rejoindre Alice et Jasper.

Tout compte fait, Alice avait raison. Elle était très bien la cousine.

Je rentrai chez moi et pour la première fois depuis dix mois, je m’endormis sans penser à Bella. J’étais sur le chemin de la guérison. Ma nuit fut calme, enfin.

Le samedi passa à une vitesse vertigineuse. Emmett m’avait proposé une partie de tennis l’après midi. Mon frère était un grand sportif, tout en muscles mais je le battis à plate couture. Malgré le fait qu’il était plus fort que moi. Mais moi, j’étais plus tactique et réfléchissais plus avant de frapper la balle.

Après quelques bières ingurgitées au bar du club, nous rentrâmes à la villa afin de prendre une douche et de me préparer pour aller chercher Rosalie. J’avais convenu avec Alice, qui jubilait à propos du fait que je voulais revoir la cousine de son époux, que je partirai avec Rosalie dans ma voiture et qu’elle et Jasper nous suivrai avec la leur. Autant prévoir, ne sachant pas comment la fin de soirée évoluerait. Durant le trajet, je me mis à penser qu’il était temps que je me trouve un appartement. Vivre chez mes parents était très agréable mais compliquait les choses lorsque je voulais ramener une fille. Ils ne diraient certainement rien mais je doute qu’un défilé de nanas différentes leur plaise beaucoup.

Jusqu’à présent, j’avais eu de la chance, toutes les filles que j’avais rencontré habitaient seules. Et je préférais aller chez elles que chez moi mais si je désirais revoir Rosalie, un chez moi ne serait pas superflu.

Elle était prête quand j’arrivai chez ma sœur. Je fus ébloui par sa beauté. Rosalie portait une robe moulante bordeaux lui arrivant à mi-cuisse et dessinant parfaitement son corps. Elle avait relevé ses cheveux en chignon, dégageant sa nuque et ses épaules dénudées.

Il faut vraiment que je me trouve un appartement.(N/Angh : Grrrrr !)

« Bonsoir, Edward. » Dit-elle en m’accueillant.

« Bonsoir Rosalie. Tu vas bien ? »

« Oui, merci. »

« Tu es superbe. » Ne pus-je m’empêcher de dire. Elle baissa légèrement les yeux avant de les plonger à nouveau dans les miens.

« Merci. »

« On y va ? » Demandai-je tandis qu’Alice et Jasper nous rejoignaient dans l’entrée. J’ouvris la porte et m’effaçai pour lui permettre de sortir. Je m’approchai d’elle et posai ma main sur ses reins pour la diriger vers l’ascenseur. Elle ne s’éloigna pas. Mais une fois seul dans celui-ci, elle s’appuya sur l’une des parois.

Nous parlâmes de sa journée et moi de la mienne durant le trajet. Alice avait trouvé en Rosalie une compagne de shopping. Elle adorait autant que ma sœur faire les boutiques et avoua qu’elle était contente de connaître ma sœur pour ça car sa colocataire avait horreur du shopping. Les rares fois où elle avait réussi à l’y emmener, c’était pour faire des achats pour le bébé et en vitesse.

Rosalie était insaisissable quand il s’agissait de parler de son filleul ou de la fameuse Isie. Même si elle était contente d’être ici pour voir Jasper, ils lui manquaient. Nous entrâmes facilement dans la boîte, mon beau-frère connaissant le patron. Nous nous installâmes à une des tables. Chacun d’entre-nous commanda des cocktails.

Je discutai avec Rosalie, mon bras sur le dossier de la banquette derrière elle. Nous nous entendions vraiment bien, ayant pas mal de points communs comme les voitures, le football, l’art.

« Veux-tu danser ? » Proposai-je. Alice et Jasper était déjà sur la piste mais je soupçonnais ma sœur de nous laisser seul volontairement car je savais que Jasper n’aimait pas danser. Hésitant encore un peu, ne sachant pas si je devais tenter quelque chose maintenant ou pas, je la vis fixer un point derrière moi. Je me retournai pour voir l’objet de son attention.

Quelle ne fut pas ma surprise de voir qu’elle observait un mec bavardant au bar. Quand il se retourna, je reconnus mon frangin. Un rire sortit de ma gorge, ce qui attira l’attention de Rosalie.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » Demanda-t-elle, surprise.

« Rien. »

« Edward, tu ris. Il doit bien y avoir une raison. »

« Ok. J’avoue. Que penses-tu du mec ? »

« Lequel ? » Demanda-t-elle, gênée. Je ne pensais pas que Rosalie puisse être gênée par quelque chose.

« Celui que tu mates depuis quelques minutes ! » Répondis-je en riant. (N/Angh : Mdr, grillée !)

« Je…non…c’est pas ça…Je… » Bégaya-t-elle.

« Rosalie, on est comme qui dirait ami, n’est-ce pas ? »

« Oui, je crois. Pourquoi ? »

« Donc, que penses-tu de ce mec ? Franchement ? » Répétai-je, m’amusant beaucoup.

« Et bien, je le trouve vraiment…craquant, sexy, pas mal. »

« Hum, Craquant ! » Je pris la main de Rosalie et l’emmenait hors de la piste de danse pour me rapprocher du bar.

« Où vas-tu, Edward ? » Paniqua-t-elle en s’arrêtant. Je lui fis face.

« Il te plaît, non ? »

« Heu, oui mais… »

« Mais quoi ? » Cette soirée n’évoluait pas comme prévu, je ne ramènerai certainement pas Rosalie avec moi ce soir mais je m’en foutais. Je m’amusais de la situation. De plus, elle n’avait rien à voir avec les filles que je fréquentais habituellement et c’était très bien ainsi. Je l’appréciais beaucoup et ne désirais pas lui faire de mal. Hors, une vraie relation ne m’intéressant pas, je préférais me contenter de son amitié. (N/Angh : J’ai eu peur pendant quelques minutes !)

« Mais, on ne va pas aller lui parler. »

« Oh mais si ! » répondis-je lui reprenant la main.

« Attends, Edward. »

« Quoi encore ? »

«Premièrement, je ne peux pas aller parler à un mec que je ne connais pas. Puis deuxièmement, je pense que ta sœur voulait plutôt nous caser ensemble. Pas que je sois pas d’accord même si tu es vraiment quelqu’un que j’apprécie mais je ne recherche pas d’aventure ici. J’habite Seattle et les coups d’un soir, non merci. Alors on retourne à notre table. »

« Hum, tu as bien cerné la jeu de ma frangine mais je ne te parle pas de finir au lit avec monsieur muscles. Je vais simplement te le présenter et tu boiras un verre avec lui. D’accord ? »

« Et Alice ? »

« Je pense qu’elle ne dira rien. » Cette fois-ci, elle me suivit sans protestation et nous rejoignîmes le bar. Emmett était en grande conversation avec l’un de ses collègues avocats, Kyle faisant de grands mouvements pour expliquer le dernier match des Chicago Bears auquel ils avaient assisté avant de venir finir la soirée ici. Je retins de justesse son bras avant qu’il ne s’écrase sur la figure de Rosalie. Il se retourna et je le vis se figer.

« Hey, tout doux Brutus. Salut Emmett, Kyle. Comment s’est passé le match ? » Demandai-je.

« Salut Edward. Ils ont gagné comme toujours. Ils sont décidément les meilleurs. Un match superbe, » répondit Kyle en me serrant la main.

« Je vous présente Rosalie. Rosalie, voici Emmett mon frère et Kyle, un collègue. »

« Bon…Bonsoir. » Répondit-elle, mal à l’aise. Emmett était resté silencieux depuis que nous nous étions approchés. Chose absolument inédite. Il finit par sortir de sa torpeur et serra la main de Rosalie mais ne dit rien. Je nous commandâmes des boissons et nous entamâmes une discussion, surtout Kyle et moi.

Emmett, lui toujours si joyeux affichait un air fermé et Rosalie regardait son verre comme si elle allait découvrir un trésor au fond. Pour finir, elle s’excusa et se dirigea vers la piste pour rejoindre Alice et son cousin sans avoir prononcé aucun mot.

« Tu es bien silencieux, Emmett. » Constatai-je en lui donnant une tape dans le dos.

« Ouais, rien à dire. » Marmonna-t-il, attrapant sa bière qu’il avala d’une traite.

« Oh rien à dire ? Comment trouves-tu Rosalie ? » Le questionnai-je nonchalamment. Il se tourna vers la piste, ferma les yeux en soufflant puis me fit face.

« Ouais, pas mal ! »

« Pas mal ? C’est tout ? » Rétorquai-je incrédule. Il ne l’avait pas quitté des yeux pendant qu’elle était avec nous et maintenant, c’était l’inverse, il l’ignorait. J’avais même l’impression qu’il allait prendre ses jambes à son cou et partir. Je n’avais jamais vu mon frère si peu sûr de lui et si distant avec une fille.

« Oh, lâche-moi Ed. Ok ta nana est bien. T’es content ? » Cracha-t-il se levant.

« Effectivement, si elle était ma nana, je serais content. » Répliquai-je de plus en plus amusé par son attitude.

Rosalie lui plaît, c’est certain ! (N/Angh : Chouette !

« Si c’est pas ta copine, pourquoi es-tu avec, lui tenant la main. »

« Simple, frérot. C’est la fameuse cousine de Jasper et je lui tiens compagnie avec eux. Et je la tenais pour ne pas la perdre et l’amener jusqu’ici. »

« Sa cousine ? Celle de Seattle ? »

« Non, celle de Tombouctou. Bin oui celle-là, il n’en a qu’une. »

« Oh ! »

« Donc revenons à ce que je t’ai demandé. Comment trouves-tu Rosalie ? »

« Elle…Elle est parfaite. Mais… »

Emmett qui ne trouve pas ses mots, c’est une grande première.

« Dis ? Ca t’embêterait si je… » Commença-t-il.

« Non, allez file. Va faire connaissance, » lui répondis-je en le poussant vers le centre de la discothèque.

Je m’installai sur le tabouret aux côtés de Kyle, discutant de tout et de rien, observant Emmett et Rosalie de loin. Un sourire barrait mon visage. Je n’étais pas déçu. Emmett et Rosalie semblaient très attirés l’un par l’autre et moi, j’avais gagné une amie.

Une jeune femme blonde vint s’assoir à ma gauche. Elle me salua avec un grand sourire.

Pas mal. Beau lot de consolation ! (N/Angh : Tsst, tsst… Ed…)

POV Bella (Seattle – le 15 décembre 2010)

Voilà déjà un mois que j’avais repris mon travail au dispensaire. A la fin de mon congé de maternité, j’avais le choix entre reprendre mon poste à l’hôpital en traumatologie ou rester au dispensaire. Mon choix fut vite fait. J’adorais aider les autres et au centre, ces personnes avaient vraiment besoin de nous. Notre patientelle avait doublé voir triplé en un an et Derek trouvait qu’une troisième infirmière serait nécessaire. De ce fait ma remplaçante, Heidi, resta nous suppléer.

Derek avait annoncé la semaine dernière qu’un nouveau médecin généraliste intégrerait l’équipe cette après midi. Nous étions assez impatientes de le rencontrer.

Je profitai de ma pause de midi pour déjeuner avec Rosalie à deux pas du dispensaire. Elle arriva en retard comme toujours et monopolisa la moitié de la conversation par SON Emmett. Depuis son retour en juillet de Seattle, elle n’avait plus que son nom à la bouche.

FLASHBACK

La porte s’ouvrit à la volée sur ma colocataire surexcitée. Elle pénétra dans l’appartement en courant et se dirigea directement vers le berceau d’Anthony.

« Oh, mon petit amour. Tu m’as tellement manqué. »

« Bonjour Rosalie, merci je vais bien. Et toi ? » Plaisantai-je, attendrie par ses marques d’affection à mon fils.

« Pardon. Bonjour Isie. Tu as passé un bon week-end ? »

« Oh, oui ! Isie, j’ai rencontré un mec …hum….le mec parfait. »

« C’est toi qui dit ça. Depuis que je te connais, tu es des plus méfiantes envers les hommes et là, oups, le mec parfait. »

« Mais Emmett est vraiment…tout. Il est beau, doux, attentionné. Il aime les mêmes choses que moi en voitures et en sport. Il a beaucoup d’humour. Parfait je te dis. »

« Houla. T’as eu le coup de foudre ou quoi ? »

« Tu ne me croiras pas mais la femme de mon cousin voulait me caser avec son frère, Edward. »

Ouch ! Edward ? Serait-ce … ? Non, c’est impossible.(N/Angh : Mais si, mais si !)

« Il est lui aussi très bien et il me plaisait mais quand j’ai aperçu mon Emmett. Plus rien n’existait. Il est si …adorable. »

« Je pense avoir compris. Et que fait TON Emmett ? »

« Il est avocat pour la société de son père. En fait, il y travaille tous. Alice est laborantine et Edward est comptable et va devenir adjoint à la direction très prochainement. »

Re Ouch ! Ca fait mal de repenser à lui. J’étais presque guérie. Et puis, c’est juste le même prénom car il n’aurait jamais été travaillé avec son père. C’est pour cette raison qu’il s’est engagé. Et puis, il n’y a pas qu’un Edward sur terre.

« Je me réjouis de te le présenter. » Poursuivit-elle.

« Moi aussi. J’espère que tout ira bien. Chicago – Seattle, c’est loin. » Tentai-je de la mettre en garde.

« Oui, mais il va venir régulièrement me voir et dès que je pourrais, j’irai à Seattle. Tu pourrais venir aussi. »

« On verra. Apprends à le connaître et à vérifier si c’est vraiment l’homme parfait ! » Ajoutai-je en riant.

« C’est l’homme parfait. Mon homme parfait, j’en suis sûre. »

Fin du FLASKBACK

J’avais donc la tête comme une citrouille d’avoir entendu parler de Monsieur Parfait durant ma pause quand je regagnai le dispensaire. Rosalie avait prévu de passer les fêtes de Noël à Chicago et avait essayé de me convaincre de l’accompagner encore une fois. Mais je tenais bon. J’irai passer ma semaine de congé chez mon père et Sue à Noël. Je n’avais aucune envie de voyager si loin et en avion avec Anthony qui n’avait que six mois. Rosalie avait râlé un peu mais avait fini par se ranger à mon avis. En contre partie, je lui avais promis qu’au printemps, je l’accompagnerai pour rencontrer son cousin Jasper et son épouse.

Mon fils grandissait bien et avait désormais de beau cheveux dont la couleur brune qu’ils prenaientt affichait des reflets cuivrés. Ses yeux avaient maintenant une couleur verte émeraude qui me faisait penser à son père. La ressemblance n’était pas frappante mais moi, je reconnaissais certains traits lui appartenant. Anthony avait également pris de mon côté la petite fossette sur sa joue lorsqu’il sourit et la forme de ses yeux en amande était semblable aux miens. J’étais persuadé que plus tard, il serait aussi beau que son père.

J’arrivai dans le hall et fut directement attirée par l’agitation qui régnait au dispensaire. Il y avait un attroupement autour du comptoir d’accueil. Je m’approchai et passant entre les curieux, je tombai sur une paire de magnifiques yeux bleus qui plongèrent au fond des miens. Un sourire s’afficha sur le visage de l’inconnu qui discutait avec mes collègues et Derek.

« Ah, te voilà, Bella ? » m’apostropha Derek en me voyant. « je te présente notre nouveau médecin : Ian Flemming ( Le Bô Docteur) . Ian, je te présente Isabelle Swan, notre dernière assistante et accessoirement la mère de mon filleul. »

« Enchanté Isabelle. » Me salua-t-il en serrant ma main.

« Bella, je préfère. Enchantée également. » Répondis-je en serrant à mon tour sa main.

Ian me fit un magnifique sourire qui fit chavirer mon cœur. Sans pouvoir être comparé à la beauté qu’était Edward, cet homme était superbe et il était très intéressant tant au niveau de ses connaissances médicales qu’en tant qu’homme. Il avait énormément de conversation et était passionné par l’art et la lecture comme moi. Travailler avec lui allait être passionnant. J’étais impatiente de mieux le connaitre. (N/Angh : et moi aussi, sait-on jamais…)

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