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samedi 20 mars 2010

Alphabet W-E: Chapitre 1: Le jeu et toutes ses règles.



« Hey, mec, j’ai besoin de me trouver une femme comme Liz Lemon (*), » gémit Edward entre deux poignées de pop corn, regardant Tina Fey sur l’écran plat comme si elle était le remède à une maladie grave. « Un peu timbrée, intelligente et terriblement chaude. Je la prendrai si fort, si dur et elle garderait ses lunettes. »

« Ouais, elle est chaude. Elle ressemble à une « dame de la rue », une accro des draps, » fit remarquer Bella, en essayant furtivement de voler une gorgée de la bière d’Edward. Ce n’était pas sa première tentative de la nuit, ni même sa première gorgé volée.

« Méchante fille ! Arrête de boire ma bière, Swan. Tu as dit que tu n’en voulais plus, pas touche, » râla-t-il, en tirant sa canette loin d’elle et la gardant dans sa main.

« Quoi que, Cullen, » se moqua Bella, en roulant des yeux. Elle tendit le bras, fit la moue en passant sa lèvre inférieure sur l’autre. Elle posa un regard assuré sur Edward. Elle ressemblait tellement à une petite fille entêtée. Oui, elle était immature, mais son visage était renversant. Edward ne savait jamais y résister.

« Recule, Bells. Ne fais pas cette tête ! N’importe quoi, mais pas cette tête ! Je ne peux pas lui résister ! » grimaça-t-il, en essayant de l’éviter. Il ferma même les yeux mais elle gémit. « Oh, Edwwwwarrd ! » et c’était gagné. Edward tendit sa bière à Bella toute à sa joie. Elle sourit d’un air suffisant en portant un toast vers lui qui voulait dire « merci » et « je gagne toujours ». Elle but une longue gorgée de boisson mousseuse, gémissant de satisfaction, en se tournant surtout vers Edward.

« Je n’arrive pas à croire que je me suis encore laissé prendre après 20 ans. »Il secoua la tête d’incrédulité. Il devait être à l’abri de cela et encore une fois, la moue de Bella avait fait céder Edward. Il trouvait que c’était injuste.

« Ouais, tu es un idiot, » le réprimanda Bella, en s’esclaffant, ce qui vexa encore plus Edward.

« Vraiment ? » La voix d’Edward était devenue narquoise. Il fixa le visage de Bella, un sourire sournois aux lèvres et leva un sourcil. Bella savait ce que cela signifiait et sauta du canapé immédiatement.

« Edward, je suis désolée. Je ne voulais pas dire ça, » supplia -t-elle, en sortant du living sans quitter Edward des yeux qui avançait vers elle. Il ressemblait à un lion avec sa crinière folle.

« Je ne sais pas, Swan. Je crois que tu dois payer pour ce que tu as dit, » grogna-t-il en bondissant rapidement. Il sauta avec grâce pour la piéger au sol.

« Prépare-toi à subir ma colère, Bella, » beugla-t-il, en fermant les poings. Il hésita, lui laissant un moment de répit. L’anticipation était la meilleure arme pour une telle attaque et Edward le savait. Il avança ses doigts sur sa chemise en émettant un rire et la chatouilla sans pitié. Il s’amusait à regarder Bella rire et supplier d’arrêter tandis que les larmes coulaient sur ses joues alors qu’il la chatouillait sans relâche. Rien n’avait changé entre eux depuis l’enfance. Ils étaient toujours les meilleurs amis vivant l’un pour l’autre.

Ils s’étaient rencontrés à l’âge de 4 ans en faisant les courses avec leur mère respective au supermarché. La mère de Bella, Renée, était incroyablement étourdie. A ce jour, Bella ignorait toujours comment sa mère avait réussi à se débrouiller dans la vie. Ce jour-là, Renée était tellement occupée à empêcher Bella de prendre une boîte de biscuits qu’elle avait foncé avec son chariot dans la mère d’Edward, Esmé. Renée lui rappelait sans arrêt qu’Edward était l’enfant parfait. Il était resté tranquille, à regarder sa mère écouter les explications de Renée alors que Bella criait hystériquement.

Mais ce n’est pas la raison de leur amitié. Edward avait réussi à calmer les pleurs de Bella en lui donnant des bonbons à la fraise. Bella les avait acceptés timidement, en reniflant et le remerciant de sa voix la plus douce et la plus adorable. Renée lui avait expliqué que les jolies filles ne devaient pas crier.

A partir de ce jour-là, une force irrésistible les lia . Ils faisaient tout ensemble. Même en vieillissant, ils n’avaient pas laissé des amis du sexe opposé affecter leur amitié. Même après qu’un camarade de classe, Tyler Crowley, ait traité Edward de gay parce que Bella n’était que son amie et pas plus. Tyler avait toujours une cicatrice au dessus de l’œil gauche, séquelle du coup qu’Edward lui avait donné avec un livre.

Ils avaient partagé beaucoup de choses ensemble, incluant leur premier baiser à l’âge de 11 ans pendant un jeu et perdant leur virginité parce qu’Edward trouvait « qu’il était temps de baiser une fille » et que Bella voulait en finir avec ça. Toutes les choses qui détruisent une amitié entre meilleurs amis, n’avaient pas perturbé Edward et Bella. Ils avaient poursuivi leur relation amicale. Ils étaient cette sorte d’amis qui finissaient les phrases de l’autre, étaient en harmonie et savaient ce que l’autre pensait.

Il était donc naturel qu’ils vivent ensemble après le collège. Ils connaissaient les habitudes de l’autre mêmes les mauvaises : Bella finissait toujours le lait ou Edward laissait traîner ses vêtements partout sur le sol. Et, aucun sujet n’était tabou, pas même le sexe.

« Edward, arrête. Arrête-toi ! Je commence à avoir mal à l’estomac. Arrête-toi ! » Râla Bella, essayant désespérément d’écarter les doigts d’Edward. Il s’arrêta, se releva et aida Bella à faire de même. Ils se rassirent sur le canapé, continuant à regarder la télévision et buvant de la bière.

« Depuis quand sommes-nous des perdants, des solitaires ? » demanda Bella en prenant un biscuit à la crème.

« Parle pour toi, Bella ! » Se moqua Edward.

« Si je ne me trompe pas, je ne suis pas la seule à être à la maison un samedi soir en pyjama au lieu de m’éclater et prendre du plaisir, » protesta Bella en lançant à Edward de la crème qui tomba sur sa cuisse avant de la manger.

« Bon Dieu, je ne me souviens même pas de la dernière fois où c’est arrivé, » continua Bella, ayant toute l’attention d’Edward.

« Je sais, » dit-il. « Moi, je me souviens de la dernière fois, mais je ne sais plus quand c’était. Tanya a été épouvantable. Elle était coincée, ne voulait rien essayer et refusait que ma queue s’approche de sa bouche. Savais-tu qu’elle m’avait mordu ? Elle a mordu mon sexe. C’était la pire des choses, » évoqua-t-il, le visage crispé se souvenant de la douleur ressentie.

« Je me souviens, » dit Bella en riant. Tu es sorti en courant de ta chambre et en criant comme une fille. » Bella se leva et imita Edward en courant autour du living les mains sur son sexe.

« PUTAIN DE MERDE. MAIS QU’EST-CE-QUI LUI A PRIS ? MERDE. ELLE M’A MORDU. DU FROID. J’AI BESOIN DE GLACE. PUTAIN. B ELLA ? AIDE-MOI ! » Continua Bella en représentant Edward cette nuit-là, hurlant avec une voix semblable à Edward qui ressemblait à la sienne. Elle s’écroula ensuite sur le canapé, morte de rire.

« Ce n’est pas drôle, Bella. Tu n’as pas de pénis, donc tu ne peux pas savoir. De plus, ta vie sexuelle n’est pas mieux que la mienne. Combien de fois t’ai-je entendu simuler avec Jacob ? » Riposta Edward, en imitant à son tour Bella.

« Oh, Jacob ! Oh, oui, je viens …, » gémit-t-il, d’une voix morte et monotone. Bella gémit en couvrant son visage de ses mains, embarrassée à son tour.

« Pouah, il était atroce. La seule chose de bien était ses doigts qui étaient longs et épais et …étaient magiques, » raconta Bella, en gloussant. « Doigts magiques ! On dirait une mauvaise pub pour un jouet sexuel. »

« J’ai besoin de baiser, » dit subitement Edward, en soufflant.

« Moi aussi, » répondit rapidement Bella. Elle fut surprise de sa réponse mais elle était d’accord et Edward l’avait prise au dépourvu.

« Pardon ? Tu as besoin de sexe aussi ! »

« Je le sais ! C’est ce que je voulais dire, » le réprimanda-t-elle en lançant un coussin sur lui qui le manqua. Il le ramassa sans devoir se lever. Bella le maudit, lui et ses longs bras. Il visa Bella avec le coussin.

« Tu veux vraiment commencer ce petit jeu ? » La défia-t-il, un petit sourire satisfait sur les lèvres. Elle secoua la tête et Edward lâcha le coussin derrière le canapé.

« J’ai besoin d’excitation, de quelque chose d’intéressant dans ma vie, » murmura Bella, se tournant vers l’écran plat qu’Edward avait exigé d’avoir. Bella fixa ses yeux sur la télévision mais elle jetait régulièrement des coups d’œil vers Edward qui était perdu dans ses pensées.

« Tu fais des mathématiques dans ta tête, Cullen, » demanda sarcastiquement Bella, en gloussant d’une vieille plaisanterie. Elle lui disait souvent cela.

« Très drôle, Bella. Tu ne mûriras jamais. Je pensais aux solutions pour rendre nos vies plus excitantes. » Il se tourna vers elle en la regardant sérieusement, ce qui la rendait toujours nerveuse. Quand il la fixait, ça n’augurait rien de bon.

« Bella, tu n’es pas opposée au sexe ? » questionna-t-il sérieusement en éteignant l’écran plat afin d’avoir son entière attention. Bella soupira.

« Evidemment, je ne suis pas contre. Quelle question stupide ! » Répliqua-t-elle en roulant des yeux, posant son regard au loin. Edward respira profondément et parla à nouveau. Sa voix vacilla légèrement.

« Permets-moi de reformuler. Ça va te paraître ridicule, mais serais-tu opposée au sexe avec moi ? » Edward déglutit en attendant la réponse de Bella et le rire qui l’accompagnerait mais elle s’était juste assise, le visage pâle. Edward le prit comme un mauvais signe et se retourna vers la télévision.

« Que veux-tu dire ? » demanda Bella d’une voix humble et voilée. Elle était troublée.

« Je propose un truc entre amis avec juste les avantages. Chaque fois que nous le voulons, nous en parlons à l’autre et avons un rapport. Mais ça ne signifiera rien. Juste deux personnes qui cherchent une libération, » répondit Edward en haussant les épaules avec indifférence pendant que Bella pensait à sa suggestion.

« Et si au lieu de cela, parce que tu es un bouc, je te suivais …, » commença-t-elle, interrompue par le rire d’Edward.

« Tu n’es pas mieux ! »

« La ferme, Don Juan. Et si nous rendions cela encore plus intéressant ? » Provoqua-t-elle Edward.

« Que suggères-tu, Swan ? Allons-nous devenir des pervers ? » Se renseigna-t-il en levant les sourcils.

« Je propose 26 week-ends de sexe, »informa-t-elle Edward, le rendant joyeux. Ses yeux s’étaient élargis et un sourire apparu sur son visage.

« Pourquoi 26 ? » Demanda-t-il à haute voix.

« Ah, mon chère meilleur ami le bouc, il y a 26 lettres de l’alphabet. Chaque week-end sera consacré à une lettre. Celui qui choisira la lettre, décidera de l’activité de la fin de semaine. »

« Oui, j’aime bien l’idée mais au lieu de commencer par le début de l’alphabet, pourquoi ne pas copier les lettres sur des papiers et de tirer au sort. Nous ne saurons pas ce qui nous attend jusqu’au samedi. Nous aurions la surprise. »

« Que veux-tu dire ? »

« Ce que je veux dire, c’est que chaque dimanche, l’un d’entre-nous tirera une lettre. Il aura toute la semaine pour décider de ce qu’il veut faire. Le samedi, nous passerons à l’acte en fonction de la lettre, soit une position, un lieu etc.

Puis le dimanche, nous récupérerons et recommencerons le processus depuis le début, » expliqua-t-il vivement en souriant à Bella.

« Ok, Cullen. Marché conclu. On commence demain et nous jouerons au jeu de l’alphabet. »

« Le jeu de l’alphabet ? C’est moche, Bells, » rouspéta Edward.

« Oh, et que suggère Monsieur je-sais-tout ? » Rétorqua-t-elle, en prenant une position de combat.

« Du calme, karaté kid. Comment « Bella et Edward » peuvent-ils ne pas devenir accros à ces Week-ends. Donc ne parlons pas de jeu. »

« Comment alors …non ! Comment les appellerons-nous ? Juste, nos WE de l’alphabet ? »

« J’aime. Ça marche. Mais comme je m’ennuie, puis-je choisir la première lettre, maintenant ? » Edward sautait sur son siège, il était impatient de commencer le jeu.

« Pourquoi serait-ce toi ? J’ai trouvé l’idée, » débattit Bella, en soufflant comme une petite fille.

« Arrête de faire l’enfant, Bella. Le tirage au sort est mon idée, » se disputa-t-il.

« Veux-tu qu’on fasse ces week-ends, Edward ? »

« Ok, tu choisis d’abord, mais alors je ferai la dernière lettre ! »

« Parfait. »

« Tu copies les lettres et je trouve quelque chose pour les mettre dedans, » proposa-t-il, en se dirigeant vers sa chambre.

« Hey, pourquoi est-ce que je m’occuperai du travail manuel ? »

« La ferme et commence à écrire ! » Beugla-t-il, la tête à l’intérieur de son armoire.

Quinze minutes plus tard, 26 morceaux de papiers identiques se trouvaient au fond d’une casquette de ski d’Edward.

« Tu es prête, » demanda Edward, se mordant la lèvre. Il était nerveux, ce qui ne fit qu’augmenter la panique de Bella.

« Pas vraiment mais finissons-en ! »

La main de Bella plongea dans le chapeau, ses doigts mélangeant les papiers avant d’en retirer un. Elle l’ouvrit rapidement, loin des regards indiscrets d’Edward.

« Voilà qui est fait. Que fait-on maintenant ? » Demanda Bella, en mettant le papier dans la poche de son survêtement.

« Je ne sais pas. Pas d’autres règles ? »

Bella se creusa les méninges pour décider s’il y avait une autre règle à appliquer. Oui, la même règle que lorsqu’ils avaient perdu leur virginité ensemble. C’était l’ idée d’ Edward et Bella avait tous les deux été d’accord sur ce point là.

« On ne s’embrasse pas ! »

« C’est très bien pour moi ! » acquiesça-t-il, en hochant la tête avant de la reposer sur le canapé. Bella le rejoignit et ils recommencèrent à regarder la télévision et à boire de la bière.



(*) Personnage du film qu’ils visionnent interprétée par Tina Fey

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