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jeudi 18 mars 2010

Un ange en enfer: Chapitre 3



Chapitre 3 : Que de questions


POV Bella (Seattle 28 octobre 2009 – un mois et une semaine après le retour)


Merde, deux lignes.

Mais qu’allais-je faire ? Comment allais-je m’en sortir avec un enfant ? Comment annoncer cette nouvelle à mon père ?

Mais d’abord ai-je envie d’un…enfant ?

Suis-je prête pour être mère ? Moi qui n’en ai jamais vraiment eu une.

Mais un enfant c’est une responsabilité. Serai-je capable de m’en occuper ?

Mais je n’ai jamais eu des envies de maternité.

C’est sous un flot de questions que je sortis de la salle de bain. Je tournai comme un lion en cage le reste de la journée ne sachant pas quelle décision prendre. Je finis par me laisser choir sur le divan, prenant ma tête dans mes mains.

Mais qu’allais-je faire, bon Dieu ?

Quelques heures de torture mentale plus tard, je plongeai dans mon lit. Une nouvelle journée de travail m’attendait demain et je devais en plus choisir un autre gynécologue car je n’avais pas vraiment envie de devoir donner une quelconque explication au Dr Gerandi qui était un ami de mon père. Je n’avais toujours pris aucune décision mais l’avis d’un spécialiste était nécessaire.

Mon sommeil fut agité. Dans mes rêves, je revoyais l’Afghanistan où je me débattais seule dans le désert avec un bébé dans les bras poursuivie par un Edward en colère.

Je me réveillai le lendemain matin vers 4 heures, en sueur, le cœur au bord des lèvres. Je courus vers la salle de bain où je m’effondrai en pleurs sur le sol.

Que vais-je faire ?

Cette phrase revenait sans cesse dans ma tête. J’avais passé la plus grande partie de ma courte nuit à rêver d’Edward. De toute façon depuis plus d’un mois, je ne faisais que ça. Rêver et penser à lui. Mais comment un mec que je n’avais côtoyé que quelques heures pouvait m’avoir marqué à ce point. J’essayai tant bien que mal de me ressaisir. J’essuyai mes larmes, me remis sur mes pieds et me dirigeai vers mon coin cuisine afin de me préparer un bon café.

Inutile d’essayer de me rendormir surtout si c’était pour repartir dans des cauchemars. Mon café dans une main et une tartine de nutella dans l’autre, je pris place dans le divan afin de réfléchir.

Que vais-je faire ?

Ok, Bella, on a compris maintenant fais travailler tes neurones.

Bon, d’abord. Arriver à l’hôpital et prendre rendez-vous avec un gynéco. Ensuite, prendre une décision pour ce…cet…enfant et le fait que je sois enceinte. Puis…puis je verrai bien à ce moment-là.

Je me préparai pour partir prendre mon service à 6h30 mais ce n’était pas la super forme. Des tas de questions trottaient dans ma tête. Dès qu’il fut neuf heures, je contactai le service de gynécologie et pris rendez-vous avec le docteur Derek Shepherd que ma collègue me conseillait. (N/A : Mdr ! Je veux bien prendre rdv aussi ! ) Comme j’étais de « la maison », je pourrais le rencontrer le lendemain après mon service. Plus qu’une trentaine d’heures et je serai fixée sur mes options et j’espère, sur la voie que je prendrai.

Cette nuit-là ne fut pas meilleure que la précédente. Edward envahit de nouveaux mes rêves mais il était toujours aussi en colère. Autant ne pas y prêter attention puisqu’il ne serait jamais au courant quelque soit la décision que je prendrais. Aucun risque que nous nous croisions. J’habitais Seattle, lui était militaire au fin fond de l’Afghanistan. Je ne connaissais même pas son nom, ni son grade, c’est à peine si j’avais appris qu’il avait habité Chicago mais qu’il était en froid avec sa famille. Il pourrait donc aussi bien aller vivre à Miami après sa démobilisation.

Donc, Bella, oublie le.

Facile à dire avec un mini-lui qui pousse dans mon ventre. (N/A : Oh, comme c’est chou !)

C’est sur ces pensées que je sortis du lit encore une fois vers quatre heures du matin. A ce rythme-là, je ne tiendrai pas longtemps, ayant toujours eu besoin de beaucoup de sommeil. Je m’installai dans le divan et feuilletai quelques magazines ramenés hier mais que je n’avais pas osé ouvrir. Ces revues parlaient toutes de la même chose : naissance, maternité, mères célibataires, avortement… Ces lectures m’apportèrent plus de questions que de réponses. Heureusement que je devais voir le docteur Shepherd cette après midi car j’étais complètement perdue.

La journée se passa bien mais plus l’heure du rendez-vous approchait et plus je n’avais qu’une envie, c’était prendre mes jambes à mon cou et fuir. L’heure venue, je pris place dans la salle d’attente, les résultats de la prise de sang que la secrétaire m’avait conseillé de faire entre les mains.

« Mademoiselle Swan ? » Appela un bel homme en blouse blanche.

« Oui, c’est moi. »

« Entrez. » Dit-il en s’écartant pour me laisser le passage.

Je pris place sur une des chaises face à son bureau. Ma gorge était nouée, mon cœur dansait une samba et j’avais l’impression que j’allais tourner de l’œil.

« Bien, Mademoiselle. C’est votre première visite en consultation, me semble-t-il ? Que puis-je faire pour vous ? » Demanda-t-il gentiment. Le docteur Shepherd était un bel homme séduisant et qui inspirait confiance. (N/A : j’imagine s’il est comme le modèle original…)(N/Eli : copie conforme !)

« Je…J’ai fait un test de grossesse qui est positif. Je…C’est … J’ai fait une prise de sang pour avoir une confirmation. La voici. »

« Hum, je vois. » Acquiesça-t-il en lisant les résultats de l’analyse. « Effectivement, le taux d’hormones HCG de votre sang ne peut laisser aucun doute là-dessus. »

Malgré le fait que je le savais déjà, je ne pus retenir le flot de larmes qui menaçait de sortir depuis que j’avais reçu les résultats. Je pris rapidement un mouchoir dans mon sac et essayai de retrouver mon calme, je levai la tête vers le docteur.

« Vous le saviez déjà ? »

« Oui, je sais mais …excusez moi mais c’est un choc cette nouvelle et depuis deux jours je n’arrive pas à m’y habituer. » Admis-je en esquissant un léger sourire.

« Le fait est là. Vous attendez bel et bien un enfant. A quand remontent vos dernières règles ? »

« Début septembre. »

« En fonction du taux d’hormones, je situe la conception entre le 18 et le 25 septembre, » précisa le docteur.

« C’était le 22 septembre. » Ajoutais-je dans un souffle.

« C’est précis, Mademoiselle ? » Le docteur souleva ses sourcils, surpris. (N/A : On ne lui a fait pas, à Derek…)

« Je n’ai eu qu’une seule relation ces derniers mois. » Expliquai-je avec gêne.

« Bien. Donc, vous êtes enceinte de six semaines soit huit semaines d’aménorrhée. Je présume que vous n’avez pas de relation stable avec le père de votre enfant ? »

« Vous présumez bien. C’est un accident et je n’ai plus de contact avec le …père. »

« Ok. Qu’envisagez-vous de faire. Y avez-vous déjà songé ? » Demanda-t-il calmement.

« Je ne pense qu’à ça en vérité mais sans savoir quelle solution est la meilleure. »

« Mademoiselle Swan ! Vos choix sont simples. Ou vous le gardez, ou pas. Je vais vous éviter le discours sur les conséquences tant physiques qu’émotionnelles d’un avortement, l’une de vos options. Etant infirmière, vous les connaissez aussi bien que moi. Sachez que quelque soit votre décision, je la respecterai et je vous aiderai au mieux. »

« Merci docteur mais je ne suis pas certaine de ne pas vouloir le garder. C’est tellement inattendu que je n’ai pas encore le recul suffisant pour prendre la bonne décision. »

« Très bien. Alors je vous propose ceci. On se revoit dans trois semaines. D’ici là, voici quelques fascicules à lire sur toutes vos possibilités. Ce jour-là, vous me ferez part de votre décision. Si vous avez décidé de la garder, nous pratiquerons la première échographie sinon…On reparle de tout cela dans trois semaines. Normalement, je devrais informer l’administration de l’hôpital de votre état puisque la politique de l’institution est l’écartement prophylactique (*) dès l’annonce de la grossesse. Ne sachant pas encore ce que vous déciderez, nous postposerons cette déclaration de trois semaines. » (N/A : C’est précis tout ça, on voit que tu sais de quoi tu parles !) (N/Eli : que veux-tu, déformation professionnel !)

« Merci docteur. Mais je ne peux pas me permettre d’arrêter de travailler. » Répondis-je paniquée.

« On en reparle lors de votre prochaine visite. En attendant, prenez soins de vous. Je vous prescris quand même des vitamines ainsi que de l’acide folique. Bonne fin de journée Mademoiselle Swan. »

« Egalement docteur et à bientôt. » Je pris rendez-vous auprès de sa secrétaire avant de regagner mon appartement. Dès le pas de la porte franchi, je m’installai sur le divan, les jambes repliées sous moi afin de consulter les prospectus fournis par mon gynécologue. Ils m’apportèrent quelques réponses mais ne me permettaient pas de prendre une décision. Pour moi. Pour cet enfant.

Et Edward ? Que penserait-il ?

Et si j’essayais de le retrouver ? Mais où ? Et pour dire quoi ?

Au fait Edward. Tu te rappelles notre partie de jambe en l’air en Afghanistan ? Et bien, j’ai gardé un petit, un tout petit souvenir.

Ok, et là il prend ses jambes à son cou et vlan retour à la case départ.

Les semaines passèrent rapidement et je me retrouvai le matin de mon rendez-vous aussi indécise que trois semaines plus tôt. Je n’avais parlé de mon état à personne et je n’étais même pas aller à Forks durant tout ce temps de peur que Charlie ou Sue ne remarquent une différence. Il est vrai que les nausées avaient fait leur apparition et que même si ça ne se voyait pas, mon ventre s’arrondissait et formait une petite bosse camouflée par mes vêtements.

Durant ces semaines, il m’avait semblé croiser plus de femmes enceintes ou de bébé dans les rues de Seattle. De plus, mes rêves me représentaient toujours avec un beau ventre rebondi ou bien tenant un petit garçon aux yeux verts et aux cheveux bronze. Edward quant à lui, ne quittait que rarement mes pensées et je devais reconnaitre que l’idée d’avoir un souvenir de lui pour le reste de ma vie me plaisait énormément. (N/A : Tu m’étonnes…)(N/Eli : fameux souvenir !!)

C’est la tête pleine de toutes ces idées que je pénétrai dans le bureau du docteur Shepherd à 15 heures. Son sourire avenant me rasséréna. Sa voix douce m’invita à lui parler de mes doutes, de mes craintes mais aussi de mes …envies. Durant plus d’un quart d’heure, nous parlâmes du bébé et de mes options.

« Alors Mademoiselle Swan, que faisons-nous ? On fait l’échographie ou on programme un IVG ?»

« Je …Je …je vais faire cette échographie. » Dis-je en mordant ma lèvre inférieure. Je déglutis difficilement avant de reprendre la parole. « Je vais garder…mon…bébé. »

« Bien, Bella. Je peux vous appeler Bella ? »

« Oui, docteur. Nous sommes partis pour nous voir souvent durant l’année à venir. » Je lui adressai un faible sourire.

« C’est vrai. Allons faire connaissance avec ce bébé. » Ajouta-t-il, me faisant signe de le suivre. Je me déshabillai derrière un paravent avant de le rejoindre et de m’installer sur une table gynécologique. Mes pieds dans les étriers, j’attendais l’examen avec appréhension.

Il pratiqua un examen gynécologique avant de saisir la tête de l’ultrason, de l’enduire de gel de contact afin de pratiquer l’échographie. L’écran montrait une mer de liquide dans mon ventre quand une minuscule tache blanche ressemblant à une crevette apparue sur le moniteur. Le bruit continu se transforma lentement en un battement rapide, tel un cheval au galop. Un cœur, son cœur. Face à ses images et cette douce musique mélodieuse, les larmes coulèrent abondamment sur mes joues sous le regard bienveillant du docteur.

« Tout paraît parfait. Le fœtus se développe très bien et semble avoir bien pris sa place. Rhabillez-vous afin que nous puissions parler. » Dit-il en reprenant place derrière son bureau. Dès que je fus prête, je le rejoignis, une nouvelle sensation de bien-être au fond de moi.

Pour la première fois depuis mon retour, je me sentais heureuse. Plus aucun doute n’entachait mon esprit. Je voulais cet enfant, son enfant.

« Bien. Nous nous verrons dorénavant tous les mois pour suivre de près votre grossesse. Vous continuerai à prendre les vitamines et l’acide folique. Les deux prochains mois risque d’être encore pénible au niveau des nausées malheureusement il n’y a rien que je puisse faire. »

« Oh, je n’en ai qu’un peu au réveil. C’est très supportable. »

« Maintenant, nous revenons au sujet que nous avons déjà abordé lors de votre dernière visite : votre travail. Comme je vous l’ai dis, l’administration de cet hôpital préconise l’écartement prophylactique dès le début de la grossesse et comme vous travaillez dans un service de traumatologie, vous n’aurez pas le choix. »

« Je sais mais j’ai vraiment besoin de travailler. Je ne peux pas me permettre de ne plus avoir de revenu étant seule. »

« Je comprends. » Répondit-il en soupirant. Il inscrivit quelques notes dans mon dossier avant de relever la tête et de m’adresser la parole. « Je travaille à temps partiel dans un dispensaire de la ville. Nous aurions besoin d’une nouvelle infirmière pour seconder les médecins, prendre les rendez-vous et même faire un peu de social. Ce n’est pas très bien payé mais avec le complément de l’hôpital, vous arriveriez à votre salaire actuel. Qu’en pensez-vous ? » (N/Angh : Il est au top ce toubib !)

« Oh, merci docteur. Ce serait très bien ! » M’exclamai-je ravie. J’adorai le contact avec les gens comme en Asie et ça me manquait. Travailler dans un dispensaire me ferait certainement beaucoup de bien.

« Parfait. Alors Bella. Prenez les deux derniers jours de la semaine de congé et venez au dispensaire lundi matin pour huit heures trente. » Je le saluai avant de me rendre au service du personnel et de quitter l’hôpital pour de très long mois.

Je restai sur mon petit nuage jusqu’à mon arrivée chez moi. Je fis un tri dans les magazines et les fascicules qui jonchaient toujours ma table de salon. Tous ceux ayant attrait aux avortements, adoption prirent directement la direction de la corbeille. Perdue dans mes pensées, lovée dans un plaid sur le divan, je sursautai lorsque mon portable sonna. Fouillant au fond de mon sac, je le pris et décrochai sans même un regard sur le nom du correspondant.

« Bells, enfin ! Je pensais que tu ne décrocherais jamais. » Déclara mon père.

« Cha…Papa ! Comment vas-tu ? »

« Bien, mais je commençais à m’inquiéter. Il y a plus d’un mois que tu n’es pas venue nous rendre visite. » Critiqua-t-il gentiment.

Aïe ! Que dois-je répondre ?

« Je m’excuse mais j’ai été très prise ces dernier temps. J’ai travaillé plus. »

Je ne peux pas lui annoncer ainsi au téléphone ma grossesse.

« D’accord mais essaye de venir nous voir un de ces jours. » Demanda-t-il.

« J’ai justement deux jours de congé et je pensais venir vous voir demain. Ça ne te dérange pas ? »

« Bien sûr que non. Nous serons heureux de ta visite. Bonne soirée ma chérie et à demain, et sois prudente sur la route. » (N/Angh : Tu vas pas être déçu Charlie…)

« Ok Papa. Je serai à la maison pour le dîner. Embrasse Sue pour moi. A demain. » Le saluai-je avant de raccrocher.

La nuit fut une fois de plus mouvementée. L’appréhension de parler à Charlie demain me garda éveillée une bonne partie. Je me réveillai plus fatiguée que la veille. C’est donc dans un état second que je pris la route vers Forks. Je fus chaleureusement accueillie par mon père et sa compagne.

Nous parlâmes de tout et de rien durant tout le repas et après le dessert, nous nous installâmes au salon. Je soufflai un bon coup avant d ‘oser aborder le sujet qui m’amenait ici.

« Papa, j’ai quelque chose à t’annoncer. » Dis-je, la voix tremblante. Mes mains étaient moites et je les triturais nerveusement.

« Bien sûr Bells. Qu’y a-t-il ? »

« Voilà. Je …Vais…Je … » Bégayai-je lamentablement. (N/Angh : Allez, on est avec toi.)

« Cela semble bien difficile à dire. » S’amusa Charlie en riant. m(N/A : Tu vas moins rigoler Charlie dans cinq minutes…)

« Je suis enceinte. » Lâchai-je d’une traite.

« Tu es…J’ai mal entendu, n’est-ce pas ? » Répliqua-t-il en se levant de son siège.

« Non, Papa. Je suis réellement enceinte. » Répondis-je en me levant également. Charlie et moi nous toisâmes quelques minutes avant que je reprenne la parole.

« Je suis désolée si cette nouvelle te met en colère mais je suis bien enceinte de six semaines. » Répétai-je d’une voix plus assurée. J’ignorais d’où me venait cette soudaine détermination mais une chose était certaine, ce bébé était déjà trop important à mes yeux pour le laisser me perturber. Sue avait posé sa main sur mon épaule ce qui eut pour effet de le calmer instantanément.

« Mais Bella…Je ne …je ne suis pas en colère mais je voudrais….comprendre. Tu ne nous as pas dit que tu fréquentais …mais six semaines as-tu dis ? »

« Oui, Papa. Je ne fréquente personne et mon bébé a été conçu là-bas avant mon retour. »

« Mike ? C’est Mike ? »

« NON ! Bien sûr que non, voyons. » (N/Angh : quelle horreur enfin !)

« Alors qui ? Dis-moi, Bella ? Qui est-ce ? »

« Il s’appelle Edward et c’est un militaire. »

« Un militaire ? »

« Oui. Je sais ce que tu dois penser mais … »

« Non tu ne sais pas ce que je pense. Tu es enceinte d’un homme qui est là-bas et ne reviendra peut-être jamais. » Me coupa-t-il.

« Il ne reviendra pas car je …c’est un accident. Je ne sais rien de lui et c’est… »

« Bella, que comptes-tu faire ? » Je voyais qu’il avait énormément de mal face à cette situation mais il ne semblait pas furieux.

« Je vais le garder et l’élever, seule. Je sais que ce n’est pas ce que tu aurais voulu pour moi. Mais je veux vraiment ce bébé. »

« Tu es sûre ? Tu pourras en avoir d’autres quand tu auras trouvé le père parfait. »

« Je suis sûre. Je veux CE bébé et malgré ce que tu peux penser, je suis certaine qu’il aurait été un père parfait. »

« Bien. Je ne peux qu’accepter car…je ne veux pas risquer de te perdre une deuxième fois. » dit-il en venant m’enlacer affectueusement me prouvant son accord. Sue nous rejoignit.

« Tu peux compter sur notre aide, Bella. » Ajouta-telle en me caressant les cheveux. J’étais toujours dans les bras de mon père, sanglotant à chaudes larmes. (N/A : Alors Charlie tu me la coupes !)

« Tu es sûr qu’on ne peut pas le trouver ? »

« Non. Je ne connais que son prénom et je doute que l’armée soit très coopérative pour divulguer les coordonnées de ses soldats. »

« Ouais ! Je doute aussi. »

Nous restâmes enlacés quelques minutes avant de nous séparer. Il m’embrassa sur le front avant d’embrasser Sue et d’ajouter : « Tu vas vivre avec un grand-père maintenant. » Nous éclatâmes tous de rire. Par cette phrase, mon père acceptait mon bébé mais je savais que je pourrai compter sur lui. Ils insistèrent tous les deux pour que je ne prenne la route que le lendemain matin. Ce fut le cœur léger et de bonne humeur que je fis le trajet inverse afin d’être en forme le lundi pour commencer mon nouveau travail.

Ma vie prenait un nouveau départ avec cette naissance programmée pour le mois de juin de l’année suivante, ce nouveau boulot qui m’attendait. Je rayonnais de bonheur même si les mois à venir ne seraient pas toujours rose, même si la solitude me pèserait souvent, même si l’issue de cette grossesse restait floue, j’étais heureuse.

POV Edward (Chicago 1er décembre 2009)

Je venais de rentrer après une journée de réunion au sein de la société et m’étais affalé sur mon lit. Pas que j’étais fatigué car ce travail me plaisait et n’avait rien à voir avec les journées épuisantes que je vivais à l’armée. Non, j’avais besoin de me détendre avant de me préparer pour sortir avec mon frère. Celui-ci avait décidé de me faire découvrir les nouveaux endroits branché et de me présenter des filles canons selon son expression.

Je doutais fortement qu’Emmett et moi ayons les mêmes goûts au niveau des nanas. Mais je voulais renouer avec mon frère. Il m’avait manqué durant toutes ces années.

Ma douche finie, je choisis des habits décontractés, jean noir et chemise noir, et m’apprêtai à descendre quand la porte s’ouvra à la volée.

« Edward peux-tu me passer un tee-shirt blanc, s’il te plaît ? »

« Oui, sers-toi. Dans le deuxième tiroir de la commode. » Répondis-je sur le choix de la veste que j’allais emmener.

« Hey, Ed ? Tu fais dans le fétichisme maintenant ? » Cria-t-il. Je pivotai vers lui et me figeai voyant un sous-vêtement se balancer au bout de son doigt et ses lèvres arborant un grand sourire.

« Remets-le où tu l’as trouvé ! » Répliquai-je, me fustigeant d’avoir oublié que je l’avais dans ce tiroir. J’étais bon pour entendre les sarcasmes d’Emmett pendant des mois.

« Allez, raconte-moi ? C’est une belle blonde ? » Ajouta-t-il toujours le string au bout du doigt. En trois enjambées, j’étais sur lui et lui arrachai le bout de tissu.

« Je t’ai dis de le remettre à sa place. T’es sourd ! »

« Oh, du calme, frérot. C’est pour rire ! » Répliqua Emmett, les mains devant lui en signe de reddition. Je secouai la tête comme pour me remettre les idées en place.

Quel idée de m’énerver pour une bêtise pareille !

« Je suis désolé Em. Mais je préfèrerais que tu n’y touches pas. » M’excusai-je en replaçant le sous-vêtement à sa place. Je saisis un tee-shirt et lui tendis, faisant un faible sourire.

« Tiens. Va t’apprêter qu’on puisse aller s’amuser. »

« Ouais t’as raison. » Répondit-il en s’éloignant vers la porte. A sa hauteur, il s’arrêta et me fit face.

« Tu me raconteras un jour ? » Sans attendre ma réponse, il regagna la sienne, me laissant là comme le con que j’étais. (N/Angh : Mais non, moi je veux bien te faire un câlin…)

Mais c’est pas vrai de se mettre dans tous ses états pour un bout de tissu appartenant à une fille que je ne reverrai jamais.

Voilà six semaines que j’avais croisé la route d’un ange. Six semaines qu’elle hantait mes pensées nuit et jour. Six semaines à me demander où elle était, ce qu’elle faisait, si elle allait bien ou si elle pensait à moi.

Pathétique, mon pauvre vieux !

Je devais arrêter de me torturer ainsi. Jamais je ne la reverrai donc je devais passer à autre chose. Je devais avancer et laisser cette nuit, aussi merveilleuse soit-elle, derrière moi. Et c’est aujourd’hui que j’allais commencer ma nouvelle vie. Aujourd’hui, grâce à mon frère, que j’allais avancer et l’oublier.

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