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jeudi 25 mars 2010

Alphabet W-E: Chapitre 18: D comme defy ou dessert



« En aucun cas, je ne puis me soustraire ou défier la loi. Cela conduirait à l’anarchie. »

Martin Luther King (1929-1968)



Le pouvoir est quelque chose que Bella ne savait pas maîtriser. Elle était une suiveuse et non un leader. Elle ne dominait jamais une conversation et elle ne défiait jamais les règles. Elle laissait toujours Edward gérer cet aspect de leur relation. Elle l’avait souvent taquiné à ce sujet en l’appelant « Votre Altesse » ou « Votre Majesté » mais elle ne l’avait plus fait depuis longtemps.



C’était un des problèmes de leur amitié. Edward avait besoin de contrôler et Bella était incapable de lui dire non. Il l’avait convaincu de se faufiler dans le cinéma pour aller voir « Entretien avec un vampire » à l’âge de onze ans et de sauter de la falaise. Emmett lui avait souvent dit de s’opposer à son frère.



C’est vrai, elle y avait déjà pensé à plusieurs reprises. Mais il y avait une raison à son manque de résistance face à son meilleur ami et à ses projets ridicules et aventureux. Elle aimait le voir heureux. Il n’y avait rien de plus beau pour elle que de voir le sourire rayonnant d’Edward. Et même si cela signifiait se compromettre ou prendre des risques.



Si Bella voulait être honnête, le sourire d’Edward était à couper le souffle. Même lorsqu’il eut cinq ans et qu’il perdit une dent de devant en mordant dans une pomme, son sourire resta magnifique. Il arborait ce sourire sur la photo de classe et sa mère l’avait trouvé adorable. Edward s’amusait à boire et à recracher l’eau par ce trou. Bella trouvait cela cool car elle, n’avait pas encore de dents. Elle pouvait rire maintenant face à l’absurdité de ce jeu.



Quand Edward sourit, tout son visage s’illumine, le coin de ses yeux sont plissé et des fossettes apparaissent sur ses joues. Les mêmes qu’Emmett et leur père. Edward avait les fossettes de la famille Cullen bien que moins marquées chez lui.



Elle aimait ce sourire presque autant qu’elle l’aimait. C’est pour cela qu’elle ne pouvait lui dire non. C’était physiquement impossible. Tout ce qu’Edward avait à faire était de parler de son projet fou, qu’il s’agisse de brûler des crayons ou de perdre leur virginité, et malgré le fait qu’elle trouve l’idée stupide, elle obtempérait dès qu’Edward souriait en lui disant qu’il était heureux de le faire. Bella ne pouvait alors qu’être d’accord. Edward fut souvent accusé de manipuler Bella mais en réalité il ne faisait que sourire.



C’était pratiquement impossible de lui refuser quoi que ce soit dès qu’il sortait sa botte secrète.



Mais pour être honnête, Bella avait aussi ses moments de commandements. Récemment, elle avait attaché Edward à son lit. Ce souvenir la fit rougir sans comprendre pourquoi. Ce jour-là, elle avait été confiante en ce qu’elle faisait mais lorsqu’elle y pensait, elle devenait écarlate. Elle n’expliquait pas ces poussées soudaines de confiance qu’elle avait avant chaque relation sexuelle. C’était comme si elle était une personne différente et très franchement, Bella aimait ça. Il y avait néanmoins un inconvénient.



C’était uniquement lors de ses aventures avec Edward.



Bien sûr elle avait essayé des tas de choses dans ses relations passées mais jamais elle n’avait osé faire ce qu’elle avait fait avec Edward. Il y avait un sentiment d’aisance avec lui. Elle pouvait être elle-même et avoir les idées les plus folles, il était toujours d’accord.



Il jouait de bon cœur.



Cette idée trottait dans la tête de Bella assise à son bureau. Elle avait réalisé quelques fantasmes mais Edward ne parlait de rien. Ne demandait rien.



Elle se demandait ce que pouvait être les fantasmes de son ami. Voulait-il être professeur et elle sa vilaine étudiante ? Voulait-il la prendre à l’arrière d’une voiture ? Sur le capot de sa Volvo comme dans la vidéo de Whitesnake ? Elle voulait savoir. Tous les week-ends, il s’était fondu dans les rôles proposés sans rouspéter. Mais la nuit dernière était calme, sereine. La nuit dernière était si différente du reste.



Elle était aveuglée par les images de la nuit passée, de la façon qu’il avait eu de s’occuper d’elle. Même maintenant à son bureau, elle ne pouvait tenir son esprit loin de cette nuit. Les choses étant tellement claires et vives dans sa tête que les larmes jaillir.



Chaque cicatrice, de la marque de brûlure sur le bras causée par la préparation d’un poulet à la peau déchiquetée sur son poignet, avait été adorée et excusée. Chaque excuse était sincère. Elle l’avait vu dans ses yeux. La nuit dernière était une sorte de remise à plat de tout ce qu’elle ne lui avait jamais reproché. Hier soir fut différent et elle n’avait jamais encore rien ressenti comme cela. Elle était tentée d’appeler cela de l’amour. Ils avaient fait l’amour la nuit dernière. C’était lent et sensuel et incroyablement rempli d’émotions.



« Pourquoi pleures-tu ? » Demanda Emmett en faisant irruption dans le bureau de Bella à l’improviste, comme à son habitude. Son intrusion rompit ses pensées.



Il s’assit dans le fauteuil en face d’elle, penché et la dévisagea.



« Juste la pensée de quelque chose de triste. Et bonjour à toi aussi. » Le salua-t-elle sur un ton agacé.



« Oh, je vois qu’on est rosse aujourd’hui ? Serait-ce dû à ta mauvaise semaine ? » Demanda-t-il en esquivant l’agrafeuse qu’elle lui avait jetée.



« Pourquoi es-tu là ? Aujourd’hui, c’est jeudi. Il n’y a pas de joueur de base-ball qui viennent aujourd’hui. Un rencart avec un joueur gay qui a le béguin pour toi ? »



« Le match est à l’extérieur aujourd’hui. Je suis descendu pour t’informer que ta présence est requise samedi chez moi pour le dîner. »



« Qui sera présent ? »



« Toi, mon idiot de frère, Alice et son fiancé, et probablement mes parents. Quoique je ne sais pas si je veux qu’ils viennent parce que cela signifiera qu’ils resteront. »



« Ce sont tes parents, Emmett. Tu es censé profiter de leur présence. » Critiqua Bella en reportant son attention sur le manuscrit qu’elle parcourait. Elle relisait la même page sur laquelle elle s’était arrêtée avant d’avoir commencé à rêver.



« Ouais, je les aime tous les deux mais ma mère croit que c’est bien de nous réveiller, Rosalie et moi, à six heures le lendemain matin. Je l’aime mais je veux dormir. »



« Imbécile. » Murmura-t-elle. Elle essayait toujours de se concentrer sur son travail.



« Hey, je proteste. Je suis poli avec toi et toi, tu me traites comme un chien. Qu’est-ce qui te rend si trou du cul ? Tu as rompu avec ton nouveau mec ou quelque chose de ce genre ? » Suggéra-t-il, jetant un post-it sur les feuilles qu’elle lisait. Elle leva les yeux vers lui, furieuse.



« Emmett… » Dit-elle, s’apprêtant à déverser toutes ces frustrations refoulées sur lui mais elle se retint au dernier moment. Elle inspira profondément et s’excusa à la place. Je suis désolée, Em. J’ai beaucoup de travail à faire et tu me distrais. Dis à Rose qu’Edward et moi seront là. Je l’appellerai demain pour savoir si elle veut que j’apporte quelque chose. A quelle heure doit-on être là ? »



« Pas de problème, Ventre ! Vous pouvez arriver vers dix-huit heures mais je suis sûr que Rose te donnera plus de renseignements. » Emmett rit mais il vit qu’elle avait les lèvres pincées et semblait fâchée.



« Si c’est tout, Emmett, je dois travailler. Et s’il te plaît, arrête de m’appeler Ventre, » rouspéta-t-elle et/en pointant le doigt vers lui. Emmett éclata de rire et sortit en faisant un signe par-dessus son épaule.



« Tous les hommes Cullen provoque-t-il chez moi de la colère ? » Parla-t-elle pour elle-même, n’attendant pas de réponse.



« Je suis choqué. »



« Emmett, Dehors ! » Gronda-t-elle, jetant son stylo sur lui sous les rire d’Emmett qui refermait la porte.



Je jurerai que tous les hommes Cullen stagnent à l’âge de cinq ans. Bella essaya de se concentrer sur sa lecture une fois de plus mais elle ne put dépasser le passage où les amoureux parlaient de leur relation et des raisons pour laquelle ils la gardaient secrète. Elle ne pouvait s’empêcher de les comparer à Roméo et Juliette. Elle ne pouvait s’empêcher non plus de penser à leur secret. Elle se revoyait se tordre de plaisir sous Edward.



Elle secoua la tête et essaya de nouveau de se remettre au travail mais là encore les mots lui renvoyaient des images de la peau d’Edward, de son dos vouté, son visage contorsionné dans le plaisir, la sueur tombant sur son visage. Son esprit prenait le dessus à chaque mot qu’elle lisait au point qu’elle repoussa le manuscrit sur le côté, gênée et fila s’assoir sur le fauteuil face à la fenêtre.



De sa place, elle pouvait apercevoir le haut de l’immeuble où travaillait Edward. Le bâtiment était recouvert de cuivre et des gargouilles de pierre ornaient les coins. Elle ne pouvait que les deviner, la couverture nuageuse étant trop importante.



Elle se demanda ce que faisait Edward en observant l’immeuble. Etait-il en réunion ? Peut-être ajustait-il sa cravate qui semblait trop serrée ce matin. Peut-être regardait-il par la fenêtre vers son bâtiment ?



Elle secoua la tête face à cette idée absurde et se retourna pour se retrouver face à Emmett tenant des fleurs.



« M’as-tu acheté des fleurs ? » Demanda-t-elle en se levant et s’approchant d’Emmett pour les prendre mais il les plaça sur son bureau.



« De qui sont-elles ? » Demanda-t-il. Bella le regardait bizarrement.



« Ce n’est pas toi qui les a achetées ? » Dit-elle en jouant avec une fleur.



« Non, mais il y une carte. » Répondit-il en prenant l’enveloppe minuscule au milieu du bouquet.



« Donne-la-moi, Emmett ! » Ordonna-t-elle et à sa grande surprise, il s’exécuta.



Elle lut la note trois fois sans pouvoir s’empêcher de sourire.



Emme l’observait, attendant qu’elle lise la carte à haute voix mais rapidement elle la mit dans sa poche et le chassa. A contrecœur, il s’éloigna, saisit une fleur qu’il plaça derrière son oreille. Bella ricana.



Elle s’assit sur sa chaise, pivota vers la fenêtre et tira la carte de sa poche. On pouvait y lire.



Ces fleurs m’ont fait penser à toi.

J’espère que ta journée sera meilleure que celle d’hier.

Edward



Elle serra la carte sur sa poitrine en souriant, son regard rivé sur l’une des gargouilles de l’immeuble d’en face.



= X =



Jeudi se révéla être une bonne journée mais il n’en fut pas de même le vendredi. La journée se traînait et bien que la vue des frésias jaunes sur son bureau la faisait sourire, dégageant une bonne odeur dans son bureau, son patron exigea la modifications des trois manuscrits qu’elle était en train de lire pour la fin de la semaine suivante. Ce serait un lourd travail.



Elle était heureuse quand le vendredi toucha à sa fin. Elle n’était jamais rentrée si vite à la maison et quand elle arriva, Edward avait déjà commencé à préparer le dîner. Elle avait le temps de téléphoner à Rosalie.



Elle jeta ses chaussures avant de s’allonger sur son lit et de composer le numéro.



« Hello, Bella ! » répondit Rosalie, un vacarme en bruit de fond.



« Salut Rose. Qu’est-ce ce bruit qu’on entend ? » Dit-elle riant des jurons d’Emmett qu’elle percevait derrière la voix de son amie.



« Oh, tu sais. Emmett essaie d’assembler la nouvelle table de la salle à manger. Il était trop radin pour laisser les gens du magasin de meubles le faire quand ils l’ont livrée. »



« Ils ont voulu me facturer une centaine de dollars. » Bella entendit Emmett crier et Rosalie vociférer contre lui pour qu’il se taise en ajoutant qu’il serait privé de sexe si la table n’était pas montée avant l’heure du dîner.



« Abstinence de sexe, Rosalie ? C’est inhabituel pour toi ! » La taquina Bella sous les rires de son amie.



« C’est la seule façon d’obtenir un résultat avec Emmett parfois. Je l’aime mais honnêtement, il se comporte comme un enfant. »



« Je pense que c’est une chose commune à tous les hommes Cullen car Edward est exactement pareil. » Bella éclata de rire suivie par Rose.



« Alors, que me vaut ton appel ? Tu me laisses tomber, lâcheuse ! Je suis blessée. Tu n’appelles plus et j’apprends par mon mari que tu as quelqu’un. Apparemment, tu ressembles maintenant à un guépard. » Railla-t-elle sur un ton que Bella ne connaissait que trop bien. C’était le ton qui voulait dire que Bella avait des explications à donner.



« Je suis désolée, Rose. Le travail est stressant et chargé pour le moment. Je te téléphone pour savoir si tu veux que j’apporte quelque chose demain ? » Dis-je, cherchant une réponse à la dernière partie de sa question. « Je ne vois pas ce que…Ce fut un moment…un coup, » mentit-elle.



« Je comprends Bella. Ne t’inquiète pas, je plaisantais. Moi aussi je travaille beaucoup. J’adore mes élèves mais parfois j’ai envie de leur tordre le cou. »



« Je peux l’imaginer. Pourquoi avoir choisi d’enseigner à des élèves de première année ? »



« J’adore les enfants, Bella, surtout les plus jeunes. Je peux leur apprendre tant de choses, » répliqua Rosalie en se moquant d’Emmett qui râlait dans son dos.



« Merde, Emmett. Si tu rayes le sol, tu devras remplacer le parquet. »



Bella se mit à rire de leur dispute attendant que Rosalie se souvienne qu’elles étaient au téléphone. Il fallut une autre minute pour qu’elle le remarque.



« Je suis désolée, Bella. Je vais aller botter les fesses de mon mari maintenant. Apporte simplement de ces délicieuses pâtisseries que tu avais amenées la dernière fois. Et essaye d’être là un peu avant dix-huit heures. Nous avons une discussion à avoir sur cette fameuse nuit dont tu ne veux apparemment pas me parler. » Ajouta Rosalie avant de se précipiter vers Emmett qui l’appelait à l’aide.



« Pas de problème Rosalie. Je te vois demain. Dis à Emmett que j’espère qu’il sera toujours vivant demain. » Taquina Bella. Ce qui fit rire Rosalie avant qu’elles ne se disent au revoir.



Quand elle eut raccroché, elle sortit de sa chambre et vit Edward qui revenait avec leur repas chinois.



« Je pensais que tu étais à la cuisine, » dit-elle en pénétrant dans la pièce.



« J’y étais mais j’ai décidé qu’un repas chinois serait bien. J’espère que ça ne te dérange pas ? »



« Non, c’est très bien. J’ai téléphoné à Rosalie. Elle veut que nous soyons là pour dix-huit heures et que j’apporte des pâtisseries françaises comme la dernière fois. »



« Je me souviens. » Répondit-il.



« Qu’est-ce qui ne va pas ? » Demanda Bella en regardant Edward qui semblait bouleversé.



« Rien, Bella. Tout va bien. »



« Pourquoi me mens-tu ? »



« Je ne mens pas ! »



« Si tu le fais. Chaque fois que ta voix descend si bas, tu mens. Qu’y a-t-il ? S’il te plaît dis-le-moi ? » Plaida-t-elle, les yeux rivés aux siens.



« Rien, vraiment. Des idées qui passent dans ma tête, c’est tout. Je te le promets Bella. Tu sais que je ne garderais rien pour moi sans t’en parler, » expliqua-t-il en lui souriant. Elle hocha la tête, haussa les épaules et éloigna ses doutes loin d’elle.



Ils mangèrent en silence, ce qui n’avait rien d’inhabituel mais là, Bella ne pouvait s’empêcher de trouver la situation inconfortable en sirotant sa soupe de nid d’hirondelles.



= X =



« Puis-je te poser une question personnelle ? » Demanda Bella le samedi matin, mangeant des fruits tout en regardant un vieil épisode de Scooby doo.



« Bella ! Tu sais que tu peux tout me demander. » Rétorqua-t-il en souriant. Bella sentit son cœur louper un battement. Elle se demanda ce qu’il lui arrivait mais repoussa ses questionnements à plus tard.



« Quel est ton plus grand fantasme, Edward ? » Questionna-t-elle, la voix faible et enrouée.



Elle vit ses yeux s’agrandir et Edward s’agiter sur son siège. Il déglutit difficilement et Bella fut fascinée par le mouvement de sa pomme d’Adam.



« Es-tu sérieuse ? » Demanda-t-il hésitant.



« Ouais je veux savoir. Ces deux derniers mois, j’ai exploré mes fantasmes mais pas toi. Qu’aimes-tu, Edward ? Veux-tu que je sois une infirmière cochonne ? Ou je peux être une vilaine écolière ? Ou une ballerine perverse ? »



Elle observa Edward s’interroger.



« J’aime… » Commença-t-il tandis que Bella l’interrompit.



« Sois honnête Edward. Je veux savoir. »



« Honnêtement, mon plus grand fantasme est d’être dominé comme lors de la lettre R. Tu n’as pas idée à quel point j’étais excité ce jour-là ou même lorsque j’y repense. J’ai aimé être à la merci d’une femme sexy agissant à sa guise avec moi. Je sais que ça ne sonne pas très macho et cela ferait certainement rire Emmett mais je ne peux m’empêcher d’être attiré par une femme qui sait ce qu’elle veut. »



« Vraiment ? Je n’aurais jamais…N’aurais jamais deviné. » Edward haussa les épaules souriant timidement tout en jetant en l’air un fruit rouge et le rattrapant dans sa bouche.



« Pourquoi voulais-tu savoir ? » Demanda-t-il en prenant la boîte de céréales.



« Je pensais jeudi à mon bureau que tu n’avais jamais fait quelque chose d’aussi scandaleux que moi en bibliothécaire ou mon fantasme du vampire. »



« Eh bien ! Je vais garder cela à l’esprit pour ma prochaine lettre. Bien que j’ai un autre fantasme mais nous en discuterons plus tard. » Ajouta-t-il en riant, soulevant ses sourcils comme Scoobydoo.



= X =



« As-tu les pâtisseries ? » Demanda Edward en entrant dans sa voiture.



« Oui, mais pourquoi sont-elles si chères ? »



« Parce que ce sont les meilleurs de la ville, Bells. Tu payes la qualité. »



« Est-ce que cela s’applique aussi aux putes ? » Le taquina-t-elle.



Après le petit déjeuner, ils semblaient plus détendus même si une certaine électricité restait présente entre eux. Bella ne comprenait pas d’où venait cette tension dans l’air mais là encore, elle repoussa ses pensées loin dans son esprit.



Ils arrivèrent chez Emmett en peu de temps.



« Bella ! » L’accueillit Rosalie en l’entraînant à l’intérieur, Edward à sa suite.



« Rosalie ! » Répondit-elle avec autant d’enthousiasme.



« Hummm… C’est sexy ! » Cria Emmett depuis le salon tandis qu’Edward le rejoignait.



« Des enfants. Les garçons Cullen sont restés des enfants ! » Répondit Rosalie.



« Je ne peux qu’être d’accord avec vous. » dit Esmée assise au salon. « Bella, ma chérie. » Appela-t-elle afin de lui donner l’accolade.



« Esmée, ça fait si longtemps. »



« Trop longtemps. »



« Bonjour Monsieur Cullen. » Salua Bella en l’embrassant. Il ricana et la serra contre lui.



« Bella ! Combien de fois devrais-je te dire de m’appeler Carlisle. » Lui reprocha-t-il en plaisantant.



« Oh, quel accueil grandiose pour Bella, et pour moi ? Rien. J’apporte quand même le dessert. » Rouspéta Edward comme un petit garçon, déclenchant le rire de tous.



« Viens ici, Edward. Je t’ai perdu. Tu n’appelles jamais. » Riposta Esmée en lui donna une claque sur le bras.



« Tu m’as manqué aussi, maman. »



« Très bien pour la pause câlins. Peut-on manger ? Je meurs de faim et le rôti sent super bon. » Interrompit Emmett. Rosalie leva les yeux en emmenant tout le monde vers la salle à manger.



« Où sont Alice et Jasper ? » Demanda Bella.



« Edward, elle ne t’a pas dit ? » Répondit Rosalie en se tournant vers Edward, confus. « Elle ne t’as pas dit qu’elle partait pour Los Angeles ce week-end ? Elle va chercher sa robe de mariée, faite sur mesure. »



« Oh ! » Répondirent en cœur Edward et Bella.



« Oh, cette table est nouvelle, ma chère ? » Questionna Esmée en allant s’asseoir à côté de Carlisle.



« Ouais. Emmett a passé la majeure partie de la nuit dernière et la journée d’aujourd’hui à l’assembler. J’espère qu’elle ne tombera pas sur nous ! » Plaisanta Rosalie. Emmett fit la moue sous les rires des autres.



« Où t’assis-tu ? » S’informa Bella à Edward. Ils s’installèrent en face d’Esmée et Carlisle tandis que Rosalie et Emmett présidaient la table.



Edward servit du vin à tous. « Hum…ça semble très bon. »



« Ca sent vraiment bon. » Ajouta Bella.



« Merci, les gars. » Rosalie servit tout le monde.



« Le rôti est fantastique. » Dit Carlisle, mâchant un morceau. Rosalie sourit gracieusement à ce compliment. Esmée parla de l’école et de ses élèves avec Rosalie. Ce fut le principal sujet de conversation.



Bella rit à l’anecdote que raconta Rosalie concernant deux élèves et de la colle. Edward raconta quelques histoires qui firent rire l’assistance.



« Qui est prêt pour le dessert ? » Demanda Emmett en aidant Rosalie à débarrasser la table.



« As-tu apporté ces délicieuses pâtisseries françaises, mon fils ? » Demanda Carlisle à Edward qui secoua la tête pendant qu’Emmett prenait l’assiette.



« Viens ici. » Déclara Edward. Bella se pencha vers lui. Il la regarda, essuya le coin de sa bouche avant de sucer son doigt.



« De la sauce. » Expliqua-t-il devant un regard interrogateur. Bella sourit en rougissant.



Elle se retourna vers les autres qui les observaient sans dire un mot. Rosalie et Emmett amenèrent le dessert.



« Ils sont fantastiques. » Admira Rosalie en portant un morceau de chou à la crème à sa bouche.



« Hum… » Ajouta Emmett qui faisait de même.



« Ne mange pas si vite, mon cœur. » Lui dit Esmée en le voyant engloutir son dessert.



La conversation reprit et était dirigée vers une seule personne : Carlisle. Bella écoutait et se frottait les jambes l’une contre l’autre. Elle était en rogne contre son cycle menstruel aujourd’hui. Elle avait la nostalgie du touché d’Edward. Pourtant tout ce qu’il venait de faire, c’était essuyer un peu de sauce sur son visage. Mais la manière dont il avait sucé son doigt avait déclenché sa réponse. Il l’avait regardé droit dans les yeux en le faisant.



La main de Bella se trouva sur le genou droit d’Edward par inadvertance. Il se tourna vers elle et elle lui sourit innocemment, se doigts dansant sur sa cuisse. Elle étouffa un rire sentant Edward se tendre sous sa main. Il était assis droit comme un I, rigide sur sa chaise et les mâchoires serrées.



Personne ne l’avait remarqué, leur attention concentrée sur Carlisle et le dessert.



« Que fais-tu ? » Demanda Edward, les dents serrées tandis que les doigts de Bella montaient et descendaient le long de la fermeture éclair de son pantalon.



« Rien. » Répondit-elle innocemment, se mordant la lèvre inférieure. Elle pressa la paume de sa main sur l’excitation d’Edward qui sauta légèrement sur son siège. Personne ne remarqua toujours rien.



« Es-tu folle ? » Lâcha-t-il entre deux grandes respirations quand elle commença à frotter plus vigoureusement.



Elle secoua la tête serrant sa main autour de son sexe. Elle dut réprimer un sourire quand Edward saisit les côtés de sa chaise, ses hanches poussant contre sa main.



Bella détourna les yeux, sa main toujours en mouvement, reconnaissante que la nappe cache sa petite performance. Elle participa à la conversation pour ne pas attirer l’attention par son silence. Edward luttait pour garder un visage impassible. Bella continuait ses attentions et détacha son pantalon.



« Bella ! » Siffla Edward comme elle descendait la fermeture éclair vers le bas. Il avala bruyamment et Bella lécha ses lèvres en observant sa pomme d’Adam bouger dans le mouvement.



Elle sourit, glissant sa main dans son boxer et empoignant son sexe libéré de toute entrave. Elle n’avait pas quitté des yeux Carlisle qui continuait d’expliquer un cas difficile qu’il venait de diagnostiquer. Rosalie et Esmée étaient absorbées par la conversation et Emmett s’attaquait au dessert.



La main de Bella se déplaça vers le bas de son érection avant de remonter lentement, grattant de son ongle la face inférieure et terminant par caresser son gland. Edward sursauta encore sur son siège cachant un gémissement par une légère toux mais captant l’attention d’Emmett.



« Oui. » Répondit-il d’une voix rauque et graveleuse. « Presque aussi bon…heu…qu’une pipe. » Souligna-t-il en mangeant un morceau de son dessert. Emmett haussa les épaules avant de reporter son attention sur le dessert et son père.



« Hum…, Bella. » Gémit-il modestement, sa bouche serrée tandis que la main de Belle accélérait, ralentissait tout en cajolant la tête de son sexe.



« Bella ! » Siffla-t-il à bout de souffle, ses hanches suivant les va-et-vient. Elle pivota légèrement la tête et le regarda de sa vue périphérique. Sa bouche mimant « si près » comme elle augmenta la cadence. Elle vit les jointures des doigts d’Edward blanchir en tenant la chaise avant de se retourner vers les autres. Esmée menait la conversation maintenant. Bella attrapa une pâtisserie de sa main gauche et l’amena à sa bouche.



Tout le monde riait de ce que disait Esmée, et Bella fit de même en en ignorant la raison. Elle était centrée sur les sensations dans sa main annonçant l’orgasme d’Edward. Elle jeta lui un coup d’œil notant que ses yeux commençaient à rouler.



Il était proche.



Elle pouvait le sentir. Elle sentit qu’il se contractait dans sa main et que ses hanches frappaient plus fort dans sa main.



« Bella. » Murmura-t-il. « Je ne peux plus tenir… Plus. » Dit-il en venant dans sa main et frémissant sur son siège à l’insu de tous.



Elle laissa sa main sur lui, récoltant sa semence sur elle jusqu’à la dernière goutte. Elle retira sa main lentement tandis qu’il rattachait son pantalon.



Bella prit une autre pâtisserie dans le plat de sa main droite et la mangea lentement. Edward ne la quitta pas des yeux.



« Ces gâteaux sont délicieux. Je n’en ai jamais assez. » Gémit-elle tout en reprenant la conversation avec Esmée.



Edward la regardait comme hypnotisé lécher ses doigts pour la nettoyer. Elle savait ce qu’elle faisait. Elle fronça les sourcils, les yeux fermés comme en extase nettoyant la semence d’Edward.



« Alors, Bella ? Qui est ce garçon ? Emmett m’a dit que tu voyais quelqu’un ? » Questionna Rosalie, attirant l’attention de tous sur elle.



« Eh bien, il…il… »

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