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mercredi 24 mars 2010

Alphabet W-E: Chapitre 9: Quatre de moins, plus que vingt-deux.


Edward se sentait seul le lendemain matin en se réveillant. Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait ce mois-ci mais ce matin était pire que d’habitude.




C’était le premier week-end où il se réveillait seul en un mois. C’était une sensation étrange. Il était habitué à se réveiller seul. C’était une idée bizarre mais ce dernier mois, il avait pris l’habitude de sentir un corps chaud à ses côtés le dimanche matin. Il avait aimé plus qu’il n’aurait dû.



Il se retourna dans son lit et le froid des draps sous lui sembla encore plus rigide et glacial que d’ordinaire. D’autres jours, il aimait se rouler dans son lit et se retrouver du côté froid surtout en été mais aujourd’hui, cela soulignait son côté solitaire et vide.



Il avait besoin de quelqu’un, là. Il aspirait à cette chaleur.



Il resta du côté froid, essayant de le réchauffer avec son propre corps mais ça ne fonctionna pas. Finalement, il trouva l’énergie suffisante pour s’extraire de son lit et se diriger vers la salle de bain.



Il utilisa sa propre brosse à dent ce jour-là.



Encore une fois, il trouva Bella sur le canapé, regardant les infos commerciales d’un air absent, enveloppée dans une couverture de laine que sa mère avait acheté pour eux.



« Bonjour. » La salua-t-il d’une voix faible au cas où Bella aurait la migraine. Ses sourcils étaient froncés et ses yeux bridés à la manière des personnes ayant un mal de tête.



Bella répondit docilement : « Salut. »



« Ca va, Bells ? Tu ne sembles pas en forme. »



« Je vais bien, Edward. Je n’ai pas dormi assez. Je continue à faire ce rêve bizarre. »



Le corps d’Edward se tendit. Même si Bella lui avait expliqué que ce rêve était différent de ceux d’autrefois, il ne pouvait empêcher un sentiment d’inquiétude déferler sur lui. Son cœur battait plus fort et il pouvait sentir l’adrénaline envahir son corps, provoquant une goutte de sueur au bord de son sourcil droit.



« Que veux-tu dire par bizarre, Bella ? » Demanda Edward d’une voix laconique. Il était soucieux. La dernière chose qu’il voulait était que Bella recommence à faire des cauchemars.



« Détends-toi, Edward. » Le rassura Bella en lui donnant un léger coup point sur son bras. « Je t’ai dit que ce rêve était bon. Je crois. Je ne sais pas. Je continue à me réveiller car je ne sais pas ce qu’il signifie. »



Edward se détendit en entendant l’explication de Bella. Il ne pouvait s’empêcher de réagir. Il avait toujours eu besoin de protéger ceux qu’ils aimaient mais avec Bella, c’était très différent. Il devait la protéger tout le temps ; être là pour la rattraper quand elle tombait, être là pour la consoler quand elle pleurait, être là pour l’aider quand elle voulait taper dans le mur. C’était inexplicable mais il devait l’aider.



Il avait besoin de savoir qu’elle était en sécurité.



« Alors, qu’est-ce qui est bizarre dans ce rêve pour qu’il t’empêche de dormir ? » Questionna-t-il, curieux. Il voulait vraiment savoir et la rougeur qui envahissait le visage de Bella renforçait son intérêt.



Bella secoua la tête, signifiant son refus. Elle ne pouvait pas raconter à Edward son rêve concernant l’homme sans visage. Elle avait bien des soupçons mais il se serait moqué.



« Allez, Bella. Dis-moi. Ca doit être vraiment un rêve agréable si tu sembles si perturbée. » La taquina-t-il. Il devait y avoir une explication logique, une raison quelconque pour qu’elle rougisse. « C’est un rêve sexuel, c’est ça ? Tu as une relation perverse avec quelqu’un ? Qui est-ce ? Hein ? Qui ? Tu paniques parce que c’est une relation sexuelle avec une fille ? » Proposa-t-il, s’efforçant de la provoquer pour qu’elle lui donne la réponse.



« Ce n’est pas un rêve sexuel ! » S’offusqua-t-elle, la couverture enroulée autour d’elle glissant doucement. Edward remarqua immédiatement l’épaule nue de Bella, provoquant le changement de conversation.



« Es-tu nue sous la couverture ? » Demanda-t-il, en voulant jeter un coup d’œil.



« Oui. » Répondit Bella, hochant la tête en même temps, saisissant le bord de la couverture qui tombait de son corps. Il faisait froid dans l’appartement. Même si on était au milieu du mois d’avril, il faisait encore froid dans le loft.



« La couverture ne fait pas partie de ma victoire, Isabella. Donne la moi, vite ! » Insista-t-il en la tirant loin d’elle. Bella la tenait fermement, utilisant les forces qu’elle avait à huit heures du matin. Edward l’attrapa et la tira sans difficulté avec une seule main.



Il regarda Bella qui grelottait et essayait de se garder au chaud en s’entourant de ses bras.



« Tu as froid ? » Demanda-t-il alors qu’elle se drapait à nouveau de la couverture.

« Eh bien, on est en avril, idiot. Tu ne pouvais pas imaginer de me faire vivre sans habit en juin ou juillet, quand il fait chaud ! » Dit-elle, s’enroulant mieux dans la couverture et le regardant se diriger dans le fond du salon.



« Que fais-tu ? » Questionna-t-elle, comme il se dirigeait vers le mur et réalisant ce qu’il faisait.



« Je monte le chauffage. Tu te promèneras nue le reste de la semaine sauf quand tu iras travailler. Et dès ton retour, tu te déshabilleras, compris ? » Sa voix était sévère ainsi que son allure. Il essayait d’intimider Bella et pendant quelques brèves secondes, il réussit. Il remarqua comme ses yeux s’étaient élargis et sa respiration ralentit.



« Ca va, Bella ? » Demanda-t-il à nouveau, afin de réaffirmer sa victoire de la veille. Le fait qu’elle ait refusé de répondre à sa question un peu plus tôt à propos de son rêve l’avait contrarié. Ils n’avaient jamais eu de secrets l’un pour l’autre. Et bien qu’il sache qu’elle finirait par lui dire, le fait qu’elle ne voulait pas en parler tout de suite le consternait. Il le ressentait presque comme une trahison.



« Oui, je vais bien Edward, mais pour le moment, je garde la couverture jusqu’à ce qu’il fasse assez chaud. » Dit-elle, faisant une moue digne d’un enfant à qui sa mère aurait refusé une tablette de chocolat.



« Bon. Maintenant va préparer le petit déjeuner. J’ai faim. » Ordonna-t-il, d’un ton joueur. En entendant cela, Bella lança un coussin du canapé et frappa Edward à l’épaule. Edward poussa un cri d’étonnement alors que Bella triomphait.



« Putain de merde. Je ne peux pas croire que tu m’aies frappé ! » Dit-il choqué en ramassant le coussin et faisant mine de le jeter sur Bella. Mais au lieu de ça, il le déposa sur le divan en se dirigeant vers la cuisine.



« Moi non plus. Edward 7 millions, Bella une. Waouh J’y suis enfin arrivé ! » Clama-t-elle. Edward riait.



« C’est en fait, 8 millions pour moi et 4 pour TOI ! C’est le score correct. »



« Ok, monsieur Parfait. » Murmura Bella d’une voix condescendante. Elle se leva de son siège et alla s’installer sur une chaise de la cuisine. Ses yeux s’élargirent quand ils se posèrent sur la table de la cuisine. Presque instantanément, les images de la nuit envahirent son esprit. Elle, couchée sur la table. Edward, la tête enfouie entre ses jambes. L’image de la lumière qu’elle regardait pendant qu’Edward l’amenait au nirvana. L’image d’Edward, ses doigts magiques sur elle.



« Vraiment, ça va ? » Demanda à nouveau Edward en ricanant. Il avait remarqué son visage hébété à l’instant où son regard s’était posé sur la table. Elle avait pensé à la nuit dernière et c’est exactement ce qu’il avait voulu. Il voulait que chaque pensée à la vue de cette table, soit tournée vers cette nuit. Appelez-le rusé si vous voulez. Il arborait un magnifique sourire. C’était un homme et il aimait savoir qu’il était le meilleur au lit et ici, sur cette table.



« Je vais bien. » Répondit Bella d’une voix vacillante. Ses ongles suivaient les dessins de la table, s’arrêtant sur les nœuds du bois.



« Es-tu sûre ? Tu as un regard abasourdi ! »



« Je vais bien, vraiment ! Hum…As-tu nettoyé la table, hier soir, après, tu sais … » Bella laissa traîner sa voix, rougissant à la seule pensée de ce qui avait eu lieu.



« Je savais que c’était à ça que tu pensais ! » Ricana Edward, faisant augmenter progressivement les rougeurs sur le visage de Bella. « Ne t’inquiète pas. J’ai utilisé du Détol, de la javel, astiqué le tout après que tu aies jailli hier soir. » Déclara-t-il d’une voix neutre comme si ce n’était rien mais Bella rougit de plus en plus. Edward n’avait jamais vu ses joues aussi cramoisies.



« Peux-tu ne pas parler de ça, s’il te plaît. » Plaida-t-elle d’une voix à peine audible.



« Dire quoi ? Jet, jaillir, gicler, éjaculer ? »



« Ah, s’il te plaît ! Ça sonne à mes oreilles comme quelque chose de dégoutant ! » Proclama-t-elle, cachant son visage dans ses mains. Edward avait décidé de la taquiner encore plus. Avec sa tête dans ses mains, elle ne pouvait pas le voir s’accroupir devant elle avant qu’il ne soit trop tard.



« Je parie que tu ne trouvais pas ça dégoutant. Je parie que tu trouvais ça bien, vraiment bien. On pourrait dire, que c’était orgasmique, éclatement du plaisir à nul autre pareil. » Chuchota-t-il à son oreille. Bella frémit comme une chaleur envahissait sa bouche et les poils de sa nuque se dressaient. Mais cela n’empêcha pas l’agression verbale d’Edward de couvrir de honte Bella.



« Edward ! » Cria Bella alors que son dos se collait sur le dossier de la chaise. Elle essaya désespérément de récupérer la couverture qui était tombée mais elle ne pouvait l’atteindre surtout qu’Edward l’écartait.



« Bella ! » Gronda Edward, en callant ses hanches contre elle. « Tu es une personne étonnante, Bells. Je ne comprendrai jamais pourquoi tu choisis de cacher ton corps avec des vêtements informes. »



« Tu parles comme Alice. » Dit-elle, essayant de se libérer de la prise d’Edward. Il la tenait facilement, ses deux bras dans une seule main. L’autre caressait son ventre et remontait jusqu’à l’un de ses seins.



« Alice connaît les choses, même celles qu’elle ne devrait pas. » Dit-il, continuant de la toucher. Il y avait quelque chose d’incroyablement sensuel sur le fait de la tenir captive. Il n’avait pas pu voir le plaisir de Bella quand elle l’avait ligoté. Mais dans cette position, il pouvait sentir son pouls sous ses mains tenant ses poignets. Il pouvait clairement ressentir l’excitation. Dans cette position, il pouvait obtenir tout ce qu’il voulait. C’était une position de domination complète et il aimait ça.



La puissance était enivrante.



« Edward, qu’est-ce que tu fais ? » Demanda timidement Bella.



« Rien. » Dit soudain Edward en sautant sur ses pieds loin de Bella, la laissant pantelante. Elle l’imita et regagna son siège, sans couverture, toujours perplexe à propos de ce qui venait d’arriver.



« C’est ça. » Commença Edward. « Pas de couverture. » Remarqua-t-il alors qu’elle était près du radiateur. Il cassa alors des œufs dans une poêle brûlante pour préparer le petit déjeuner. Bella fit la moue.



« Vos collègues savent-ils que vous être un véritable enfoiré ? » Lâcha-telle, croisant ses bras sur ses seins nus. Le sourire faiblit sur le visage d’Edward.



« Non, tout le monde pense que je suis l’homme parfait. » Répondit-il en lui tendant les œufs.



« Narcissique en plus ! » Bella croisa ses jambes pour dissimuler à Edward ce qu’il voulait voir.



« Peu importe. Va chercher des assiettes. » Lui ordonna-t-il en atteignant la taque électrique. Il s’assit sur sa chaise et se joignit à Bella pour manger.



« Sais-tu ce qui est le meilleur avec les œufs sur le plat ? » Questionna Edward, de sa voix mielleuse.



« Eclaire-moi, Edward ? »



« Il gicle lorsque tu déchires le jaune. » Répondit-il, démontrant son point de vue et prenant une bouchée.



« Trou du cul ! » Murmura Bella en se servant un verre de canneberge.



« Tu vas payer pour cette remarque samedi, Swan. En parlant de ça, lève ton joli petit cul et va chercher le chapeau ! »



« Connard ! » Aboya-t-elle en se levant et en se dirigeant vers sa chambre. Edward regarda ses hanches nues se balancer lorsqu’elle sortit de la pièce. Il était tenté de la suivre et de commencer tout de suite le week-end prochain. Mais Bella quitta la cuisine avant qu’il n’ait pu finir sa penser.


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