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jeudi 18 mars 2010

Un 'ange en enfer: chapitre 2



Chapitre 2 : Retour


POV Bella

Mike, Angela et moi sortions de l'aérogare à la recherche de nos familles qui devaient venir nous récupérer à Sea Tac Airport. Le vol avait été particulièrement long et pénible. Trois escales et plus de trente trois heures avaient été nécessaires pour regagner le sol américain. Nous étions exténués mais heureux de retrouver nos parents après six mois passés au loin. Aucun de nous ne regrettait ces mois au sein de médecins sans frontière et nous étions plutôt fiers de notre mission en Afghanistan. Notre groupe s'était bien entendu et soudé si ce n'est les avances à peine voilées de Mike. Mais j'avais su le gérer et malgré tout, je le considérais comme une sorte d'amis.

Nous étions presque arrivés dans le hall d'entré quand j'aperçu mon père. Il était accompagné par le pasteur Weber, le père d'Angela. Il semblait stressé mais je décidai de l'ignorer, nous aurions tout le temps de discuter lorsque nous serions seuls.

« Bonjour ma chérie. Quel plaisir de te revoir, enfin, » me dit-il en me prenant dans ses bras. Je fus étonnée car les marques d'affection étaient choses rares venant de mon père.

« Bonjour, Papa. Je suis heureuse d'être de retour et de te voir, » répondis-je en lui rendant son accolade. J'embrassai Angela et saluai Mike avant de prendre la direction du parking avec Charlie. Nous prîmes place dans la voiture de patrouille du comté de Forks après avoir placé mes bagages dans le coffre.

Le silence s'installa et aucun de nous ne voulait le rompre. J'observais le paysage par la vitre de la portière afin d'éviter les regards en coin de mon paternel. Il faut reconnaître que nos derniers jours ensemble n'avaient été que disputes sur disputes.

« Comment était ta mission, là-bas ? »

« C'était bien, très bien même. J'ai vraiment aimé pouvoir venir en aide à ces gens, leur apporter mon soutien. C'est gens sont si reconnaissants. »

« Je suis fière de toi, Bella. Je … Je regrette vraiment tout ce qui s'est passé avant ton départ. »

« Merci papa. Moi aussi je suis désolée. Nous nous sommes emportés pour rien. »

« C'est moi qui suis un vieux con, étroit d'esprit et… »

« Non ! Je ne suis pas mieux. Je ne voulais pas entendre ce que tu me disais. »

« On est deux têtes de bois, c'est ça le vrai problème. »

« Tout à fait d'accord. On va repartir sur de bonnes bases directement et oublier tout ça. Tu veux bien ? »

« Bien sûr, je ne demande pas mieux. » Charlie me fit un immense sourire. Nous étions les deux mêmes. Il nous était très difficile de communiquer et de laisser parler nos sentiments. Le reste du trajet se fit dans un silence absolu me permettant de me remémorer nos divergences d'opinions.

Il y a six mois, j'avais décidé de rompre mes fiançailles avec le fils du collègue de mon père, Paul. Nous n'avions pas grand-chose en commun si ce n'est de nous connaitre depuis l'enfance, d'avoir fait nos études au lycée de Forks ensemble et surtout l'amour inconditionnel de nos pères pour la pêche. Nous étions ensemble depuis plus de deux ans mais l'amour, si amour il y avait eu, s'était envolé depuis longtemps.

Je venais donc d'annoncer la nouvelle à Charlie quand celui-ci était entré dans une rage monstre. Nos paroles en entraînant une autre, nous nous étions dit des horreurs. Je lui avais reproché le départ de ma mère, sa liaison avec Sue et lui m'avait jeté à la figure mon manque de jugement selon lui et avait terminé en me disant que nous serions plus heureux si je faisais ma vie de mon côté. Comme je l'avais dit à Edward, des bêtises.

Edward ! Que fais-tu maintenant ? (N/Angh : Oui, où es-tu ? Reviens ! *cri hystérique*)

Depuis ce matin où je m'étais réveillée avec le vide qu'il avait laissé à mes côtés, son visage m'obsédait. Je ne pouvais l'ôter de mon esprit. Je devais pourtant l'oublier. Il avait laissé un souvenir immuable en moi mais je devais oublier ce visage, ce nom car nos chemins ne se croiseraient plus et si je voulais avancer et construire une vie, je ne devais pas laisser un inconnu aussi envoûtant soit-il gâcher mon avenir.

Dès notre arrivée, je montai mes bagages dans mon ancienne chambre et ne sortis que ma trousse de toilette pour me rendre dans la salle de bain et prendre une bonne douche réparatrice après un si long voyage.

Lorsque je redescendis au salon, mon père m'informa que Sue nous invitait à souper chez elle. Il était hésitant, redoutant ma réponse. Mais j'acceptai avec joie. Je voulais vraiment laisser derrière moi notre querelle et repartir du bon pied. Et si mon père était heureux avec Sue, je me voyais mal interférer dans leur relation. Nous passâmes une excellente soirée et je devais reconnaître que Sue était vraiment une femme remarquable.

= X =

Je m'étais levée tôt ce matin avec la ferme intention d'aller aux consultations du docteur Gérandi. J'avais attendu quelques minutes dans la salle d'attente avant qu'il ne me fasse pénétrer dans son cabinet. Nous avions d'abord parlé de mon travail avec MSF, de l'Afghanistan, de Charlie. Maintenant était donc venu le moment d'aborder le problème qui m'amenait chez lui.

« Belle, je suppose que si tu es venue me voir, ce n'est pas par pure courtoisie. Quel souci de santé t'amène ici ? »

« Et bien… »

Bon, comment avouer à cette homme qui m'a fait sauter sur ses genoux enfant que je n'ai pas été …responsable ? (N :Angh : Une séance d'éducation à la santé au passage, ça ne fait pas de mal ! )

« Mais encore, Bella ? »

« C'est que… j'aurais besoin d'une ordonnance pour… la pilule du lendemain. »

Voilà, c'est dit ! Attendons les reproches.

« Oh ! »

Oh, c'est tout.

Je l'observais attendant qu'il ajoute quelque chose car là, le silence commençait à devenir vraiment gênant.

« N'es-tu pas rentrée hier, Bella ? »

« Si mais, je sais que c'est peut-être limite mais mon rapport remonte à près de 90 heures et… »

« Presque 4 jours. Mais elle ne marchera pas ! »

« On peut toujours essayer, non ? »

« Tu aurais dû la prendre directement le lendemain matin. »

« Désolée mais là-bas, c'est pas le genre de médicament qu'ils ont en stock, » lâchai-je, légèrement agacée. Je savais tout ça mais qu'est-ce qu'il croyait que j'étais une idiote.

Oui, t'es une idiote ! (N/Angh : Mais non, à la guerre comme à la guerre !)

« Ne te fâche pas Bella. Je vais te la prescrire et tu vas la prendre directement. Je ne suis pas certain qu'elle fasse de l'effet mais on ne sait jamais. C'est un peu tôt pour qu'un test soit efficace donc dans deux semaines, tu iras à la pharmacie acheter un test et nous saurons si la pilule a agi. Ensuite, nous aviserons en fonction de ce que tu décideras. Ok ? »

Après avoir salué le docteur Gérandi, je me dirigeai vers la pharmacie avant de reprendre le chemin de chez moi. Je passai le reste de la matinée vautrée dans le divan à ressasser cette merveilleuse nuit. Nous avions été totalement irresponsables mais je n'arrivais pas à le regretter. L'après midi, je m'attelai à la tâche d'écrire quelques lettres de motivation pour postuler aux différents hôpitaux de la région. Avant de partir, une place m'attendait au Grâce Hospital de Seattle et le directeur m'avait assuré que je pourrais y venir à mon retour mais six mois avait passé et dans le doute, je préférais assurer mes arrières.

Et être responsable pour une fois !

= X =

Déjà deux semaines que j'avais posé le pied sur le sol américain et ce matin, c'était mon premier jour de travail au Grâce Hospital. Le directeur ne m'avait pas oubliée et sa réponse avait été positive pour un poste à temps plein au service de traumatologie. Je stressais un peu mais en même temps, j'étais excitée par ce nouveau poste.

J'avais emménagé la semaine dernière dans un petit appartement avec vue sur Woodland Park non loin de Green Lake avec l'aide de Charlie et de Sue. Je commençais à l'apprécier finalement. Mais surtout, mon père semblait heureux avec elle.

C'est le principal pour moi !

J'avais porté mon choix sur un appart meublé et j'étais assez contente car celui-ci était coquet, accueillant et la vue était superbe. Le quartier était calme et ce qui n'était pas négligeable, il se situait à moins de vingt minutes à pied de l'hôpital.

Que demander de plus ? Ma vie reprend lentement ses marques et je suis heureuse du chemin qu'elle prend.

POV Edward

Le C130 entamait sa descente vers la base militaire de Fort Hood au Texas. Le soleil venait à peine de pointer son nez à l'horizon annonçant une magnifique journée. J'allais poser le pied su r le sol américain pour la première fois depuis trois ans. (N/Angh : Ouiiii, il est de retour !)

Trois longues années à sillonner des terres hostiles au quatre coin du monde. Cette dernière année, je l'avais passée en Afghanistan à combattre. A combattre mais pourquoi ? Pour rétablir la paix dans ce pays. Au bout de cette année, la situation était toujours la même et je doutais fortement qu'elle s'améliore. Ce combat n'était pas le mien. J'en avais marre de ces conflits.

J'avais pris la décision de quitter l'armée, de ne pas rempiler il y a un mois. C'est à cette époque que ma vie avait entamé un demi-tour à 180 degrés. J'avais accepté de reprendre le chemin de la maison. D'affronter mon père, de reprendre ma place au sein de ma famille. Je savais que ce ne serait pas facile ce retour à la vie civile mais je devais faire face à mes anciens démons et repartir du bon pied.

Mais surtout, il y a un mois, mon chemin avait croisé celui d'un ange. Un ange dont je ne connaissais rien mais qui avait marqué ma vie à jamais. Je fermai les yeux attendant l'arrêt complet de l'avion. Je vis son visage apparaître derrière mes paupières. Je revis ses magnifiques yeux chocolat, ses longs cheveux bruns et son sourire. Je n'avais rien oublié.

Je ne pourrai jamais oublier !

Je dus rester encore deux jours pour finaliser les formalités administratives de ma démobilisation avant de reprendre cette fois un vol régulier à destination de Chicago. Le vol fut court comparé au dernier et beaucoup plus confortable.

Les avions militaires n'ont décidément aucun confort.

J'avais pris contact avec ma sœur Alice afin qu'elle me récupère à O'Hare Airport de Chicago, ma ville natale. Elle n'avait posé aucune question mais je savais que ce n'était que partie remise. Ma sœur était terriblement curieuse mais elle avait le cœur sur la main. Dès que je sortis après avoir récupéré mon sac, je me mis à la recherche d'Alice.

Je vis bientôt un petit lutin aux cheveux en pétard avec à sa suite un grand mec blond. Alice sautait dans tous les sens essayant d'attirer mon attention. Son attitude fit naître un sourire sur mes lèvres.

Comme si on pouvait la rater.

Je m'approchai vers elle et elle s'élança dans mes bras manquant de me renverser. Je la serrai dans mes bras.

« Tu m'as manqué sœurette. »

« Toi aussi, Edward. Toi aussi. » Alice laissa couler ses larmes avant de s'écarter de moi et de me présenter.

« Edward, je te présente, Jasper Withlock, mon mari. Jasper chéri, je te présente mon frère Edward. »

« Enchanté de te rencontrer Edward. Alice m'a énormément parlé de toi. Bon retour au pays. »

« Enchanté aussi. Mais j'ignorais que tu étais mariée Alice. »

« Désolée, Edward. J'ai souvent voulu t'en parler mais je ne savais pas comment te le dire. Nos lettres étaient si dépourvues de détails concernant la famille. »

« Ce n'est rien, Alice. Nous allons avoir tout le temps pour que vous me racontiez votre rencontre. »

« Ce sera avec plaisir, Edward, » répondit Jasper.

Nous prîmes la direction de la sortie pour récupérer la voiture de Jasper au parking. Je pris place à l'arrière tandis qu'Alice prenait place au côté de son époux. J'avais hésité à réserver une chambre dans un hôtel mais j'avais peur de froisser ma mère en agissant ainsi. Nous nous dirigeâmes vers la villa de mes parents et plus le chemin se réduisait, plus l'appréhension me tiraillait l'estomac.

Comment vont-ils m'accueillir ? Et si mon père me fichait à la porte ?

« Déstresse, Edward. Tu ne pars pas pour l'abattoir mais juste voir ta famille, » me taquina ma sœur.

« Oui, mais une famille avec qui j'ai légèrement coupé les ponts et avec qui j'ai eu quelques mots avant mon départ… précipité. »

« Mais c'est toujours ta famille. Et maman est tellement contente de ton retour. Tu lui as manqué, Edward. »

« Je m'en doute, soeurette. Mais avec papa et Emmett, les choses risquent d'être plus compliquées. Avoue qu'ils ne sont pas enchantés de mon retour. »

« Tu as tort, Edward. Ils se réjouissent de ton retour aussi et ils sont dans le même état que toi. Ils appréhendent votre rencontre. Mais tout ira bien. Maintenant que tu es là, tout va aller de mieux en mieux, » me dit ma sœur en se retournant vers moi et souriant.

« Si tu le dis. »

« Elle a raison, Edward. Je vois les choses de l'extérieur puisque je ne fais pas partie de la famille depuis longtemps mais ils attendent vraiment ton retour avec impatience. Ils ont tous eu si peur pour toi. »

J'acquiesçai en silence et me concentrai sur le paysage défilant devant mes yeux par la vitre. Une part de moi était pressée de revoir mes parents et Emmett mais l'autre part, le redoutait. Je ne voulais pas repartir dans des querelles sans fin. Je voulais vivre la vie que je voulais. L'armée donnait un certain degré d'indépendance que je n'étais pas prêt à perdre.

Nous arrivâmes au bout d'une demi-heure de route devant la villa de mes parents. Elle se situait en dehors de la ville et était assez éloignée de toute habitation. Ma mère adorait la campagne et surtout sa tranquillité. Nous sortîmes de la voiture au moment où la porte s'ouvrit à la volée sur ma mère, Esmée qui vint se blottir dans mes bras.

« Oh, mon chéri. Comme je suis heureuse de ton retour. Tu m'as tellement manqué. Tu restes plus longtemps cette fois ? »

« Bonjour maman. Toi aussi tu m'as manqué. Et oui, je vais rester plus longtemps car je suis démobilisé. »

« C'est vrai ? Tu quittes l'armée ? Oh c'est merveilleux. Carlisle ? » Cria-t-elle en se retournant vers la villa. Je vis mon père, le sourire aux lèvres, sortir de la maison et se diriger vers nous.

« Oui, ma chérie ? »

« Edward a quitté l'armée. »

« Bonjour fils. Ainsi tu reviens à la maison, près de nous, enfin ? » Demanda-t-il s'arrêtant à un mètre de moi.

« Oui, si tu es d'accord évidemment. » (N/Angh : Moi je suis d'accord ! Si tu ne sais pas où aller Ed, j'habite sur la plus belle île du monde et… Okay, j' arrête !)

« Oh, Edward. Tu es ici chez toi. Tu m'as manqué mon fils, » avoua mon père d'une voix rauque en me prenant dans ses bras. L'émotion me serra la gorge et aucun son ne réussit à sortir alors je fis la seule chose que j'étais capable de faire. J'étreignis fortement mon père dans mes bras.

« Je suis content…d'être rentré. » Ma mère me prit le bras et nous nous dirigeâmes tous ensemble pour entrer. Jasper avait pris mon sac et le déposa dans le hall. Mon retour au bercaille se passait mieux que ce que j'avais imaginé. Lors du dîner, mes parents insistèrent pour que je parle de mes années à l'armée mais après quelques anecdotes, je détournai la conversation sur des sujets plus réjouissants. La soirée s'était bien déroulée et c'est avec joie que je retrouvai mon lit d'adolescent où je m'affalai de tout mon long.

Que c'est doux d'être de retour chez soi !

Seul ombre au tableau, l'absence d'Emmett. Mon frère, avocat d'affaires, était en déplacement pour la Cullen Corporation, l'entreprise familiale et source de mon départ. Son retour était annoncé pour après demain.

Bon, une bonne nuit de sommeil avant d'affronter mon père.

C'est l'esprit serein que je sombrai lentement dans le sommeil, hanté par deux prunelles chocolat comme chaque nuit depuis un mois.

= X =

La discussion que je redoutais tant avec mon père se passa trois jours plus tard en présence de mon frère, revenu de New York. Emmett m'avait littéralement sauté dessus à son retour, toute animosité antérieure disparue. Il m'avait raconté en moins de trois heures, sa vie ces trois dernières années. On avait vite fait le tour entre boulot, sport, beuverie et parties de jambe en l'air avec si possible une nana différente chaque soir. En l'écoutant, je ne pouvais m'empêcher de sourire tant cette vie correspondait à la mienne avant mon enrôlement dans l'armée. (N/Angh : Ben voyons Ed… Je réitère mon offre !)

A cette époque, Emmett et moi avions les mêmes passes temps : sport, alcool, sortie et les filles. Mon frère étant plus âgé de quatre ans, il était à la fac où il étudiait le droit afin de rejoindre la société familiale. Emmett avait la chance d'avoir des facilités pour étudier car je le voyais rarement avec un bouquin en main. Mon père avait les mêmes ambitions pour moi. Il souhaitait que je choisisse la voix du droit comme Emmett ou celle de la gestion et comptabilité pour incorporer la Cullen Corporation à la fin de mes études. Malheureusement, j'étais plutôt artiste et j'avais l'intention d'entrer au conservatoire dès le lycée terminé. Ma mère connaissait mes projets et m'avaient assuré de son soutien mais la discussion avec mon père ne se passa pas du tout comme nous l'espérions. Il me reprocha mon instabilité, mon goût prononcé pour les fêtes, les filles. Il refusa catégoriquement que je choisisse la voix que je désirais. Il avait bâti son entreprise pour nous et s'attendait à notre dévouement pour sa société. Les mots entraînant les autres, je l'avais accusé d'être un despote, de vouloir diriger la vie de ses enfants, de ne penser qu'à sa foutue société. Et lui, m'avait craché au visage que je n'étais qu'un garçon immature, irresponsable qui ne savait que s'amuser. Sur un coup de tête, le lendemain, je m'engageais pour trois ans dans l'armée de terre.

Maintenant, trois ans plus tard et un peu plus de plomb dans la cervelle, je devais prendre mon avenir en main.

« Papa, je n'ai pas l'intention de reprendre des études. Après trois ans à l'armée, je ne me vois pas retourner sur les bancs de la fac pour étudier. »

« Je peux parfaitement le comprendre Edward. Et le conservatoire ? »

« Ni le conservatoire, ni la fac. Je n'ai plus pratiqué la musique depuis trois ans donc c'est exclu. Quand à la fac, c'est plus pour moi. »

« Que veux-tu faire, fils ? Je reconnais avoir été très intransigeant avec toi dans le passé mais je ne veux plus recommencer les mêmes erreurs. »

« Je ne sais pas ce que je veux faire mais … je pourrais peut-être débuter par un poste à la société. N'importe quoi. Même coursier si tu veux. Je travaillerai dur et je ferai ce que tu me demanderas. »

« Ok, Edward. Si c'est vraiment ce que tu veux. Mais je pense qu'on peut trouver un poste mieux que coursier pour toi. » (N/Angh : Pistonné !) (N/E : Bin c'est Ed quand même !)

On veut tous les deux faire plaisir à l'autre. Ca promet !

« Génial, frérot. On va se marrer à travailler ensemble. Tu verras, les secrétaires sont à croquer ! » Ajouta Emmett déclenchant notre hilarité.

C'est dans la bonne humeur que nous reprîmes tous les trois le chemin du siège social de l'entreprise où j'appris qu'un bureau m'attendait. En réalité, il m'attendait depuis trois ans. Mon père l'avait fait aménagé pour moi dans l'espoir qu'un jour nous serions réunis pour travailler. Après discussion, il fut décidé que je ferai un stage au service commercial. J'avais une facilité pour parler et une prestance qui m'ouvriraient les portes facilement.

POV Bella

Voilà un mois que j'avais été rendre visite au docteur Gérandi et il était plus que temps de faire ce satané test de grossesse. C'est vrai qu'avec mon déménagement et mon travail, ça m'était légèrement sorti de la tête mais il fallait quand même que je le fasse.

Pour ôter tout doute de mon esprit.

J'avais donc acheté un test à la pharmacie hier en revenant de l'hôpital et j'attendais depuis cinq minutes assise sur la cuvette des WC sans oser regarder le résultat. (N/Angh : Je crains le pire…)

Courage ma fille, faut regarder.

Une ligne, c'est négatif. Deux lignes c'est positif. Je tournais le test entre mes doigts quand j'inspirai profondément en pivotant le stylo pour pouvoir apercevoir le signe.

Les larmes montèrent directement à mes yeux. Ma respiration devint saccadée et mon rythme cardiaque s'accéléra. Je posai enfin mon regard sur le test.

Merde. Deux lignes. (N/Angh : Et tu coupes là ! Rhôôô, dur !) (N/E : Et oui, na !)

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