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mardi 23 mars 2010

Alphabet W-E: Chapitre 3: Une de moins, plus que vingt-cinq



Il ne s’était passé qu’une heure depuis que Bella s’était endormie quand soudain elle se réveilla en sursaut, réveillant Edward par la même occasion.


« Bella, qu’y a-t-il ? » Demanda-t-il frénétiquement en se frottant les yeux, essayant de s’adapter à l’obscurité. Il s’était endormi vingt minutes après Bella car son esprit était en ébullition.

« Les bougies ! Nous n’avons pas soufflé les bougies. La maison est probablement en feu ! » Cria-t-elle en sautant du lit et en se cognant sur la table de nuit.

« Ouille ! » gémit-elle, retombant sur le lit et massant son genou. Edward rit en se redressant.

« Sotte ! » Reprocha-t-il. « J’ai soufflé les bougies juste après que tu te soies endormie. Penses-tu honnêtement que je risquerais un incendie avec nous dans l’appartement ? Je serais parti depuis longtemps ! » Rit Edward, regardant Bella stupéfaite.

« Merci, Edward. Je me sens vraiment aimée et en sécurité. » Edward se tourna vers elle. Elle frottait toujours son genou, tentant désespérément de faire disparaître la douleur.

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« Je serai toujours là pour que tu le sois, Swan. Tu devrais le savoir. » Il était tellement grave et sérieux qu’il en était effrayant. Bella sourit à son meilleur ami.

« Je sais, Cullen. Je pense que James s’en rappelle encore ! » Ricana Bella. Edward acquiesça.

C’était la première fois qu’il frappait quelqu’un ; frappait vraiment quelqu’un. Lui et son frère ainé, Emmett, se battaient bien mais c’était des reconstitutions de bagarres de Hulk Hogan qu’ils voyaient le lundi soir à la télévision.

Edward et Bella avaient 14 ans et James était le premier petit ami de Bella. C’était un connard pour tout le monde sauf pour Bella apparemment. Après quelques semaines ensemble, James essaya de pousser Bella à avancer dans leur relation. Pas l’obliger mais passer à l’étape suivante. C’était la dernière chose qu’elle voulait. Elle était étudiante en première et ne voulait pas ni ternir sa réputation, ni tomber enceinte.

Ils assistaient ensemble à une fête chez les Cullen pour Halloween, lorsque James prit les choses en mains et poussa Bella vers l’une des chambres. Edward les suivit, se cachant parmi la foule et passant inaperçu pour eux. Bella était naïve et c’était peu dire. Elle suivit James, confiante, pensant qu’il voulait simplement l’embrasser tranquillement à l’abri des regards. Edward le regardait tenir la main de Bella, riant gaiement tandis qu’il la poussait vers la première chambre qu’il trouvait.

Bella émit un cri de détresse qui mit Edward en rage. Il fit éruption dans la pièce pour trouver James sur elle essayant de la forcer. Instinctivement, il l’empoigna, l’éjecta loin de Bella et le roua de coups au sol. Edward était une personne calme ; rien ne le dérangeait ou ne l’irritait vraiment. Mis ce jour-là, il voulait tuer James. Chaque parcelle de son corps le voulait. Après ce jour, il n’entendit plus parler ni ne vit plus jamais James mais s’il le rencontrait quelque part, il pourrait avoir envie de finir ce qu’il avait commencé.

Edward revint à la réalité en entendant le cri de douleur de Bella.

« Tu vas bien ? As-tu besoin d’un bandage ? De glace ? »

« Non, je vais bien. J’ai juste cogné mon genou. Mais ce n’est pas nouveau. »

« On pourrait penser qu’avec l’âge, ta coordination se serait améliorée, mais non. Elle empire en vieillissant. » La taquina Edward en riant aux éclats alors que Bella le frappait. Il l’attrapa par les poignets pour l’arrêter et laissa ses doigts glisser le long de la cicatrice rouge vif qui ornait son avant-bras.

« Je suis désolée, Bella. Je le serai toujours. » Murmura-t-il, en caressant doucement la marque. Bella se redressa et écarta une mèche de cheveux devant les yeux d’Edward.

« Je t’ai dit d’arrêter de t’excuser pour cela. Nous étions jeunes et stupides. Nous sommes censés faire de telles expériences. Cela fait parti de notre apprentissage. » Le consola-t-elle.

Ils avaient 18 ans, lorsqu’elle s’était blessée. Depuis, Edward lui présentait des excuses à profusion. C’était de sa faute en un sens.

Les deux amis avaient quitté l’école plus tôt ce jour-là. Ils avaient attendu d’avoir terminé leur test car il ne restait que 3 semaines avant l’obtention de leur diplôme. Ils s’étaient rendus jusqu’à la réserve Quileute, à la falaise où les enfants Quileutes avaient l’habitude de sauter. Pour eux, c’était une façon de tester leur virilité. Plus ils sautaient haut, mieux c’était.

Bella avait vu ces enfants sauter un grand nombre de fois mais jamais elle n’avait eu l’idée de le faire. Pourtant, ce jour-là, elle s’apprêtait à franchir le pas.

C’est Edward qui lui proposa et il sauta le premier. Bella le regardait d’en haut comme il touchait l’eau. Il sortit la tête, un grand sourire aux lèvres. Il cria à Bella de se jeter à l’eau, insistant. Bella se plaignit que l’eau devait être froide, que leurs vêtements seraient mouillés et auraient des explications à donner chez eux mais finalement, elle prit son courage à deux mains et sauta.

Edward, horrifié, l’avait regardée alors qu’elle tombait. Plus elle s’approchait de l’eau, plus il avait peur. Bella n’avait pas sauté assez loin du bord et était trop près des rochers. Il sut qu’elle allait se cogner la tête.

Il y eu un bruit qu’il n’oublierait jamais, le son de Bella cognant les roches et le gémissement qu’il poussa en nageant vers elle, criant son nom. Il n’oublierait jamais cette journée. Tous les sons et les images étaient gravés dans sa mémoire. Ses pleurs, ses sanglots étaient inscrits pour toujours. Son sang coulait sur son bras comme il la portait. Ses yeux se fermant alors qu’il la déposait sur le siège arrière de sa voiture. Toutes ces choses hantaient Edward et lui revenaient à l’esprit quand il voyait la cicatrice.

Quand il arriva à l’hôpital, portant Bella inconsciente dans ses bras, il avait cherché son père, Carlisle, pour l’amener aux urgences. Il informa Edward que Bella avait eu de la chance, qu’elle n’avait que le bras cassé. Bella avait eu le réflexe d’anticiper le choc en protégeant sa tête de ses bras.

Edward se souvenait de sa respiration calme, des bips des moniteurs tandis qu’elle était couchée sur le lit à l’hôpital ; sa voix groggy quand elle s’était réveillée. Il se rappelait de la conversation qu’il eut avec ses parents mais aussi avec le proviseur car tout était de sa faute. Il s’en souviendrait toujours.

« Ouh, Edward, ne soit pas maussade. C’est le rôle des filles pour avoir des câlins après le sexe … » Rit-elle, essayant de détendre l’atmosphère mais la moitié de sa phrase se perdit dans un bâillement.

« Très drôle, Belle au bois dormant. Retourne à tes ronflements ! » Plaisanta-t-il, la poussant légèrement pour la recoucher.

« Je ne ronfle pas ! » Protesta Bella, ramenant les draps sur son corps nu.

« Prend pas tous les draps, Bella. C’est mon lit ! » Râla-t-il en tirant le tissu vers lui. Bella lâcha prise en basculant vers lui et tapant son menton sur la poitrine d’Edward.

« Putain, Edward ! » Cria-t-elle, le frappant à plusieurs reprises. Il évitait facilement ses mains et la poussa sur le côté.

« Je ne ronfle pas. » Répéta-t-elle.

«Et tu parles de ton vieux camion. »

« Grrr, mec. Mon camion ! Mon bébé ! Je m’ennuie de cette chose. » Evoqua Bella en baillant à nouveau.

« Ce tas de merde. Je ne peux pas croire qu’il ait duré aussi longtemps. » Répondit Edward en baillant aussi. Le bâillement est contagieux.

« Hé, cette voiture était un classique ! »

« C’est pas parce que cette voiture est ancienne, que c’est un classique. Une Thunderbird. Une Mustang. Celles-là sont des classiques ; ton camion … pas vraiment. »

« Quoi que, Edward. Bonne nuit. »

« Bonne nuit, Bells. Fais de beaux rêves. »

++++++++

Edward fut le premier à se réveiller mais c’était habituel. Même pendant la semaine, il était toujours le premier debout. Son corps n’avait pas besoin de beaucoup de repos. C’était frustrant car il avait parfois assez avec 3 heures de sommeil.

La nuit dernière l’avait fatigué. Il avait eu des difficultés à rester concentrer sur le rôle de vampire. Il avait voulu arracher les crocs de sa bouche dès qu’il les avait collés mais voir le visage de Bella s’illuminer, l’avait fait changer d’avis.

Toute la semaine, depuis qu’elle avait choisi sa lettre, Edward avait réfléchi dans sa chambre, au calme. C’était stupide. L’un d’eux pourrait être blessé mais Edward ne voulait pas y mettre fin. Il était excité à l’idée de ce jeu …de cette découverte avec Bella.

Il n’avait pas honte d’avouer que sa meilleure amie était belle. Elle était même magnifique. Elle avait les cheveux les plus doux qu’il avait eu la chance de caresser de ses doigts et les yeux bruns foncés à se perdre dedans. Elle possédait un corps bien fait et de longues jambes parfaites. Renée la taquinait toujours à ce sujet en disant qu’elle était toute en jambe. Elle était intelligente et drôle. Mais surtout, elle était une partie importante de sa vie. Elle avait été là à tous les coups durs. Elle était toujours là pour lui.

Edward alla préparer le déjeuner en essayant de ne plus penser à la situation mais ça le démangeait de retourner dans la chambre et de choisir sa lettre. Il voulait essayer des tas de choses avec Bella mais c’était difficile quand le choix de la lettre était laissé au hasard. Il s’arrêta sur le chemin car il n’y avait pas moyen de prendre une lettre sans réveiller Bella.

Bella entra dans la cuisine vingt minutes plus tard alors qu’Edward retournait la dernière crêpe.

« C’est des copeaux de chocolat ? » Demanda-t-elle, chancelante.

« Oui, tes préférés. » Répondit-il en apportant le plat près d’elle. Il remplit deux verres de jus d’orange pour chacun d’eux.

« Tu ne dors jamais, Edward ? » Questionna-t-elle entre deux bouchées de crêpe.

« Ta mère ne t’a-t-elle jamais appris à ne pas parler la bouche pleine ? » Bella avala la bouchée et lui fit un doigt d’honneur.

« Tu es une dame maintenant, Swan. »

« Seigneur, tu es un âne, Edward. J’avais apporté le chapeau pour que tu puisses choisir une lettre et tu ne pleurniches pas toute la journée, mais je crois que je vais te faire attendre, maintenant. »

« Non, Bella. Je suis désolé. Viens ! Laisse-moi choisir ! S’il te plaît ! » supplia Edward en se mettant à genou. Il remarqua la casquette sous la cuisse de Bella. Il vit qu’elle portait la chemise blanche qui constituait son déguisement. Elle lui arrivait au dessus des genoux. Il sourit un peu car il ne pouvait s’empêcher de trouver une femme sexy quand elle portait des vêtements d’homme.

« Tu es très sexy, Swan. » Dit-il, en lui caressant la jambe.

« Je sais ce que tu fais, Cullen. Ça ne marchera pas. » Répliqua-t-elle, essayant de garder sa voix ferme mais c’était difficile. Sa main remonta plus haut et elle frissonna quand ses doigts caressèrent l’arrière de son genou. Elle sursauta légèrement et Edward en profita pour prendre le chapeau.

« Ha, Ha, je gagne, Bells ! Il agitait le chapeau au dessus de sa tête. Bella sauta de sa chaise et fit des bonds pour reprendre la casquette. Edward la regardait amusé car sa chemise ne cachait plus rien.

« Viens ici, Edward ! Rends-moi le chapeau. Je te laisse choisir la lettre. » Négocia Bella, souriant malicieusement. Elle savait qu’elle allait gagner. Edward céda et le lui rendit.

« Comment as-tu trouvé le chapeau ? » Demanda Edward en puisant dedans. Il pensait l’avoir bien caché. Il sentait les papiers mais Bella les avaient tous pliés de la même manière.

« J’ai mes sources. » Edward leva un sourcil interrogateur en tirant une lettre. Il le déplia, en plaçant une main derrière pour que Bella ne puisse la lire. Il étudia le griffonnage soigneusement.

[i]Que vais-je faire avec ça [/i]? S’interrogea-t-il.

« Bonne lettre ? » S’enquit Bella en essayant de jeter un coup d’œil à la feuille. Edward s’en aperçu, replia le papier et le mit dans sa poche.

« Une de moins, plus que 25 à faire, Swanny. »

« Arrête ça, Cullen !

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