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jeudi 25 mars 2010

Alphabet W-E: Chapitre 19: P comme plaine de jeu.



N’importe quand, n’importe où.

Tu es ma plaine de jeux d’amour.


« Il est quoi ? » Demanda Rosalie face à l’hésitation de Bella. Elle rougit, tous les yeux tournés vers elle. Elle avait l’impression d’être assise dans un four et pouvait sentir la sueur perler sur son front.



« Parle, Bella. Ce n’est pas juste qu’Edward et Emmett le savent. Je suis ta meilleure amie et je dois savoir. » La provoqua Rosalie. Celle-ci sourit à Esmé qui acquiesça. Il y avait quelque chose que Bella trouva bizarre dans le sourire de Rosalie. C’était comme si elle savait.



« Je ne me sens pas très à l’aise de parler de cela à table. » Dit-Bella en se levant.



« Bella, personne ne va te juger pour une rencontre d’une nuit. » Ajouta Rosalie. Les yeux de Bella s’élargirent et sa mâchoire tomba suite aux paroles de Rosalie. Elle ne pouvait croire que Rosalie avait l’audace de dire une telle chose à table surtout avec Carlisle et Esmé près d’eux. Bien qu’elle devait admettre que la déclaration était moins risquée que ce qui venait de se passer sous la table, moins de cinq minutes plus tôt.



« Rosalie. » Dit Edward pour prendre la défense de Bella, toujours silencieuse de stupéfaction. Emme riait tout comme les parents. L’amusement des autres convives augmenta la colère de Bella.



« C’est humiliant. » Murmura-t-elle.



« Oh, chérie. Il n’y a rien d’honteux. » Tenta de la réconforter Esmé.



« C’est …C’est…humiliant. » Répéta-telle en se levant de table. Edward voulut la rejoindre mais du regard, elle lui intima de se rasseoir.



« Rosalie, puis-je te parler seule à seule dans la cuisine ? Maintenant ! » Demanda-t-elle, serrant les dents en s’éloignant vers la sortie. Elle plaça ses poings serrés sur ses hanches en attendant Rosalie. Le bruit des talons sur le sol de Rosalie était la chose la plus irritante qui soit pour Bella.



Elle voulait tuer Rosalie et il n’y avait presque rien qu’elle puisse dire qui l’arrêterait.



Presque.



« C’est Edward. » Déclara Rosalie en entrant dans la cuisine.



« Quoi ? » Dit-elle, comme si elle ne comprenait pas ce dont parlait Rosalie, mais sa voix monta dans les aigus. Ses nerfs réagissaient face à la suspicion de Rosalie.



« Le mec…la rencontre d’un soir. C’est Edward.»



« Non. » mentit Bella. Oui, c’était Edward, mais ce n’était qu’une aventure de vingt-six nuits.



« Si c’est lui. » Insista Rosalie. « Ne me raconte pas d’histoires Isabella Swan. Tu es amoureuse de lui depuis l’enfance. Tu ne le réalises pas, tu ne le vois pas mais tout le monde autour de toi le sais. C’est ridicule la façon dont vous êtes aveugles tous les deux. »



« Rosalie, parle plus bas. » Supplia Bella. Rosalie sut qu’elle avait raison.



« C’est vraiment Edward. » Murmura-telle, inclinant la tête vers Bella. Celle-ci soupira de défaite en prenant place sur une chaise. Rosalie prit place en face de son amie, ses yeux exprimant clairement ce qu’elle voulait savoir.



« Depuis quand ? »



« Huit semaines. » Répondit Bella. « Ce n’est pas si grave, Rosalie. Juste un ami avec des avantages. Nous n’avons du sexe que le week-end. Nous alternons. Un week-end je dirige et choisis ce que nous ferons et celui d’après c’est lui. »



Rosalie écarquilla les yeux ne pouvant croire ce qu’elle venait d’entendre.



« Es-tu stupide ? » Critiqua-t-elle. « Tu viens de branler ton meilleur ami à ma table et tu as le culot de me dire que ce n’est rien de grave ? Bella, tu n’es pas le genre de fille qui fait ça. »



« Tu as vu ? » Demanda Bella choquée. Son visage rougit instantanément et gémit de honte. La conversation devenait de plus en plus embarrassante.



« Bien sûr que j’ai vu ça. » Riposta Rosalie. « Vous êtes tout simplement chanceux qu’Emmett ait été concentré sur sa nourriture et que Carlisle et Esmé discutaient ensemble. »



« Oh, mon Dieu ! » Gémit Bella, enfouissant son visage dans ses mains.



« Bella, j’ai fait en sorte que ce repas soit parfait avec Emmett et vous deux l’avez bâclé. Tu as maintenu ta main sous la nappe, la faisant balancer. » Dit-elle en joignant le geste à la parole.



« Rosa, s’il te plaît ! » Supplia Bella, frottant son front nerveusement. « Parle plus bas, je n’ai pas envie que les autres le sache. »



« Alors, tu baises avec ton meilleur ami ? » Questionna-elle effrontément et un peu trop fort au goût de Bella.



« Rosalie ! » Faillit-elle hurler mais se contenta de lui lancer un torchon de vaisselle à la tête. Elle la manqua.



« Désolée. C’est juste que …quelle idée vous deux…réellement ? Je devrais dire de le faire enfin. »



« Nous l’avons déjà fait avant, Rose. » Répondit-elle mettant rapidement sa main devant sa bouche.



« Pardon ? Que viens-tu de dire ? » Demanda Rosalie, le souffle coupé. Bella garda le silence et ferma ses yeux.



« Pourrais-tu me donner plus d’explications, Mademoiselle Swan ? »



« C’était quand nous avions seize ans. » Commença Bella mais Rosalie lui coupa la parole.



« Edward ! » Cria-t-elle avec enthousiasme. Bella tourna rapidement la tête vers le salon pour s’assurer que personne n’avait entendu.



« Putain, Rose ! Que ne comprends-tu pas dans parler plus bas ? »



« Je suis désolée. Mais, tu as perdu ta virginité avec Edward ? Tu m’as toujours dit que c’était un gars de ton école secondaire. »



« Edward et moi sommes allés ensemble à l’école secondaire. » Répliqua Bella tandis que Rosalie lui jetais le torchon à la figure. Elle ne la manqua pas.



« Je ne peux pas croire cela. Tout ce temps. Pourquoi vous deux, n’êtes vous jamais sortis ensemble ? »



« Parce que nous sommes les meilleurs amis et que nous ne nous voyons pas comme ça. »



« Ouais, c’est ça ! » Se moqua Rosalie. « Mais Bella, les meilleurs amis n’ont pas de relations sexuelles l’un avec l’autre. Ça va changer ta relation avec lui. Les choses ne seront plus jamais les mêmes. Je ne peux pas croire que vous deux soyez prêt à mettre en péril vingt ans d’amitié. Je pense que je te connais suffisamment pour savoir que c’est important tant pour l’un que pour l’autre. Je me rappelle la première fois que je l’ai rencontré, je pensais que tu allais me le présenter comme étant ton petit ami. Je ne t’ai jamais vu aussi heureuse qu’en sa présence. »



« Rien ne va changer, Rose. Edward et moi seront toujours les meilleurs amis et ce contre vents et marées. Cela ne changera rien entre nous. Une fois que nous aurons terminé ces vingt-six soirées, nous reprendrons notre ancienne vie. »



« Non, tu ne pourras pas. » Commença Rosalie quand son esprit fut attiré par une phrase que Bella avait dite. « Attends, vingt-six soirées ? »



Bella grimaça tandis qu’elle essayait de cacher son visage derrière ses mains. Elle marmonna quelques mots de totalement incompréhensibles.



« Nous utilisons l’alphabet pour nos soirées mais c’est tout ce que je peux te dire. Je n’étais pas supposée parler à quelqu’un de cette situation. Ne dis rien à Emmett. S’il te plaît. » Plaida-t-elle. Rosalie hocha la tête.



« Bella, sois prudente. Tout cela pourrait mal se terminer. Comment est-ce ? Quelle lettre était-ce la première fois ? Avez-vous des fous rires durant ces moments-là ? »



« Non, c’était normal comme si nous avions toujours fait cela. Je ne sais pas comment l’expliquer mais tout semblait naturel. Edward n’a montré aucun signe de nervosité. »



« Naturel. » Chuchota Rosalie à voix basse. « Sois prudente. » Répéta-t-elle en regagnant la salle à manger. Bella resta un peu en retrait avant de la rejoindre.



Rosalie avait touché du doigt ce qui lui faisait le plus peur. Elle avait peur de perdre au bout du jeu sa relation avec Edward. Elle avait besoin de lui dans sa vie. Il en avait toujours fait partie. Rien que la pensée que le jeu pourrait mal finir lui apporta une sensation de malaise.



« Tu vas bien ? » Chuchota Edward alors que Bella reprenait sa place.



« Ouais je vais bien. » Elle lui sourit en faisant un clin d’œil pour lui montrer que tout était ok. Edward acquiesça mais garda un œil sur elle un moment avant de reporter son attention sur ses parents. Bella remarqua comme il était tendu sur sa chaise, ses mains jointes sur la table, ses doigts blanchis sous la pression.



« Bella chérie, pas besoin d’avoir honte. » Réconforta Esmée.



« Merci, Esmée mais je suis embarrassée par mon comportement téméraire autant que par le questionnement de Rosalie. Ce n’est pas convenable à table lors d’un dîner. »



Rosalie renifla et leva les yeux au ciel. Bella essaya de lui donner un coup de pied sous la table mais elle avait les jambes trop courtes. Edward la regarda avec préoccupation tandis qu’Emmett se goinfrait toujours de dessert.



« Emmett, ça suffit. » Reprocha Rosalie en lui retirant l’assiette des mains.



« Bébé ! » Gémit-il la bouche pleine.



« C’est dégueulasse, Emmett ! » Critiqua Carlisle. « Ta mère et moi t’avons élevé mieux que ça. »



« Désolé. » Répondit-il timidement. C’était toujours amusant de voir Emmett et Edward se faire réprimander par leurs parents. Indépendamment de leur âge, les frères Cullen avaient un grand respect et une crainte de la désapprobation de leurs parents.



« Sérieusement Em. Combien en as-tu mangé ? » Demanda Edward. Emmett haussa les épaules. « Je ne sais pas ? Onze, douze ? »



« Bien, maintenant toute la nuit, je vais entendre : Rose, j’ai mal au ventre ! » L’imita Rosalie déclenchant le rire chez chacun.



« Je pense qu’il est temps de partir. » Déclara Edward en se levant. Tous firent de même. Bella suivit Rosalie pour récupérer son sac à main pendant qu’Edward l’attendait à la porte.



« Ce fut un plaisir. » Remercia Edward. Ses parents logeaient chez Emmett, et Bella put voir la déception se lire sur le visage d’Emmett. Elle étouffa un rire lorsqu’il referma la porte.



Edward marcha en silence vers sa voiture, ouvrit la porte à Bella. Il était renfrogné et elle s’interrogea mais ne demanda rien tant qu’il ne démarra pas.



« Qu’est ce qu’il y a ? » Dit-elle tandis qu’Edward restait concentré sur la route. « Qu’y a-t-il, Edward ? Dis quelque chose ? »



« A quoi pensais-tu ? » Cria-t-il, se tournant vers elle à un feu rouge. « Et devant ma famille ? Es-tu devenue folle ? »



Bella se figea sur son siège. A ce moment, elle cessa de respirer ayant peur de sa réponse.



« Dis quelque chose, Bella. Putain, je voudrais une réponse ! » Gronda-t-il.



« Je… Je pensais… toi…Tu as dit apprécier quand… Tu aimais quand je contrôlais. » Bégaya nerveusement Bella. Le regard d’Edward était bouillant. Elle n’avait jamais vu un tel dégoût dans se yeux avant. C’était carrément effrayant.



« Bella, je l’ai dis et je le maintiens. Mais faire une telle chose devant mes parents, en face d’eux. Comprends-tu comme cela aurait été humiliant s’ils avaient compris ce que nous faisions ? »



Bella Grimaça. « Eh bien… » Commença-t-elle, prise d’un rire nerveux.



« Eh bien quoi ? » Demanda Edward, sa voix plus calme mais toujours sévère.



« Rosalie nous a vu. » Admit Bella, serrant les dents. Il la regarda soupçonneux comme s’il pensait qu’elle préparait un mauvais coup. Elle s’attendait à des cris, qu’il stoppe la voiture sur le bas côté et l’engueule mais il commença à rire.



« Pourquoi ris-tu ? » demanda Bella. Elle avait toujours peur de sa réaction. Elle pensait qu’il serait hystérique.



« Ta tête, Bella. Oui, faire ça devant mes parents était un peu extrême. Mais je pense que tu sais que j’ai aimé. » Il jeta un regard vers elle et lui sourit. Bella se détendit.



« Es-tu sérieux ? Ce n’est pas drôle ! » Siffla-t-elle en lui donnant une claque sur son bras droit, ce qui le fit rire.



« Je le suis toujours. Je ne pourrais jamais être en colère contre toi. Tu devrais le savoir maintenant. »



« Tu devrais l’être. Que se serait-il passé si tes parents s’étaient rendu compte de ce que nous faisions ? »



« Rosalie l’a bien vu ? » Répondit-il, ignorant sa question. Bella hocha lentement la tête.



« Elle semble penser que nous travaillons notre technique. Pour la prochaine fois que où recommencerons. »



« Encore ? » Répliqua Edward en souriant, levant ses sourcils de la manière insolente qu’il affectionnait tant.



« Pas avec toi ! » Riposta Bella avec suffisance et un bref instant, elle regretta sa déclaration. La manière dont l’éclat des yeux d’Edward disparu la fit se sentir coupable et elle ne savait pas pourquoi.



« Le gars que tu épouseras sera le plus heureux homme de la terre. » Déclara Edward tranquillement en stationnant sa voiture juste à côté de celle de Bella.



« Idem. » Rétorqua-telle en sortant du véhicule et fermant la porte.



Tout deux marchèrent en silence jusqu’à leur appartement, ne disant plus que bonsoir en se séparant pour regagner leur chambre respective.



= X =



« Bonjour, Sunshine. » L’Accueillit Edward tandis que Bella entrait dans le salon et prenait place à ses côtés.



« Hum. » Répondit-elle passant le jus d’orange à Edward et avalant une gorgée elle-même. Edward rit voyant une coulée au coin de sa bouche. Il dût faire preuve d’un grand contrôle pour ne pas se précipiter et lécher le jus d’orange sur son menton.



« Bien ! » Rit-il en lui offrant la moitié de son bagel (sorte de pain en forme d’anneau).



« Aux raisins ? »



« Bien sûr, » répondit-il vivement. Bella sourit en partageant avec lui son déjeuner. Elle mordit bruyamment dans son bagel, sans aucune manière.



« Classe ! »



« Je suis le type même de la femme chic, » reprit-elle en avalant une bouchée de pain.



« Alors, quel est le plan pour aujourd’hui ? »



« Je ne sais pas. Je comptais juste traîner à la maison et ne rien faire. Pourquoi, tu as une idée ? »



« Evidemment, mais je ne sais pas si je dois te le demander. »



« Que caches-tu ? Une minute tu as l’air heureux, la minute suivante tu as l’air bouleversé et encore une minute plus tard, on dirait que tu veux frapper quelqu’un. Qu’est-ce qui ne va pas ? »



Edward sourit timidement et soupira. Il savait qu’il avait agi bizarrement cette semaine mais il pensait l’avoir bien caché. Il aurait dû savoir que Bella le remarquerait. Elle savait toujours quand quelque chose n’allait pas.



« Ce n’est rien d’important. Je viens d’avoir une nouvelle campagne, Adidas. J’essaye d’y réfléchir. Si j’y arrive, j’obtiendrai une promotion, » mentit-il. Honnêtement son travail était toujours stressant mais un appel vendredi soir avait approfondi son anxiété.



« T’es sûr ? Ce n’est pas à cause de ce que Rosalie a dit au téléphone ? Je ne sais pas si tu m’as entendu. » Murmura-t-elle.



« Tu avais fermé la porte, Bells. De quoi avez-vous parlé ? Est-ce pour cela qu’elle a pensé que tu avais des rencontres d’une nuit ? »



Bella hocha la tête tandis qu’Edward roulait des yeux.



« Tu crois que je serais fâché avec ça ? » Dit-il avec autant d’assurance qu’il pouvait mais il sentait un serrement à la poitrine à l’idée d’être seulement considéré comme une rencontre d’une nuit pour Bella. Il avait été ensemble plus d’une fois mais en pensant de ne l’avoir qu’une seule fois, il fut à nouveau attristé. C’était la première fois depuis le début du jeu qu’il pensait à la dernière lettre.



Bella était belle. Elle l’avait toujours été. Quand ils avaient six ans, Edward avait dit qu’il aimait ses yeux car ils lui rappelaient la couleur de la glace au chocolat. Elle avait rigolée. Déjà à cette époque, elle avait rougi. C’était juste un léger saupoudrage de rose sur ses joues un peu grassouillette mais Edward avait pensé que c’était joli.



Il pensait qu’elle était jolie.



En vieillissant, elle est devenue de plus en plus jolie. Quand elle eut dix-huit ans, il s’était rendu compte que sa meilleure amie était belle.



C’était le soir du bal et Bella avait choisi d’y aller avec Emmett parce qu’elle n’était pas vraiment intéressée par les gars de l’école même si pourtant elle avait eu plusieurs prétendants. Mike Newton avait été implacable dans sa poursuite de Bella pour qu’elle l’accompagne. Il ne l’avait laissé tranquille que quand elle lui avait dit avoir déjà un cavalier. Edward était debout à ses côtés quand elle avait répondu cela et il avait eu du mal à camoufler son rire en entendant Mike plaider sa cause.



Quand Mike avait fini par lui demander avec colère avec qui elle assisterait au bal, elle avait répondu Emmett, ce qui avait choqué Edward. Il lui avait alors demandé si Emmett savait qu’il allait au bal des finissants, elle avait répondu par la négative.



« Emmett ? Mon frère ? » Questionna-t-il. Elle avait hoché la tête. Mike était reparti vaincu, la tête baissée.



« Emmett sait-il qu’il va au bal ? »



« Non. » Répéta-t-elle. « Mais je sais qu’il va dire oui. Rappelle-toi l’année dernière quand il est revenu de la fac pour les vacances d’été. Il s’ennuyait. Je vais lui fournir une distraction. »



Regarder Bella descendre les escaliers de sa maison avait été presque mystique. Elle était radieuse, du moins c’est ce qu’il pensait maintenant. Ce jour-là, il avait pensé qu’elle était belle. Elle avait opté pour une robe verte foncée qu’Esmée avait ajustée pour elle. Il avait été en admiration face à la manière dont la robe enserrait ses formes et dont la couleur verte contrastait avec la couleur ivoire de sa peau. Même Emmett avait été impressionné à la vue de Bella.



Il avait alors pensé à ce que son père disait à propos de sa mère. Qu’elle était une vision d’une beauté de nuit. C’était une image qui resta définitivement ancrée dans sa mémoire.



« Hey, à quoi penses-tu ? » Dit Bella le sortant de ses pensées.



« Rien d’important. » C’était un autre mensonge et curieusement, il avait eu des difficultés à le dire.



« Si tu le dis. » Répondit-elle en haussant les épaules et se levant.



« Où vas-tu ? » Demanda-t-il en se levant également pour la suivre dans sa chambre.



« Chercher le chapeau. J’ai utilisé ma lettre hier. Ce samedi, ce sera ton tour. »



« Quelle était ta lettre ? » Demanda-t-il.



« D. »



« D. » Répéta-t-il. « Qu’est ce qu’elle représentait ? Jouer, dîner, branlette ? »



« Waouw ! » Persifla Bella. Edward rit avec elle.



« Alors, que voulait-elle dire cette lettre ? » Dit-il malicieusement.



« Je suppose que c’était dessert. » Répondit-elle en haussant les épaules avec indifférence.



« Ouais, en parlant de cela. » Commença-t-il. « Le truc avec la crème et le léchage des doigts a été assez chaud, je ne vais pas le nier. »



« Ouais, c’est dégueulasse, Edward. Je ne recommencerai jamais. Pâtisseries françaises et ton sperme mélangés, ce n’est pas très savoureux. » Elle grimaça, le frappa à l‘épaule et empoigna le chapeau.



« Ce n’est pas comme si je t’avais dit de le faire. » Se défendit-il en rendant son coup de poing à Bella.



« Je le sais. » Répondit-elle. « J’avais lu dans un magazine quelque chose de ce genre et j’avais toujours voulu essayer même si un dîner branlette n’était pas ce qu’ils conseillaient. »



Tout deux rirent en revenant au salon. Ils s’assirent et Bella secoua le chapeau à plusieurs reprises. Edward tira une lettre et découvrit un P. Il la répéta plusieurs fois afin d’essayer de trouver dans sa tête ce qu’il pouvait faire avec.



« Bonne lettre ? » Demanda Bella.



« Ouais, je pense que oui. » Murmura-t-il. « Tu devras attendre pour savoir, gamine. »



« D’accord, papy. »



« Oh ! » Grogna Edward. « Je pense que ça me plairait si tu m’appelais papa. »



« Bien, papa !» Ronronna-t-elle tandis que la mâchoire d’Edward se décrochait. Il se sentit soudain plus léger, sentant le sang se précipiter vers son aine. « Neuf de moins, plus que dix-sept. »



« Prépare-là bien, papa ! »



= X =



Lundi matin, Edward tournait en rond dans son bureau. Il n’avait absolument rien fait depuis son arrivée au travail et il était déconcentré sur la manière de s’y prendre pour acquérir le contrat éventuel avec la société Adidas.



« Edward, » appela Alice par l’intercom le sortant de ses pensées.



« Oui, Alice ? »



« Monsieur Meyer veut te voir ? »



« Quand ? »



« Maintenant, » répondit-elle rapidement.



Avant qu’Edward ne se pose de questions sur la raison, Monsieur Meyer faisait irruption dans son bureau.



« Cullen, » salua Monsieur Meyer en prenant place devant le bureau d’Edward.



« Monsieur, comment allez-vous ce matin ? » salua-t-il poliment et avec respect.



« Je vais bien. Nous venons de recevoir le premier versement de la compagnie de dentifrice. Vous avez bien travaillé, Edward. J’ai été content de votre présentation. » Félicita-t-il. Edward hocha la tête face au compliment.



« Je vous remercie, Monsieur le Président. Je ne veux pas être impoli mais y a-t-il une raison à votre visite aujourd’hui ? »



« Oui. Mon assistant vous a prévenu vendredi que la date limite était lundi prochain ? »



Edward acquiesça, se souvenant de la panique et du repas qu’il avait fait bruler et de sa mauvaise humeur qui avait suivi.



« Bon. Et bien, j’ai de mauvaises nouvelles. La date limite est avancée à jeudi, » informa-t-il Edward.



« Jeudi ? » Répéta-t-il.



« C’est ce que j’ai dit, Cullen. Vous partirez Jeudi et vous présenterez la compagnie avec moi et Monsieur Austen. Nous irons à New York rencontrer Monsieur Rob Langstaff. Il s’envole ensuite pour l’Allemagne. » Dit-il sévèrement.



« Quand serai-je de retour ? » Questionna-t-il en essayant de mettre ses idées en place.



« Dimanche matin, je pense. Mon assistant donnera votre emploi du temps à Alice plus tard. Rendez-moi fier, Edward. »



« Je ferai de mon mieux, Monsieur le Président. » Répliqua-t-il, en toute confiance.



« C’est ce que je voulais entendre. Je vous vois jeudi matin. » Déclara Monsieur Meyer en se dirigeant vers la sortie sans prendre la peine de saluer Edward.



Une fois la porte refermée, Edward tomba sur sa chaise et prit sa tête entre ses mains. Il gémit de frustration, ses mains tirant sur ses cheveux.



« Pense, Cullen. Pense ! » Parla-t-il à voix haute alors qu’il tentait de se détendre. Il pensait qu’il avait une semaine pour trouver quelque chose et maintenant, il avait juste trois jours ou deux et demi pour être exact.



Il passa les six heures suivantes dans son bureau à griffonner des idées, sa panique augmentant à chaque tic tac de l’horloge. Rien n’était cohérent. Il finit par prendre le cahier des charges de la compagnie et rentra chez lui pour s’enfermer dans sa chambre.



Bella décida vers vingt heures de lui apporter à dîner et ce fut leur seul échange ce soir là. Elle resta manger avec lui mais le laissa rapidement travailler. Il lui était reconnaissant pour cette interruption. Elle avait réussi à le calmer même quand il s’était plaint d’être absent samedi pour sa lettre. Elle lui avait jeté une pomme de terre et dit de ne pas s’inquiéter.



Le mardi matin, Edward se réveilla plus tard que d’habitude mais assez tôt pour voir Bella avant son départ. Il voulait la remercier pour l’avoir calmer la veille.



Quand il sortit de sa chambre, il s’installa à table pour prendre le petit déjeuner préparé par Bella avant de partir et fut surpris de trouver un post-it à sa place. Il lut la note et se mit à rire de façon hystérique. La note disait :



J’ai entendu dire que lorsqu’Edward Cullen tombe dans l’eau. Edward Cullen ne se mouille pas. L’eau pénètre Edward Cullen.

Je te souhaite une bonne journée.

Bella



Il n’arrivait pas à s’arrêter de rire en relisant la note. Il la mit dans sa poche de sa chemise et ferma sa poche avec le bouton.



Il finit par appeler Bella tard dans la journée pour la remercier de sa note, pour le petit déjeuner et pour avoir déclencher une idée pour sa campagne.



Il a fallu tout le mardi et une partie du mercredi pour compléter sa proposition et sa présentation mais il était fier de son travail. Merci à Bella de lui avoir donné l’idée d’emprunter des plaisanteries populaires de Chuck Norris pour sa campagne Adidas.



Il la remercia encore une fois le mercredi soir en rentrant.



« Merci ! » Cria-t-il en entrant dans l’appartement. Il la prit dans ses bras et ils rirent ensemble.



« Sérieusement, Bells. Tu n’as pas idée. J’ai vraiment trouvé grâce à toi. Je te remercie. » Répéta-t-il en la déposant.



« Pas de problème. Oh, j’ai une valise dans le placard de l’entrée pour toi. » Dit-elle.



« Merci, Bella. Que ferais-je sans toi ? »



« Qui sait ? » Plaisanta-t-elle tandis qu’il lui lançait une chaussure.



« Raté ! » Gronda-telle, essayant de garder un visage impassible. « Comment s’est passée ta journée ? »



« Bien. J’ai fini ma présentation et j’ai presque tout ce que nous devons examiner demain avant de partir. » Répondit-il regardant Bella retirer un bonbon de sa poche.



« Qu’as-tu là ? » Demanda-t-il en s’approchant d’elle par derrière.



« Un bonbon à la fraise. Ce sont mes préférés. » Répondit-elle. Edward sourit en se souvenant que c’était un bonbon à la fraise qu’il lui avait donné au super marché, vingt et un ans plus tôt.



« Tu en as d’autres ? »



« Non. J’en prends toujours un pour aller travailler au cas où je serai stressée mais aujourd’hui, c’était une journée ennuyeuse. Je n’en ai pas eu besoin. » Bella se retourna pour lui faire face et lui sourit.



« J’ai une idée. » Annonça-t-il. « Retrouve-moi dans le salon dans quinze minutes. Mets un jeans et des chaussures de sport. »



« Pourquoi ? »



« Fais-le juste, Bella. Fais-moi confiance. »



« Tu sais que tes idées ne sont pas toujours ce qu’il y a de mieux pour mon bien-être ?! » Cria-t-elle en atteignant la porte de sa chambre. Edward ricana et lui fit un doigt d’honneur.



Dix minutes plus tard, ils sortaient de leur chambre respective habillés pour sortir.



« Que faisons-nous ? » Demanda-t-elle effrayée par le regard excité d’Edward.



« Tu vas voir. » Edward lui sourit, lui prenant la main pour quitter l’appartement.



« Vas-tu me dire où nous allons ? »



« Non. » Rétorqua-t-il en s’engouffrant dans l’ascenseur. Il riait tandis que Bella faisait la moue.



« Pourquoi souris-tu ? »



« Pour rien. » Répondit-elle. Edward la regardait perplexe face à se brusque changement d’émotion.



« Quoi ? » Demanda-t-il à nouveau.



« C’est juste que ça fait longtemps que nous ne sommes pas sorti ensemble quelque part. »



« Ah. » Fut sa seule réponse comme il lui tenait la porte. Il se dirigea ensuite vers la gauche.



« Merci de m’avoir prévenu pour le jogging. » Réprimanda-t-elle, devant courir pour le rattraper.



« Ce n’est pas loin d’ici. » Dit-il en approchant du parc.



« Allons-nous au parc ? » Demanda-t-elle. Edward hocha la tête en prenant le chemin qui mène à la plaine de jeux.



« C’est fermé. » Rappela Bella.



« Et alors ? Il y a un trou dans la clôture ! » Souligna Edward.



« Que fais-tu ? » Cria-t-elle en le voyant escalader les montants de la clôture.



« Je vais m’amuser. Tu viens me rejoindre ? »



Bella se tenait à l’extérieur et surveillait Edward franchissant la barrière, son postérieur en l’air.



« Tu as l’air ridicule. Tu es un homme de vingt-cinq ans et tu joues sur une tour d’escalade ! » Se moqua Bella en marchant vers le trou comme il l’avait fait avant elle.



« Allez, Bella. Viens jouer ! » Cria-t-il en se glissant au travers du tube en métal. « Grimpe au sommet ! » Ordonna-t-il tandis qu’il l’attendait sur le plateau de la tour à côté d’un petit pont.



« Tu es le roi du terrain de jeu, je vois ! » Dit-elle en commençant à monter le petit mur.



« Bien sûr. Viens être ma reine. »



« Tu es ridicule. On dirait un enfant de cinq ans. Ce temps est révolu. »



« Jamais ! Il ne faut pas laisser mourir son cœur d’enfant, sinon ils gagnent. » Répondit-il sérieusement.



« Qui a dit cela ? » Dit-elle en atteignant le sommet. Il l’aida à passer le tube de métal.



« Je ne sais pas, mais ils gagnent. Personne ne sait qui ils sont, mais tu ne peux pas les laisser gagner.»



« As-tu perdu l’esprit ? Est-ce que ton travail devient si mauvais ? »



« Non. » Répondit-il honnêtement en s’asseyant sur la partie plate de la tour juste avant le petit pont.



« Qu’as-tu ? » Demanda Bella prenant place à côté de lui.



« Je peux t’embrasser ? » Finit-il par demander. C’était une chose qu’il voulait faire depuis deux semaines. Cela le démangeait de plus en plus.



« Edward. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. C’est contraire aux règles. Ca changera tout après. » (N/Eli : Et là, on veut toute frapper Bella. Grrr…)



Il poussa un soupir vaincu et détourna la tête.



« Est-ce ça qui te tracassais ? »



« Je ne sais pas, Bella. J’ai eu des nouvelles bizarres au travail aujourd’hui. Je ne sais pas. Je pense que ce jeu est en train de retourner ma tête. » Répondit-il. C’était une demi-vérité.



« Moi aussi. » Avoua-t-elle. Edward se tourna vers elle.



« Donc, nous mettons fin au jeu ici, c’est ça ? Ou continuons-nous à jouer ? » Edward hésitait en posant la question. Il ne voulait pas arrêter le jeu. Il aimait ce lien avec Bella. Il ne savait pas ce que c’était mais il y avait quelque chose en elle dont il avait besoin.



« Nous continuons. » Répondit-elle en embrassant sa joue ce qui le fit sourire.



« Ok. Nous continuons encore. » Acquiesça-t-il en déposant un baiser au creux de son cou. Bella frissonna.



« Nous sommes à l’extérieur, Edward. Dans un parc pour enfants. En dehors des heures d’ouverture. Si un flic passe, nous pouvons avoir une amende. »



« Vis un peu, Bella. » Dit-il en embrassant juste en dessous de l’oreille avant de prendre son lobe d’oreille dans sa bouche. Elle tremblait à ses côtés et il savourait l’augmentation de sa température corporelle.



« Bella ! » Gémit-il en la fixant, se plaçant à califourchon sur elle et gardant son poids sur ses genoux.



« Edward ! » Gémit-t-elle dès que ses mains se posèrent sur elle. Elle bougea immédiatement son bassin contre le sien.



Bella atteignit la fermeture éclair de son pantalon mais il repoussa ses mains.



« Non, Bella. Juste au cas où quelqu’un passerait. » Gémit-elle, ses hanches augmentant la cadence pour répondre aux siennes. Ses gémissements étaient de plus en plus forts et le rythme de leur bassin devint frénétique.



« Edward ! » Haleta-t-elle quand ses dents attrapèrent sa clavicule. Edward gémit quand les mains de Bella agrippèrent se cheveux et le tirèrent vers elle rudement.



Elle répéta son nom à nouveau et Edward lui demanda de le dire encore. Il aimait la façon dont son nom sonnait dans sa bouche quand elle criait. Il n’y avait pas de son plus mélodieux, ni de plus beau.



Il plaça une main fermement sur l’entrejambe de Bella. Son dos s’arqua dans sa main et elle soupira fortement.



« Oh mon Dieu, Bella ! » Dit-il de frustration en enfouissant son visage dans son cou. Il changea de position. Il agrippa sa jambe pour l’enrouler autour de lui et lui permettre de se frotter contre elle. Le genou de Bella vint caresser son érection, ce qui le fit gémir.



« Je ne peux pas ! » Cria Bella, frottant son bassin fermement contre son genou.



« Ne te retiens pas, Bella. Laisse-toi aller, » chuchota-t-il à son oreille en adaptant ses mouvements.



Elle s’accrocha à lui comme son orgasme secouait son corps. Edward suivit quelques secondes plus tard sentant l’humidité sur le haut de son jeans. Il s’en fichait à ce moment. Il gémit dans son cou en chuchotant « je t’aime » dans son cou, trop faiblement pour que Bella puisse entendre mais assez haut pour qu’elle sache qu’il avait parlé.



« Qu’as-tu dit ? » demanda-t-elle après plusieurs tentatives.



« J’ai dit…Waouw. » Mentit-il en souriant.



« Ouais je suis entièrement d’accord. Je n’ai pas fait ce genre de chose depuis le lycée. »



Tous deux restèrent silencieux pendant un moment à regarder le ciel, respirant bruyamment jusqu’à ce qu’Edward prenne la parole.



« Tu vas me manquer. » Dit-il maussade. Bella se moqua de lui.



« C’est seulement pour le week-end, Edward. »



« Ouais, je sais. Je sais. »

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