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lundi 29 mars 2010

1- Et si c'était vrai:


Chapitre 1 : Retour à Forks


POV Bella


Nous étions fin juin et je venais de terminer mes études à la fac en communication, option journalisme. Après avoir envoyé quelques curriculum Vitae et lettres de motivation à plusieurs journaux et magasines de Seattle, j’avais chargé ma camionnette et rendu les clés de mon logement universitaire.



Jusqu’à la semaine dernière, je le partageais avec mon amie Angela mais celle-ci était déjà repartie chez ses parents. Son petit ami Ben lui manquait trop, tandis que moi, personne ne m’attendais si ce n’est mon père Charlie.



Je pris donc le chemin de Forks, la petite ville où je vivais avec mon père depuis mes 15 ans. Auparavant, j’habitais avec ma mère à Phoenix mais elle s’était remariée et désirait voyager avec Phil, son nouveau mari, joueur de base-ball.



J’avais d’abord éprouvé quelques difficultés à m’adapter à cette petite bourgade, humide et froide, mais avec les années, je m’y sentais bien. J’avais quelques bons amis et mon père était très facile à vivre. Je l’aimais vraiment beaucoup.



Grace à Mme Weber, la mère d’Angela, j’avais trouvé un petit job d’étudiant pour le mois de juillet. Elle connaissait ma passion pour les livres et m’avait proposé de réaliser l’inventaire d’une bibliothèque privée. Elle s’occupait depuis de nombreuses années du gardiennage de la résidence Massen, comme l’appelaient les habitants de Forks.



Je connaissais très bien la maison pour y avoir été quelques fois avec Angela et sa maman. C’était une très grande villa blanche, d’un style très différent de celui de la région. Elle ressemblait aux maisons du sud comme en Louisiane. Elle était reculée de la route principale au milieu d’un bois.



Aussi loin que je me souvienne, elle avait toujours été inoccupée mais impeccablement entretenue comme si les propriétaires pouvaient débarquer d’un moment à l’autre.



Mon père m’avait raconté que Mr et Mme Massen s’étaient tués dans un accident d’avion

10 ans plus tôt et que leur fils avait été recueilli par la sœur de Mme Massen. Depuis cette époque, personne n’avait séjourné à la villa.



Je devais commencer mon travail le lendemain. Il constituait à inventorier les livres contenus dans la bibliothèque de manière la plus précise possible en vue de la vente prochaine de la maison et de son contenu.



Les horaires n’étaient pas imposés mais je devais avoir terminé ce travail pour la fin juillet. Ca me convenait très bien, ainsi je pouvais organiser plus facilement mes temps libres.



Je pensais encore à la villa et ses livres quand je me garai devant chez moi. Mon père m’attendait, chose peu courante car il travaillait généralement très tard.



« Bonjour, Bella, » me dit-il dès que je descendis de ma camionnette. « Le trajet n’a pas été trop difficile ? »



« Bonjour, Papa. Non, tout s’est bien passé mais un peu long. »



« Veux-tu que je t’aide à porter tes bagages ? »



« Non, je n’ai pas grand-chose à décharger. J’avais déjà apporté une partie le week-end dernier. »



J’entrai à sa suite dans la maison. Rien ne changeait jamais ici. Elle était la même que lors du départ de ma mère alors que je n’étais qu’un bébé. Autant j’avais détesté cette demeure et Forks durant mon enfance, autant je l’appréciais maintenant. C’était reposant d’être ici sans l’agitation permanente de la grande ville qu’était Seattle.



Je montai directement mes sacs dans ma chambre sans prendre la peine de les ranger et je redescendis près de Charlie pour voir ce que je pouvais préparer pour le dîner. Je doutais fortement qu’il ait fait les courses. Effectivement, le frigo était vide.



Papa, tu ne changeras donc jamais



« Je pensais que nous irions au restaurant ce soir pour fêter ton diplôme, » me dit Charlie comme excuse.



« C’est une bonne idée. Je vais d’abord téléphoner à Angela puis nous pourrons partir. »



Je ne dus pas attendre longtemps car Angela décrocha dès la deuxième sonnerie comme si elle s’attendait à mon appel.



« Salut, Angela. Ca y est, je suis arrivée ? » lui annonçais-je joyeusement.



« Salut, Bella. Je suis contente que tu sois là. Tu commençais à me manquer. »



« Alors, quoi de neuf à Forks ? »



« Que veux tu qu’il arrive dans une si petite ville. Tout le monde est revenu de leur université respective pour l’été. »



« Ok, pas de potins intéressants non plus ?



« Rien de terrible. Mike organise une fête samedi soir pour le début des vacances et sa réussite. Nous sommes tous invités. Il a bien insisté pour que je t’en parle. Tu nous accompagneras Ben et moi ? »



« L’idée d’un fête et de revoir tous le monde est tentante mais l’idée que Mike attend ma venue, est nettement moins drôle,» répondis-je alors que je gardais pour moi que le fait de revoir Jessica et Lauren ne m’enchantais guère.



« C’est oui ? Génial. De toute manière, on se verra avant. Je dois accompagner ma mère à la résidence Massen car il paraît qu’il va y avoir de la visite durant les vacances. »



« Qui ? Je pensais que le fils Massen refusait d’y revenir. »



« On ne sait pas. On a juste dit que tout devait être en ordre sans préciser quand ils arrivent, ni pour combien de temps. »



J’espère qu’ils ne viennent qu’en août. Ce serait gênant de travail alors qu’ils seront là.



« Bien, je vais te laisser car Charlie m’attend pour aller au restaurant. Bonne soirée et à bientôt. »



« Bonne soirée à toi aussi. »



Après avoir raccroché, je rejoignis Charlie et nous partîmes pour l’unique restaurant de Forks. La soirée fut très agréable même si nous n’étions pas bavard ni l’un, ni l’autre.



Dès notre retour, je montai directement dans ma chambre, pris ma trousse de toilette et mon pyjama pour aller prendre une douche avant de dormir. Allongée sur mon lit, je repensais à ma soirée, à la fête de samedi et à mon travail. Je m’endormis rapidement ce soir-là car je voulais être en forme pour mon premier jour demain.



………………………….



J’avais mis sonner mon réveil pour 7h30 car j’avais rendez-vous avec Mme Weber à la villa à 8h30 et je voulais avoir le temps de déjeuner correctement avant. Mon bol de céréales et mon café avalés, je pris la route afin d’arriver à l’heure.



J’entrais dans le chemin menant à la maison, un nœud à l’estomac. J’avais un peu peur de ne pas être à la hauteur pour ce travail. Je me garai devant l’entrée et montai les marches du perron afin de rejoindre Mme Weber qui m’attendait.



« Bonjour, Bella, » me dit-elle en m’embrassant sur la joue.



« Bonjour, Mme Weber. »



« Prête pour ta première journée de travail ? »



« Oui, et même impatiente. J’espère que je ne vous décevrai pas ? »



« Je n’en doute pas, Bella. Je sais que tu es consciencieuse et que les livres sont une véritable passion. Travail que je n’aurais pas pu confier à Angela, elle serait devenue folle après la première heure. »



« Merci de votre confiance. »



« Bon, tout d’abord, voici la clé de la cuisine pour pouvoir entrée librement car je ne viendrai pas tous les jours. »



« Je peux vraiment venir quand je veux ? »



« Oui, tu arranges ton horaire à ta convenance. La seule condition est d’avoir fini pour le 31 juillet. »

Mme Weber me précéda à l’intérieur pour me montrer où se trouvait la cuisine en précisant que je pouvais l’utiliser pour me préparer mes repas. Nous continuâmes la visite en nous dirigeant vers l’extrémité du hall. Nous entrâmes dans la bibliothèque, et quelle bibliothèque !



Je l’avais imaginée grande et bien fournie puisqu’elle nécessitait un inventaire. Mais je fus émerveillée dès mon entrée. La pièce était immense. Elle devait surement mesurer le double de notre séjour à elle seule. Elle était éclairée par une grande porte fenêtre donnant sur un magnifique jardin. Tous les murs étaient recouvertes d’étagères allant jusqu’au plafond. Celles-ci étaient remplies de livres de toutes sortes : des livres contemporains, des livres anciens, des œuvres originales, des livres en langues étrangères….

Ces livres feraient le bonheur de collectionneurs.



Je m’approchai doucement des étagères afin de caresser précautionneusement les couvertures colorées. Je sentais que j’allais avoir du mal à quitter ce paradis le soir.



Au centre de la pièce, se trouvait un bureau en chêne, certainement une antiquité. Sur celui-ci, un ordinateur était installé. Et face au bureau, un canapé en cuir noir invitait à la lecture.



« Voici ton nouveau domaine, Bella, » me dit Mme Weber, me sortant de ma contemplation.



« Cette bibliothèque est … impressionnante. »



« Mme Cullen, la sœur de Mme Massen, a prévu un ordinateur pour faciliter la réalisation de l’inventaire. Ella a également laissé une note avec diverses instructions. »



« Ok, je vais commencer par en prendre connaissance. »



« Je te laisse. Je repasse cette après midi avec Angela. Si tu as un souci, téléphone-moi. »



« Merci, Mme Weber. »



Une fois seule, je commençai par allumer l’ordinateur et lire le courrier de Mme Cullen. Elle m’expliquait ce qu’on attendait exactement de mon travail. Je devais répertorier tous les livres en notant l’auteur, l’année de parution, l’éditeur, s’il s’agissait d’une œuvre originale, la langue… Ensuite, je devrai établir un classement. Le tout devant servir pour la vente prévue en septembre.



Mme Cullen me souhaitait un bon travail et précisait encore que je devais avoir fini pour fin juillet afin d’avoir le temps de préparer un catalogue pour la vente.



Sans plus attendre, je m’installai à l’ordinateur pour préparer un fichier qui me servirait à établir la liste des livres. Par facilité, je prendrai des notes manuscrites que je retranscrirai en fin de journée.



La journée passa à toute vitesse et je fus surprise d’entendre la voiture de Mme Weber et Angela arriver.



« Coucou, ma Belle, » me héla Angela dès qu’elle eut franchi la porte.



« Salut, Ange. Contente de te voir, » lui lançais-je en la prenant dans mes bras.



« Alors, pas assommée par une telle quantité de livres ? »



« Oh, non. Je suis dans mon élément. Ils ont des livres exceptionnelles. C’est vraiment dommage de se séparer de telles merveilles. »



« Maman dit qu’Edward Massen a difficile d’accepter le décès de ses parents et revenir ici ne l’intéresse pas, » m’expliqua Angela.



Mme Weber vint nous rejoindre et précisa car elle avait entendu la fin de notre conversation, que sa vie était maintenant à New York et qu’il ne voulait pas s’encombrer de souvenirs douloureux.



« Mais je viens d’avoir la confirmation que Mr Massen et la famille Cullen viendront très prochainement, » ajouta Mme Weber.



« Quand ? » demandais-je, embêtée d’apprendre que je ne serai plus seule dans la maison. Je devrai peut-être revoir mon emploi du temps pour éviter de les déranger. J’étais déçue car l’idée d’être tranquille, sans bruit, pour travailler me plaisait.



« Je ne sais pas exactement ni combien ils seront. C’est pour cette raison qu’Angela va m’aider à préparer les chambres et nettoyer tout. »



« Merci de me rappeler à l’ordre, maman. A plus, Bella. »



Tandis que Mme Weber et Angela quittaient la bibliothèque, je me remis au travail espérant avoir presque fini l’inventaire avant leurs arrivées, même si je devais faire de longue journée.



………………………



Ce travail me plaisait énormément. Je découvrais des livres totalement inconnus, des manuscrits originaux, de véritables merveilles. J’avais quelques difficultés à mettre un terme à ma journée de travail. Il était souvent passé 18h quand je me décidais à prendre le chemin du retour afin de préparer le repas de Charlie.



Mais au bout des trois premiers jours, je décidai de fini tôt car je voulais m’adonner à mon autre passion : l’équitation. J’avais tellement été prise par le boulot que je n’avais pas encore été salué mon meilleur ami, ni monter un des chevaux de son père. Fait exceptionnel pour moi car ordinairement, je passais la plupart de mon temps là-bas.



Après avoir éteint l’ordinateur, je me dirigeai vers la cuisine pour sortir quand je me souvenais que je n’avais jamais visité la maison. Poussée par ma curiosité, je me promenai au rez-de-chaussée où je découvris une salle à manger avec une immense table pouvant accueillir au moins10 convives, le tout en acajou. Poursuivant ma visite, j’entrai dans un bureau surement celui de Mr Massen, le père, puis mes pas me conduisirent dans un très grand salon avec une cheminée en pierre et où trônait un superbe piano à queue.



Je ne savais pas jouer de cette instrument, ni d’aucun autre même, mais j’avais toujours admiré les musiciens.



Je m’approchai lentement comme intimidée par celui-ci et laissai ma main caresser le bois précautionneusement. Je soulevai le couvercle afin de poser mes doigts sur les touches en ivoire. Une note en sortit résonnant dans le salon.



J’étais tellement absorbée dans l’admiration du piano que je n’avais pas entendu des pas dans mon dos



« Que faites-vous là ? Qui êtes vous, » entendis-je sèchement derrière moi.

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